Donc voila ma première publication sur ce site. Comme dit dans le résumé l'ecriture de cette histoire est pour moi une distraction quotidienne entre mes revisions et mes exos donc j'éspère que vous comprendrez que ce n'est pas pour moi une priorité. Actuellement j'écris un peu moins d'un chapitre pas semaine et j'ai trois chapitres d'avance. Pour me laisser le temps d'avancer à mon rythme je prévois de publier un chapitre toutes les deux semaines, le week-end.

Comme c'est le premier texte que je publie tous les conseils sont les bienvenus du moment qu'ils sont, si possible, argumentés. (Toutes les correction sur l'orthographe sont aussi grandement appréciés).

Sur ce je laisse humblement ma place au texte !


Chapitre 1: Ah ! C'est la rentrée.

Laura embrassa une dernière fois ses parents avant de passer la barrière qui la séparerait définitivement du monde moldu. Elle ne reviendrait pas en arrière pendant au moins deux mois.

Elle eu un pincement au cœur en pénétrant dans l'atmosphère familière de la voie 9 ¾. La séparation avait encore été dure pour sa mère. Après trois ans, elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'elle ne reverrait pas sa fille chérie pendant deux mois, la tristesse de sa mère affectait forcément Laura mais la jeune fille ne regrettait rien. Elle adorait son école. Même après trois ans, elle ne s'était toujours pas lassée de la magie du lieu. Dès que la locomotive rouge du Poudlard express apparaissait, Laura avait l'impression de s'embarquer pour un monde digne d'un roman dans une bouffée de vapeur blanche.

Tout autour d'elle de nombreux étudiants échangeaient aussi les derniers adieux avec leurs parents. Ses parents à elle ne passaient jamais la barrière, pour eux, courir droit dans un mur était contre-nature ; ils restaient sagement de l'autre côté.

Laura parcourut le quai de regard puis elle se mit en chemin vers un large groupe facilement repérable au milieu de la cohue. C'était le « clan Potter-Weasley » comme tout le monde ici l'appelait. Parmi cette trentaine de personnes rassemblées on comptait les personnages les plus célèbres du monde magique : Harry et Ginny Potter, Hermione et Ron Weasley pour ne citer que les plus célèbres. C'était donc vers eux, et pas sans un certain sentiment de fierté, que Laura se dirigeait. Mais elle ne connaissait pas toutes ces personnes, loin de là. Dans ce groupe intimidant elle cherchait son amie : Roxanne Wealey. C'est le père de cette dernière qui la repéra le premier. Il la surprit en l'attrapant par les épaules. Elle sursauta et cela le fit rire : un vrai gamin de 40 ans. Laura adorait George Weasley, il n'avait jamais été un adulte et il n'était plus un enfant mais de ces deux âges il avait su ne garder que le meilleur : l'espièglerie d'un enfant et la liberté d'adulte de pouvoir faire ce qu'il voulait. Le résultat ? Un cocktail explosif infatigable ! Il la saluait bruyamment quand Roxanne s'approcha.

- Papa ! Arrête de faire peur à toutes mes amies ! dit-elle en riant, avant de se jeter sur Laura.

A chaque rentrée c'était pareil, Roxanne était excitée comme une puce. Mais pour être tout-à-fait honnête Laura était tout aussi euphorique même si elle ne le montrait pas. Les deux amies se mirent à se crier les dernières nouvelles dans la brouhaha assourdissant du quai bondé, toutes les deux très heureuses de se retrouver.

La jeune Weasley alla faire une dernier câlin à sa grand-mère, sa mère l'intercepta pour lui donner de dernières recommandations puis les deux jeunes filles partirent d'un pas tranquille vers le train pour s'installer dans un compartiment libre et prendre leurs aises pour le long voyage. Sur le chemin, elles tombèrent sur Ashley, le troisième élément de leur trio d'amies, que sa mère accompagnait avec son petit frère. Mrs Addams s'enquit de leurs vacances. Elle posa beaucoup de questions à Roxanne, notamment sur les lieux de villégiature de sa nombreuse famille. Le sifflement du train prêt au départ les fit sursauter. Elles ne s'étaient pas rendues compte qu'il était déjà si tard. Elles se dépêchèrent de saisir toutes leurs affaires et de s'embarquer. Ashley fit des signes de la main à son petit frère resté une fois de plus sur le quai alors que le train se mettait en mouvement et prenait rapidement de la vitesse. La gare disparut de vue.

