Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent malheureusement pas. Je remercie chaque jour notre merveilleuse Miss Rowling d'avoir créé ce merveilleux univers pour nous.
Me voici me voilà, je me lance dans un AU où Hermione est journaliste pour la Gazette du Sorcier. Je vais essayer d'écrire un peu à la ''Sex and the City/The Devil Wears Prada'', mais sans trop changer les personnages car on les aime comme ils sont. :) Sans plus tarder, voici le prologue :
(POV Hermione)
Mes parents m'avaient toujours dit de hocher poliment la tête, sans jamais trahir mes pensées véridiques. C'est ce que je fis, alors que je me tenais dans le bureau de ma supérieure, Rita Skeeter. Mes cheveux bruns avaient été lissés par un sortilège, puis, délicatement, furent disposés en une adorable tresse en queue-de-poisson. Depuis mon embauche à la Gazette du Sorcier, j'avais trouvé une nouvelle passion pour la mode et les produits de beauté.
J'écoutais attentivement le discours furieux de Rita, tout en faisant note de ce que j'allais commander pour le lunch – une salade niçoise, avec vinaigrette sur le côté – lorsque je vis un hibou au plumage mordoré se poser sur la fenêtre en forme d'arche. L'animal se tenait bien droit, gardant fermement en sa patte une lettre à l'allure solennelle – définitivement en provenance du Ministère -.
La journaliste à scandale se leva, faisant claquer ses talons Louboutin de la saison dernière, puis caressa le bec du hibou en roucoulant.
« Hermione, je crois que nous avons enfin la déposition de Marcus Flint. Comme quoi, il faut toujours avoir confiance...
-En les astres, répondis-je en cherchant à dissimuler quelconque trace de sarcasme.
-Bien! Tu connais mon mantra parfaitement maintenant. »
Rita me fit un petit clin d'œil, puis, retira les rubans autour de la lettre. Il ne fallut que quelques secondes pour que son expression coquine ne se change subitement en frayeur livide.
Je me levai subitement, par réflexe, pour me diriger vers ma supérieure, mais celle-ci leva son index, me sommant de rester assise.
« Je... Je vais bien, Miss Granger, ceci n'est que... Enfin, je dois parler à... Monsieur Cuffe. »
L'Éditeur en Chef? Rita Skeeter le fuyait toujours comme la peste, surtout à cause des scandales entourant ses moyens de soutirer l'information.
Je tentai de placer un mot, mais la blonde avait déjà pris une poignée de poudre de cheminette et s'était enfuie, aussi subitement qu'un coup de tonnerre. Un second hibou arriva quelques secondes plus tard, hululant pour me prévenir que la lettre devait m'être destinée.
J'avançai aussi rapidement que mes talons aiguille me le permettaient et reconnus tout de suite le sceau apposé sur la lettre : Barnabas Cuffe.
Chère, très chère, Hermione Jane Granger,
Rita Skeeter est, dès la présente seconde, démise de son poste pour des raisons que je ne pourrais partager via hibou. Sachez que je vous ai observé lors des derniers mois et que votre talent, doublé de votre détermination, furent les deux facteurs m'ayant poussé à vous offrir son poste de journaliste vedette. Bien entendu, cela causera des excès de jalousie chez certains de vos collègues ayant travaillé à la Gazette pour plus longtemps que vous, et bien, je leur dis ceci : Pétard à Scroute!
Vous êtes talentueuse ma chère Miss Granger.
Signé : Barnabas Cuffe
Je mentirais si je disais ne pas avoir le tournis, à la présente seconde. Je pris à nouveau place sur la chaise où je me trouvais il y a deux minutes, pour apercevoir que le nom de Rita Skeeter avait été effacé du bureau, pour être remplacé par le mien. Mon cœur fit un bond.
Cela ne pouvait être vrai... Certes, cette lettre provenant de la main de mon Patron prouvait le tout, mais il me semblait impossible que je fasse un tel bond dans la hiérarchie après seulement 6 mois au sein du journal. Je pris une grande respiration, mais on cogna à la porte au même moment, troublant ma brève tentative de me calmer.
