Comme d'habitude, tout est à JKR (sauf les fautes d'orthographe). Cette sixième année est en parallèle du septième tome mais je l'ai divisée en deux au niveau d'Halloween. La suite n'est pas est ne sera probablement pas écrite, auquel cas je posterais un plan de la deuxième partie à la fin du vingt-quatrième chapitre. Bonne lecture.

Les premiers rayons du soleil caressaient le quartier encore endormi de Londres. Les ombres reculaient lentement pour faire place à une nouvelle journée. Un oiseau chanteur saluait son arrivée d'une mélodie coutumière. Inconscients de ce spectacle, les habitants du quartier somnolaient dans leur lit. Il était bien trop tôt pour se réveiller.

Une seule chose changeait de cette routine établie depuis des années ; la silhouette qui se glissait d'ombre en ombre, avec l'intention manifeste de ne pas se faire repérer. L'on n'aurait d'ailleurs été bien en peine de le faire ; elle disparaissait trop vite dans une flaque de ténèbres pour que l'on soit capable de saisir un seul trait précis de son apparence. Seuls étaient discernables sa forme menue, sa silhouette fine et étroite et des cheveux bruns lisses qui dépassaient sa taille. Ça et la grâce innée de ses mouvements ainsi que sa vitesse d'action. Sa foulée longue et souple était trop reconnaissable, cependant, pour qu'on la confonde avec une autre. Tous ceux qui connaissaient Voldemort ou Etaine Knightley auraient reconnu cette démarche puisqu'ils avaient la même. Il était quasiment impossible de ne pas voir le lien entre les deux, malgré qu'ils soient séparés par trois générations et une sœur. Avec son visage fin, ses yeux gris comme des nuages d'orages, ses cheveux bruns lisses, ses doigts fins, sa carnation pâle et ses traits fins, les gens tombaient en arrêt devant Etaine, incapable de concevoir une telle ressemblance avec le Seigneur des Ténèbres. Enfer, on voyait déjà suffisamment souvent l'un à la place de l'autre. Rares étaient ceux qui avaient su, comme Rogue, connaître les deux et faire la différence.

Le regard d'Etaine se durcit pour cacher les larmes qui menaçaient de passer. Non, elle ne voulait pas penser à Rogue. Chassant l'homme en noir de son esprit, la Fourchelang s'arrêta devant une des maisons du Square Grimmaurd. La caractéristique principale de cette petite place tranquille étaient les numéros voisins onze et treize, comme si l'on avait oublié qu'il en existait un autre entre eux. Les habitants s'étaient depuis longtemps habitués à cette bizarrerie qui ajoutait du charme à l'endroit. Pourtant, le 12 Square Grimmaurd existait bel et bien. Seulement, la famille Black qui l'avait longtemps possédé l'avait tellement bardé de sorts qu'il était impossible de la trouver si vous ne connaissiez pas déjà son emplacement. Etaine sortit sa baguette de sa poche et tapota la poignée. C'était une bonne cachette pour elle. Depuis la mort de Dumbledore deux semaines auparavant, l'Ordre du Phénix avait dû quitter son quartier général. Le gardien du secret éliminé, chacune des personnes mises dans la confidence héritait de l'information qu'il pouvait alors divulguer à sa guise. Ce qui incluait Rogue.

Une fois encore, la légilimente détourna ses pensées du Maître des potions et pénétra dans la demeure ancestrale désormais laissée à l'abandon. Elle s'immobilisa sur le palier un instant, attendant la voix qui allait immanquablement s'élever.

-Severus Rogue ? demanda la voix de Maugrey, qu'on imaginait très bien quelque part dans l'ombre, une baguette pointée sur l'intrus.

Sauf que Fol Œil n'aurait pas pris la peine de demander ; son œil magique l'aurait renseigné sur l'identité du visiteur.

-Mort pour moi, déclara la légilimente d'un ton monotone.

