La vie prévoit différents chemins à chacun d'entre nous. Quelqu'un fois, nous en avons des communs qui nous unissent, nous restons sur la même route un bon moment, puis il arrive le jour où « les chemins se séparent ». Ça peut être brutal, inattendu et douloureux, comme l'inverse.
Nina n'aura rien choisi, elle aura même espérée s'être trompée.
Londres, capitale anglaise, lieu de fête en ce samedi soir. Les bébés s'endormaient difficilement, les jeunes enfants tentaient de gagner quelques minutes de plus devant leur télévision, les adolescents cherchaient une occupation qui pourraient les sortir de leur quotidien, tandis que les plus vieux s'endormaient enfin après une dure journée de travail. Mais elle se tenait devant une porte à hésiter bien plus qu'elle ne le devrait en se rappelant qui ils étaient.

►Flash

« -Tu sais bien que tu pourras toujours compter sur moi!

-Si tu réussis, tu vas m'oublier … avoua-t-elle.

-Mais tu sais bien que non, je croyais que tu étais d'accord avec tout ça ? Demanda-t-il en allumant sa 3ème cigarette de la journée.

-Arrête de fumer autant.

-Laisse moi tranquille avec ça, répliqua le jeune homme. Écoute Nina, ça va aller d'accord ? Tu sais parfaitement que je t'aime ! Ça fait huit mois qu'on est ensemble, comment veux-tu que je t'oublie du jour au lendemain ?

-Je sais pas justement. Qui me dit que ces mecs vont pas te faire faire des conneries ? Argumenta la belle blonde.

-T'es sérieuse ? Rit-il. T'as vu leurs têtes, ils ne feraient pas de mal à une mouche, je suis celui qui fait le plus peur du groupe à ce niveau là !

-Mouais, répondit-elle avec une moue gamine collée au visage.

-J'ai gagné, lui susurra-t-il à l'oreille avant de tirer une longue taffe sur sa marlboro.

-Je sais, t'es insupportable. »

Flash◄

Harry terminait son dernier verre de la soirée. Il ne se sentait pas capable de boire plus, ou alors il ne pourrait même plus marcher. Ce n'était malheureusement pas le cas de son meilleur ami Irlandais qui était affalé sur un des canapés de leur salon? Ce dernier avait surestimé sa résistance à l'alcool. Pourtant la soirée qu'ils avaient voulu donner en l'honneur de la sortie de leur album avait bien commencé. Beaucoup de filles, de musique, de quoi boire, le genre de soirée qui se passe bien et que l'on oublie pas. Sauf dans le cas de Niall et probablement d'autres ivrognes.

« -Hé Louis, interpella le bouclé, t'aurais pas vu Zayn ?

-J'crois qu'il est sur la terrasse, répondit-il avant de repartir vers la cuisine devenue un bar improvisé. »

Il s'y dirigea donc. Le jeune métisse y était effectivement accompagné d'une jolie brune et d'une clope qui ne semblait jamais s'éteindre. Il ouvrit la baie vitrée attirant ainsi l'attention du jeune couple.

« -Oui ?

-Y a une fille qui vient d'arriver, elle te réclame, annonça Harry.

-Euh … J'suis déjà occupé avec … euh … dit-il en montrant la brune du doigt.

-Estelle.

-Avec Estelle, confirma Zayn.

-Elle dit qu'on l'a appelé Vendredi et qu'elle vient spécialement d'une ville pas trop loin de Manchester pour toi, soupirais-je devant son arrogance mal placée.

-On a fait quoi Vendredi ?

-On a pris les invités dans nos répertoires.

