NdT : Bonjour à tous ! Il y a quelques semaines, j'ai découvert une fanfic en anglais qui m'a beaucoup plu. Et devinez quoi ? Quand j'ai demandé à son auteur, Coconut Girl, l'autorisation de la traduire, eh bien, elle a accepté ! J'espère donc que cette fic vous plaira autant qu'à moi et que la traduction vous conviendra. Bonne lecture !
The Sweetest Revenge
La plus douce des revanches
Chapitre 1 – Profond regret
Comment avait-il pu se laisser entraîner dans ce merdier ? Il y avait trois mois, il était heureux. Enfin, satisfait du moins. Il avait son boulot. Il était concentré. Il savait ce qu'il voulait être et ce qu'il voulait faire.
Alors qu'il s'asseyait à son bureau, feignant d'être absorbé par son travail, Niles Benton s'assis face à lui, parcourant la dernière édition de La Gazette et marmonnant sur une ânerie absolue dans la rubrique société. N'y avait-il rien de plus productif que cet homme était capable de faire de son temps ?
Plutôt que de pester contre l'abruti envers l'expansion d'un tel torchon, Percy ignora l'homme et laissa son esprit revenir à cette première rencontre. Retourner au jour où elle était une première fois entrée dans son bureau et avait fait sa proposition ridicule.
En entendant la porte s'ouvrir, Percy leva brièvement les yeux et nota une fine silhouette féminine marchant vers son bureau. Se préoccupant fort peu de l'interruption, son regard retomba rapidement sur les documents sous ses mains.
"Je n'ai pas le temps pour ça," rumina-t-il. "Juste une autre putain de réclamation contre le projet Manford. J'espère que Phyllis apprendra à contenir seule ces gens au lieu de m'envoyer tous les tarés qui passent."
Tout à coup, le bruit distinctif d'une femme s'éclaircissant délicatement la gorge le coupa dans ses divagations intérieures. Déterminé à ignorer la femme, Percy garda les yeux résolument fixés sur le parchemin. Après un silence assez long, la jeune femme eut l'audace de s'éclaircir de nouveau la gorge, plus fort et plus agressivement.
Agacé de son reful total de saisir l'allusion, Percy leva son regard sur son visage, avec l'intention de lui décocher un regard sévère. Ce que ses yeux contemplèrent le surprit totalement. Car devant lui se tenait une des plus belles femmes qu'il ait jamais vu de sa vie, l'observant intensément.
Elle avait de longs cheveux, noirs et brillants; une peau claire d'albâtre, presque scintillante; des yeux sombres et perçants; et des lèvres rouges tout à fait sublimes, angéliques. Percy se sentit rapidement envahi par la chaleur sous l'examen auquel il était soumis et sut instinctivement que le rougissement des Weasley était actuellement en cours, montant le long de sa gorge et annonçant l'invasion de son visage.
Nerveusement, il détourna son regard du sien et le baissa jusqu'à le reposer sur les documents devant lui.
"Puis-je vous aider ?" murmura-t-il, tentant de paraître occupé.
"Êtes-vous Mr Percy Weasley ?"
Le dégoût total dans sa voix alors qu'elle crachait son nom de famille lui fit comprendre qu'elle devait être une sang-pur. En soi, cela signifiait une grande antipathie, si ce n'était de l'aversion, envers son nom de famille. Avoir conscience de son évidente hostilité l'aida à passer outre ses attributs les plus attractifs et à lui offrir le même niveau de mépris.
Cela avait pris du temps, mais Percy était enfin parvenu à saisir qu'il n'échapperait jamais au nom de Weasley, ni ne modifierait l'opinion que les snobs s'en faisaient. Mieux valait accepter ce et qui il était et pousuivre son chemin.
"Oui," fit-il d'une voix plate et froide.
Elle eut un reniflement tout en levant un peu plus son nez en l'air. "Puis-je m'asseoir ?"
"Non, vous ne pouvez pas," dit-il sans faire de détours. Après un moment interminable, durant lequel elle le fixa avec des yeux agrandis par le choc, il reprit enfin.
"Je suis un homme occupé. Comme vous pouvez le voir, j'ai pas mal de travail. Dites-moi la raison de votre présence, s'il vous plaît, que je vous aide au plus vite, et vous pourrez passer votre chemin."
Cela prit quelques instants à Pansy de répondre devant une telle grossièreté. Elle avait entendu dire qu'il était con, mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il soit si... piquant.
