Salut à tous ceux qui ce sont perdu par là !

Enfin j'ai commencé à traduire mon recueil de oneshots pour Nanatsu no Taizai / Seven Deadly Sins (qui viennent de l'imagination de Nakaba Suzuki, merci à lui pour cette magnifique histoire). J'éspère sincerement que les histoires que je vais vous y proposer vous plairont.
Pour la première, vous aurait droit à du Banlaine (il faudra vous y attendre avec moi). Cet OS se passe entre les chapitre 197 et 216 du manga ou juste après la fin de la deuxième saison de l'animé. Il me manquait une scène de retrouvailles entre Ban et Elaine à peu près à ce stade du scénario, alors j'en ai écrit une moi-même.

Bonne lécture à tous, on se retrouve encore en bas du chapitre.


Je vis…

Quand Elaine revint à elle, elle sentit à la fois une terrible migraine et une douce, étrange chaleur qui semblait se propager dans tout son corps. Elle essaya d'ouvrir les yeux, mais ses paupières étaient si lourdes qu'elle n'arrivait pas à les bouger.

Que lui est-il arrivé ? Elaine se rappelait seulement que Ban et elle avait décidé qu'il devait tuer Melascula pour sauver son meilleur ami. Et après… tout ses souvenirs semblaient vagues, brumeux, chaotiques. Venait-elle de mourir à nouveau ? Logiquement, c'est ce qui aurait dut se produire après que Ban ait tué Melascula. Mais Elaine n'avait pas la même impression que la dernière fois. Ayant déjà était morte, elle savait ce que l'on ressentait quand le cœur arrêtait de se battre.

Normalement, elle aurait du revenir à Necropolis et à nouveau attendre que Ban la ramène à la vie. Mais maintenant, elle ignorait où elle se trouvait. Combien de temps s'était-il écoulé depuis que son brave chevalier s'en est allé sauver son meilleur ami des Dix Commandements ?

En réfléchissant ainsi, la migraine d'Elaine empira. Au moins, cela lui prouvait qu'elle était encore vivante. Ce n'est pas dans la cité des morts qu'elle aurait souffert d'une pareille migraine. Mais alors, pourquoi n'était-elle pas morte ?

D'abord, il faudrait que je sache où je me trouve.

Cela lui couta beaucoup de force et empira encore son mal de tête, elle réussit à ouvrir ses yeux fatigués. Sa vue était un peu floue au début. La seule chose qu'elle vit fut une lumière scintillante d'une pure blancheur. Petit à petit, Elaine arriva à reconnaitre Elizabeth, dont les mains scintillaient de cette lumière.

« Oh, Elaine, tu es réveillé », s'étonna doucement la troisième princesse de Liones. « Attends un peu, je finit rapidement tes soins. »

Elaine se laissa faire. Qu'aurait-elle put faire d'autre ? Elle était soulagé qu'Elizabeth soit là pour s'occuper d'elle. Mais elle aurait mille fois préféré la présence de Ban.

Il ignore sans doute que je suis encore vivante…

La jeune fille aux cheveux argentée la soignait, le mal de tête s'affaiblissait même. Mais Elaine se sentait toujours faible. Comme lorsqu'elle avait abandonné sa colère et sa jalousie envers Jericho, sous les mots doux de Ban. Cela semblait datait d'il y'a des années.

Tout en soignant Elaine, Elizabeth raconta : « Nous avons tous pensés que tu étais à nouveau morte. Tu n'imagines même pas notre surprise quand Jericho est venue chez nous, te tenant dans ses bras. Apparemment, elle t'avait trouvé dans les environs de la ville, terriblement malade avec une forte fièvre et appelant Ban dans ton délire. »

Ainsi donc, Jericho l'avait sauvée. Quelle bonne personne elle était. Une fois de plus, Elaine regretta d'avoir été aussi horrible envers elle. Si Jericho venait lui rendre visite un jour ou l'autre, il faudra qu'elle lui remercie de tout cœur.

Mais… si je suis encore vivante… cela veut donc dire que Melascula, le Commandement de la Foi, est elle aussi encore vivante.

Au final, ce n'était pas vraiment une bonne nouvelle… Elaine frissonna à cette pensée. Ban n'avait donc pas tué cette terrible démone ? La fées préféra ne pas y penser, cela risquerait de raviver sa migraine. Mais Elaine avait bien conscience que c'était une mauvaise nouvelle. Cela voulait-il dire que les Dix Commandements n'étaient toujours pas vaincu ?

