« Malheur est bon à quelque chose… »
Chapitre 1 :
« la vie reprend son cours… »
voici la suite de « à quel prix ? », pour ceux que ça intéresse, mais y'a pas besoin de l'avoir lu pour comprendre celle-ci. Le titre vient de la dernière réplique de l'Ingénu, un livre passionnant (lol) que j'étais en train d'étudier quand je l'ai écrite, et je trouvais que ça collait parfaitement bien à ma fic, et voilà !
Aussi, j'ai eu l'idée des lettres en lisant un livre que j'adore et qui s'appelle « une bouteille à la mer » de Nicolas Sparks. J'aimais bien le concept et ça m'a donné une idée…
Voilà ! j'espère que ça vous plaira…
***
*Tout était calme à Hogwarts. Aucun rire, aucune insulte, aucune discussion ne venait troubler le calme et le silence qui régnait à Hogwarts, et ce depuis la mort de leur plus brillante élève, Hermione Granger. Elle avait en effet trouvé des formules, dont une très puissance, capable de donner la mort à n'importe quel sorcier, aussi puissant soit il.
Elle avait pris la décision de l'utiliser contre Voldemort, et ce au détriment de sa propre vie, car la conséquence majeure de ce sortilège était la mort immédiate de celui qui la récitait.
Elle était décidée, et rien n'avait pu la faire changer d'avis, pas même son meilleur ami, Harry Potter..
Pourtant, elle aurait pu tout lui concéder, tout lui accorder sans aucune explication, tout lui pardonner. Elle était capable de tout pour lui, même de mourir pour le maintenir en vie, ce qu'elle fit, sans aucun regret. Après un dernier baiser, lui avouant ainsi la seule et unique raison qui l'avait poussée à faire ce sacrifice : elle l'aimait…
***
Une semaine s'était écoulée depuis le drame, et Harry n'était toujours pas sorti de sa chambre, et n'était pas descendu une seule fois, ne serait-ce pour aller manger un peu.
Assis dans un fauteuil près du lit de son ami, Ron le veillait, s'assurant qu'il allait bien, et surtout, de peur qu'il ne fasse une bêtise…
Il regardait furtivement Harry, profondément endormi couché sur son lit.
Depuis presque huit jours, il n'avait pas quitté sa chambre, et seuls ses sanglots marquaient encore sa présence dans la chambre… Il ne dormait plus et ne cessait de s'en vouloir de ne pas avoir sauver Hermione, de ne pas avoir sauver la seule fille qui comptait pour lui. Il s'en voulait de l'avoir laisser mourir, pour le maintenir lui en vie, et ce sans lui avoir avouer ses sentiments.
Là était son plus grand regret… Outre de ne pas avoir pu la sauver, il s'en voulait de ne jamais lui avoir dit à quel point il tenait à elle, à quel point il l'aimait… Il avait toujours était son meilleur ami, et ne serait jamais rien de plus aux yeux d'Hermione… Il regrettait tellement…
Si seulement elle avait su que son rôle de meilleure amie un peu trop intello n'était qu'une façade, un masque pour cacher ses sentiments, sentiments qui le terrifiaient, de peur de la perdre s'ils allaient trop loin… Il avait peur d'avouer qu'il l'aimait, ni à lui-même et encore moins à Hermione, de peur de la voir mourir dans d'horribles souffrances, comme ses parents quinze ans plus tôt…
Mais elle était morte, et il était trop tard maintenant…
Ron, lui, était beaucoup plus affecté par la mort d'Hermione qu'il ne le laissait paraître… Mais il ne voulait pas le montrer, car l'un d'entre eux devait être fort. Et si Harry en était incapable pour le moment, il devait être fort pour eux deux… C'est pourquoi il se montrait légèrement détaché, et c'est pourquoi il avait fait boire cette potion à Harry, sans qu'il le sache, pour l'aider à se reposer…
Petit à petit, il sentit ses yeux se fermer et sombra dans un profond sommeil.
***
Le lendemain matin, Harry se réveilla doucement d'un long sommeil, sans cauchemar…
C'était la première fois depuis trois jours qu'il se sentait un peu mieux, et qu'il avait bien dormi, mais il soupçonna son ami d'y être pour quelque chose. Ron… en se redressant sur son lit, il aperçut son ami installé dans un fauteuil, prés de son lit. Il allait se réveiller avec un drôle de mal au cou vu la position qu'il avait adoptée, ce qui fit sourire légèrement Harry.
