Le migrateur

Disclamer: Le jour où Heero et Duo m'appartiendront, il me poussera des ailes et j'irai parcourir le monde à la recherche d'une inspiration digne d'eux…

Heero: …

Duo: Pas besoin qu'on t'appartienne pour mériter une histoire digne de nous tu sais…

Genre: Je suppose que ça tire un peu sur la mélancolie.. puis sur la confusion.. puis vous en jugerez vous même. Sûr, c'est du yaoi! Lemon plus tard. Ah et pis je crois que tout le monde est un peu OCC ici…

Couple: Cette fois-ci, ce sera du Heero/Duo! Je sais pas si je mettrai Quatre/Trowa en second plan… Mais ça ne m'étonnerait pas de moi! Et aussi Heero+Quatre et Heero+Trowa et autres relations louches ou amicales…

Chtite note: Bon, bon, bon… cette fic est écrite selon la vision de mon Heero qui sera sans doute un peu OCC et long à lire… D'ailleurs, désolé si la syntaxe paraît parfois un peu flou…

Heero un écrivain désillusionné qui se complet peu à peu dans la déprime qui le submerge… mais alors, toc toc! Quelqu'un sonne à sa porte. Qui cela peut-il bien être alors que notre poète a rompu tout contact avec le monde extérieur?

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Chapitre 1: Heero, ou un écrivain ne sachant écrire

17 mai 06,

Où commencer? À vrai dire, je ne crois pas que mon histoire ait un commencement. De ma naissance jusqu'ici, y a-t-il vraiment eu un départ? Si quelque chose se fait de lui-même, sans but précis, peut-on vraiment dire que cette chose avait un début? Un point en bas de l'échelle? Qui sait… De toute façon, je m'enfonce. Je n'ai jamais écrit pour m'apitoyer sur mon sort, journal ou pas. Je ne suis pas une fillette de treize ans qui écrit pour étouffer sa futur crise d'adolescence ni un fou qui éclabousse des pages blanches de colère et de désarroi sous ordre d'un psychiatre… quoique ça se rapproche de cela.

Je peux toujours commencer en disant que je me nomme Heero Yuy, bien que ça n'ait aucune importance pour moi. Ça évitera la confusion. Je ne me décrirai pas en tant que tel. Promenez-vous dans un métro : ces gens assis contre un mur qui attende le prochain train qui les mènera nul part, ces personnages ternes et dénués d'expression qui se bousculent chaque jour sans vraiment se toucher, eh bien il y a un peu de moi en chacun d'eux. Physiquement aussi d'ailleurs. J'ai la même tête brune ébouriffée que des milliers d'autres, la même taille que plusieurs, des origines japonaises me rendant métis qui pourraient paraître peu banales, mais qui en fait le sont… Seuls mes yeux me plaisent. Je suis sûr que des kilomètres à la ronde, personne n'a des yeux aussi finement bridés. De plus, ils ne sont pas bleus, ils sont cobalt. C'est une couleur froide qui colle assez bien à mon attitude, je crois. Pour ajouter à ce que je suis, je dirais que j'atteindrai la trentaine dans deux ans, que j'ai totalement délaissé ma famille à mes dix-huit ans et que je n'ai aucun ami direct. Sympathique, n'est-ce pas?

Maintenant que vous avez l'illusion de me connaître un peu mieux, je peux entamer cette histoire dont l'auteur a choisi de faire trop courte. Elle vous semblera probablement stupide, morbide ou sans contexte et j'aurai souvent l'impression de passer pour un détraqué en l'écrivant, mais pour moi elle fut le plus intense et le plus bref espoir qu'il m'aura été permis d'avoir dans ma 'vie', si j'ose l'appelée ainsi. Je dis ça, mais vous et moi n'avons certainement pas la même notion du mot 'espoir'… Enfin bon, pour la raconter, il me faut reculer dans le temps d'au moins sept mois…

