Titre : « Je ne te trahirai pas… »
Série : Escaflowne.
Disclaimer : Comme le prologue !
Note : J'ai un méga problème : je n'arrive pas à ajouter ce chap dans « Je ne te trahirai pas » Donc pour l'instant voici le premier chapitre mais si quelqu'un peut m'aider à résoudre le problème, je le supplie de le faire ! J'espère que ce premier chap vous plaira !
Chapitre 1 : Un inconnu
Les premiers rayons du soleil éclairaient faiblement la chambre. Hitomi était réveillée depuis quelques minutes et fixait inlassablement le plafond blanc, perdue dans ses souvenirs… Tout à coup, son réveil émit un « bip-bip » retentissant qui fit sursauter la jeune fille. Tout en maugréant et en baillant, elle revêtit l'uniforme de son lycée et s'empara de son sac de sport. Puis elle descendit à la cuisine. Elle ouvrit le réfrigérateur et fit l'inventaire de ce qui pourrait la nourrire. Il n'y avait pas beaucoup de choses.
« J'ai pas très faim… Je crois que je m'achèterai quelque chose en route, pensa-t-elle à haute voix.
-J'en étais sûre !, lança une voix derrière elle. Hitomi se retourna et tomba nez à nez avec Yukari, l'air très contrarié.
« Yu ! Mais comment es-tu…
-entrée ? Simple : la porte était ouverte. En tout cas, je suis très contente d'avoir fait un croché chez toi, ma petite ! Tu veux participer à un tournoi hyper important et sans avoir pris un repas décent ?! Heureusement, ton coach perso est là, alors assis toi et tu vas manger ! » Quelques minutes plus tard, Hitomi se trouvait donc attablée devant des tartines, un café et un jus de fruit, avec en face une Yukari satisfaite.
« Hitomi ?
-Oui ?
-Tu stresses pas ?, questionna Yukari en reposant sa tasse.
-Non. Enfin un peu. Mais on s'est tous bien entraînés alors je crois que tout ira bien. Et puis toi et Amano êtes là. Vous restez mes meilleurs supporters !
-Merci, répliqua son amie en riant. Mais…
-Mais quoi ? Yu si tu as une chose importante à dire, fais-le. » Yukari leva les yeux vers elle et la regarda. Hitomi avait parlé d'une voix calme mais ferme. Elle ne doutait pas le moins du monde de ce que sa camarade allait lui demander.
« Eh bien… Tu ne t'envoleras pas, n'est-ce-pas ?!, cria-t-elle rapidement.
-M'envoler ? Non bien sûr que non, répondit Hitomi en souriant presque. Non. Ne t 'inquiète pas. Je serai là après la course, affirma-t-elle gentiment tant le regard de l'étudiante trahissait son angoisse.
-Hier, Amano et toi avaient discuté de ton… ta disparition ?
-Oui.
-Tu tiendras parole ? Ce soir, tu nous raconteras ?
-Oui, promit Hitomi.
-Bien. Je suis soulagée, soupira joyeusement Yu, retrouvant déjà sa bonne humeur. Tu as fini ?
-Oui. Délicieux.
-Mes talents culinaires te laissent pas indifférentes ! Bon on y va ? Il faudrait pas que tu arrives en retard.
-Sinon mon entraîneuse adorée serait punie à ma place, je sais ! », plaisanta Hitomi.
Elles rangèrent rapidement puis quittèrent la maison parlant de tout et de rien. A la gare, elles rencontrèrent un groupe d'élèves qui se rendaient également au stade. Dans le tramway, tous se mirent à discuter au sujet du championnat. Hitomi assise à coté de Yukari, écouta distraitement au début, puis posa la tête contre la fenêtre, regardant distraitement les piétons qui se pressaient. « Pour toi et Amano, mon histoire paraît si étrange, même passionnante… Pourtant pour moi, ce n'est pas si…fantastique. Pour moi, tout aurait pu se dérouler ici, au Japon plutôt que là-bas. Car j'aurai aimé apprendre à le connaître ailleurs que pendant une guerre. Car à ce moment-là, tout était si réel, se dit-elle repensant à tous ses morts, aux engins de destruction qu'étaient les guymelefs. Yukari jeta discrètement un coup d'œil à son amie, étonnée par son mutisme et aperçut les mains d'Hitomi se crisper nerveusement sur ses genoux.
