Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "thé" en une heure.

Ce texte est tellement petit qu'il me désespère. Les fautes seront corrigées après une bonne nuit de sommeil.


Sansa trempa doucement ses lèvres dans se tasse de thé puis fronça les sourcils, que le liquide était amère ! Néanmoins, elle ne reposa pas la tasse et en rebut une gorgée. Elle s'enfonça dans le fauteuil de soie rouge et inspira profondément. La clameur de la ville montait jusqu'à sa chambre, elle pouvait presque entendre les marchandages des pêcheurs et les cris des enfants qui trainaient sur le port. Il ne faisait pas aussi chaud que d'habitude, on sentait que l'Hiver frappait aux portes de la ville. Sa chambre sentait la lavande et la rose, des fleurs qu'elle avait faites venir d'une ville plus à l'ouest. L'odeur lui rappelait sa mère, elle avait un savon aux mêmes fragrances.

La ville King's Landing avait à présent perdue son attrait, elle n'exerçait d'attraction sur Sansa, celle-ci restait à présent cloitrée dans ses appartements à attendre. Elle attendait, buvant en grimaçant du thé, que l'épée de Damoclès qu'elle avait au dessus de la tête s'abatte et tranche son cou gracile. Elle attendait en se retenant de trembler que l'on vienne la chercher.

Elle ferma les yeux, elle pouvait presque entendre le bruit des vagues se brisant sur la côte et non celui des pas des gardes montant les escaliers. Ses doits se resserrèrent autour de l'anse de sa tasse. Elle ne perçu pas les coups frappés à sa porte, ni les cris, ni l'odeur rance de sueur. Il y avait juste la tiédeur de la ville, l'odeur de rose et le gout du thé. Son visage pâlit. Elle reprit une gorgée qui se coinça dans sa gorge.

La porte qui se décroche de son encadrement, les hommes qui hurlent, ce n'est rien, juste une vision, un lointain souvenir, un terrible mirage.

Sansa se redressa, des larmes s'amoncelèrent à l'orée de ses paupières. Son cœur se débâtit dans sa poitrine, la tasse s'écrasa sur le sol, le thé ruissela sur les dalles. On la saisie, elle inspira l'odeur des roses, de la lavande.

Juste oublier, oublier la réalité. Le thé qui se fraye un chemin jusqu'au pied du garde qui la frappe, la poigne de fer qui cercle son bras, la mort qui l'attends, la même mort infâme que son père. Son visage se tord, ses larmes ruissellent le long de ses joues mais pas un son ne franchit le barrage de ses lèvres serrées. Elle cri en silence, elle cri avec les yeux et elle fixe son sang qui se mêle au thé sur le pavé.