« Tu es encore très faible et cela va sans doute encore durer avant que tu retrouve toute ta force d'avant. Aussi, il y'a ce problème avec Melascula… Mais ne te fais pas de soucis, nous allons sûrement trouver un moyen de te détacher d'elle, lady Merlin pense que c'est possible. Tu n'as pas à t'inquiéter, d'accord ? »

Bonne, douce Elizabeth… Toujours dans le souci pour que personne ne s'inquiète ou ne meure. Je sais parfaitement ce que ma survie implique. Mais je suis heureuse d'être encore en vie. La mort ne nous à pas nouveau séparés, Ban et moi…

Elaine étant encore trop faible pour répondre, Elizabeth continua donc de papoter : « Tu sera heureuse d'apprendre que nous avons quand même put vaincre les Dix Commandements… du moins pour le moment, le danger qu'ils représentes n'est toujours pas éliminé et certains sont encore dans la nature. Mais quelle idiote je suis ! Voilà que je parle de choses inquiétantes alors que es encore faible et que tu dois te reposer de toute urgence ! Vraiment quelle idiote, pardonne-moi Elaine. Je parle beaucoup trop quand quelque chose me rend nerveuse, ma sœur Veronica me l'a déjà dit tant de fois. Je crois qu'il faudrait que je te laisse seule… avec ton médicament. »

De quel médicament parle-t-elle ?

Mais avant qu'Elaine ne puisse poser sa question à voix haute, Elizabeth était déjà sortie de la chambre. La porte se referma doucement.

La jeune fée leva les yeux au ciel, mais elle sourit quand même. C'était typiquement le genre d'Elizabeth. Elaine la connaissait seulement depuis peu, mais pendant qu'elle veillait sur Ban depuis Necropolis, elle était déjà assez familière avec le caractère de la troisième princesse de Liones.

Elle put enfin jeter un regard sur la chambre dans laquelle elle se trouvait. Il n'y avait pas beaucoup de meubles pour lui donner une touche de personnalité. À part le lit, il y'avait une chaise devant un secrétaire, une étagère avec peu de livres et quelques bouteilles de bière, une simple armoire et un fauteuil qui semblait avoir connu de meilleurs jours. Des rideaux bleu foncées était accrochés à la fenêtre et Elaine put en déduire qu'on était assez tôt dans la soirée, vue la lumière qui entrait. Plus loin, elle entendait des bruits qu'elle n'arrivait pas à reconnaitre.

Tout à coup, elle sentait une main qui prenait la sienne. Une main grande et chaleureuse qu'elle aurait reconnue entre mille…

« Ban… »

Enfin il apparut dans son champ de vision. C'était vraiment lui, son bien-aimé chevalier. Les cheveux aux reflets argentés, la cicatrice ornant sa joue et son cou, les magnifiques yeux rouges dans lesquelles elle pourrait éternellement se noyer… Il n'arborait pas son habituel sourire moqueur, mais d'un sourire doux et même soulagé. Et était-ce des larmes qu'Elaine voyait dans ses yeux ?

« Enfin réveillée, Belle au bois dormant ? », répliqua Ban tout en caressant tendrement sa joue. Elaine s'appuya un peu plus contre sa main. Cette fois, elle n'avait pas eu besoin d'attendre à nouveau vingt ans pour savourer les caresses de son amant.

« C'est donc toi, mon médicament… », souffla Elaine, profondément touché. Voilà ce qu'Elizabeth avait voulut dire toute à l'heure. Bonne Elizabeth, jamais Elaine ne pourrait souhaiter meilleur soin. En regardant Ban profondément dans les yeux, la fée avait vraiment l'impression de recouvrer un peu de santé. D'accord, c'était sûrement de la joie de retrouver son amoureux et moins de la santé. Mais jamais elle ne pourrait se sentir mieux qu'avec Ban prés d'elle.

« Bon, il est temps de prendre ta potion. Après tout, il faut bien que tu retrouves tes forces", rit doucement Ban, retrouvant un peu son sourire moqueur.

Elaine lui sourit et ferma les yeux avec quelques impatiences, pendant qu'elle lui tendait les lèvres. Elle mourrait d'envie de l'embrasser à nouveau, de sentir ses baiser sur sa bouche. Ban n'hésita aucune seconde pour enfin sceller leurs lèvres.

Le baiser devint rapidement langoureux, dévoilant tout le soulagement de ne pas être à nouveau séparé et semblait vouloir rattraper les dernières vingt années d'un coup. Ce baiser était comme celui de leurs premières retrouvailles. Amoureux, soulagé, passionné.

Elaine nota vaguement que Ban l'avait enlacé de ses bras, la soulevant un peu pour la serrer contre lui. Son étreinte n'était pas trop forte, comme s'il avait peur qu'elle allait se brisait comme de la porcelaine, mais quand même avec force. Quant à Elaine, elle croisa ses bras derrière la nuque de son amant, afin d'approfondir le baiser. Malgré sa faiblesse, une nouvelle force semblait s'emparer d'elle.