Les trois jeunes filles se tournèrent enfin vers l'intérieur du train et grimacèrent. De nombreux élèves, jusque là penchés aux fenêtres, se diffusaient lentement dans les couloirs étroits. Ce n'étaient que foule, cris de hiboux dans des cages malmenées, valises entassées et trop lourdes à trainer. Roxanne prit une grande inspiration et saisit avec un entrain forcé la poignée de sa valise. Elle se tourna vers les deux autres qui essayaient encore de distinguer un chemin praticable dans ce capharnaüm.

- Allez les filles, il faut qu'on se dépêche, dans quelques minutes tous les derniers compartiments libres seront pris.

Et c'est ainsi qu'elle remontèrent lentement la moitié du train. Laura ne comptait plus les coups de coude dans les côtes, de valises dans les tibias et les croches-pieds qu'elle s'était pris durant leur cheminement quand elles poussèrent la porte d'un couloir à l'atmosphère plus respirable. Maintenant que la plupart des élèves s'étaient barricadés dans les compartiments la progression devenait plus aisée mais le nombre de compartiment diminuait d'autant. Les trois Gryffondor avait beau avancer elles ne trouvaient plus aucune banquette libre. Quand tout à coup Ashley s'exclama :

- Regardez ! Là-bas il y une porte ouverte. Il y a l'air de n'y avoir personne.

Roxanne, qui marchait en tête, se hâta vers ce refuge inespéré. Elle était à quelques portes à peine du but quand elle aperçut un autre groupe de l'autre coté du couloir qui avait l'air de se diriger d'un pas décidé vers ce même but. Elle lâcha carrément sa valise, manquant de faire tomber Ashley juste derrière elle, et se précipita sur la poignée de la porte coulissante du compartiment très convoité. Elle arriva sur place juste à temps pour repousser la main du rival qui allait se saisir lui aussi de la poignée. Elle se plaça stratégiquement dans l'embrasure de la porte, prête à faire barrière de son corps s'il le fallait, et leva les yeux vers le garçon et ses trois amis qui avaient eu l'audace de vouloir leur piquer leur compartiment. C'était son cousin : James Potter. Avec ses cheveux noirs en bataille elle l'avait tout de suite reconnu depuis le bout du couloir. Il était d'un an son ainé et il avait la réputation d'être un farceur invétéré c'est pourquoi, d'ordinaire, elle évitait de s'opposer ouvertement à lui mais ceci était un cas de force majeure. Elle lui sourit de manière sympathique.

- James ! Tu veux bien nous laisser ce compartiment ? On est un peu fatiguées de trainer nos valise à travers tout le train.

- Tu crois que je vais laisser des fillettes de quatrième année me piquer mon compartiment ? répondit-il immédiatement.

Autant pour la solution de facilité, il allait falloir se battre.

- Allez James ! insista-t-elle. Et la galanterie dans tout ça ? Vous devriez laissez les pauvres jeunes filles que nous somme nous reposez dans ce compartiment.

- Je ne suis galant qu'avec les jolies filles, certainement pas avec me bonne vieille cousine Roxanne.

- Et bien tu remarqueras que je ne suis pas la seule fille ici, il y a là, à côté de moi, deux jeunes filles qui pourraient bien être choquées par ton manque de politesse délibéré. Si elles relataient cet évènement cela pourrait détruire à tout jamais ton image de garçon charmant, menaça-t-elle.

Les quatre garçons jetèrent machinalement un coup œil sur Laura et Ashley qui laissaient prudemment Roxanne gérer la situation.

- Quand bien même elles le feraient personne ne les croirait, trancha James, allez pousse-toi de là Rox ou je te vire par la force.

- On pourrait partager le compartiment vous savez, intervint Ashley devant l'échec de persuasion de Roxanne.

- Tu est du genre diplomatique toi, non ? répliqua un des trois garçons qui accompagnaient l'héritier des Potter. Tu devrais avoir compris qu'il ne s'agit pas seulement d'une histoire de compartiment, c'est juste que nous avons pour principe de ne pas nous laisser dicter notre conduite par des quatrièmes années.

Ses trois acolytes l'approuvèrent.

- Allez trêve de plaisanterie, reprit James, si j'étais vous je me dépêcherais d'aller chercher un autre compartiment ailleurs si vous voulez avoir une chance d'en trouver un pas encore rempli.

