Auteur : Magicallioness

Traductrice : Naidenn

Titre : Even

Rated : M

Genre : Mystery & Romance

Pairings : Harry & Draco, Ron & Hermione

Disclaimer : Tous les personnages d'Harry Potter appertiennent à J.K. Rowling. L'intrigue est la propriété de l'auteur.

Note de Magicallioness : Bonjour ! Si vous voulez me joindre pour me laisser une review ou tout simplement pour me parler de l'histoire, voici où vous pouvez vous adresser : daantjebolink hotmail . com (sans espaces). Enjoy ! :)

Note de la traductrice : Bonjour,bonsoir tout le monde, j'espère que vous apprécierez cette histoire autant que ce fut le cas pour moi. :) Pour ce qui est des reviews, si les écrire en anglais vous dérange, adressez-les moi, je transmettrais.

Bonne lecture ! ;)

Prologue

L'alarme du Ministère était stridente, comme un hurlement d'hippogriffe descendant su ciel dans une répétition infinie, et Harry Potter faisait un effort considérable pour ne pas se couvrir les oreilles de ses mains. Cela lui aurait donné un air plutôt indigne, surtout pour un Auror. Non pas qu'il s'inquiétait généralement de l'impression qu'il donnait aux gens – étant ce qu'il était – mais sa compagnie actuelle le forçait à changer son comportement habituel. Il voulait pas avoir l'air indigne devant Draco Malfoy.

''Merlin, ne peuvent-ils pas trouver une façon plus normale de signaler un cas d'urgence? Un qui ne me détruirait pas les tympans? Honnêtement, cet endroit est sensé être la meilleure institution sorcière de Grande-Bretagne et c'est le mieux qu'ils peuvent faire?'' Draco Malfoy lança un regard noir à Harry, comme s'il était personnellement responsable de leur situation actuelle. Enfin bref, rien de nouveau.

Harry décida d'ignorer la dernière tentative de Malfoy pour l'agacer, feignant de se foutre comme de sa première chemise de ce bruit désagréable, et préféra se concentrer à la place sur le chahut présent à l'extérieur de la salle des opérations du Ministère.

On pouvait entendre de l'autre côté de la grande porte en bois des pas hâtifs, mixés avec le bruit des chaises raclant sur le sol et celui de portes claquant contre les murs comme si elles avaient été ouverte trop fortement; les occupant des bureaux ne faisaient pas attention à cela dans leur empressement de sortir. Harry présuma qu'il était clair pour tout le monde dans le Minisère qu'il ne s'agissait pas d'un exercice.

''Combien de temps ça va prendre? Demanda une voix traînante dans son dos. Je n'ai pas que ça à faire.'' Ce simple son faisait grincer les dents d'Harry. Ou peut-être était-ce le caractère totalement égocentrique de la remarque... Mais ça n'avait pas d'importance, après tout l'effet était le même. Harry se retourna, faisant face à cette épine à son pied dont il semblait ne pas pouvoir se débarrasser. La posture de Malfoy conduit sa contrariété à un niveau supérieur encore : il était là, assis sur la grande table ronde, entre deux chaises en chêne finement ornementées, les jambes croisées et son coude posé sur l'une d'elle, sa main soutenant ainsi son menton. Il était la parfaite représentation de l'ennui.

''Par les couilles de Merlin Malfoy, il y a un sort sur cette porte ! Je ne sais pas actuellement de quelle sorte, mais ce que je peux te dire c'est qu'il n'est pas vraiment amical. On ne sait pas ce qui pourrait arriver si l'un d'entre nous la franchissait. Et étant donné que nous n'avons ni cheminée, ni zone de transplanage ici, il ne nous reste plus qu'a attendre que les Aurors trouvent un autre moyen de communiquer avec nous.'' Harry se rendit compte qu'il lui parlait comme il l'aurait fait à un enfant de quatre ans mais franchement, il n'en avait rien à faire. Malfoy l'avait bien mérité pour son comportement narcissique et 'Je suis trop bien pour toi'.

''Magnifique, considérant l'efficacité moyenne d'une équipe d'Aurors, on en a pour l'éternité. Et bien sûr, tu as eu la bonne idée de mettre le Ministère entier en état d'alerte, ce qui veut dire que tout le monde a dû rejoindre le site d'évacuation qui lui est désigné et s'identifier, et après le Ministre va devoir annoncer que le Ministère est sans danger, que les Aurors peuvent entrer, bla, bla, bla... On va rester ici pendant des heures.'' Geint Malfoy en décroisant ses jambes pour se glisser sur le sol tout en se passant une main dans les cheveux.