Hélas, ce baiser ne pouvait durer éternellement, car leurs poumons réclamaient de toute urgence une bouffé d'air. Elaine grogna de déception quand Ban mit fin à leur baiser. Mais le Renard de l'Avarice ne semblait pas satisfait de la longueur du baiser, car il recommença à dévorer ses lèvres après avoir respiré un bon coup. Elaine avait l'impression de boire un élixir de vie. Les bras musclés de Ban autour d'elle, ses lèvres sur les siennes, sa passion et son amour pour elle qui se reflétait dans son baiser… Pendant un moment, il crut que le temps s'était arrêté pour eux.

Mais tôt ou tard, le temps était obligé de poursuivre son chemin et se baiser dut aussi prendre fin. Ban remit Elaine délicatement sur le matelas, son regard ancré dans le sien. Des larmes scintillaient dans ses yeux, celles qui coulèrent sur ses joues furent essuyées par la fée blonde. C'était tellement étrange de voir Ban pleurer et de joie en plus. Mais Elaine n'en avait rien à faire que ce soit étrange ou pas, elle aimait tout chez son chevalier, ses forces autant que ses faiblesses. D'ailleurs, elle avait elle-même des larmes de joies dans les yeux, tendrement enlevés par Ban.

« J'avais crut pendant un moment de t'avoir perdu une seconde fois », souffla Ban, tout en embrassant la paume de sa bien-aimée.

« Pareil pour moi, mon amour », répondit doucement Elaine, serrant son autre main contre sa joue. Elle sentait son odeur, la remplissant de joie.

Mais hélas, il y'a une ombre sur nos retrouvailles…

Elaine avait oubliée ce détail pendant que Ban et elle s'embrassaient. Mais c'était hélas un fait qu'elle ne pouvait pas ignorer… Après tout ce que Ban et elle ont du endurer, Elaine était tout à fait incapable de ne plus voir des ombres.

« Ban… tu dois savoir ce que cela signifie… la raison pourquoi je suis encore en vie… »

« Je sais… cette salope de Melascula est encore en vie. Bordel… J'avais pourtant cru avoir détruit tous ses cœurs de merde ! »

Ban semblait frustré, désespéré même. Elaine souffrait de le voir ainsi, reléguant les conséquences de la survie de Melascula au second plan. Aussi bien qu'elle le pouvait, elle s'assit et mit une main confortante sur l'épaule de son amant. Une seconde après, Ban l'étreignit à nouveau. Il la serrait de toutes ses forces contre son torse, plongeant son nez dans sa chevelure satinée. Comme si c'était la dernière fois qu'il pouvait l'enlacer ainsi. Comme si malgré son immortalité, elle seule pouvait le maintenir en vie.

Elaine se cramponna à lui. Elle ignorait si elle cherchait à consoler Ban ou à trouver elle-même du réconfort. Mais elle avait besoin de lui, elle avait tant besoin de lui. Elle n'avait plus peur de la mort, mais elle refusait de le quitter.

Y'aura-t-il toujours une part d'ombre sur notre bonheur ? Les démons seront-ils toujours une menace pour notre amour ?

Ban l'embrassait à nouveau, seulement avec douceur cette fois, avant de desceller leurs lèvres, sans pour autant lâcher son amante. Il y'avait une nouvelle volonté dans son regard, une volonté de fer qu'Elaine avait rarement vu chez lui.

« Elaine… je trouverais un moyen de te sauver entièrement. Je te le jure sur mon immortalité. J'ignore encore comment et quand, mais je vais y réussir et je le dois ! Toute mon éternité sans toi… Jamais je ne pourrais le supporter ! »

« Mais, Ban… »

« Ne dis rien, ne proteste pas. On va bien trouver un moyen de venir à bout de Melascula, j'ignore quand et comment. Elizabeth peut elle aussi t'aider avec ses pouvoirs, elle me l'a promis. Sans que je le lui demande, d'ailleurs. Autant d'altruisme, c'est presque mauvais pour la santé, kahaha. De plus, Merlin m'a elle aussi promis de trouver une solution. Mais… je n'aimerais pas laisser cette diablesse en profiter pour faire des expériences sur toi. Mais avec l'aide des autres, on trouvera sûrement un moyen de te sauver entièrement. Cela DOIT être possible ! »

Ban pensait chacun de ses mots, Elaine n'avait même pas besoin de lire ses pensées pour le savoir. Mais elle vit que derrière toutes cette volonté se cachait aussi la peur et la douleur de la perdre encore une fois. Que ferait Ban d'irréfléchi si elle venait à mourir à nouveau ?