-Oh et puis merde, elle a qu'à venir, je vois pas qui ça peut être, j'ai trop de merde dans le sang, se plaignit-il. »

Harry souffla, il aurait préféré faire autre chose que le messager durant sa soirée. Pourtant ça ne le dérangeait pas tant que ça. Il n'était pas d'humeur très festive ce soir, et l'air perdue de la jeune fille l'encourageait réellement à l'aider. C'était un jeune homme sensible, toujours à l'écoute, prêt à faire rire ou à réconforter ceux qu'ils aimaient. Derrière sa carapace de coureur de jupons, c'était un ami en or.
Il retourna près de l'entrée pour diriger la belle blonde de Zayn.

« -Viens, il est dehors, lui dit-il. Je ne t'ai pas demandé ton prénom ?

-C'est …

-Harry ! Louis a vomi partout et Hannah est partie. Du coup il pleure comme un bébé, la coupa Liam, le deuxième blond du groupe.

-Bande d'irresponsable, se plaignit-il. Tu vois au fond du couloir, t'as la terrasse, il est là-bas, lui indiqua-t-il.

-Merci, chuchota la blonde. »

La jeune femme avança parmi les gens plus ou moins amochés. Elle avait hésité des millions de fois avant de venir. De peur de ne ps le reconnaître. Aucune nouvelle depuis plus de six mois. Elle ne savait pas comment le prendre. Comme une rupture ? Comme une pause ? Ou simplement était-il trop occupé ? Elle savait qu'elle se voilait la face avec cette dernière proposition, et pourtant elle espérait de tout coeur. L'odeur de la cigarette qui parvenait d'une grande fenêtre ouverte au fond du couloir la rassurait. Il était là.

►Flash

« -C'est dégueulasse cette odeur mon chéri !

-Arrête de te plaindre un peu, souffla-t-il.

-Tu pourrais être un minimum compatissant quand même !

-Nini, m'aimerais-tu si je ne puais pas ? Si tu ne pouvais pas râler à cause de moi à longueur de journée ?

-Mouais, grogna-t-elle.

-j'ai gagné, répéta-t-il encore et toujours.

-Je sais. »

Flash◄

PDV Zayn :

Esther s'était rapproché de moi. Elle riait comme une bécasse à chacune de mes phrases. C'était agaçant à vrai dire. Ses mains caressaient mon dos, lentement, elle posa ses lèvres dans mon cou. Je profitais pleinement de la chute de ses reins tout en fumant, elle était réellement bien foutue celle là.

« -Esther …

-Estelle, me coupa-t-elle.

-Excuse moi Estelle, quel âge as-tu ?

-17 ans, pourquoi ? Sourit-elle avant de reprendre ses activités.

-Pour rien, répondis-je. »

Je regardai mon reflet à dans la baie vitré histoire de soigner une mèche mal placée. Mais je n'étais pas le seul à faire cela. Elle aussi me regardait. Toujours aussi belle, aussi blonde. Je fus tellement surpris que je laissai mon mégot tomber sur l'épaule dénudée d'Élodie ou peu importe comment elle s'appelait. Que faisait-elle là ? Pourquoi ? Me détestait-elle ?

« -Aie ! Mais ça va pas ? S'écria-t-elle. »

Elle parlait à un mur, j'avais vaguement entendu ses protestations. La seule chose que je comprenais, c'était son regard blessé, triste et humilié qui m'était adressé.

« -Louis, arrête de pleurer !

-Mais j'ai vomi partout, et Hannah, et ben elle a dit que j'étais dégoutant. Mais les carottes, c'est pas dégoutant ! Ni les salades. Elle racontait des salades ? Demanda-t-il à Harry avec des yeux de petit garçon perdu.

-Ok, je crois que la fête est finie là … Louis, tu voudrais bien dormir s'il te plait ? Encouragea-t-il son meilleur ami.

-D'accord mon lapin.

-J'me serais pas amusé de la soirée, grommela le bouclé. »

Il quitta la chambre de Louis et pénétra dans le salon bondé. Il éteignit brusquement la musique, cassant ainsi l'ambiance festive de la soirée. Tous les gens présents se retournèrent vers lui.