« Eh Kanzaki ! En retard ! Vite dépêche-toi de rejoindre les autres dans le vestiaire, ordonna Higeru.
-J'y cours, monsieur l'entraîneur !, s'écria l'athlète en disparaissant dans l'immense bâtiment.
-Salut Higeru !, enchaîna Yukari en s'approchant de lui. Tu n'aurais pas vu Amano ?
-Si et il t'attend à l'intérieur. Passe par l'entrée réservée aux coureurs. Tu leur montreras ce passe, ok ?
-Merci Higeru. On se verra après l'épreuve ! » Yukari s'élança vers la porte et pénétra dans le stade. Elle marcha directement vers une petite salle de détente, où elle croyait trouver Amano. Elle l'avait accompagné de nombreuses fois, lors des précédents tournois. Elle ouvrit la porte et vit une silhouette devant le distributeur à boisson.
« Amano, tu… » Elle se rendit compte alors que l'homme n'était pas son ami. Ce dernier avança tranquillement à sa rencontre. Ses cheveux noirs, dont les reflets semblaient presque bleuté, s'arrêtaient aux épaules. Assez grand, âgé d'environ 25 ans,
il marchait d'un pas assuré. Yukari ne pouvait détaché ses yeux de ceux de l'étranger. Ils étaient d'un bleu sombre, et si
mystérieux, profonds…
« Oh je… Excuse-moi, bégaya-t-elle embarrassée. Je…
-Ce n'est rien. Vous cherchiez quelqu'un de très proche, un ami, ou oserai-je dire petit ami, n'est-ce pas ?
-Oui, effectivement. Mais comment vous saviez ?
-Le hasard, peut-être, répondit-il en souriant. Veillez sur lui. On ne sais pas ce que sera demain. D'ailleurs, une proche bientôt pourrait avoir besoin de votre soutien, qui sait… » Yukari n'eut pas le temps de répondre car sur le pas de la porte apparut Amano, qui après l'avoir appelé, la prit par le bras.
« Amano, ou te cachais-tu ?
-Désolé. Tu viens ? Le championnat a déjà commencé.
-Oui, j'arrive. Au revoir, salua la lycéenne en suivant Amano.
-Au revoir. » Il les regarda partir, et consulta sa montre. « Oui, il est l'heure… »
Le couple prit le chemin des gradins et parvinrent à gagner leurs places, tout en bas proche des athlètes et de la piste.
« Hitomi n'est pas encore entré sur le terrain, on dirait, fit observer Yukari.
-Oui. Et maintenant dis-moi qui était ce type.
-Je ne sais pas. Quand je te cherchais, je l'ai pris pour toi et il m'a adressé quelques mots. Un peu bizarres. Mais aucune raison de te monter méfiant. Et si c'est de la jalousie, tu exagères ! Je peux parler avec qui je veux !
-Tu as raison ! , sourit Amano en levant les mains. Tiens voilà Hitomi ! »
A peine sortie des locaux, Hitomi suivit l'équipe et ils arrivèrent sur l'immense terrain. Malgré la foule, elle repéra immédiatement Yu et Amano. Elle agita la main et rejoignit les autres. Higeru leur prodigua ses derniers conseils puis chacun poursuivit son échauffement. Enfin, on annonça le début des courses.
Sur Gaïa…
Les deux cavaliers stoppèrent leur montures à l'entrée des portes de la ville. Le jour pointait à l'horizon, éclairant la citée de ses rayons.
« Fanélia. J'ai l'impression de l'avoir quitté depuis mille ans…, murmura Van.
-Un foyer reste l'endroit où l'on se sent le mieux, ajouta Allen.
-Je suis d'accord avec toi. Mais des fois il arrive qu'on ne souhaite y retourner.
-Van…
-Merci de m'appeler ainsi. Tu sais, parfois j'ai l'impression de me nommer « Majesté » !, plaisanta tristement le jeune homme.
Et au sujet de notre excursion…
-Je garderai cela secret. Mais tu sais, cette histoire m'inquiète de plus en plus, marmonna son compagnon.
-Moi aussi. Toutefois, je crois que je commence à comprendre… Nous en reparlerons au château.