D'un mouvement de poignet, elle empêcha le sortilège de Langue de Plomb de lui lier la langue une fois de plus. Le troisième sortilège s'enclencha à ce moment et une figure cadavérique qui ressemblait à l'ancien directeur de Poudlard se précipita vers elle.

-J'aurais adoré vous tuer, Dumbledore, mais c'est Rogue qui s'en est chargé, signala de nouveau Etaine, guère impressionnée par ces effets qui ne fonctionnaient que la première fois.

La silhouette explosa sans lui faire de mal. De toutes les protections qu'avait mises en place Fol Œil pour empêcher Rogue d'entrer ou de parler du Square Grimmaurd, seul celui de Langue de Plomb avait une utilité à son avis. Rogue s'y connaissait bien trop en magie pour foudroyer une deuxième fois un Dumbledore et déclencher la réaction en chaîne qu'Etaine, connaissant l'ancien Auror paranoïaque, imaginait. Un soupir lui échappa pendant qu'elle prenait la direction du petit salon.

-Ça n'a pas marché, constata Saernel quand elle s'avachit sur un canapé usé jusqu'à la corde qu'elle avait débarrassée d'une nouvelle infestation de Doxys quelques jours plus tôt.

-Bien sûr que non ; tu avais raison, comme d'habitude, répliqua-t-elle, maussade, en Fourchelang.

-Tu le savais déjà, Etaine, et quand bien même tu te retrouverais face à lui, je ne suis pas sûr que tu prendrais la bonne décision.

-J'ai déjà tué, Saer, une vie de plus ou de moins ne fait aucune différence, soupira la légilimente, sachant qu'elle s'engageait dans la même argumentation que celles qu'ils menaient depuis deux semaines.

Depuis que Rogue les avait trahis. C'était justement leur point de désaccord ; Saernel ne pensait pas que le Maître des potions ait souhaité leur faire du mal. En un sens, Etaine était d'accord avec la vipère. Si Rogue avait désiré les tuer, cela n'aurait présenté aucun problème pour lui. Mais le fait qu'il les ait laissés vivre était pire encore : cela disait combien peu d'importance ils avaient eu pour lui toutes ces années où il était presque devenu un père pour elle.

-Mais cette fois tu connais personnellement ta cible, argumenta le serpent en s'enroulant autour de son bras. L'un des seuls qui est parvenu à te faire quitter ton masque, un des seuls à qui tu faisais confiance.

Ce n'était pas un reproche, Etaine le savait, mais elle le perçut comme tel.

-Cela ne représentera rien pour lui. Je ne vois pas pourquoi je devrais lui donner un avantage supplémentaire.

-C'est aussi un des seuls capable de te voir pour ce que tu es, une humaine de seize ans et non un monstre de puissance. Ce serait dommage de gâcher cela, tu ne crois pas ?

La Fourchelang repoussa mentalement la voix raisonnable de Saernel. Peu importait qu'elle n'ait que seize ans d'existence derrière elle, son esprit était bien plus vieux que cela. Et Rogue méritait de payer.

Le serpent sur son épaule darda sa langue fourchue pour humer l'air. Il était bien plus inquiet qu'il ne le laissait voir. Etaine ne faisait pas confiance aux gens, et aux adultes particulièrement. Elle avait appris cela à l'orphelinat où ils s'étaient rencontrés. Seuls, perdus, les deux s'étaient raccrochés l'un à l'autre comme à une bouée de sauvetage. L'un sans l'autre, ils ne seraient pas allés bien loin. Cela faisait huit ans. Ils ne s'étaient plus quittés depuis.

