Pairing : Suoh Mikoto x Munakata Reisi...à peu près.
Genres : humour, stupidité, crack, UST (unresolved sexual tension).
Résumé : Le point faible des prisons du Scepter 4 selon Suoh Mikoto : la nourriture et le manque de coopération sexuelle du gardien.
Haricots
Mikoto soupira une énième fois. Ça faisait deux heures qu'il attendait que Reisi amène son joli postérieur dans cette cellule pour le narguer, comme tous les jours. Et en plus il avait faim, et il n'était pas seulement question d'appétit sexuel ici. Il était très prolifique question fantasmes mais cela ne nourrissait malheureusement pas son homme.
Aaahh, vivement le repas du soir. Et le roi rouge espérait qu'il ne s'agirait pas encore de ces horribles haricots ''azuki'' qui lui étaient servis tous les jours depuis une semaine. À croire que le Scepter 4 ne connaissait pas le mot ''variété''.
Espoir immédiatement réduit en cendres lorsque la porte de la cellule s'ouvrit, révélant Reisi portant fiérement une assiette fumante de...haricots. Mikoto réprima un geignement courroucé, il était un roi après tout, cela nuirait à son image. Et cela risquait de froisser les sentiments de Munakata qui avait probablement mis toute son ardeur dans la confection de ce plat – pas qu'il en avait quelque chose à faire. D'ailleurs il devait bien porter le tablier sur son corps nu...euh non, le moment n'était pas indiqué pour concevoir ce genre de pensées.
- Suoh...Mikoto. Je ne t'ai pas fait attendre j'espère ? Fit le roi bleu d'un ton taquin, lui semblait-il.
- Si, j'ai attendu de voir ton petit cul bien moulé toute la journée, je n'attends qu'une chose : pouvoir te pilonner contre le mur. Alors enlève-moi ces menottes, tu veux chéri ?
C'est ce que Mikoto aurait voulu répondre mais il se contenta d'émettre un petit ricanement désabusé. Révéler aussi vite au jour ses fantasmes n'était pas la technique de drague la plus efficace.
Il s'empara de son plat et s'en remit à son destin : peut-être qu'après autant d'essais, Reisi avait ENFIN réussi à rendre la nourriture mangeable. De son comportement durant sa captivité au sein du Scepter 4 dépendait sa possible future vie sexuelle avec son geôlier.
Il ne se plaindrait donc pas du goût infect, et endurerait en silence tel le shogun restant digne malgré le fait que ses troupes se fassent décimer par l'ennemi et...arrêtons-nous là. Le fait est qu'il se força à manger cette...chose. Le Scepter 4 n'avait-il donc pas pris connaissance de la Charte des Droits de l'Homme sortie pourtant il y a un bon paquet d'années ?
- Alors, c'est à ton goût ? S'enquérit le bourreau d'un air sadique.
Mikoto eut alors une révélation : ce petit salopard SAVAIT que c'était complétement dégueulasse ! Il allait le payer cher. De sa virginité...ou pas. Note à lui-même : réduire en cendres la personne qui avait été la première fois de Munakata Reisi. Il devrait mener quelques recherches plus tard. Par exemple en négociant des photos de Yata sous la douche avec Fushimi pour avoir accès au dossier de Munakata – ça lui éviterait le travail.
- Tu veux essayer...Mu-na-ka-ta ? Répondit-il de sa voix affreusement sexy – oui, il était parfaitement conscient de son effet, c'était le but.
- Non merci, je viens de diner. Mais c'est gentil de l'avoir proposé, Suoh. Se défila son interlocuteur.
Reisi lui tourna le dos, offrant à Mikoto la plus belle vue qu'il aurait de la journée – après tout il n'y avait pas de fenêtres dans sa prison -, le laissant tout à ses fantasmes. À savoir : comment s'occuper efficacement de son ''problème'' avec les mains menottées ? Il pouvait toujours tenter de rappeler le commandant du Scepter 4 pour en prendre soin mais les probabilités de réussite étaient relativement faibles – voires inexistantes. Peut-être même négatives. En conclusion : bonjour sa main droite.
...
Reisi sortit satisfait de la cellule. Il avait à nouveau réussi à se débarrasser des plats immondes que lui préparait Awashima-kun, pour son bien disait-elle. Et bien pour le bien de son estomac, il les donnait au prisonnier ! Pour couronner le tout, plus la frustration sexuelle de Mikoto serait grande, plus leur première fois serait mémorable après tout.
Il allait encore le faire un peu mariner.