-Eh bien allons-y. » Ils partirent eu trot, et traversèrent le plus rapidement possible Fanélia. Cependant, ils ne réussirent pas à éviter les différents habitants, désirant saluer le roi et le premier chevalier céleste d'Astria. Ils gagnèrent la cour du palais et se dirigèrent vers les écuries. Des lads se précipitèrent pour s'occuper des chevaux, et ils rejoignirent la grande demeure royale.
« Majesté !, s'exclamèrent trois de ses conseiller, un genou à terre. Vous êtes enfin de retour. Nous nous faisions du soucis pour vous.
-Tout va bien. Je me porte bien et j'espère qu'il en est de même pour le royaume.
-Vous nous en voyez ravis. Quant au pays, justement nous aimerions votre avis sur quelques points.
-Bien. Je vous rejoins dans un instant. Allen ?
-A vos ordres.
-Suis-moi. Nous allons dans nos appartements.
-Bien. » Tous deux montèrent aux étages supérieurs et ils pénétrèrent chez ceux de Van. Le garçon se rafraîchit et changea de tenue pour arborer un habit plus adapté à une réunion. Allen s'assit dans un fauteuil et attendit que son ami termine de se changer.
« Allen, j'aimerai que tu te reposes un peu. Normalement tu devrais profiter de ton séjour à Fanélia avec ta sœur.
-Je veux t'aider Van. Mais il est vrai que je voudrais passer du temps en sa compagnie.
-Cette journée t 'appartient. Tu diras le bonjour à Séréna de ma part et tu lui présenteras mes excuses pour lui avoir volé son frère.
-Entendu », répliqua Allen amusé. Van sourit et sortit de la pièce. Il marcha vers la salle du trône et avant d'y entrer, se retourna comme s'il attendait quelqu'un. Mais personne ne le suivait. Il fit signe aux gardes qui lui ouvrirent les portes de la grande salle.
Allen alla dans sa chambre et changea lui aussi de vêtement pour mettre son traditionnel uniforme bleu. Puis il décida de rendre une petite visite à sa sœur. A cette heure, elle devait se trouver dans les jardins. Il s'y rendit et se mit à sa recherche.
Séréna… sa sœur qui, doucement, avait réappris à vivre comme une jeune fille ordinaire. Allen aurait voulu qu'elle parle de ses quelques souvenirs restant de Zaïbacher, en tant que Dilandau. Garder cette sombre enfance enfouie en elle était sans doute trop dur. Mais elle avait refusé, et la vie avait continué ainsi. Ses cheveux, aussi long que ceux de Mirana, lui donnaient l'air d'une déesse. Ils représentaient bien l'épanouissement de sa sœur.
« Allen ? Tu va bien ? » Il sortit de ses pensées, et regarda Séréna qui se tenait derrière lui, un bouquet de fleurs dans les bras.
-Bien, mais et toi ?
-Que veux-tu qu'il m'arrive ici ? C'est toi qui te montre imprudent !, lui reprocha-t-elle en souriant.
-Je suis désolé. Mais aujourd'hui, je t'appartiens, petite sœur.
-Vraiment ? Ca me fait très plaisir, remercia Séréna en lui prenant la main. Je vais mettre ces fleurs dans un vase et nous irons nous promener ? Oh mais tu dois être épuisé après votre voyage, non ?
-Ne t'inquiète pas. Alors cette sortie ?
-Oui ! Je te rejoins aux écuries. » Allen suivit des yeux la jolie muse qui s'éloignait en courant. « Séréna, tu sembles si pure, si innocente… comme Hitomi… » Il lâcha un soupir en repensant à la mystérieuse terrienne. Van et lui évitaient d'en reparler. Allen rebroussa chemin vers le château, et remarqua alors une femme en haut des marches du perron, qui reliait jardin et maison.
« Je me demandai pourquoi tu n'étais pas encore apparu à nos yeux, ironisa le chevalier blond.
-Ca ne vous regarde absolument pas, Allen Schézar, riposta son interlocutrice.
-Evidement. A l'évidence, votre protégé, belle lady, éprouvera des difficultés à reconquérir votre pardon, ajouta Allen, un sourire au coin des lèvres. Aussi, moi-même, je vous présente mes plus sincères excuses pour ne pas l'avoir retenu à Fanélia.