"Bien," lâcha-t-elle en serrant les dents, mais elle décida de s'asseoir, en une rébellion flagrante vis-à-vis de sa réponse précédante.
Percy eut l'envie intense d'hurler sur cette idiote, mais se retint pour garder le contrôle dans ce qui avait selon toute évidence tourné en un rapport de force.
"Eh bien ? Je n'ai pas toute la journée," dit-il d'un ton mordant.
"Je ne pense pas que vous sachiez qui je suis, Mr Weasley," jeta-t-elle avec arrogance, "ce qui est bien dommage pour vous, car mon nom est Pansy Parkinson. Vous ne me reconnaîtrez peut-être pas, mais je suis sûre que vous connaissez mon nom de famille."
C'était le cas. Ils étaient l'une des familles les plus riches et puissantes du monde sorcier. Il tenta de garder un visage impassible à l'annonce de son nom, cependant, histoire de ne pas lui laisser prendre le dessus.
Il renifla. "Je sais qui vous êtes Miss Parkinson, mais je suis un fonctionnaire du ministère. De ce fait, la situation familiale m'importe vraiment peu," mentit-il habilement. "Et comme je vous l'ai déjà dit il y a quelques instants, je suis en effet assez occupé. Ainsi j'aimerais beaucoup que vous en veniez à la raison de votre visite."
Elle le regarda avec méfiance avant d'hocher brièvement la tête.
"Les mariages arrangés sont assez communs dans ma classe sociale. Êtes-vous informé du fait que je suis fiancée à Draco Malfoy ?"
Percy cligna plusieurs fois des yeux au tour étrange que prenait la conversation.
"Non," parvint-il à dire, un peu déconcerté. "Pourtant, je ne parviens pas à comprendre ce que cela a à voir avec moi."
Pansy se tendit et remua avec nervosité dans son fauteuil. "Eh bien, Mr Malfoy a été assez réticent à l'idée de tenir son obligation contractuelle ces derniers temps."
Cette pensée dépassait l'imagination de Percy. Malfoy était-il si crétin qu'il ne pouvait pas voir l'incroyable chance qu'il avait juste devant lui ? Cette femme était absolument magnifique, et plus qu'aisée. La famille Malfoy avait reçu un grand coup après la bataille finale. Il avait été avéré et prouvé que Lucius Malfoy était un Mangemort, et il résidait actuellement à Azkaban. Il en résultait que Draco, malgré sa mauvaise gestion, devait gérer le linge sale issus des affaires familiales. Pourquoi évitait-il cette union ? Pouvait-elle être si insupportable ?
"Il n'est pas en mon pouvoir de forcer Mr Malfoy à honorer son engagement, Miss Parkinson. À moins que vos parents n'aient signé pour un genre d'arrangement spécifiant un délai, je crois que vous êtes à sa merci. Ce que je me demande, c'est si Mr Malfoy choisirait de ne pas saisir les avantages de cet arrangement ?"
Pansy baissa les yeux, réfléchissant à une réponse alors que ses mains se tordaient sur ses genoux. En temps normal, elle était capable d'un jeu d'actrice abouti pour obtenir ce qu'elle voulait. Mais ceci était vraiment pénible pour elle. Cela faisait appel à la question de sa séduction et de son apparence en tant que femme. Chose à laquelle elle n'était absolument pas accoutumée.
"Il désire se... se livrer à une grande variété d'activités avant de s'engager. Mais j'ai à l'esprit qu'il ne le fera jamais."
"Alors pourquoi ne pas le libérer de son engagement ? Votre famille est selon toute évidence en position de supériorité dans les négociations."
"Je ne le veux pas." Elle fit la moue, montrant le premier signe de sa réelle nature.
"Parce que... Parce que vous l'aimez ?" demanda Percy.
"Il est mien. Il est mien depuis notre enfance. Il m'appartient."
Percy s'étonna de son attitude d'enfant gâté. "Et que proposez-vous que je fasse concernant cela ?" la défia-t-il.
"Il veut se livrer à des activités... extraconjugales. C'est bien. Alors je veux faire de même... juste en apparence, bien sûr."
"Voulez-vous dire que vous voulez tenter d'attiser sa jalousie ?"
"Oui."
"Ne trouvez-vous pas cela... heu, je ne sais pas... quelque peu enfantin ?"
Ses yeux se plissèrent alors que l'insulte l'atteignait. "J'ai tout tenté, Mr Weasley. C'est mon dernier recours."
"Et au nom de Merlin, qu'est-ce que tout cela a à voir avec moi ?"
"J'aimerais que vous simuliez être un galant espérant attirer mon attention."