''Oui, probablement, alors si tu pouvais arrêter de parler pour ne rien dire et rendre ça un peu plus supportable pour nous deux, j'apprécierais !'' Harry leva les yeux au ciel et avança pour faire face à la porte. C'était une solide barrière en bois entre la salle des opérations et le reste du Ministère, mais depuis l'arrivée d'Harry ce matin-là, c'était beaucoup plus que ça. Il s'agissait maintenant d'un obstacle potentiellement dangereux entre eux et le reste du monde et surtout un ébranlement pour le monde sorcier que de savoir que quelqu'un avait pu placer un charme au milieu du quartier général des Aurors au Ministère de la Magie. Un charme puissant. Harry pouvait presque sentir le bourdonnement magique alors qu'il s'approchait, et les poils de ses mains et de ses avant-bras se hérissaient, conséquence de l'électricité statique que le sortilège dégageait. Il tira sa baguette magique de l'intérieur de sa robe d'Auror et commença à lancer quelques sorts de détection basiques.

Il était d'ailleurs amusant que leur habit de travail soit encore appelé 'une robe'; après la défaite de Voldemort, le Ministère s'était vu octroyer une réforme dans le but de travailler de façon plus fusionnelle avec les gouvernements moldus, et avait ainsi supprimé toutes ces choses démodées qui aurait freiné l'ascension du sorcier dans le monde moderne d'aujourd'hui. Évidemment cela avait seulement servi à augmenter le nombre de bureaucrates, mais il y avait aussi de bons côtés. Comme par exemple la nouvelle tenue des Aurors, qui ressemblait maintenant à un uniforme : pantalon et veste chics – chemise non-fournie – ainsi que tout un tas de gadgets magiques bien pratiques. Il y en avait aussi des non-magiques, tels que l'étui à baguette en cuir, qu'on pouvait attacher au niveau du bras, de la hanche et de la poitrine à l'aide d'une courroie. Harry avait choisi une sangle pour la poitrine en plus de celle standard pour le bras. Il pouvait ainsi plus ou moins cacher sa baguette si nécessaire.

''Potter, es-tu idiot ou juste complètement fou?'' Attaqua de nouveau la voix dans le dos d'Harry. Les dent de l'Auror grincèrent d'agacement, mais il l'ignora superbement. ''Tu vas finir par nous faire exploser tous les deux si tu continues à agiter ta baguette comme un attardé de première année.''

''On ne peut pas désarmer un sort si on ne sait pas ce que c'est Malfoy. Que veux-tu que je fasse d'autre?'' Harry estimait honnêtement qu'il avait bien le droit à l'équivalent d'une année entière de points pour sa retenue. Si Malfoy poussait le bouchon encore plus loin, il ne pourrait pas être tenu pour responsable s'il ensorcelait ce bâtard, il serait complètement et tout à fait justifié.

''Je propose que nous attendions que ton équipe de losers se montre et conduise que qu'ils appellent si risiblement une 'enquête'. Au moins, ce sera eux que ça fera sauter dans le processus si ils se gourent, pas moi.'' Exposa Malfoy, se penchant en arrière en prenant appui sur ses paumes et en recroisant les jambes (au niveau des chevilles cette fois-ci). Harry souhaita avec ferveur que l'autre homme dans la pièce meurt d'une combustion spontanée, mais il n'eut pas cette chance.

''Ferme-la Malfoy, ou je jure devant Dieu que je place un silencio sur toi !'' Finalement, Malfoy réagit bien à la combinaison de la menace et de la baguette pointée contre sa gorge. Ou en tout cas, ça le fit taire. Harry profita de cette aubaine pour retourner à son travail sur la porte.

De longues minutes de silence passèrent alors que Harry enchaînait sort de détection sur sort de détection et assit derrière lui, Malfoy le regardait, les lèvres pincées dans une grimace de désapprobation, une rayure rosâtre au milieu du marbre de sa peau. Mais ce rictus se transforma peu à peu en sourire satisfait lorsque Harry abandonna dans un soupir de frustration.