Au final, aucun de nous deux savons quelle va être la solution, ni toi ni moi…

Elaine caressa sa cicatrice avec douceur. Sa propre santé fragile et Melascula pendaient au-dessus d'elle comme une épée de Damoclès. Mais elle refusait de ne penser QU'À ça.

Serait-ce donc impossible de juste savourer les moments que nous passerons ensembles ?

« Pardonne-moi, Elaine. Je ne voulais pas te donner plus d'inquiétudes, surtout dans ton état. Mais ces problèmes m'énerve tellement », murmura Ban, honteux, détournant son regard et passant une main dans ses cheveux argentés.

« Oh, Ban… j'ai bien conscience de ces soucis. En fait, ce serait même pire si je restais dans l'ignorance de ces problèmes. On va bien y faire face ensemble et s'il le faut, se préparer au pire. »

« Mais pas aujourd'hui », répliqua tendrement Ban et au grand soulagement d'Elaine, il souriait à nouveau comme d'habitude. Son inquiétude n'avait pas disparue, mais il s'était calmé. « Tu sais quoi ? Nous allons passer le reste de la journée ensemble, rien que tout les deux. »

« Mais… n'a tu pas des obligations en tant que chevalier sacré ? Et à ce propos, sais-tu où se trouve mon frère ? Maintenant que j'y pense… cela me surprend qu'il ne fût pas avec toi pendant que je me réveillais. Lui est-il arrivé quelque chose de grave ? », demanda Elaine. Elle avait un peu honte de n'avoir pas tout de suite pensée à Harlequin. Ils avaient encore tant de choses à se dire et à expliquer.

« King est dans la forêt des fées avec sa géante, pour y veiller au grain ou quelque chose dans ce genre. Mais ils devraient bientôt retourner à Liones. Quand il sera là, je vais trainer ton frère jusqu'à toi, qu'il le veuille ou non, fais moi confiance. Quant à mes obligations en tant que chevalier sacré… je ne vais pas les oublier, évidemment, mais tu es bien plus importante à mes yeux. Donc prend garde, je vais te gâter toutes la journée jusqu'à ce que tu demande grâce. »

« Cela me semble un charmant programme, sire chevalier. Qu'avais vous l'intention de me montrer ? », demanda Elaine avec amusement. Comme si ces mots étaient un signal, Ban sortit de sa poche un livre avec une couverture de cuire marron. Un livre qui lui semblait familier…

Mais, c'est…

« Tu as toujours ta collection ? », demanda Elaine, surprise, pendant qu'elle prenant le livre pour mieux l'examiner. Il n'y avait plus aucun doute, c'était bel et bien sa collection d'étiquettes de bière, qui lui avait montré pendant les sept jours passés ensembles. Une douce chaleur la traversa alors qu'elle se souvenait de ces jours heureux.

« Bien sûr que je l'ai encore ! Sérieusement ma belle, tu t'attendais à quoi ? Mais ne me demande pas comment ce trésor n'a pas été détruit lors de ce maudit jour. Je n'en ai aucune idée, honnêtement. De toute façon, si tu veux mon avis, on s'en fout. Et c'est une sacrée chance, car en vingt ans elle s'est enrichie depuis que tu l'as vu la première fois. Ça te dirait de poursuivre là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois ? Comme aux bons vieux sept jours ? »

« Comme aux bons vieux sept jours », soupira Elaine avec béatitude. Ban lui offrit un doux sourire avant de s'installer avec elle sur le lit, de telle façon qu'elle se trouvait assise entre ses jambes, dos contre torse. Le Renard de l'Avarice posa un tendre baiser sur les cheveux de sa bien-aimée avant d'ouvrir son précieux livre et de raconter des anecdotes pour chaque bière.

Pendant qu'Elaine écoutait son chevalier raconter ses passionnantes histoires, une pensée lui vint malgré son inquiétude et sa santé fragile. Une pensée qui avait le même effet sur elle que l'amour entre Ban et elle.

Je vis…


Alors, ça vous à plut ? N'hésiter pas à donner vos impressions, vos suggestions (que ce soit thèmes, UAs, personnages ou couples) et vos critiques, ça motive chaque auteur qui se respecte et cela me permettra de m'améliorer au fil des chapitres. J'aime tant écrire pour Nanatsu no Taizai 3

J'ai encore deux OS à traduire avant de pouvoir m'attaquer au chapitre 4. Les titres sont "The words I kept in my Heart" et "Seven Sins, Seven Laws". J'en dis rien de plus, mais vous pouvez toujours essayer de deviner de quoi ça parlera. On se verra au plus tard au chapitre 2.

Bonne nuit (où journée, selon l'endroit où vous vivez XD).