« -Merci d'être venu, mais je crois qu'il faut y aller maintenant, annonça-t-il. »

Les invités réguliers avaient l'habitude de ce genre d'interruption avec le groupe. A chaque fois s'en était un différent qui avait ramassé un de ses potes mal en point et qui stoppait tout. Une sorte de roulement automatique qui se faisait naturellement. Personne n'avait jamais douté de l'amitié qui régnait entre les cinq jeunes hommes.
Harry se fit saluer de nombreuses fois, acceptant les remerciements, et s'excusant de la fin brutale parfois. Il allait presque saluer Estelle, mais elle était partie très vite étant furieuse pour une raison qu'il ignorait. En jeune garçon responsable, il commença à jeter les déchets, ramasser les objets trainants ça et là. Liam qui n'avait pas énormément bu l'aida.

« -Alors, elle était comment ce soir ? Demanda le châtain clair.

-Y en a pas eu, j'étais trop occupé à faire le messager et à coucher Louis.

-Hannah était vraiment pas contente, elle va lui faire la gueule un moment, remarqua-t-il.

-Tant mieux, il boira moins la prochaine fois ! Regarde moi Niall qui dort comme un gros bébé, se moqua Harry.

-Quel abruti, rigola son ami, et Zayn, il fait quoi ? Zayyyyn ? Cria Liam. »

Il ne reçut que de vagues cris provenant de la terrasse en réponse.

« -J'aurais compris ! Tu as réellement oublié ce que nous étions ? Toutes ses paroles ? Putain de merde Zayn, t'es qu'un connard ! »

Une tornade blonde s'abattit dans le salon. Elle était tellement en colère qu'elle ne vit pas la caisse vide se trouvant malencontreusement sur son chemin. Elle trébucha et tomba en plein milieu de la pièce. Les deux jeunes hommes présents se précipitèrent sur elle pour l'aider. Mais elle refusa leurs mains et se releva seule, fière tout en se tenant le pied. Ce qui était plutôt paradoxal étant donné qu'elle avait l'air d'une gamine sautillant sur place.

« -Putain, fais chier, se plaignit-elle.

-Nina ! Tu vas bien ? S'inquiéta Zayn qui était arrivé entre temps.

-Toi, dit-elle en le pointant du doigt, tu ne me parles pas, tu ne me regardes pas ! Excuse moi, Harry c'est bien ça ?

-Oui, répondit-il anxieux.

-Tu aurais un peu de glace s'il te plait ? Après je m'en vais, promis !

-Mmm … Taisez-vous, intervint une voix ensommeillée. »

Pendant que le plus jeune des one Direction était parti à la recherche de glace, Niall s'était réveillé avec une migraine terrible. L'ambiance électrique qui régnait ne l'aidait pas à se sentir mieux. Liam lui aussi tentait de comprendre les regards désolés de Zayn et ceux de haine de la blonde. Habituellement, les filles savaient à quoi s'attendre avec les deux Dom Juan du groupe, à savoir Msr Malik et Styles. Ce dernier revint rapidement. Sans un mot, Nina prit la glace, l'appliqua doucement sur son pied en grimaçant. Puis elle se leva sous les regards des quatre garçons. Elle les salua brièvement et les remercia d'un hochement de tête, sauf Zayn qui lui reçut un regard de dégout profond. Et enfin, elle quitta l'appartement en boitant très légèrement.

« -Euh … J'ai loupé quoi ? Demanda Niall. »

►Flash

« -Ça va aller Nina, je t'appelle dès que je suis arrivé !

-Je viendrais au premier prime, promis, dit-elle.

-Tu sais autant que moi que tu ne pourras pas, tu danses le samedi soir, et le lundi matin tu as cours …

-Même ton odeur de porc va me manquer, soupira-t-elle.

-Merci mon amour, tu es la délicatesse incarnée ! Sourit-il. Faut que j'y aille, l'avion va partir.