-Je les accepte. Maintenant, dis-moi où êtes-vous partis tous les deux ?, questionna Merle, la mine inquiète.
-Il t'en parlera, s'il le souhaite. » Allen détourna les yeux, et monta jusqu'à se retrouver à coté d'elle.
-Attends ! Pourquoi disparaissez-vous ainsi ?! Ce n'est pas la première fois ! Je veux connaître la vérité !
-Non, désolé. Sur ce, je te conseille de te présenter rapidement à Van. Il m'a parut déçu par ton absence. Je te rappelle qu'il te considère comme sa seule famille. Tu n'as plus l'âge de faire des caprices, Merle.
-Oui, tu as raison… J'irai le voir, dès sa réunion terminée.
-Sage décision », affirma Allen en partant rejoindre sa sœur.
Un vaisseau se posa sur la nouvelle plate-forme d'atterrissage de Fanélia. Un homme en descendit, suivi de trois autres. Il resta un instant à contempler la ville et particulièrement le domaine royal. Il se retint de rire et avisa un garde du palais qui venait à lui.
« Vous êtes les envoyés de Zaïbacher ? Bien, veuillez me suivre. Le roi vous attend pour partager son repas avec vous.
-Avec plaisir. »
Les ministres, satisfaits des décisions du roi, sortirent de la salle de conférence pour retourner à leurs occupations. Ils saluèrent respectueusement la femme-chat qui attendait impatiemment que le souverain sorte. Enfin, Van immergea de la pièce, et ouvrit par instinct les bras en apercevant Merle.
« Maître Van !, s'écria Merle en se précipitant vers lui.
-Merle ! Je croyais que tu avais disparu !
-C'est toi qui avait disparu !, lui reprocha boudeuse l'adolescente. Ne recommence plus !
-J'essaierai. Allez, j'ai faim pas toi ?
-Ouiii ! » Merle s'empara du bras de Van et ils se dirigèrent vers la salle à manger. Van observa discrètement Merle. Elle avait grandi. Physiquement et intérieurement. Si son corps se transformait, passant de celui d'une enfant à celui d'une femme, son caractère demeurait très protecteur. Ses angoisses pour lui restaient celles d'une petite sœur. « Une sœur… Oui, pour toi et moi, nous sommes un frère et une sœur. Tu es mon amie si chère, car unique. Pourtant, il y a des choses que je ne peux te révéler. »
La vaste salle à manger accueillait facilement de nombreux invités. D'ordinaire, dînaient avec le roi Merle, les conseillers et certains membres importants de Fanélia. Et bien entendu, les visiteurs tels que les Schézar y assistaient.
Ce beau monde était déjà dans la pièce quand Van et Merle entrèrent. On les salua et tous prirent place : Van au bout de la table, Séréna à sa droite, Merle à gauche et Allen à coté de sa sœur. Près de Merle, s'installa et un homme qui retint vite l'attention de Van.
« Majesté. Je me présente : Dral Kiryu, ambassadeur de Zaïbacher. Mon pays en ma personne souhaite confirmer son désir de paix et également sa présence à la prochaine conférence de paix qui aura lieu au duché de Flied. Veuillez accepter mes respects.
-Je nous remercie et vous fais savoir que vous êtes les bienvenus », déclara Van lentement. « La nouvelle Zaïbacher a restructuré sa politique. Ils sont maintenant pacifiques et l'influence de Dunkirk disparaît progressivement. Mais on oublie difficilement une guerre comme celle engendrait par ce fou. Qu'on fasse parti des Alliés ou de l'Empire Zaïbacher… tu le sais Van, n'est-ce pas ? », pensa Allen en tournant son regard vers Van et Dral. Celui-ci était jeune. Un peu plus âgé que Van, sans doute. Ses cheveux blonds courts faisaient ressortir ses yeux marrons. Son visage arborait de temps à autre une moue presque arrogante. Mais il reflétait également une certaine vigueur, et franchise, semblables à celles de Van.
Le repas se déroula sans incidents. Chacun discutait avec ses voisins. Au moment du dessert, Dral relativement silencieux depuis le début, se leva ainsi que ses compagnons.