Ron avait du le veiller, ou plutôt le surveiller, selon lui, car il était persuadé qu'il avait peur qu'il ne fasse une bêtise, et honnêtement, il devait reconnaître qu'il y avait songé.
Il s'approcha de son ami et le secoua doucement...
- Ron… Ron, réveille-toi, il est presque 9h30…
- Hum… grogna Ron en écartant son bras avec sa main.
- Bon, réveilles-toi avant que j'emploie les grands moyens… chuchota Harry en souriant.
- C'est bon, je me lève…
Il se redressa, jeta un regard autours de lui et se mit à se masser le cou…. Harry se mit à sourire de nouveau.
- Mais dis-moi, commença Ron, ça a l'air d'aller un peu mieux toi, non ?
- Un peu… murmura Harry, dont la voix trahissait sa tristesse.
- Et si on allait déjeuner ? proposa Ron. Ca fait huit jours que t'as rien mangé, tu dois commencer à avoir faim, non ?
- Un peu… répéta il.
- Bon, je vois que c'est pas encore la grande forme… Allez viens, on descend, ça va te faire du bien, tu vas voir, renchérit Ron en le prenant par le bras.
Une fois habillés, nos deux sorciers en herbes descendirent déjeuner. Quand ils entrèrent dans la salle, toutes les discussions cessèrent, laissant place à une gène et un embarras auxquels Harry n'avait pas besoin. Il jeta un regard inquiet à Dumbledore qui comprit aussitôt son mal-être, et commença :
- Allons allons chers élèves ! Comme vous pouvez le voir, Mr Potter vient de nous rejoindre, et je compte sur vous pour le laisser en paix. Pas de question, pas de regard gêné, et aucune discussion stoppée en sa présence. La vie reprend son cours… Sur ce, bon appétit.
Harry lui lança un regard plein de gratitude, gratitude voilée par la tristesse des propos de Dumbledore, qui blessèrent Harry, sans le vouloir.
« La vie reprend son cours »
Comment reprendre une vie normale alors que votre meilleure amie était morte, en même temps que la seule fille qui vous n'ayez jamais aimée. Elle était morte en sauvant tous les sorciers d'une grande menace, et la vie reprenait son cours…
Il sentit un vague de tristesse l'envahir de nouveau, mais il retînt ses sanglots et s'aperçut en même temps que Ron avait posé sa main sur son bras, le serrant légèrement, essayant de lui faire comprendre qu'il était avec lui, que ce serait difficile mais que ses amis le soutiendraient.
Il souria légèrement, et reprit ses esprits, pour se diriger vers la table des Gryffondors qui agissaient normalement, malgré quelques maladresses, ce en quoi Harry leur fut très reconnaissant.
Quelques minutes plus tard, le courrier arriva. Harry reçut une lettre des parents d'Hermione, qui le remerciait d'avoir était là pour leur fille, et de l'avoir sauver à mainte reprise. Cette fois ci, Harry ne put retenir ses larmes, et Ginny, qui s'était rendu compte de la détresse de son ami s'approcha de lui et le prie dans ses bras.
- Je sais que c'est dur, lui murmura t-elle à l'oreille, en le serrant dans ses bras.
Hermione était ma meilleure amie, mais représentait bien plus à tes yeux.
Elle me manque énormément, mais on doit être fort. On ne doit pas vivre, on doit survivre, sans elle, car tu sais autant que moi à quel point elle était brillante et importante aux yeux de tous. Mais elle est morte, elle a fait ce choix et on doit le respecter, même si on le désapprouve et qu'on ressent de la colère envers elle, pour nous avoir abandonnés, sans penser aux conséquences de son acte… Elle a fait ce choix et on doit le respecter, même si c'est très dur Harry…
Elle avait terminé sa phrase entrecoupée de sanglots, et Harry ne put qu'approuver ce qu'elle venait de dire. Plus que par tristesse, il pleurait de colère, la colère ayant suivi la tristesse, puis l'incompréhension, l'amertume et enfin la rancœur… il lui en voulait d'avoir agit aussi égoïstement, et de l'avoir abandonné ainsi. Mais Ginny avait raison, on devait l'accepter, et survivre.