Justement, Laura elle aussi en avait marre, il était hors de question qu'elle arpente encore longtemps ces couloirs et, après tout, Roxanne avait été la première à atteindre ce fichu compartiment, il leur revenait de droit. Les quatre garçons étaient trop occupés à gonfler leur poitrines pour impressionner Roxanne et Ashley, ils ne la virent pas sortir sa baguette magique. Tans pis pour eux, ils allaient avoir le privilège de recevoir son premier sort de l'année scolaire !

Un petit expelliarmus plus tard, les quatre garçons de cinquième année étaient étalés dans le couloir, leurs propres valises en travers de la poitrine. Roxanne en fut aussi surprise qu'eux mais elle se reprit vite. Elle empoigna sa valise et se précipita dans le compartiment suivie de près par Ashley. Laura s'apprêtait à rentrer avec sa valise quand un bras l'attrapa par la taille et la projeta violemment en arrière. Elle lâcha sa valise et se retrouva propulsée contre un mur. Les garçons s'étaient enfin repris et c'était James, le plus près de la porte, qui l'avait empêchée d'entrer. Quand elle avait vu son amie tirée en arrière Roxanne avait claqué la porte dans un réflexe. James se précipita à son tour sur la poignée, elles avaient fermé la porte, forcément. Il s'apprêtait à l'ouvrir d'un sort mais Laura le vit se raviser, il pointa brièvement sa baguette vers le bas de la porte et elle crut l'entendre murmurer quelque chose comme « immobilis ». Elle n'en était pas sure car elle n'avait jamais entendu ce sort. Les deux jeunes filles à l'intérieur de compartiment crurent qu'il n'arrivait pas à ouvrir et lui sourirent crânement de l'autre côté de la vitre. James se désintéressa d'elles et se tourna vers Laura.

- C'est toi qui a lancé le sort ? lui demanda-t-il

La jeune fille n'en menait pas large, complètement acculée par quatre garçons plus compétents qu'elle en magie. Mais ce n'était pas le moment de flancher, elle avait lancé ce sort dans un moment d'énervement, elle devait assumer. Sa voix était cependant moins forte qu'elle ne l'aurait voulu quand elle répondit par l'affirmative. Quatre sourires carnassiers fleurirent tout autour d'elle.

- Allez sois gentille, va dire à tes amies de sortir de leur compartiment qu'on en finisse avec cette histoire ridicule, dit un de ses quatre persécuteurs, un blond à l'air sûr de lui qui s'appelait William Sharps.

- Non, s'entêta Laura

- Très bien, dit James.

Il alla se saisir de sa valise abandonnée sur le sol.

- Eh ! C'est ma valise !

Laura fit un mouvement pour se saisir de son bien mais James l'éloigna hors de sa portée.

- Non, non, non. On la prend. On te la rend si tu dis à tes amies de quitter le compartiment.

Le cœur de Laura plongea dans sa poitrine. « Et si ils regardaient dedans ? »pensa-t-elle avec angoisse. Elle réussit cependant à garder un visage neutre et répondit en affectant la nonchalance :

- D'accord, tu prends la valise et moi le compartiment, mais je ne vois vraiment pas ce que tu pourrais faire avec. Tu aimes les robes ?

- Oh je ne sais pas, répondit évasivement James en ignorant la dernière question, je pourrais toujours fouiller dedans voir s'il y a un truc qui m'intéresse.

- Fouiller dans les valises des ''fillettes de quatrièmes année'', c'est ce que vous avez de mieux à faire ?

- Ce n'est certainement pas tes sous-vêtement à fleur et à petits cœurs qui m'intéressent mais je tomberai peut-être dessus par hasard en cherchant des bonbons ou de la nourriture.

Laura rougit à ses paroles, mais elle fit comme si elle n'avait pas conscience de la couleur de ses joues.

- Donc tu ne veux vraiment pas récupérer ta valise ? s'assura James.

- C'est complètement stupide, ça ne vous sert à rien de prendre cette valise, s'énerva Laura.

- Bien, puisque la valise n'est pas suffisante on te prend en otage, tu viens avec nous.

- Quoi ? s'exclama Laura.

James la poussa dans le dos pour qu'elle avance. Elle lança un regard désespéré vers ses deux amies. Pourquoi donc restaient-elles barricadées dans ce compartiment quand elle avait des problèmes ? Elle se rendit vite compte que si Ashley et Roxanne ne sortaient pas c'est qu'elle n'y arrivaient pas, elle les vit lancer un batterie de sorts sur la poignée sans résultat. Elle dû suivre ses persécuteurs.

