Hey !

Juste du fluff, qui parle de sexe, mais pas de grandes descriptions donc ne vous en faite pas.


All the night.

Dean avait toujours vécut dans l'urgence. Sa vie était un train à grande vitesse hurlant à l'horizon, sans aucuns arrêts ni escales. Les monstres pouvaient arriver à n'importe quel moment. Il fallait protéger Sammy. Il y avait toujours une urgence, quelque chose à faire. Il n'y avait pas de repos, pas de salut. Seulement quelques instants.

Aussi loin qu'il s'en souvienne, même le sexe devait aller vite. Il se concentrait avec violence sur le but, sur l'orgasme libérateur qui remontait en lui pour le submerger de plaisir. Prenait-il le temps, parfois, de rester avec sa partenaire, de s'assurer qu'elle avait apprécié. Mais toujours disparaissait-il dans la nuit, voleur qui avait récupérer leurs gémissements à la bordure de leurs lèvres. Charmeur qui avait partagé pour quelques heures une chambre de motel abîmés, leurs ombres dansantes sur les murs à la lueur crue des phares de voitures.

Pourtant, étendus sur le lit de sa chambre, soufflant lentement par la bouche, il n'en pouvait plus. Il allait exploser, il allait mourir. Ses mains qui remontaient sur sa peau, touches de pianos sur ses côtes. Ses lèvres qui couvraient chaque parcelle inexplorée de sa peau. Ses yeux qui brûlaient les siens d'un feu ardent.

Dean se sentait lentement consumé sous les caresses lentes, sous l'application des massages. C'était comme s'il essayait de le tuer, de le maltraiter délicieusement. Et Dean se laissait égorger, les dents claquant sur la peau tendue de son cou, ses main se perdant dans les cheveux chocolats de son ange alors qu'il se lamentait avec délice.

Castiel était un ange. Il était né à l'origine de l'Univers et au milieu d'une explosion d'étoile. Il était un être céleste plus vieux que la Terre et n'importe quel monstre tapis sous les lits des enfants. Il connaissait la patience et le travail lent. Et il ne s'en plaignait pas.

Ses doigts sur son chasseur, il n'avait aucun mal à retenir son désir, à faire enfler sa poitrine alors qu'il le travaillait du bout de la langue. Il murmurait son nom comme un mantra, unique raison à sa rébellion, son existence et ses péchés. Il le faisait venir avec tendresse, avec amour, avec ambition.

Et Dean sentait qu'ils auraient put rester ainsi une éternité, à juste jouer l'un contre l'autre, à se chercher à bout de souffle sans jamais atteindre le point culminant, sans jamais se libérer. Il sentait qu'ils auraient put s'aimer sans fin, à jamais.

Parce que Castiel s'occupait de lui, sans jamais jouir, sans jamais flancher. Mais qu'il semblait y prendre plaisir. Alors si c'était tout ce qu'il fallait pour qu'ils puissent enfin se laisser aller, pour qu'ils puissent enfin s'aimer, Dean se laisserait faire.

Toute la nuit.