« Hermione... est-ce... vrai? »
Le regard de mon collègue, Timothy Ives, me passait en revue des pieds à la tête, s'arrêtant un bref instant sur ma poitrine qu'il jaugea une seconde de trop. Un petit sourire mince retroussa ses lèvres, un rictus que je savais faux pour avoir longuement discuté avec lui lorsque nous étions tous deux de simples journalistes espérant voir notre article publié dans la Gazette du jour.
« Tu vas vraiment prendre la place de Rita Skeeter parce qu'elle sera envoyée à Azkaban?
-Euh... Je suis un peu confuse par les événements, je te l'avouerai. »
Il hocha la tête, puis remarqua mon nom sur le bureau. Une vague de jalousie traversa la pupille de ses yeux, mais il détourna le regard pour reprendre contenance.
« Je suis désolée Timothy... Je sais que tu travailles à la Gazette depuis plus longtemps que moi, fis-je en cherchant à réparer les morceaux.
-Tu sais c'est quoi le pire dans tout ça? Je t'aimais bien Hermione, mais maintenant... et bien, je dois te détester. »
Sur cette déclaration sérieuse, il fit demi-tour pour se rendre à son cubicule, qui avait d'ailleurs été voisin au mien lors des derniers mois. Je le vis s'asseoir à sa chaise, pour ensuite se tourner vers Lydia et ils se mirent tous deux à murmurer en jetant des coup d'œils dans ma direction.
Je soupirai et fermai magiquement la porte de mon nouveau bureau. Cette nouvelle aventure s'annonçait ardue...
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J'avais envoyé un hibou à Ginny peu après, lui demandant de me rejoindre à notre bar sorcier préféré Martinis et Sortilèges lorsque nous aurions toutes deux terminées de travailler. Je ne pouvais empêcher les remords de me serrer la poitrine et je savais très bien que ma meilleure amie ne me laisserait pas me morfondre de la sorte.
Vers 19h30, j'entrai à l'intérieur du bar, m'étant changée dans une robe moulante noire et ayant choisi de porter un très large collier couvrant presque entièrement mon décolleté; chic, mais pas vulgaire. Mes yeux étaient maquillés d'un petit trait d'eyeliner noir et j'avais opté pour une poudre dorée qui ferait ressortir ma prunelle marron.
« Pour deux, s'il-vous-plaît, dis-je à la serveuse dont les cheveux longs et noirs tombaient en une cascade parfaite jusqu'à ses reins.
-Voulez-vous un menu pour la nourriture?
-Non, ça va aller. Merci. »
Elle me jaugea un instant, puis retourna à l'entrée du bar. Je venais à peine de jeter un coup d'œil sur mon cellulaire moldu lorsque la voix de Ginny me fit lever la tête. Mon amie était chastement vêtue d'une robe plutôt longue en dentelle et ses cheveux étaient tirés en un parfait chignon. Je me levai pour la serrer dans mes bras, longtemps, espérant effacer toute trace de ma journée bizarre.
« Hermione, raconte-moi tout!
-Pour faire une histoire courte... J'ai été promue au poste de Rita Skeeter, mais mon patron a refusé de me donner une raison. Maintenant, tous les autres journalistes me détestent. Et pour couronner le tout, je n'ai pas été capable d'écrire une seule ligne aujourd'hui.
-La rumeur veut que Skeeter soit à Azkaban! fit la rouquine en me prenant les deux mains. Mais bon, ça vient du Sorcière Hebdo et... de mon très sexy mari.
-Harry a confirmé cela avec toi? demandai-je à voix basse, ne voulant pas qu'on se fasse entendre, même si la musique dans le bar couvrait amplement notre discussion.
-Êtes-vous prêtes à commander? s'enquit une serveuse encore plus magnifique que celle m'ayant assise, décidément ils engageaient seulement des mannequins en leur établissement.
-Oui, deux martinis à la bière au beurre. Double.
-Ginny!
-Et deux shots de tequila à base de mandragore. »
Je n'avais jamais entendu parler d'une telle sottise. De l'alcool à base de mandragore? Aussi bien me catapulter en deuxième année aux côtés de Pomfresh et d'un basilic assoiffé de sang.