-Embrasse-moi. »

Flash ◄

La veille, ou plutôt le matin, Zayn était parti se coucher sans un mot. Les explications attendraient le lendemain visiblement.

Niall se leva vers 11h. Il ne se rappelait plus de sa soirée, de comment il avait atterri dans son lit malgré tout. Il avait encore abusé. Il secoua ses cheveux blonds d'un coup de main rapide. Puis, il se dirigea vers sa salle de bains. En voyant son reflet, il soupira longuement. Il avait réellement besoin d'une bonne douche pour chasser le zombie qui lui servait de corps. Durant ces quelques minutes passées sous l'eau, il tenta de se rappeler des brefs moments de la soirée, sans succès. En sortant de sa cabine, il attrapa un caleçon propre, un jogging gris et un sweat à capuche, les enfila et rejoignit le salon. A sa grande surprise tout était rangé et propre. Harry avait du appeler une société de nettoyage dans la matinée, pensa-t-il.

« -Tiens, le leprechaun est debout, remarqua le jeune Styles.

-Je suis le dernier ?

-Nan, on a pas encore vu Zayn, soupira Louis qui ruminait sur son téléphone. Hannah répond pas.

-Tu m'étonnes ! Affirma Liam. Ça faisait un mois que vous ne vous étiez pas vu, et tout ce que tu trouves à faire, c'est boire !

-Pourquoi il est encore couché Zayn, c'est un lève tôt ! Demanda l'Irlandais.

-Y a eu une fille.

-Quelle fille ? S'interrogea soudainement Louis.

-Attendez que je sois sorti dehors avant de parler dans mon dos, grogna Zayn qui venait justement d'apparaitre dans le salon.

-Ça serait cool que tu nous expliques, osa Harry.

-Y a rien à dire, j'vais fumer. Parlez pas trop fort. »

Et il sortit, se demandant à quel point il pouvait être con, stupide, égoïste, salopard …

PDV Zayn :

Je m'éloignais du groupe en râlant. Ma journée avait définitivement mal commencée et je savais parfaitement que ça ne s'arrangerait pas. Je sortis une cigarette de mon paquet et la mit à ma bouche. Depuis trois ans que je fumais, je n'avais toujours pas trouver la motivation, ni même l'envie d'arrêter. Et puis après tout pourquoi commencer si le but premier est d'arrêter ? La nicotine avait pour don de me calmer, me détendre, j'en étais complétement dépendant. Je sortis mon briquet bleu pour enfin pouvoir tirer. Depuis que je l'avais revu, je ne pouvais cesser d'y penser. Nina. Un petit bout de femme, mince, belle, discrète la plupart du temps, grande gueule quand elle s'énervait. C'est ce que j'aimais chez elle, la force et la fureur qui s'échappaient d'elle pendant ses crises de colère. Je me retrouvais à chaque fois surpris de la puissance que cachait ce petit corps tout frêle d'apparence. Elle faisait de moi un homme soumis prêt à faire n'importe quoi pour ses beaux yeux verts, je n'étais plus le même à ses côtés. Mais grand diable comment avais-je pu l'ignorer pendant ces derniers mois ? Je ne me rappelais même plus de notre dernière entrevue avant mon départ. Je me sentais si nul et pitoyable d'avoir pu la blesser. Je tirais longuement sur mon mégot. Il fallait que je m'excuse, qu'elle comprenne que je ne voulais que son bien, et qu'avec moi c'était impossible. Mes sentiments n'avaient probablement pas changés, seulement je m'étais habitué à combler son absence par des aventures courtes, et je ne voulais pas plus la faire souffrir.

« -Zayn, se manifesta Liam.

-Oui, répondis-je doucement.

-Elle a oublié son portable qui est tombé en même temps qu'elle hier soir … me dit-il en me montrant un Blackberry noir.

-Oh … Il va falloir que je vous explique je présume ? Devinais-je. »

Les cinq jeunes hommes étaient assis, vautrés ou couchés dans les trois différents canapés du salon. Ils écoutaient attentivement l'un d'entre eux.

