Bonjour à tous ^-^
Eh oui, je sais, j'ai déjà plusieurs fics en cours et rien n'avance trop, d'ailleurs, j'en suis désolée... Mais voilà, l'inspiration, ça va ça vient, et pour le coup, elle est bien venue, mais pour une nouvelle fiction à chapitre.
Je pense que ce sera plutôt long, et je me lance dans un nouveau genre, le fantastique (qui rappellera sans doute ma fic "Il était une fois").
Bon, bien sûr, aucun des personnages de Gundam Wing ne sont à moi, en revanche, les autres si !
J'espère que cette nouvelle fiction vous plaira !
Chapitre 1 :
Sa Majesté rencontre le Chevalier
- DUO !
Le jeune homme préféra ne pas se retourner tout de suite, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien. La jeune fille qui lui courrait après finirait par le rattraper, et les ennuis commenceraient alors.
- Attend moi espèce de sale crétin !
Le sale crétin préféra accélérer le pas l'air de rien, mais comme elle courrait, il savait qu'il se ferait avoir. Et elle courrait plus vite que lui alors… a quoi bon…
Une main féminine, mais aussi ferme que les pinces d'un scorpion, se posa sur son épaule et l'empêcha d'aller plus loin. Duo se retourna, affichant un sourire innocent sur son visage.
- Oh, Hilde, ça alors, je ne t'avais pas entendue dis-donc ! Tu aurais dû m'appeler !
La jeune fille, pliée en deux pour reprendre son souffle, lui jeta un regard noir.
- C'est ce que j'ai fais figure-toi ! Alors soit tu es sourd, soit tu m'évites !
En faisant demi-tour, Duo cru bon de dire :
- Allons, pourquoi je t'éviterais ?
Hilde lui emboîta le pas, peu décidée à ce que son ami évite une nouvelle confrontation.
- Il faudra bien qu'on en parle Duo !
- Je ne vois vraiment pas de quoi tu voudrais qu'on parle.
La jeune fille se plaça rapidement devant le natté, lui coupant la route pour un petit moment.
- Ecoute, depuis les résultats, on te voit plus, tu ne viens plus. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le jeune homme lui fit un grand sourire qui, s'il semblait sincère, ne l'était pas.
- Tu sais bien ce qu'il s'est passé, j'ai échoué bêtement au premier test alors… Tant pis.
- Mais on a tous échoué ! Alors on continu à bosser pour tenter la prochaine fois !
- J'ai pas de temps à perdre avec ce genre de conneries Hilde, j'arrête tout.
Faisant le tour de son amie, Duo reprit tranquillement son chemin. S'il était encore en retard, son patron allait lui piquer une crise. Mais Hilde le retint à nouveau.
- Duo, t'as bossé jours et nuits pour ça, et on est vraiment pas loin de réussir ! Il y encore une session, tu pourrais rattraper ton retard facilement et…
- C'est bon Hilde.
Il la regarda, et lui fit un sourire un peu moins grand, et un peu plus sincère.
- Je savais que la médecine c'était pas vraiment pour moi, j'ai pas le niveau c'est tout.
- Mais tu as le niveau ! C'est juste à cause de ce qui t'es arrivé cette année que t'as pas réussi haut la main la première session ! Tu peux parfaitement te rattraper à la seconde !
- Désolé, j'ai d'autres choses à faire maintenant.
Duo se remit en marche, bien décidé à ne plus s'arrêter cette fois, de toute façon, il était arrivé. Il entra rapidement dans le bar du Vieux Loup où il travaillait maintenant depuis quelques années.
Mais, avant que la porte ne se ferme derrière lui, il entendit clairement Hilde hurler :
- Ce n'est pas en arrêtant tout maintenant que tu rattraperas le fait de ne pas avoir été là pour elle avant !
Sans même lui répondre, Duo ferma la porte derrière lui. Et ce, pour se retrouver face à son patron, un grand homme blond qui le regardait, bras croisés.
- T'es en retard.
Duo se contenta de lui sourire en lui passant devant pour aller passer son tablier.
- Je sais, mais j'ai eu un petit problème en chemin.
L'homme regarda rapidement au dehors sans que le jeune homme ne s'en rende compte, voyant que ce n'était qu'Hilde, il se permit de répondre durement à Duo.
- Je ne veux pas le savoir. Tout le monde a des problèmes, et c'est pas pour ça que tout le monde arrive en retard au boulot.
- Lâche-le un peu ! Tu vas vraiment finir par le faire fuir ce gosse !
Le patron de Duo se tourna vers le vieil homme qui le regardait avec un sourire édenté. Duo préféra faire comme s'il n'avait rien entendu et commencer son service.
- Bon, Monsieur Jenkels, je pense que c'est à moi de gérer mes employés.
Le vieil homme reprit en rigolant.
- Déjà, t'en a qu'un seul qui puisse te supporter et qui soit resté. Ensuite, tu vas écouter tes aînés et faire ce que je viens de dire.
- Si vous n'êtes pas content, je ne vous retiens pas !
- Arrête un peu jeune blanc bec, tu portais encore des shorts que je travaillais déjà !
Duo riait sous cape en lavant les quelques verres qui traînaient dans l'évier. Ces échanges entre Monsieur Jenkels et Tristan, son patron, rien que pour ça, il aimait ce travail. Et, il n'y avait pas que Monsieur Jenkels.