Etaine avait appris à se méfier de leur temps à l'orphelinat. Elle n'accordait pas sa confiance à la légère et la trahir une fois revenait à ne jamais la regagner. Le détail qui chiffonnait Saernel était que Rogue n'avait pas trahi Etaine, justement. Il avait cherché, d'une des manières les plus maladroites qui soit, à la protéger. A la préserver de ce que les enfants ne devraient pas voir. Sauf que la légilimente n'était pas une enfant. Elle avait peut-être seize ans, mais elle avait vu bien assez pour être deux fois cet âge. Et elle ne supportait pas de se voir traiter comme tel. Le serpent soupçonnait que ce soit l'un des motifs inconscient de sa compagne d'en vouloir à Rogue.

L'âge était sans doute l'une des grandes faiblesses dans l'armure d'Etaine, un des points qui dévoilait trop Suzanne, l'enfant. A son apparence physique on lui donnait dix-huit ans au moins mais avec une certaine aura d'intemporalité qui rendait une estimation difficile. A son esprit, on l'aurait dit adulte. Mais quand on savait qu'elle n'avait que seize ans… Cela affaiblissait tout son prestige et elle redevenait une gamine aux yeux des autres. Son caractère lunatique n'était pas pour aider. Un moment droite, sage, manipulatrice, altruiste et courageuse, elle pouvait devenir égoïste, tyrannique, bornée dans ses opinions, rancunière et colérique le suivant. Elle n'était pas quelqu'un de facile.

-Comment cela s'est-il passé ? demanda la vipère pour se sortir de ses réflexions.

De tous les défauts de la Fourchelang, le plus important était sans doute sa propension à en vouloir aux gens des années durant pour ce qui pouvait être des broutilles. Même si la vipère admettait que Rogue n'était pas une broutille.

-Eh bien, commença la Fourchelang visiblement exaspérée, j'ai fait le pied de grue sous une autre apparence pendant à peu près une heure dans une taverne miteuse tenue par un homme désagréable avant que ne se pointe Fletcher qui n'avait strictement rien à m'apprendre. Pas comme si c'était en soit inattendu puisque je n'ai pas de quoi payer et que même si c'était le cas les gens auraient bien trop peur de parler.

Saernel acquiesça. Les deux savaient que cette recherche de Rogue ne mènerait probablement à rien. Le Maître des potions était celui qui avait tué Dumbledore ; il avait acquis un statut d'élite chez les mangemorts en même temps. Il était en conséquence bien trop dangereux de se laisser aller à parler sur lui. Ils n'en parlaient pour autant pas.

-Et la situation ?

-Les gens ont peur. Les belles assurances du ministère ne leur suffisent plus. C'est de plus en plus difficile de recueillir des informations. Les familles se regroupent. Le Chemin de Traverse et quasiment désert et les rares qui y sont se pressent de finir leurs achats sans bavasser entre eux. De nombreux élèves ne reviendront pas à Poudlard cette année.

-En somme, rien de nouveau ?

-En effet, lâcha la légilimente dans un soupir.

Saernel posa la tête sur un de ses anneaux pour réfléchir. Estimant probablement la conversation finie, Etaine sortit de sa poche un vieux grimoire de magie noir prélevé dans les bibliothèques du Square Grimmaurd et se mit à le compulser.


-Ils ne peuvent de toute évidence pas entrer, sinon ils seraient déjà là, raisonna Etaine qui se tenait au centre d'une chambre du premier étage, à deux mètres d'une fenêtre qu'elle fixait sans qu'elle puisse voir la rue de l'angle où elle était. Ce qui explique le désordre.

-Tu sais, si je ne te connaissais pas tant, je serais incapable de suivre que tu es en train de dire que Rogue n'a pas dit à ces mangemorts comment entrer parce qu'il était déjà venu ici et a été touché par le sortilège de Langue de Plomb, signala la vipère, actuellement perché à la poignée de la fenêtre, épiant les silhouettes vêtues de noir qui s'agitaient légèrement dans la rue.

