Hello-oh ! C'est la dingue Lilisu qui vous parle ! Ça faisait un bail pas vrai ? Je m'excuse de ne rien avoir posté, j'ai eu une longue période de page blanche (de sept, huit mois) et…pas besoin de vous faire un dessin.
Me revoilà donc pour une nouvelle histoire, qui va durer un bon moment (vu que le scénario est super long et que je n'ai pas écrit tant de chapitres que ça au moment où je vous parle), et qui est une commande pour Angelofpaper himself. Bon, ça fait environ un an qu'il me l'a demandé, mais les préparatifs m'ont pris à peu près les trois quarts, et les chapitres écrits m'ont pris le reste. J'espère qu'il n'est pas mort d'ennui à force de m'attendre, tiens…
Cette histoire est relue, (longuement) critiquée et (rigoureusement) corrigée par Neyel, mon grand ami sadique qui fait du bon boulot et grâce à qui j'ai obtenu ce magnifique dessin de couverture. Donc…en fait je travaille pour/avec deux mecs ? AAAAAAARGGGHHH !
Bonne lecture, on se retrouve en bas !
Prologue
Il courait.
Ses pattes musclées et taillées pour la course martelaient le sol silencieusement, faisant à peine bruisser les feuilles qui tapissaient le sol, avalant les mètres. Sa douce fourrure dorée n'offrait aucune résistance à l'air, elle le faisait glisser autour de lui comme les plumes d'un oiseau. Le vent qui sifflait à ses oreilles était la plus belle des mélodies, et sentir l'énergie traverser tout son corps à chaque mouvement était pour lui la drogue la plus addictive qui soit.
Soudain, il s'arrêta, faisant voler quelques brindilles. Il avait senti l'odeur de ses proies. Les inconscientes avaient négligé de se mettre contre le vent, donc il n'avait aucun mal à les pister. Ce qu'il fit sur l'heure, concentrant son poids sur ses pattes arrières pour optimiser sa discrétion. Les deux se trouvaient à une centaine de mètres, distance dérisoire à côté de celle qu'il venait de parcourir. Il se tapit au plus près du sol et se dirigea droit vers elles sans émettre le moindre bruit. Arrivé à cinq mètres de là, il sprinta brutalement, histoire de couper toute retraite à ses proies...
...Et se retrouva sans savoir comment au fond d'un trou de trois mètres de profondeur, tandis que les deux bestioles riaient aux éclats de leur plaisanterie!
Le chasseur vit rouge et se ramassa sur lui-même pour sortir de ce pétrin, mais c'était sans compter le filet qui lui tomba dessus et le plaqua au sol. Le fauve se débattit dans tous les sens, puis réussit à entamer la corde avec ses griffes et ses crocs. En moins d'une minute il était libre et réitéra sa tentative de sortie, qui cette fois fut concluante. Les deux bêtes étaient toujours en train de se moquer, ce qui n'était pas très malin au vu des circonstances.
Le carnivore se jeta sur le renardeau et la tigresse, qui cessèrent aussitôt de se gausser. Il les bloqua sous ses pattes, les empêchant de prendre à nouveau la fuite. Les deux petites se mirent à piailler en cherchant à s'enfuir, mais il était trop fort pour elles. Et puis, il était adulte. Ce n'était pas le cas de tout le monde. Fier de sa victoire malgré une résistance acharnée, il ouvrit la gueule et...
...Se transforma rapidement en un beau jeune homme à la peau aussi dorée que le pelage de l'animal dont il venait de prendre la place et aux cheveux d'un roux si vif qu'ils paraissaient s'enflammer au soleil. Il esquissa un sourire de prédateur avant de chatouiller le ventre des deux adorables bestioles qu'il venait d'attraper. Les deux petites se tortillèrent pour échapper à cette torture, puis se résignèrent. Leur fourrure disparut peu à peu, révélant une peau rose et de grands yeux pleins de larmes. Une minute plus tard, les deux prédateurs avaient laissé la place à deux filles à peine sorties de l'adolescence. L'une d'elles avait une courte chevelure châtain, tandis que sa soeur possédait de longues mèches brun foncé. Leur seul trait commun malgré leur lien familial était leurs iris d'un brun sombre, trait que partageait leur agresseur.
-C'est pas juste Ichi-nii! rouspéta la brune en se relevant, les poings sur les hanches.
-Et pourquoi ça? s'amusa leur aîné en passant la main dans ses mèches oranges.
-Tu es plus lourd et plus fort! Et puis, tu peux Changer en un éclair!
-Mais vous aviez l'avantage du nombre et vous m'avez piégé, sourit ledit Ichigo Kurosaki, héritier du clan du même nom.
Karin, la jumelle la plus hargneuse, croisa les bras et se mit à bouder malgré les propos rassurants de sa soeur, Yuzu.
-Vous ferez mieux la prochaine fois, dit calmement leur grand frère pour la calmer. Allez, rentrons, le vieux va s'inquiéter.
-C'est notre père, Ichi-nii. Il faudrait que tu arrêtes de l'appeler comme ça, tu lui fends le cœur, demanda Yuzu d'un air attendri.
-Pfff, j'arrêterai quand il cessera de me sauter dessus pour "tester mes réflexes". Ça devient lassant, à la fin.
-Sois compréhensif, tu es son seul héritier mâle, tous ses espoirs reposent sur toi...