17 octobre 06,

Si je dois placé un point de départ à mon récit, autant le mettre en cette date... Il était disons 22h lorsque je finis d'écrire le dernier chapitre de mon dernier livre -car oui, je suis écrivain et c'est un détail que vous pouvez choisir d'ignorer- et je devais rendre mon œuvre le lendemain. N'importe quel auteur en aurait frémit d'excitation. Pas moi. Voyez-vous, je n'aimais même pas ce que j'écrivais. Je trouvais mon style fade. Même le responsable la rubrique nécrologique semblait avoir plus de passion dans ses mots que moi. Et pourtant, j'y gagnais. Mes romans avaient un succès fulgurant et au contraire de plusieurs autres écrivains, je n'avais besoin que de mon ordinateur pour manger le matin et payer mon loyer. Je me suis souvent demandé quel sens les gens pouvaient bien voir dans ces livres fictifs. Je ne me forçais même pas! Je me souviens avoir écrit quelque chose qui comportait près de 500 pages en moins d'une semaine! De plus, tout n'est qu'horreur non censuré et sombre déchéance… Quelle genre de société pouvait se plaire à lire ces abominations? Il faut croire que je dois être un brin trop pessimiste. Ce pourquoi je n'ai jamais accepté d'interview. J'ai seulement fait quelques séances d'autographes en répondant vaguement aux questions de mes lecteurs avides, pour leur faire plaisir.

Bon, je reviens au 17 octobre. Je fermais donc mon ordinateur et m'étirai paresseusement, indifférent à la finition de mon œuvre. Je suis ensuite demeuré dans les vapes pendant une bonne dizaine de minutes à fixer le vide. Je n'avais envi de rien. Pas sommeil, pas faim, pas le goût de me divertir non plus… Le bon automate que j'étais s'était mis hors-service. Ce sont ces fameux coup qui m'ont sorti de mon ennui. Deux coups légers à ma porte, sans trace d'hésitation ou d'empressement. Disons que ça m'a surpris. Pas vraiment parce qu'il était 22h passé, mais plutôt parce que personne ne vient jamais chez moi. Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas d'ami et je me suis déconnecté de ma famille. Je ne vois que rarement le propriétaire de mon duplex : Le jour où j'ai signé mon bail, quelques fois par hasard et mensuellement pour lui remettre mon loyer. Ces fois-là, nous n'échangeons que des mots de politesse. Pour ajouter à cette solitude, ma voisine est une vieille sénile qui a peur des gens et qui ne sort jamais de chez elle.

Je répète donc, qui cela pouvait-il bien être?

Une seule façon de le savoir. Je me suis levé et je me suis planté devant la porte. Je l'ai ouverte, mine de rien. Si ç'aurait été un maniaque ou un voleur, il n'aurait pas cogné puisque la porte n'était pas verrouillée.

Je me suis donc retrouvé face à lui. Lui, c'est le déroulement de mon histoire, le dénouement et peut-être bien la fin. Lui, c'est le suspens qui a fait battre mon cœur tout au long du récit, la frustration de ne pouvoir aller plus loin tant que l'écrivain n'écrivait pas d'autres mots…

En réalité, la première fois que je l'ai vu, je ne pensais pas du tout comme ça. Il avait l'air misérable avec son gros manteau brun recousu à plusieurs endroits, ses longues mains fines blanchies par le froid qui se frottaient l'une contre l'autre et son pantalon trop ample pour lui. Ses cheveux étaient très longs et attachés en une natte que le vent agitait furieusement. Son visage était rougi et il tremblait. Ses yeux, par contre, étaient ahurissants. Ils n'étaient pas violets, mais améthyste. Deux yeux emplis de vivacité qui me fixaient avec incompréhension. J'en oubliai de parler… ce fut lui qui brisa le silence.

-Euh, excuse-moi… je suis bien au 141 Pavillon? T'es Quatre, c'est ça?

Sa voix me fit sursauter. Une voix étrangement fluide quoiqu'un peu aérienne. Je me repris assez vite et le dévisageai. La confusion planait sur ses traits. Apparemment, il s'était totalement embrouillé dans ses instructions et il n'avait pas atterri au bon endroit.

-Non, répondis-je bêtement.

-Ah, ben où je suis alors?

Il me demandait ça comme si j'étais obligé de lui répondre. J'avoue que son ton insolent et son manque de manières m'ont piqué. Mais il n'y avait pas que cela. Sa présence me dérangeait littéralement. J'allais fermer la porte quand il me prit le bras, ce qui m'électrisa. Je lui jetai un regard farouche qu'il ignora complètement.

-Non attend! Je sais que j'ai du te réveiller et j'en suis désolé, après tout tu n'as pas affaire à moi.