« -Elle s'appelle Nina, je la connais depuis … Zayn réfléchit quelques secondes, depuis que j'ai 14 ans. On était dans la même classe. Elle est très vite devenu la fille à qui je disais tout, celle avec qui je me suis senti moi pour la première fois, ma meilleure amie quoi. On s'est rapproché ainsi jusqu'à finalement se mettre ensemble, c'était huit mois avant la première semaine à Londres en tant que groupe si je me souviens bien, raconta-t-il. Elle est merveilleuse, toute discrète à l'extérieur, mais une vraie lionne à l'intérieur … J'ai passé un sale quart d'heure hier soir, vaut mieux pas l'énerver. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'aéroport pour venir ici.

-Mais, tu as rompu quand alors ? Demanda Liam.

-Et chez Simon en Espagne, tu nous avais pas dit que t'avais une copine ! Râla Harry.

-Ouais, je sais. J'avais pas confiance à l'époque, avoua-t-il en se grattant le derrière du crâne, géné. Et à vrai dire … Huum … J'ai pas rompu …

-Hein ? S'étonna l'Irlandais, comment ça ?

-Elle me manquait beaucoup au début, c'était dur, mais je voulais pas rompre. Je l'ai appelé les trois premiers mois, et après j'ai plus donné de nouvelles, je pouvais plus.

-Et elle ? Demanda Louis qui s'était jusque là tu.

-Elle est du genre à se faire des films et à s'écraser pour le bonheur des autres. Elle a du penser que j'avais besoin d'espace, de silence ... »

PDV Nina :

J'avais très mal dormi, revoyant cette salope caresser le cou de Zayn lascivement, revoyant simplement la peau métissé de l'homme, ou plutôt du connard que j'aimais malgré moi. Je soupirai longuement, rabattant la couette sur ma tête avant de crier. Je ne voulais pas me lever pour devoir me rendre compte que j'avais payé plus de 50 livres pour l'aller-retour Bradford – Londres, plus les frais d'hôtel payé d'avance pour une semaine entière, c'est à dire plus de 200 livres. J'avais en comptant tous mes repas et déplacements, du sortir 300 livres de mon compte pour voir mon ex-petit-ami se faire tripoter et sa bande de chimpanzés totalement saouls. Autant dire que je bouillonnais. Je préférais m'énerver que de me calmer et devoir réaliser ce que tout cela signifier. Et à vrai dire, j'étais plutôt douée à ça.

Ayant faim, je me levais pour déjeuner. Un plateau m'avait été apporté. Doucement, je sirotais mon jus d'orange, ruminant encore et toujours contre l'autre crétin, pensant aussi à Bradford, à mon studio de danse que j'avais laissé entre les mains de mon collègue. Déclic. Soudainement, je me rendis compte qu'il ne m'avait toujours pas appelé pour que je lui donne le code d'accès aux vestiaires des professeurs. J'ai eu beau chercher dans toute la chambre, je dus me rendre à l'évidence : je devais retourner chez les abrutis récupérer mon blackberry qui avait dû m'échapper pendant ma chute.

PDV Harry :

Zayn avait fini par nous dire qu'il aimait Nina, et ce pour toujours, mais qu'il ne se sentait pas capable de la rendre heureuse. Alors, il avait passé le reste de la matinée à fixer le cellulaire de la jeune fille de 18 ans posé sur la table basse, attendant probablement un appel. Elle reviendrait, mais je n'étais pas sur de l'efficacité de cette seconde rencontre.

« -Harry !

-Oui ?

-Qu'est-ce qu'on a aujourd'hui ? Demanda Niall tout en frappant Louis qui marchait un bonnet sur les yeux dans l'appartement, abruti tu vas te faire mal !

-On a de la promo à 16h, au Foot Locker d'Oxford Street.