''Rien?'' Demanda Malfoy, et ce mot sonnait presque plein d'espoir, étant juste un peu trop aigue pour une question neutre. Harry le remarqua grâce aux nombreuses années passées à travailler avec lui, et qui l'avaient rendu apte à analyser sa voix. Enfin, 'travailler avec lui' n'était pas exactement la façon dont il aurait fallu dire ça. Il obligeait plus Malfoy à examiner des potions quand il en avait besoin dans une de ses affaires, et la réticence de l'analyste à partager ses découvertes – bien que le Ministère lui ait préciser qu'il devait coopérer avec les Aurors à tout moment – avait entraîné Harry à écouter l'attaque et le tremblement de la voix de Malfoy autant que ses mots – même probablement plus.

''Beaucoup de choses, mais aucune que je comprends.'' Répondit-il mécontent, les sourcils froncés en une ligne noire au-dessus de ses yeux verts. Il était trop occupé à s'inquiéter du fait qu'il n'avait aucune idée de la nature du charme avec lequel il traitait pour relever l'apparente joie de Malfoy devant son échec.

''J'imagine bien que tu ne comprends pas.'' Mais bien sûr, Malfoy trouvait toujours le moyen de l'embêter un peu plus.

''Maintenant écoute-moi bien espèce d'imbécile égocentrique. Je suis en train d'essayer de nous sortir de ce bordel et je ne te vois pas faire quoi que ce soit !'' Harry fit volte-face rageusement, puis se demanda vaguement pourquoi il n'avait pas pu trouver une meilleure réplique que celle-là. Il était maintenant habitué à ses incessantes disputes avec Malfoy et il avait normalement un meilleur répondant. Il conclu rapidement que c'était parce qu'il avait des choses plus importantes en tête, comme ce sort qu'il n'arrivait pas à déchiffrer.

''Et risquer d'exploser? Bien sûr que non !'' Fit Malfoy en se poussant de la table pour s'étirer langoureusement. Harry résista à la forte envie de s'arracher les cheveux face à l'exaspérante attitude je m'en foutiste de Malfoy, tira une chaise à lui et l'enfourcha. Il croisa ses bras sur le dossier, appuya son menton dessus et regarda la porte gravement, tentant de comprendre exactement ce qu'il avait ressenti quelques minutes auparavant.

Un quart d'heure plus tard, Harry tomba presque de sa chaise quand son téléphone portable sonna. Il essaya de retrouver son équilibre et de sortir l'appareil – qui jouait le dernier hit des Bizarr' Sisters de plus en plus fort – de sa poche en même temps. Le résultat n'était pas très glorieux mais il réussi finalement à décrocher.

''Harry, est-ce que tout va bien?'' Demanda la voix d'Hermione dans son oreille.

''Salut Mione. Oui, on va bien. Le Ministère a fini d'évacuer J'aimerais sortir de cette pièce le plus vite possible.'' Dis Harry à son amie en faisant les cent pas.

''Quoi, tu n'aimes pas la proximité Malfoyenne?'' Son ton était amusé, ce qui fit grimacer Harry.

''C'est atroce. Alors, quelle est la situation?''

''L'évacuation s'est terminée, mais toi et Malfoy manquiez évidemment à l'appel. Un sortilège de localisation nous a permis de vous situer dans la salle des opérations, ce ne nous laissait aucun moyen magique pour vous contacter. Mais Harry, pourquoi n'as-tu pas appelé?''Demanda Hermione, et la peau d'Harry se vit prendre une jolie couleur rouge.

''Euh, je n'y ai pas pensé.'' Admit-il timidement. Il grimaça une nouvelle fois quand son amie soupira.

''Oh Harry... Bon, peut importe maintenant. Dis-moi ce qui s'est passé.'' Ordonna la jeune femme. Harry, heureux d'échapper à un des fameux sermons de sa meilleure amie se dépêcha de tout expliquer.

''Tu sais l'affaire sur laquelle je travaille, la famille moldue attaquée? J'ai laissé une potion à analyser pour Malfoy et j'ai reçu ce matin une note où il me disais qu'il avait trouvé quelque chose et que nous devrions nous rencontrer dans la salle des opérations.'' Harry leva la main pour intimer le silence à Malfoy qui commençait à protester derrière lui et accéléra la fin de son histoire, sortant les mots aussi vite que possible pour finir avant d'être interrompu de nouveau par son camarade d'infortune. ''Quand je suis arrivé, Malfoy était déjà là. J'ai senti quelque chose en traversant la porte, alors j'ai regardé et j'ai trouvé un puissant charme dessus – un charme puissant et pas du tout amical. J'ai donc enclenché le code rouge comme le demande le protocole, et j'ai attendu la fin de l'évacuation et le contact des Aurors. Quoi Malfoy? Je suis au téléphone !'' Demanda Harry en plaçant la main sur le micro de téléphone et se tournant vers la seule autre personne présente dans la pièce. Son mécontentement se dissipa quand il remarqua que Malfoy était encore plus pâle qu'à son habitude et qu'il semblait inquiet.