Je l'observai avec méfiance. Il avait l'air honnête, mais quelque peu indifférent, comme s'il savait qu'il ne me dérangeait pas vraiment.

-Il faut absolument que tu me dises où je me trouve! persista-t-il.

-Vous êtes au 141 QUEvillon, dis-je, irrité, La rue Pavillon se trouve à au moins vingt minutes d'ici…

Il cligna des yeux plusieurs fois et finis par sourire. Par me sourire…

-Eh bé! J'ai du me tromper quelque part…

J'hochai la tête impatiemment et attendit qu'il s'en aille en s'excusant du dérangement, mais il restait planté là comme un piquet, sa main toujours sur mon bras. Mal à l'aise, je tentai de fermer la porte, mais encore une fois, il s'interposa.

-C'est quoi ton nom?

-Heero. Heero Yuy.

Honnêtement, j'ignore encore pourquoi je lui ai répondu. Cependant, je sais que si je ne l'aurais pas fait, il n'aurait plus insisté. En fait, il n'insistait déjà pas vraiment. Il faisait juste m'empêcher de fermer cette satanée porte et le froid m'envahissant de plus en plus, j'ai écouté mon agacement et la lui ai claqué au nez. Puis j'ai entendu un bruit sourd et l'ai réouverte pour voir le type assis sur le derrière, frottant son nez qui saignait. Pour n'importe qui d'autre, ça m'aurait été égal. J'ai saigné du nez des dizaines de fois dans ma vie. Mais en le voyant assis sur le seuil de ma porte, quelque peu étourdi, je me suis senti mal. Mon indifférence n'en menait pas large. Je me suis même mis à bredouiller des excuses et finalement, malgré moi, je l'ai invité à entrer.

Lorsqu'il passa la porte, je me suis calmé instantanément et me trouvai stupide d'avoir eu pitié de lui. Il ne semblait pas du tout contrarié et son nez ne saignait presque plus. Il enleva son manteau et secoua la tête en soupirant d'aise. Il essuya la coulée rouge qui dépassait de sa narine, puis il ancra son regard dans le mien.

-Merci hein! Ça fait quoi, une demi-heure que je dois tourner en rond! Faut me comprendre, les rues par ici sont mal éclairées… Et pis il fait un froid de canard, tu peux pas savoir! T'as dit que tu t'appelait Heero? C'est un joli prénom, quoi que ça fasse pas très américain. Je remarque d'ailleurs qu'avec ses yeux là, tu dois pas venir du pays. Moi si, je viens de Brooklyn. Ma mère est née là aussi, mais elle est morte après ma naissance et mon père s'est tiré, bye bye! Du coup, j'ai grandi dans un de ces orphelinats dirigés par des Sœurs. Celui qui m'a fait mon éducation, c'est le Père Maxwell, d'où mon nom! J'allais quand même pas garder le nom de celui qui s'était barré sans histoire puisque j'aurai pu affaire à lui! Tout ça pour dire que cette ville, c'est nouveau pour moi. Je suis en visite chez un ami, mais j'arrive pas à trouver sa piaule et je suis pas assez friqué pour me permettre un taxi. Yup, fait pas parti des riches, mais bon, on vit de ce qu'on a! De toute façon, mon ami, il doit même pas être là à cette heure puisqu'il travaille dans un bar. Alors si je me rend trop vite chez lui, je vais devoir attendre devant la porte. Il est pas au courant de ma venue. Surprise qu'il aura quand il me verra! Ça fait un bail qu'on s'est vu, lui et moi. Ah, au fait, m'appelle Duo, Duo Maxwell.

Et sur ce, il me tendit fièrement la main. Moi, j'étais bouche bée par ce babillage incohérent. Il venait de me débité la moitié de sa vie sans retenu en une minute. Des informations personnelles qu'on ne confit pas à un étranger, et on avait même pas quitté le hall d'entrée. Mais qui était-il ce type? Un fou? Un schizophrène? Ou juste un grand moulin à parole? En tout cas, je ne lui ai pas pris la main. Je l'ai regardé assez 'croche' pour qu'il devienne gêné et ricane nerveusement.

-Ah, désolé… je me suis emporté. Je me suis déjà fait dire que j'emmerdais les gens avec mes histoires. Mais si je parle trop, faut me couper, hein. Surtout si ça t'ennuie ce que je dis…

-Non, non…

-Et toi, tu fais quoi dans la vie?