Cela faisait trois jours depuis la première fois qu'ils les avaient aperçus. Depuis, ils revenaient régulièrement au perron et Etaine avait dû interrompre ses recherches en cours sur la magie au cas où ils disposeraient de capteurs assez puissants pour détecter son activité malgré les boucliers de la maison. En théorie, ce n'était pas possible. Sauf si la magie « débordait » des sortilèges de protection comme c'était le cas quand elle était suffisamment puissante. Et le domaine que travaillait Etaine nécessitait cet étalage de pouvoir. Ce que Rogue savait parfaitement ! Si c'était lui qui menait cette opération, elle allait le lui faire payer. Se retrouver coincée dans la maison au-delà du déprimant des Black, sans possibilité d'utiliser leur bibliothèque pour aider à ses recherches, l'avait passablement énervé.

-C'est nous qu'ils cherchent, commenta Saernel.

-C'est ce que laisse penser la conversation que j'ai surprise, corrigea Etaine.

-Et combien y a-t-il de « foutue gamine » par qui « le Maître » est « obsédé » ?

-Ça n'a pas de sens, murmura Etaine en secouant la tête, Rogue m'a eu sous la main quand il m'a assommé. Il aurait pu faire de moi ce qu'il voulait. Pourquoi serais-je soudainement devenu un enjeu d'une telle importance ?

-Je crois que tu l'as toujours été. Rogue a essayé de te protéger en ne t'emmenant pas.

-Il manquait juste de temps, riposta la légilimente.

Saernel reporta son attention sur la fenêtre.

-En tout cas il faut prendre une décision. Nous n'avons presque plus de provisions. En tout cas adaptées aux humains.

Une espèce de sourire déforma brièvement les lèvres d'Etaine. Elle ne se voyait pas manger des souris comme lui.

-On part. Ce soir.

-Au moment où ils relèvent la garde ? interrogea le serpent.

-Non, répondit Etaine en portant son regard à un morceau de tissu noir, bardé de runes : le manteau mangemort de Rogue.


-Ca mène à rien, j'te dis. Elle est même pas là cette gamine, râla un des deux hommes chargés de la surveillance du Square Grimmaurd.

-Je sais, je sais. Mais avec Rogue sur le coup il vaut mieux faire le gros dos. Tu sais comment est ce salaud…

-Ça oui ! Il se croit le roi du monde. Il est même pas sang-pur. La vermine comme ça, ça devrait pas pouvoir accéder aux meilleures places !

-Il paraît qu'il a du sang de Prince dans les veines. Serait même l'unique héritier.

-C'est que des fadaises, ça, rétorqua l'autre en tendant la main pour prendre la bouteille. Rogue n'est pas plus lié à une haute lignée que ma grand-mère était cracmol. La seule chose qu'il a pour lui c'est son titre de Maître des potions, et y a Mulciber aussi qu'en est un. On pourrait parfaitement se passer de Rogue !

Trop occupé à vitupérer, le mangemort ne remarqua pas les signes plus ou moins discrets de son camarade de se taire.

-Cela vaut également pour les incapables de votre espèce, remarqua la voix soyeuse de Rogue derrière lui.

L'homme sursauta, renversant une partie de l'alcool bon marché sur lui, et se retourna.

-Oh désolé, monsieur, on vous avait pas entendu venir, s'excusa-t-il aussitôt.

-Je vois ça, remarqua sarcastiquement le Maître des potions en balayant du regard les deux mangemorts de faible importance, la bouteille vide et les tessons sur le sol signalant que ce n'était pas la première. Je croyais pourtant que « monter la garde » était une instruction assez simple pour que vous soyez capable de vous y conformer, Dicken. Il apparaît que j'ai grandement surestimé votre intelligence.

-Ne penche pas la tête sur le côté, siffla tout doucement Saernel, connaissant son tic.