« Majesté, tout fut parfait et j'aimerai y ajouter ma touche personnelle. » Tous les regards se tournèrent vers lui, et Van éprouva alors un mauvais sentiment…
« Je voudrais vous compter une histoire. Une histoire fabuleuse, chevaleresque. Mais aussi romantique, même dramatique. Alors ouvrez grand vos yeux et oreilles », conseilla Dral en prenant une sphère noir qu'un des étrangers lui tendait.
Une lumière jaillit de la boule et des hologrammes s'animèrent devant les yeux stupéfait de tous.
« Mon Dieu, murmura Allen
-Comment ? », s'étonna Van sous le choc. Les évènements qui défilaient, les personnes qui bougeaient… c'étaient eux. Leur passé… La destruction de Fanélia, la première rencontre entre Van et Allen, Astria… Lentement, les images progressaient dans leurs souvenirs.
« Voici donc l'histoire d'Escaflowne !, cria fort Dral.
-Suffit », s'emporta Van en se levant à son tour. Mais ce qui se passa ensuite le laissa impuissant. Allen, Séréna et Merle ne purent esquisser le moindre geste qu'ils étaient menacés par les lames des alliés de Dral. Les autres invités terrifiés ne bougeaient pas. La porte s'ouvrit mais au grand désespoir de Van, cinq autres gens de Dral apparurent, armés.
« Vous, sortez ! », ordonna sèchement Dral aux autres hôtes. Ces-deniers s'empressèrent d'obéir. Un proche, bien connu du roi tenta de prendre son épée, mais Van le lui déconseilla d'un signe de tête. «Notre seul issu, c'est de prévenir les gardes dehors. Mais Dral doit s'en douter. Alors en laissant sortir ces gens, il commet une faute… Qu'est-ce qu'il mijote ?Il doit avoir un plan… », médita le jeune homme.
« Tout cela vous est familier, non ?, railla Dral.
-Que cherches-tu, l'interrogea Van.
-Vous me croyez ennemi. Mais j'ai un présent pour vous. Regardez… » Le bloc émit alors une seule image. Une jeune fille a l'air candide vêtue d'étranges habits apparut. Une vision si familière bien que lointaine…
« Hi…Hitomi, murmura Van.
-Pourquoi ?», questionna Allen lui aussi stupéfait. Merle observa les deux hommes et vit la même lueur dans leur regard. Une lueur d'angoisse, d'inquiétude mais également un éclat d'affection. L'hologramme faisait que l'image souriante de la jeune fille rendait une impression étrange. Comme si elle était là, avec eux.
« Je te connais Van Fanel. Tu en as ici la preuve. Vos faiblesses ne sont pas des secrets pour moi.
-Je te le demande encore une fois. Que cherches-tu ?
-Escaflowne.
-Jamais !
-J'en étais sûr. Donc… » Dral s'avança vers Van, et approcha sa main de lui. Instinctivement, Van sut ce qu'il cherchait. Il repoussa violemment l'autre jeune homme, et porta la main à son cou.
« Tu vas me le donner ! Sinon… » Un de ses sbires plaça son épée sous la gorge de Merle apeurée.
« Cette demoiselle connaîtrait une bien triste fin…
-Maître Van…, sanglota Merle.
-Arrêtez ! Vous êtes fous !, cria Séréna.
-Van donne-le moi immédiatement ! » Van trembla de rage, et lentement il retira le pendentif d'Hitomi. Allen lut sur son visage la douleur, quand Dral arracha le bijou des mains de Van. A cet instant, les murs tremblèrent légèrement et les trois comparses de Dral ouvrirent les grandes fenêtres de la salle. Six guymelefs surgirent et tous les hommes de Zaïbacher s'accrochèrent à eux. Avant même que Van ou Allen puissent l'en empêcher, Dral monta sur l'une des machines et avant qu'elle s'éloigne, des mots résonnèrent aux oreilles des deux amis.
« Si tu veux le reprendre, viens ce soir, à la forêt au nord de Fanélia avec Escaflowne, seul. A bientôt Van… »
Quelques secondes plus tard, des gardes arrivèrent dans la pièce. Le roi ne leur prêta aucune attention. Il serra les poings et refoula son envie de hurler de rage, en voyant les guymelefs disparaître à l'horizon.