-J'écris.

-Et t'écris quoi?

-De l'horreur.

Je ne savais pas pourquoi je lui répondais. Normalement, les questions m'embêtent. Peut-être parce qu'elles sonnent fausses. Qui a réellement envi de savoir ce qu'un étranger fait dans la vie? Feindre l'intérêt, je trouvais cela puéril. Ce devait être ça… Duo semblait vraiment intéressé par mes réponses. Il faisait parti de ces humanistes qui adorent étudier les gens.

-Ouah, un peu morbide on dirait!

-Quelque peu.

Il eut soudain un air amusé.

-Pas très bavard à ce que je vois! C'est que tu n'aimes pas parlé ou c'est que je t'indispose avec mes questions?

-Les deux…

Ma franchise me surpris, mais lui ne se gênait pas non plus… De toute manière, cela le fit sourire et il hocha négativement la tête.

-Eh ben faut pas! Suis pas méchant, juste curieux.

Comme si j'avais peur de lui. Vexé, je me suis dirigé vers la cuisine et m'y suis assis alors qu'il me suivait. Il n'attendit pas que je l'invite pour m'imiter et s'asseoir en face de moi. Décidément, son séjour à l'orphelinat ne lui aura été d'aucune aide. Ce type n'éprouvait pas le besoin de faire des façons. Étrangement, cela ne me choqua pas. J'approuvai, même. Pourquoi faire un amas de politesse à 22h le soir quand il allait repartir d'ici peu? Inutilité sur inutilité… mais il me tardait de savoir pourquoi il ne me reconnaissait pas. Malgré moi, ça me démangeait. J'étais célèbre non? Pas que cela me contrarie. J'étais curieux, voilà.

-Dites, vous lisez quoi au juste?

Je ne retire rien de ce que j'ai dit sur la politesse. Seulement, je n'aimais pas tutoyer les gens. Peut-être que je me complaisais dans le fait que personne ne soit lié intimement avec ma personne…

-Oh moi je ne sais pas lire.

Cela me médusa. Ça existait encore, en Amérique, des illettrés? Bien sûr que si… mais je n'avais pas l'habitude d'en rencontrer. Je les voyais plutôt dans des documentaires mélodramatiques sur des jeunes qui ne pouvait avoir d'éducation normale. Or, Duo avait vécu dans un orphelinat. Il n'avait pas de raison d'être analphabète, non? Et pourtant, je ne lui montrai pas ma surprise.

-Cela explique quelque peu pourquoi vous ne me connaissez pas…

-Je devrais?

-Pour sûr, tout le monde me connaît.

Duo ricana, ce qui faillit m'insulter.

-Non, j'en doute.

-Mais si. Je suis auteur à succès.

-Et alors?

-Comment ça, et alors? Je vends des livres à des milliers d'exemplaires! J'ai des fans jusqu'en Europe et les gens me dévisage dans la rue en murmurant mon nom!

Ce n'était pas moi de me débattre ainsi. Normalement, j'aurais haussé les épaules sur ce ton sceptique. Pour la énième fois, qui était ce type?

-Oh oui bien sûr, dit-il doucement, si tu appelles ça connaître…

-Pardon?

-Moi, par connaître, j'entend savoir comment est la personne, ce qu'elle aime, ce qu'elle n'aime pas. Savoir quelle est son plat préféré, comment lui faire plaisir, comment ne pas la brusquer… Un nom, tu vois, ce n'est important que dans la mesure où tu l'échanges avec quelqu'un dans le but d'engager une relation. Sinon, ça banalise tout! Tous les acteurs et les auteurs devraient avoir un pseudonyme!

J'en suis resté pantois. Quelle étrange logique… mais je ne pus m'empêcher de sourire. Puis, plus j'y pensais, plus le fou rire me vint et je finis par éclater de rire. Duo ne sembla pas s'offenser de mon hilarité. Au contraire, son regard était réjouit.

-Dois-je en conclure.. que Duo, ce n'est pas votre vrai nom? dis-je entre deux rires.

-Exact, répondit-il le plus sérieusement du monde, Même Maxwell, ce n'est pas mon véritable nom… mais ça, je te l'ai dit.