"JE VOUS DEMANDE PARDON ?" cria Percy, incapable de se retenir.
"Il n'est pas nécessaire de crier, Mr Weasley."
"Je... je... Êtes-vous sérieuse ? C'est ridicule ! Pourquoi moi ? Je suis sûr qu'il y a un bon nombre d'hommes tout à fait plus appropriés que moi, et qui seraient extrêmement heureux de vous rendre ce... ce service."
"Je ne veux personne qui puisse s'attendre à la moindre relation avec moi à cause de cela. L'homme doit bien comprendre que tout ceci n'est, purement, qu'un marché commercial."
"Alors vous pensez que je ne recherais pas la moindre..." il secoua vaguement la main avant de finir : "faveur romantique."
"Exactement. Je sais que votre salaire au ministère est assez respectable, mais je suis prête à vous payer généreusement pour votre aide. Peut-être pourrais-je vous offrir le double de votre salaire annuel."
"Pardon ?" murmura-t-il, abasourdi par la somme.
"Vous seriez compensé."
"Comme une sorte d'escort ?"
"Précisément."
Il devait sérieusement essayer de comprendre ce qu'elle offrait, et ce qu'elle voulait en échange.
"Je ne pense pas que ce soit..."
"J'ai besoin de quelqu'un que Draco déteste tout à fait. Au début, j'avais l'intention de le demander à votre frère Ron, ou à Harry Potter. Tout le monde sait qu'ils le détestent, et vis versa. Mais vu que l'un d'eux est sur le point de se marier et que l'on peut dire que l'autre a d'autres intérêts, je n'ai pas trouvé qu'ils seraient partiaux dans le plan. Et j'apprécie peu l'idée de recevoir un maléfice de Granger pour avoir tenté d'emprunter son fiancé. Il m'est alors apparu qu'il y avait une grande animosité entre les Weasley et les Malfoy, donc j'ai décidé que quelqu'un de votre clan conviendrait tout à fait à mes besoins. Charlie est assez beau, mais son obsession pour les dragons est à la limite du malsain ; j'ai participé à ce qui se rapproche d'une guerre avec les jumeaux depuis nos jours d'école ; et le plus âgé... William je crois... est marié depuis des années. Il ne reste que vous."
"Eh bien, merci de m'avoir seulement considéré," rétorqua sèchement Percy avant de retourner à son travail.
"En fait, en y repensant, j'ai réalisé que vous étiez de loin le meilleur choix, par-dessus tous vos frères, et même Potter."
Ses yeux se relevèrent rapidement et il la fixa, totalement estomaqué. Que pouvait-il bien avoir de plus que Harry Potter ?
"Moi ?" couina-t-il, et il se crispa aussitôt du fait d'une telle voix.
"Vous êtes le seul homme travaillant au ministère, à un poste pouvant rendre la vie de Draco infernale. Vous accordez les permissions pour les échanges commerciaux, n'est-ce pas ? Vous avez le contrôle sur le succès ou l'échec de ses demandes et affaires."
"La maline, la coquine a fait ses recherches," songea-t-il.
"C'est vrai," répondit-il prudemment.
"Draco exécre complètement quiconque ayant le moindre pouvoir sur lui. Si j'étais liée à vous romantiquement, ce serait la gifle ultime. Vous seriez non seulement vu comme ayant autorité sur ses affaires, mais également jouant avec son bien matrimonial."
"Et quel avantage pour moi ?"
"Eh bien," Pansy devenait de plus en plus incertaine, "comme je l'ai déjà dit, il y a le salaire conséquent. Cela peut aussi être considéré comme une élévation de votre situation sociale s'il devient de notoriété publique que je vous considère comme étant de bonne compagnie. N'oublions pas non plus combien cela peut aider la moindre des négociations futures que vous aurez avec Mr Malfoy en terme de pouvoir et de contrôle."
Percy la fixa pendant une longue minute, calculant et analysant le pour et le contre d'un tel scénario. C'était tentant... Très tentant.
"De quel niveau de romantisme parlons-nous, Miss Parkinson ?"
Elle l'honora de son premier sourire, et il sentit un battement nerveux retentit contre son torse. Il refoula cette sensation, et tenta de se concentrer sur la proposition.
"Quelques démonstrations d'affection au cours d'occasions publiques, et que cela soit vu comme sincère et convenable."
Pourquoi avait-il dit "oui" ? Pourquoi avait-il accepté ? Ah oui. Ce n'était pas sans raison pour lui, tout comme pour elle.