''Je ne t'ai jamais envoyé de mot.'' Dit-il brusquement, et le ton de sa voix poussa Harry à le croire. ''J'ai reçu une note de toi qui me disait que tu avais des questions à propos de la potion et que tu voulais me rencontrer ici.''

Harry fronça les sourcils. Il n'aimait pas du tout la tournure que ça prenait.

''Harry?'' La voix inquiète d'Hermione résonna à travers l'écouteur du mobile. ''Qu'est-ce qu'il se passe?''

''Malfoy dit qu'il ne m'a jamais envoyé de note, mais qu'il en a reçu une de moi que je n'ai pas envoyée. Soit il ment, soit quelqu'un nous a tendu un piège.'' Résuma-t-il sommairement. Il lança un regard à Malfoy qui avait lui aussi commencé à faire les cent pas devant la table qu'il occupait si impudemment juste une demie-heure plus tôt. Il semblait vraiment énervé que Harry pense qu'il puisse mentir. Harry se retourna vers la porte pour masquer son sourire satisfait.

''Harry, penses-tu qu'il mente?'' Demanda Hermione prudemment. L'Auror y réfléchi un moment. Malfoy le haïssait, il haïssait être obligé de travailler pour le ministère depuis la défaite de Voldemort, mais il n'était pas stupide. Même s'il avait voulu que quelque chose arrive à Harry, il ne se serait jamais enfermé lui aussi dans la pièce. En plus, il semblait aussi anxieux que lui.

''Ça n'a pas d'importance Mione. Je dois prendre en compte toutes les options tu le sais bien.'' Répondit-il à la place de ce qu'il venait de penser. Ce n'était pas vraiment une réponse à la question, mais ce n'était pas un mensonge non plus. C'était la vérité – c'était une attaque contre le Ministère et peut-être contre sa vie et/ou celle de Malfoy qui mènerait à une enquête dès que Kingsley Shacklebolt en entenderait parler – et un bon Auror ne regarde que les preuves, sans tenir compte de ses propres conclusions et suspicions. Harry sut qu'Hermione avait compris qu'il évitait de répondre à la question quand elle soupira. Il aurait du savoir qu'il ne parviendrait pas à la tromper.

''D'accord Harry. Je vais informer Kingsley de la situation tout de suite. Je te préviendrais dès qu'il y aura des nouvelles. Et Harry? Fais attention?''

Harry promit, dit au revoir, raccrocha et rangea son portable dans son pantalon. Il avait à peine fini que Malfoy commençait à parler.

''Alors comme ça je mens?'' L'accusation était sous-jacente, et celui qui l'avait lancé était nerveux, limite paranoïaque et avait arrêté ses pas juste devant Harry. Il le regardait, les bras croisés sur la poitrine, le menton relevé pour le rendre plus grand. Ce qui était – d'après Harry – plutôt inutile étant donné qu'il était de toute façon le plus grand des deux, bien que de peu.

''Je dois considérer toutes les options possibles Malfoy et en ce moment, toi mentant est une options.'' Répondit calmement Harry, son expérience avec des suspects en colère outrepassant son aversion pour Malfoy.

''Vraiment? Et toi alors? Tu pourrais tout autant être celui qui ment !'' La colère de Malfoy était justifiée, et cela donnait à Harry la forte impression qu'il disait la vérité. Mais cela restait insignifiant. Harry savait parfaitement que Malfoy était enclin à se méfier de lui et qu'encourager ce comportement chez la seule autre personne de la pièce n'était pas l'idée la plus brillante qu'il ai eu, mais il avait l'impression de ne pas avoir le choix.

''C'est une option que tu dois garder à l'esprit.''

Ouf! Enfin fini le prologue! J'ai appris à mes dépens qu'il était plus facile de lire quelque chose en anglais que de le traduire en essayant de le rendre le pus français possible. Mais bon, je n'abandonnerais pas! *^*