Il lui déposa un baiser humide sur le front puis resserra son étreinte un instant, avant qu'elle ne se rassoie, et qu'il ne termine son courrier.
Il avait reçut une lettre de Sirius, lui disant qu'il comprenait ce qu'il pouvait ressentir car il avait perdu ses meilleurs amis seize ans plus tôt… Mais il ne pouvait comprendre la souffrance qu'il pouvait ressentir d'avoir perdu la fille qu'il aimait, et cela avec le regret de ne jamais lui avoir parlé…
Une autre lettre, au cachet de Poudlard l'autorisait à ne pas aller en cours s'il le souhaitait, à de rester dans leur tour s'il en ressentait le besoin. Il fut reconnaissant envers Dumbledore de cette marque d'attention, puis jeta un regard furtif au reste du courrier. Il avait reçu quelques lettres d'élèves qui lui disait qu'ils comprenaient ce qu'il pouvait ressentir, et qui lui dirent qu'il pouvait compter sur eux…
Il rangea toutes ses lettres et commença, sans grand entrain, son petit déjeuner.
***
- Eh ! Regardez, s'écria Neville en lisant son journal, la Gazette des sorciers.
Y'a un article qui explique qu'une bouteille a été retrouvée sur une plage, près de Londres, et qu'elle contenait un message.
- Y'a bien que les moldus pour faire un truc pareil, lança un élève de dernière année.
- Eh regardez, y'a même un p'tit bout de la lettre…
« Mon chéri, commença Neville…
Harry eut un pincement au cœur, se rappelant qu'Hermione aussi l'appelait ainsi, quand il n'était que tous les deux.
« … je sais que tout cela n'est qu'un jeu pour toi… reprit Ron qui venait de prendre le journal de Neville, mais je me plaît à t'appeler ainsi, et espérant qu'un jour, je pourrai être avec toi, en espérant qu'un jour, tu m'aimes autant que moi je t'aime… Tout cela, ces petits surnoms que l'on se donnait, tout cela n'était qu'un jeu au départ, mais maintenant je ne joue plus… je ne peux plus en sourire, ni en rire, je ne peux que pleurer, car je suis tombée amoureuse de toi, et ce depuis notre toute première rencontre je pense… » et bla bla bla… ajouta Ron. C'est très joli, mais je vois pas l'intérêt d'écrire une lettre pareille si c'est pour la mettre dans une bouteille, tu crois pas Harry ?
- …
- … et c'est signé… Grenouille ? C'est pas un nom ça ! Sérieusement, qui…
- Donnes-moi ça ! lança Harry en lui arrachant le journal des mains, son ton ayant surpris ses amis qui stoppèrent leurs conversations …
Il avait pâlît, mais personne ne s'en était rendu compte.
Soudain, il plia le journal, ramassa les lettres qu'il avait reçues, puis parti précipitamment vers son dortoir…
- Harry… mais attends ! le supplia Ron, mais Harry ne s'arrête pas.
- Laisses-moi tranquille ! s'écria Harry
- Mais qu'est ce qui lui prend…? demanda Ron à Ginny, qui venait de le rejoindre, incapable de lui répondre.
- J'en sais rien… ça a peut être un rapport avec Hermione, qui sait ?
- Mais qu'est ce qui n'a pas de rapport avec Hermione en ce moment… souffla Ron.
Harry arriva devant le tableau de la grosse dame, donna le mot de passe et s'engouffra dans le couloir qui menait à la chambre d'Hermione. En ce moment, et quand il voulait être seul, c'était le seul endroit où il se sentait bien. La chambre d'Hermione… un privilège d'être préfète…
- Accio lettae Hermony… lança faiblement Harry.
Il attendit quelques secondes puis trois lettres arrivèrent, comme poussées par le vent.
Il les attrapa et les posa sur le lit, où il venait de s'allonger, et pris la première.
« Mon chéri… »
à suivre….
Voilà, le premier chapitre de cette new fic, j'espère qu'elle vous plait. Comme c'est la suite de « A quel prix ? », elle est pas très gaie non plus, mais je l'aime bien. Il reste 2 chapitres que je vais bientôt mettre.
Et pendant que j'y pense, pour ceux qui ont lu ma fic « beyond my control », j'me suis planté, le chap. que j'ai mis c'et l'épilogue, comme vous avez pu vous en douter, et non pas le prologue. Désolée pour cette erreur.