Je me calmai, un peu honteux d'avoir craqué. Pendant quelques secondes, nous nous sommes regardé intensément. Enfin, c'est ce que j'ai cru, mais avec le temps, je me suis rendu compte que le regard de Duo était toujours intense. Duo avait peut-être l'air d'un illuminé, il était sérieux dans ce qu'il faisait. Mais ça, j'y reviendrai plus tard.

-Mais tu sais, continua-t-il, je suis impoli en disant cela parce que tu as bien le droit de croire ce qui te plaît. Je suis d'une tendance passionnée, désolé.

Je ne voyais pas pourquoi il s'excusait. C'est ce que j'aurais aimé être, passionné. À la place, j'étais un être totalement dénué d'intérêt. Ah… peut-être pas finalement… Car malgré moi, je commençais à m'intéresser à lui. Quelque peu, mais quand même. Je vous aurais bien dit que cet intérêt était apparu avec le temps, j'aurais menti. Il n'y avait que mon attitude qui était détachée et indifférente. Par habitude. Du reste, je savais bien que je venais de m'enticher de ce type à une vitesse effroyablement scandaleuse. Cela me fit si peur que je refoulai ce sentiment très loin au fond de mon esprit. Je préférais encore plus le haïr que l'aimer. D'ailleurs, mon premier sentiment à son égard était la méfiance. Ne faut-il pas suivre son instinct? Les premières impressions ne sont pas toujours trompeuses…

-Il n'y a pas de mal à aimer prêcher… dis-je, incertain.

-Donc, ça ne te dérange pas que j'argumente?

-Il faut savoir se défendre, je présume.

Il se pencha par devant jusqu'à avoir son visage plutôt près du mien. Trop près.

-Et toi, tu sais te défendre Heero?

Aucune réaction de ma part. Un léger malaise flotta un court instant, mais je m'en remis assez vite. À vrai dire, je commençais à le trouver un peu trop insolent.

-Pas spécialement. Je n'ai jamais eu à le faire.

Duo fronça les sourcils.

-Comment cela?

-Disons que les gens se détournaient d'eux même lorsque j'appliquais un avis. Donc… j'ai juste…

-Arrêter de le faire pour toi aussi te détourner d'eux puisqu'ils ne présentaient aucun intérêt…

-C'est si évident?

-Plutôt oui, puisque tu ne parles pas énormément. Tu me sembles un brin renfermé… non, ce n'est pas exactement ça… je dirais… un brin… ennuyé! Oui, l'ennui! C'est ce qui est louche chez toi!

-Peut-être que je suis un grand bavard, mais que je n'ai pas envi de vous parler, vous savez.

Mon ton m'apparut glacé. Je n'y pouvais rien, je n'aimais pas qu'on lise en moi et encore moins qu'on déduise des choses aussi rapidement. Je ne pouvais pourtant pas nier qu'il avait raison. Il semblait le savoir, parce qu'il me regarda malicieusement.

-Peut-être en effet… Bon! Le moment est approprié pour que je m'en aille.

Il se leva d'un geste souple tandis que je l'imitais, un peu plus raide. Il enfila son manteau qu'il avait laissé sur ses genoux. Je lui tendis la main, poliment.

-Heureux de vous avoir rencontré…

Duo ricana et secoua la tête.

-Grand nigaud, on a eu une conversation, on en est plus à ce stade!

Sur ce, il me prit dans ses bras et me serra doucement avant de reculer, rayonnant. Moi, comme toujours, je n'avais eu aucune réaction. Et heureusement d'ailleurs… Déjà le fait de m'être laissé faire m'enrageait. Il m'avait pris par surprise, sinon, intéressant ou pas, je l'aurais bien frappé. Je déteste qu'on me touche. Chaque sensation du au toucher me dégoûte. Spécialement les sensations ressenties à son contact. Je ne dirai pas pourquoi. Pas maintenant.

Je ne raccompagnai pas Duo jusqu'à la porte. Je me contentai de le suivre du regard. Dès qu'il fut parti, j'enfermai cette rencontre loin dans mon esprit et j'allai me coucher. Le lendemain, en allant déposer mon récit à mon éditeur, aucune de mes pensées ne se tournèrent vers l'énergumène aux yeux améthyste…

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Terminus! Alors, c'est pas trop pire? J'aime moyen moi, mais votre avis compte aussi donc… 'roulement de tambour' Revieww!