Très vite, les garçons semblèrent l'avoir oubliée. Ils discutaient entre eux de personnes qu'elle ne connaissait pas. Elle aurait pu facilement s'esquiver si seulement ils n'avaient pas sa valise avec eux, elle ne pouvait pas l'abandonner. Pour couronner le tout, elle se retrouvait de nouveau à remonter le couloir à la recherche d'un compartiment, exactement ce qu'elle avait voulu éviter. Quelle rentrée !

Elle savait pertinemment que le groupe qu'elle était forcée de suivre était très populaire, et d'ailleurs les quatre compères étaient stoppés tout les trois pas par des gens qui les saluaient. C'est à peine s'ils remarquaient Laura, pourtant juste derrière, et la situation commençait à être gênante. Cela ne s'arrangea pas quand ils s'arrêtèrent devant un compartiment remplis de filles de différentes maisons. Les filles, au contraire de tous les autres, avaient bien remarqué Laura mais elles ne demandèrent pas qui c'était, elles ne la mentionnèrent pas, elles se contentaient de lui lancer des regards incertains ou dédaigneux. Laura pâlit quand elle les entendit insister auprès des quatre garçons pour qu'ils se tassent avec elles dans le compartiment. Heureusement, ils refusèrent poliment mais fermement. Ils repartirent enfin et plusieurs paires d'yeux suivirent Laura le long du couloir. Proprement effrayant. Les quatre garçons semblèrent enfin se décider pour un compartiment occupé par seulement trois personnes. Un garçon aux cheveux bleu, que Laura reconnu comme Ted Lupin l'ancien préfet de sixième année de Gryffondor, les salua avec entrain.

- Hey salut les fauteurs de trouble ! Et vous apportez une fille avec vous ? Tu portes même sa valise James ? Comme c'est mignon. Il faudra que tu me dises comment tu as accomplis un tel exploit, ajouta-t-il à l'adresse de Laura.

Laura rougit fortement sous la méprise. James ne lança même pas un regard à Ted.

- Il en faut peu pour enflammer ton imagination, répondit-il, cinglant, on dirait Grand-mère. Sache que cette fille n'est pas ma petite amie, c'est une otage.

- Une otage ? dit l'autre surprit avant de hausser les épaules. En tout cas elle a trouvé le bon filon : je ne me rappelles pas que tu ais jamais été aussi serviable avec aucune de tes petites amies. Eh ! Mais tu serais pas une amie de Roxanne ?

La dernière question s'adressait à Laura qui sursauta. « Par Merlin, pensa-t-elle, ce garçon saute du coq à l'âne plus vite qu'un puce qui a la bougeotte ». Elle répondit pas un hochement de tête.

- Tu est Laura Wellington, c'est ça ?

- Oui, c'est moi.

- Dis moi, comment tu as réussi à te faire prendre en otage pas ces quatre là alors que ça ne fait pas encore une demie-heure que nous avons quitté le quai ?

- Euh..

Laura venait de se rendre compte que les deux autres septième année la regardaient aussi et se retrouver ainsi le centre d'attention d'autant de personnes inconnues la mettait mal-à-l'aise. Heureusement, un des copains de James, brun celui là, répondit lui-même à la question.

- Elle et ses deux amies de quatrième année nous ont piqué un compartiment, le dernier encore vide du train.

- En voilà un exploit ! s'enthousiasma le préfet en se tournant encore une fois vers Laura. Comment tu as réussit à les mettre tous K.O. ?

- Ce n'étais pas très compliqué, nuança-t-elle gênée, je leur ait juste lancé un sort pour les assommer.

Sa réponse ne sembla pas être du goût de James. Il se pencha avec exaspération vers elle et lui parla comme on parle à un enfant embarrassant.

- Tu ne veux pas retourner avec tes amies, maintenant ?

- Si tu me redonnes ma valise j'y retourne de ce pas.

- Tu m'as mal compris. Je laisse ta valise ici, toi et tes amies vous vous installerez dans le compartiment qu'on a eu la gentillesse de vous trouver. Roxanne connait Teddy, il n'est pas méchant tu verras, vous serez très bien ici.

Laura ouvrit la bouche pour protester mais Ted la devança. Il dit à mi-voix comme s'il lui parlait en aparté.

- Tu veux bien leur laisser le compartiment vide ? Je n'ai vraiment pas envie de passer tout le trajet avec eux.