-He bien justement! Commencer ce genre de traitement le jour de mes quatre ans n'est pas démonstratif de sa soi disant inquiétude pour la lignée! Et puis, je n'ai jamais demandé à être à la tête du clan! Déjà, on n'est pas très nombreux, il suffirait que chaque membre rejoigne le clan de son choix, les autres ne cracheraient jamais sur l'un des nôtres! Et hop, finis les ennuis du pauvre Ichigo!
-Ichi-nii, on sait très bien que tu n'y penses pas sérieusement, trancha Karin. Tu ne ferais jamais ça. Ça briserait le cœur de notre abruti de père.
-Hmm, c'est vrai, avoua le jeune homme. Mais si seulement je pouvais quitter la famille sans avoir cette montagne de responsabilités, je serais vraiment heureux!
-Mais ça n'arrivera jamais, alors, comme à chaque fois que tu dis ce genre de chose, je te demande de revenir sur terre et d'arrêter de penser à ça, assena Karin, concluant ainsi la conversation.
-T'es vraiment pas marrante, bougonna le rouquin.
Le petit groupe se mit en marche à travers la forêt pour rejoindre au plus vite leur maison.
Journal d'Ichigo Kurosaki, 30 mars 2012
Cher journal,
Je me sens un peu ridicule d'écrire un journal. Ça fait un peu gamine pré pubère, je trouve... Enfin, c'est Karin qui a insisté. Elle dit qu'à force de tout garder pour moi, je vais exploser. Heu, attends, je vais commencer par le début, tu comprendras mieux.
Je m'appelle Ichigo, j'ai 20 ans et je vais à l'université de Karakura. Cette année, je serai en troisième année de zoologie. Ma mère est morte dans un accident il y a des années et je vis avec mon père et mes sœurs. Mais bon, ça ce n'est qu'une des facettes de ma vie plutôt compliquée. J'ai un léger problème, qui fait que je ne suis pas comme mes camarades de classe. En fait, c'est ma famille tout entière qui est touchée, et même un bon milliard de personnes dans le monde. Il y a des centaines de milliers d'années, alors que les humains n'étaient même pas encore totalement humains, une partie de la population a été touchée par un phénomène, une tempête au niveau cellulaire qui a modifié notre ADN et nous a permis de nous transformer en l'animal de notre choix. Plus exactement, nos ancêtres ont choisi l'animal et leurs enfants en ont hérité. La vie est injuste (sob).
Bref, à l'heure où je te parle, un septième de la population actuelle est capable de se changer en bête à tout moment. D'ailleurs, c'est ainsi qu'on s'appelle entre nous : les Changeurs. C'est tout de même plus discret et moins moche que "les Erreurs de la Nature" ou les "Métamorphes psychotiques", non ?
Tout ça pour dire que ma famille est loin d'être conventionnelle. Même mes petites sœurs sont des fauves, c'est dire. Je pense que Karin pourrait facilement arracher la gorge d'une personne normale par mégarde. Quant à mon père, c'est un tigre. 160 kilos de muscles, de griffes et de rayures noires. Les menaces en cas de désobéissance prennent une autre dimension, sur le coup.
Je t'arrête tout de suite! Mon père ne fait pas 160 kilos sous sa forme humaine! Il en fait exactement la moitié, je dirais. Chez nous, la masse animale est proportionnelle à la masse humaine. Certains d'entre nous font exprès de devenir obèses ou ultra-bodybuildés pour acquérir plus de puissance sous leur forme bestiale. Plus vous êtes gros, plus vous avez de chances de survie. Yuzu, par exemple, est très mince, voire chétive, c'est pour ça que Karin, le vieux et moi la protégeons du mieux que nous pouvons. Karin, elle, a d'assez bons arguments à l'avant, si tu vois de quoi je parle…
Avec notre condition viennent des tas de contraintes, comme par exemple le principe des âmes-sœurs et de l'obligation de fidélité, mais j'y reviendrai plus tard, c'est vraiment chiant à expliquer et tu n'as pas envie d'entendre ça. Il y a aussi le fait que nous devons rester cachés du reste du monde. Ça, ça me semble logique. Si les gens normaux apprenaient qu'ils vivent avec des mi-hommes mi-animaux, ils saisiraient aussitôt leur fourche pour tous nous tuer. Ou pire, nous enfermer dans un laboratoire pour le restant de nos jours. Celui qui révèle sa véritable identité à une personne extérieure est condamnée à mort et ce, quel que soit son statut.
En parlant de statut, nous voilà au coeur du problème. Mon problème. Il se trouve que mon père est le chef de notre clan et que je suis malheureusement l'aîné et le seul héritier mâle de la famille régnante. Je suis donc tenu de "me trouver quelqu'un et faire plein de bébés, fissa" (dixit mon père). Sauf que je n'y tiens pas. Mon but, en ce moment, c'est de réussir mes études et de devenir vétérinaire. Je pourrais ensuite penser à me trouver une femme (normale) et d'élever au maximum deux enfants. Mais ça, mon père, ce dingue, refuse de le comprendre.
Enfin. À part ça, c'est bientôt la rentrée. Et la saison des amours.
Ma vie est une catastrophe.
À suivre…
Me revoilà ! Bon, c'était court, mais les chapitres normaux feront dans les dix pages bien tassées. Pour la publication de la suite, je ferai de mon mieux pour limiter l'attente, mais je ne vous promets rien, les cours étant ce qu'ils sont.
Alors, quoi d'autre… Merci Neyel d'avoir corrigé/critiqué ce prologue, et merci aux fanfikeuses qui m'ont remonté le moral pendant ma page blanche et qui m'ont donné de bons conseils pour m'y remettre lentement mais sûrement !
Enfin, je vous dis à la prochaine, et…reviews ? :D