-Ok, remercia le blond. »

La sonnerie de l'appartement retentit. Chacun d'entre nous se redressant, ça ne pouvait être qu'elle. Zayn nous regarda suppliant, il fallait absolument qu'il lui parle, pour qu'il s'explique, mais avant tout, il fallait qu'elle veuille bien l'écouter. J'allais ouvrir sans plus la faire attendre.

►Flash

« -Zayn, c'était avec qui ta première fois ? Demanda brutalement la jeune blonde de 16 ans à son meilleur ami.

-Mais pourquoi tu me demandes ça ? Répondit-il surpris.

-Arrête, je sais très bien que tu l'as déjà fait, mais comme tu ne me l'as jamais dit, j'aborde le sujet ! Râla-t-elle.

-T'as tort, je l'ai jamais fait, dit-il sans gêne.

-Vraiment ? Insista Nina.

-Ouais, j'attends la bonne, j'suis pas un connard. »

9 mois plus tard il l'avait trouvé, et deux ans après, il était devenu ce connard.

Flash◄

« -Nina, je me trompe ?

-Non, affirma-t-elle timidement. Je viens chercher mon portable.

-Entre, l'invitais-je en m'écartant. »

En arrivant dans le salon, je pris Louis avec moi et nous rejoignîmes Niall et Liam dans la cuisine, laissant les deux ensembles.

PDV Zayn :

Je m'étais levé à son arrivée. La voir me détruisait autant que me rendait heureux.

« -Nina, il faut qu'on parle, écoute-moi, la suppliai-je, 10 minutes, donnes moi 10 minutes. »

Elle me jaugea du regard, me mettant mal à l'aise comme elle savait le faire, me reprochant toutes les erreurs du monde par la même occasion, puis elle s'assit. Déjà une chose de gagnée.

« -Ça va ? Demandais-je sans réellement savoir par où commencer et en entendant les mecs pouffer dans la cuisine.

-T'es sérieux là ? Me dit-elle avec des yeux ronds, tu me demandes si je vais bien … 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, compta-t-elle lentement.

-Ok, excuse-moi … Je suis con, j'ai paniqué. Ça faisait trois mois qu'on ne s'était pas vu, j'en pouvais plus. Plus je t'appelais, plus je me sentais mal vis à vis de toi, tu étais malheureuse et moi je vivais mon rêve comme un égoïste. J'ai pensé que si tu m'oubliais, tu vivrais pleinement ta vie, j'ai espéré que tu trouves quelqu'un d'autre pour que tu sois heureuse, quitte à ce que je pleure. Jamais je n'aurais pensé que tu n'attendais que mon prochain coup de fil. Et j'avais tort de ne pas avoir eu confiance en toi au point de … De te garder loin, mais avec moi. Tu mérites d'être heureuse … terminais-je en baissant la tête.

-Connard, pleura-t-elle, viens tout de suite m'embrasser ! Mais profite bien, parce que c'est la dernière fois que je passe une année de ma vie à attendre un crétin qui se tape n'importe qui sans m'avoir officiellement largué. En passant, elle n'était pas du tout ton style l'autre pute de hier soir ! Brune, grande, mince, chaudasse du genre soumise, pas du tout toi !

-Ou pas toi tout simplement, non ? Lui dis-je en m'approchant d'elle.

-Oui, aussi. »

Mes mains sur ses joues me semblaient irréelles. Ses yeux fatigués mais soulagés dans les miens aussi. Je posai mes lèvres sur les siennes, enfin. Depuis plus d'un an, je n'avais pas réellement embrassé quelqu'un, elle me possédait. J'étais enfin entier, enfin moi.

Les chemins qui se séparent finissent toujours par se recroiser. Soit pour partir ensemble sur une route aux belles promesses, soit pour se quitter une fois de plus et laisser à quelqu'un l'opportunité de vivre la joie déjà vécu aux côtés de cette personne. Le destin, tout simplement.