- Hey! s'écrièrent les quatre concernés avec indignation.

- Quoi ? se récria Ted. Ce serait assez gentil de sa part d'accepter, après tout ce fameux compartiment leur revient, elles ne sont qu'en quatrième année, et à ce qui me semble elles ne sont que trois, pourtant elles ont réussi à vous battre.

Un concert de protestation s'éleva. Ce n'était pas ce qui s'était passé, il allait falloir qu'ils mettent les choses au point, qu'on s'entende bien : ces fillettes ridicules ne les avaient pas battus. Et voilà les quatre garçons partis dans une justification véhémente. Laura était complètement oubliée et sa valise aussi. Ni une ni deux, elle se saisit de son bien et se glissa dehors avec un sourire de remerciement pour Ted Lupin.

Elle se hâta le long du couloir, de peur de se faire rattraper avant d'avoir réussit à se mettre à l'abri. Elle était à bout de souffle quand elle parvint à la hauteur du compartiment dans lequel Roxanne et Ashley étaient toujours coincées. Elle se souvint que James avait lancé le sort sur le bas de la porte et pas sur la poignée. A tout hasard elle tenta un finite incantatum. La porte s'ouvrit. Elle se glissa à l'intérieur en soupirant de soulagement. Ses deux amies la regardaient abasourdies.

- Heureusement que je ne compte pas sur vous quand je suis dans une situation critique, leur reprocha-t-elle avec une moue exagérément mécontente.

- Comment tu as réussit à ouvrir cette porte ? demanda Roxanne sidérée.

- Ton cousin avait lancé le sort sur le bas de la porte pour bloquer son coulissage. Donc pour résumer ça faisait bien vingts minutes que vous étiez en train de vous escrimer sur un verrou qui n'était même pas fermé, expliqua-t-elle rapidement.

- Quoi ? On ne pouvait pas le deviner, répondit Roxanne, vexée.

Elles entendirent des bruits de course dans la couloir.

- Vite, cachez ma valise je ne veux pas qu'ils la reprennent ! ordonna Laura.

Le porte s'ouvrit de nouveau. Les trois jeunes filles étaient tranquillement assises, elles levèrent nonchalamment la tête vers les visiteurs. Elles virent sans surprise qu'il s'agissait de leurs ainés de Gryffondor. James s'avança et prit la parole.

- On est gentil, on va vous laisser ce compartiment puisque vous y tenez tant mais c'est uniquement parce que ça nous fatigue de courir dans tous les sens. Cependant vous ne vous en tirerez pas sans dommages, vous paierez le prix de vos actions.

Il leur décocha un sourire supérieur et les laissa enfin en paix.

Une fois la porte refermée les comparses éclatèrent de rire.

- Je m'inquiète pour ton cousin Rox, se moqua Ahsley, est-il vraiment si nul qu'il ressente le besoin de nous faire croire qu'il a réussi à nous battre de manière si pitoyable ?

- En tout cas sa faculté à se convaincre lui-même de sa propre supériorité est impressionnante, s'esclaffa Laura. Vous avez vu comme il était sûr de lui ? Si je ne l'avais pas vu de me propres yeux je ne l'aurais pas cru possible !

Elles rirent encore longtemps au dépend de leurs ainés. Puis Ashley voulu avoir tous les détails.

- Alors ? insista-t-elle auprès de Laura. Pourquoi tu es partie avec eux ?

Laura arrêta tout de suite de rire et manqua de s'étouffer d'indignation.

- Je ne les ai pas suivit de mon plein gré ! Ils ont emporté ma valise et ils m'ont forcée à les suivre ! Et je peux t'assurer que les suivre à travers le train a été assez horrible...

Laura se pencha vers ses amies pour tout leur expliquer. Roxanne et Ashley rapprochèrent leurs têtes instinctivement. Laura leur racontait sa folle aventure : son statu d'homme invisible, sa rencontre avec un groupe de fille particulièrement hostile, leurs regards lui faisaient encore froid dans la dos quand elle y repensait, et enfin son évasion héroïque d'un compartiment remplis de cinquième et septième années. Laura était une bonne conteuse,: elle mimait les expressions de la horde de fille, la tête de Potter quand Ted lui avait dit qu'il avait été mis K.O. par une quatrième année, ...

Et pendant que des éclats de rire retentissaient dans le compartiment 29 le Poudlard express parcourrait l'Angleterre et le soleil traversait le ciel. L'année scolaire avait officiellement commencé !