-Monsieur, déclara courageusement le deuxième, probablement une nouvelle recrue, comment peut-on être sûr qu'elle est là-dedans ? Ce serait assez illogique, non ? Je veux dire, c'est un des premiers endroits auquel vous avez pensé…

-C'est justement parce qu'on ne s'attend pas qu'elle y soit qu'elle va s'y cacher. L'illogisme est un principe récurrent d'Etaine et c'est ce qui la rend si dangereusement imprévisible.

Le mangemort, encouragé par la réponse de son supérieur, ouvrit la bouche pour poser une autre question quand un coup de coude de son camarade et un regard d'avertissement de Rogue le firent taire.

-Cela dit, reprit doucereusement l'espion mangemort, ce n'est pas pour autant une raison pour la sous-estimer et baisser votre garde ! J'avertirais le Maître de ce relâchement et il prendra lui-même les mesures nécessaires pour y pallier.

Les gémissements étranglés arrachèrent un ricanement à Rogue avant qu'il ne fasse volte-face, sa cape tourbillonnant autour de lui au rythme de ses pas dans un mouvement soigneusement étudié.

Aucun des deux mangemorts, trop pris par l'annonce de leur châtiment prochain, ne remarqua que si sa cape tourbillonnait de manière caractéristique, sa démarche, en revanche, n'était pas exactement la même qu'à l'habitude. La foulée quoique toujours aussi souple, était plus longue, plus déterminée.

-Alors ? demanda Rogue à mi-voix après avoir mis un pâté de maisons entre lui et les autres mangemorts.

-Très impressionnant, répondit Saernel, une espèce de sourire dans la voix, ils ne semblaient avoir aucun doute qu'ils avaient Severus Rogue en face d'eux. Mais leur échange était plus instructif.

-Oui. Je crois que je vais devoir laisser la magie un moment.

Puisque c'était bien elle que les mangemorts cherchaient, il était certain qu'ils avaient mis les grands moyens. Rogue ne la surveillait plus, aussi, pas la peine de faire dans la dentelle. Et le Maître des potions avait eu des années pour apprendre à connaître sa signature magique. Si elle pouvait facilement tromper deux idiots de bas étage avec la potion de métamorphomagisme et ses connaissances sur l'espion mangemort, il en serait tout autrement face à Rogue ou même Voldemort. Son grand-oncle avait à coup sûr les moyens de faire suivre sa signature magique.

Bref, elle voyait arriver de gros problèmes à l'horizon. Mais pourquoi, pourquoi cette obsession pour elle ? Le Seigneur des Ténèbres aurait dû la voir comme une ennemie, ne l'avait-elle pas affronté il y avait de cela un peu plus d'un an ? Non. Seul Rogue avait dit qu'il ne la considérait pas ainsi. Et même si la légilimentie lui avait appris que ces deux idiots n'avaient pas d'autre ordre que de surveiller le Square Grimmaurd, elle refusait de croire de nouveau la parole de l'espion mangemort.

-Jusqu'à ton dix-septième anniversaire ? demanda Saernel.

Etaine grimaça. Au-delà de cette date, elle serait majeure et donc sa signature deviendrait extrêmement compliquée à suivre. Jusque-là, elle était une proie facile, sans droit d'utiliser la magie pour se défendre. Ce qui ne l'avait jamais gêné, par ailleurs. Mais l'idée de détecteurs pointés sur elle était bien plus gênante que le balayage non ciblé du ministère qu'elle contrait par la présence de Rogue à ses côtés.

-Je n'espère pas. Je n'en serais pas capable. Et Voldemort et Rogue le savent. Heureusement la potion de métamorphomagisme ne leur permet pas de me repérer.

-Toujours utile d'inventer des potions, n'est-ce pas Etaine ?

-En effet.

La cape noire de mangemort se fondit dans une flaque d'ombre. Une jeune fille d'une vingtaine d'année aux cheveux blonds en ressortit quelques secondes plus tard, enrobée dans ce qui semblait une robe couleur de nuit. Seule sa longue foulée vive et souple trahissait encore la Fourchelang.