« Avant que tu dises quoi que ce soit Hermione, sache que tout ceci est pour ton bien. »
Elle serra tendrement mes deux mains, puis les retira pour fouiller dans son sac à main Prada que je lui avais offert à Noël. Ma meilleure amie en sortit une brochure du Sorcière Hebdo où une photo montrait un jeune homme séduisant qui souriait à une foule inconnue.
« Je connais le meilleur moyen pour effacer tous tes soucis, fit la rouquine en souriant.
-De l'alcool et un homme, murmurai-je.
-De l'alcool et un homme! Oui, c'est exactement ça. C'est le parfait remède et cet homme est... à craquer! »
La serveuse revint à cet instant, déposant devant nous deux martinis fumants et deux shots qui luisaient sous les néons du bar. Nous prîmes le minuscule verre qui lévitait et terminâmes l'abject mixture d'un trait. Déjà, je sentis un morceau d'anxiété s'évanouir quelque part loin de mes préoccupations du moment.
« Attends une seconde, fis-je en observant l'article d'un peu plus près. C'est Adrian Pucey!
-Oui et?
-Tu veux que je m'accoquine avec un Serpentard?!
-Adrian travaille avec moi et il est absolument adorable, gentil et très très loin du cliché qu'on avait des Serpentard à l'école.
-Ginny...
-Pas de mais! Oh... d'ailleurs, c'est lui que je vois là-bas! Adrian! »
Elle se mit à envoyer la main à l'homme que je venais d'apercevoir dans une brochure de journal, seulement il était environ dix fois plus sexy en personne. Je ne pus m'empêcher de sourire, bien malgré moi.
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7h58.
Gazette du Sorcier.
Mal de tête amplifié intensément par la quantité gargantuesque d'alcool digéré par mon système.
On cogna à la porte. J'ouvris et fis soudainement face à nul autre que Barnabas Cuffe, mon patron.
« Bon matin Miss Granger! »
Sa voix tonitruante me frappa les tympans de plein fouet, mais je continuai de sourire en lui offrant un siège.
« Comme je sais que vous êtes Née-Moldu, voici un café et des beignes. »
Je fus attendrie par sa douce pensée, même si son stéréotype moldu avait quelque chose d'un peu grossier.
« Merci infiniment Monsieur Cuffe.
-Oh, appelez-moi Barnabas, très chère. »
Il me fit signe de prendre un beigne et se servit lui-même, gobant joyeusement cette pâtisserie frite couverte d'un glaçage au chocolat. Soudainement, son visage devint sérieux, même si sa moustache blanche était tachée par un petit morceau de glaçage et de crème se trouvant au centre du beigne.
« Je ne vous cacherai pas plus longtemps la raison de ma visite. Premièrement, mes félicitations pour la promotion. Vous la méritez amplement! Deuxièmement, j'aimerais vous assigner à un article qui me tient véritablement à cœur, quelque chose que même Rita Skeeter ne parvint jamais conclure. »
Je sentis ma gorge se nouer et mes mains se tordirent malgré moi. J'avais la frénésie d'une collégienne et je ne parvenais plus à le cacher.
« J'aimerais que vous interviewez Blaise Zabini.
-Pardonnez-moi?
-Vous savez, Blaise Zabini, le propriétaire de la majorité des clubs les plus huppés du monde sorcier. Ce même Blaise Zabini qui a aussi démarré sa propre compagnie de communications moldues et qui règne maître dans l'art de ne jamais perdre de l'argent. Cet homme est introuvable, pas joignable et les paparazzis n'ont jamais su mettre la main sur quelconque information à son sujet. Il n'y a aucune photo de lui et sa vie privée est si secrète qu'on doute parfois même de son existence!
-Donc... Vous voulez que j'écrive un article à scandale, c'est bien cela?
-Oui et non, ma très chère. Cela n'en tient qu'à vous ce que vous ferez avec l'information que vous trouverez.
-Et si je ne trouve rien?
-Et bien... d'autres de vos collègues seront heureux de prendre votre place. »
J'espère que ce début vous a plu! Merci de me lire. :D