Sur Terre…
La compétition avait débuté depuis une heure. Hitomi épongea son front avec sa serviette. Le soleil commençait à vraiment devenir gênant. De plus le stress la gagnait petit à petit. Soudan la course du sprint féminin fut annoncée. Higeru l'encouragea et elle se dirigea avec les concurrentes adverses vers la ligne de départ. « Respire Hitomi, respire. Tout ira bien. Tu n'es pas seule. » Elle leva la tête vers Yu et Amano qui lui sourirent et les élèves du lycée l'encouragèrent en hurlant son nom. Elle se sentit mieux et se positionna pour attendre le signal du départ. Elle se rendit compte qu'elle tripotait son tee-shirt à l'endroit même où son pendentif aurait dû se trouver. « Non. Ce n'est pas le moment de penser à ça. Je dois me concentrer. » Un coup de feu retentit. D'un même élan, les participantes s'élancèrent. Mais très vite, Hitomi se dégagea du peloton et prit la tête dans son couloir.
Tout à coup, un guerrier aux cheveux noirs apparut devant elle.
« Non, c'est pas possible ! Van ! » Entraînée dans son élan, elle crût qu'elle allait le percuter de plein fouet et ferma les yeux.
Cependant lorsqu'elle les rouvrit, elle eut peur. Tout était immobile. La foule, les concurrentes sur la piste… même elle. Elle se voyait à 20 mètres de la ligne d'arrivée. Dans ce silence angoissant, une voix s'éleva.
« Perturbant, ne trouves-tu pas ?
-Qui a parlé ?, s'enquit Hitomi en regardant tout autour d'elle.
-Tu ne me vois pas ? Utilise ton don, jeune fille. Prouve-moi que tu es celle que j'attends » continua la voix masculine ignorant sa question. Hitomi obéit. Elle voulait voir qui était son interlocuteur. Une aura étrange l'entourait, ne l'aidant pas à repérer celle de l'autre. Elle réfléchit et essaya encore.
« Là, cria-t-elle en montrant du doigt un arbitre immobile.
-Félicitation, déclara l'homme qui maintenant se dressait devant elle.
-Qui êtes-vous ?!
-N'aie crainte. Je ne te veux pas de mal, Hitomi Kanzaki.
-Vous connaissez mon nom ? Mais comment ?, s'inquiéta la jeune fille commençant à reculer.
-Tu as peur. Je le sens. Il ne faut pas. Peut-être que cette apparence te rassurera plus. » Dès qu'il eut parlé, il changea d'apparence. En moins d'une seconde, c'est une autre personne qu'Hitomi avait devant elle.
« Grand-mère ? Non ! Arrêtez ça ! Vous n'êtes pas elle !
-Tu doutes… Et qui se trouve près de toi maintenant ? » Les doux traits de son aïeule disparurent et un visage chaleureux apparut.
« Van ?
-Un nom cher à ton cœur… Mais… » L'étranger reprit son apparence initial.
« Tu as raison, je ne suis pas lui. Cependant tu le reverras.
-Comment pouvez-vous affirmer de telle chose ?!, répliqua Hitomi qui lui jeta un regard décidé. Laissez-moi ! Qui que vous soyez ! Yukari, Amano, aidez-moi !, s'écria-t-elle en courant vers eux.
-Inutile. Je dois admettre qu'ils ont dû souvent t'être d'une aide précieuse. Toutefois, dans ce cas précis ils ne peuvent rien.
-Eux aussi vous ?
-Je les ai rencontré… Ne t'inquiète pas. Cette fois-ci, je te laisse tranquille. Car demain est un grand jour, tu le sais. 3 ans… Cela passe rapidement ou lentement ? De toutes les manières, tu retourneras là-bas… »
Au même moment, il disparut, et Hitomi se retrouva sur la piste, et quelques centièmes de secondes après, elle remportait la victoire. Alors la foule hurla et l'équipe se rua vers elle pour la porter aux nues. Elle réalisa ce qu'elle venait de faire et réussit à sourire pour ne pas paraître étrange. Mais au fond de son cœur, les paroles du mystérieux inconnu répétaient encore : «…tu le reverras… tu retourneras là-bas… »
Voilà pour le premier ! Si vous avez déjà une opinion, n'hésitez pas ! @+