Prenant son plateau, Duo partit en quête des verres et tasses vides.
Dans ce petit bar un peu perdu, il n'y avait que des habitués. En même temps, l'endroit n'était pas des plus charmants, seuls les connaisseurs avaient conscience de sa vraie saveur.
Monsieur Jenkels venait depuis l'ouverture de l'endroit, il avait appris à connaître Tristan depuis lors. Il s'asseyait toujours au comptoir avec un bon livre et ne le quittait des yeux que pour regarder les gens avec un regard pétillant. Souvent, il en parlait avec Tristan, qui était des plus curieux à ce sujet.
Il y avait aussi le monsieur en costar cravate qui passait ici parce que c'était sur son chemin. Duo ne connaissait pas son nom parce que cet homme n'aimait pas parler le matin. Il prenait son café, lisait le journal et repartait vers huit heures pour retourner à son bureau.
Et puis, il y avait Monsieur Peterson qui passait aussi tous les matins. Il se mettait au comptoir avec Monsieur Jenkels et parlait de tout et de rien en prenant un rapide petit déjeuné. Parfois, il venait aussi manger.
Il y avait Madame Meldens qui s'asseyait tranquillement à une table avec son chat sur les genoux. Au début, Tristan ne voulait pas que l'animal n'entre, mais face à l'expression terriblement attristée de la vieille dame, il avait finit par craquer. Elle avait toujours prit un verre de vin blanc, et Duo savait bien qu'elle regardait souvent Monsieur Jenkels lorsqu'il partait dans de grandes explications sur l'un de ses ouvrages.
Enfin, il y avait le couple, Roméo et Juliette (de leurs vrais noms, Martin et Florence). Ils se retrouvaient chaque midi pour partager un repas avant de retourner au travail, et on sentait bien qu'ils avaient du mal à se quitter. Sauf les mercredis où Juliette ne travaillait pas. Roméo mangeait alors seul, il semblait alors prêt à sombrer dans un désespoir des plus profonds.
Oui, Duo aimait travailler ici, parce qu'il aimait les gens qui y venaient. Ce n'étaient pas des piliers de comptoir qui passaient leur journée à avoir le nez rouge et à s'endormir sur la table, c'étaient des gens intéressants qui avaient toujours plein de choses à raconter.
Et puis, travailler avec Tristan était également un plaisir. Il connaissait l'homme depuis son enfance, et sa mère l'aimait beaucoup aussi.
Le seul moment que Duo n'aimait pas vraiment, c'était le soir lorsque, très tard, les gens entraient déjà sérieusement éméchés. Ceux-là, Duo ne les aimait vraiment pas.
Il en avait parlé à Tristan pour tenter de changer ses horaires, mais l'après-midi, il n'y avait presque personne dans le bar, aussi, il n'avait pas besoin de lui. Duo ne lui était nécessaire que le matin, le midi et tout au long de la soirée.
Et comme Duo n'aimait pas ennuyer les gens inutilement, il n'avait pas insisté.
- Excusez-moi…
Toujours souriant (c'était presque une règle pour les serveurs), Duo se retourna vers Madame Meldens qui le regardait rêveusement.
- Oui ?
- Est-ce que vous pourriez me donner le titre du livre que Monsieur Jenkels tient en main ?
- C'est le Bossu de Notre Dame, de Victor Hugo.
- Très bien.
Il la vit sortir un petit carnet et noter rapidement le titre de l'œuvre dessus. Elle chercherait probablement à se le procurer dans l'après-midi, et elle le lierait dans la soirée pour tenter d'en parler un peu demain.
Mais elle n'oserait pas…
- Je vous ressers quelque chose ? demanda-t-il poliment.
- Oui, mais pas de vin, il ne faut pas abuser des bonnes choses…
Elle réfléchit un instant, puis, sembla finalement se décider.
- Apportez-moi une menthe à l'eau, ce sera parfait !
- Tout de suite, Madame.
Reprenant courageusement son plateau à présent plutôt chargé, Duo fit demi-tour pour retourner derrière le comptoir. C'est, une fois qu'il fut derrière, qu'un client pas comme les autres entra.
Pas comme les autres, déjà, parce qu'il n'était pas un habitué. Ce n'était pas de la discrimination, mais presque.
Pas comme les autres, aussi, parce que son look n'avait rien de normal. Des cheveux bruns trop longs (bon, ça Duo ne pouvais pas vraiment se moquer, ses cheveux n'étaient pas vraiment courts non plus), retenus en une sorte de queue de cheval basse. Une sorte de cape entourant son cou et cachant ses vêtements.
Le peu qui dépassait ne semblait pas non plus des plus habituels.
Des mitaines aux tons verts, usées par le temps, et des bottes brunes qui semblaient avoir encore plus souffert.
Le tout avec un regard déterminé et un visage impassible.
Autant dire que l'arrivée de cet inconnu jeta un froid sur l'ambiance de la pièce. Duo remarqua même Roméo qui attrapait Juliette pour être sûr qu'elle ne risque rien.
C'était sans doute une réaction un peu exagérée, mais c'était mignon.
Tristan préféra ne trop rien dire. On ne jugeait pas un client à son apparence, mais tout le monde sentait bien qu'il était plus que sur la défensive. Sans doute craignait-il un peu qu'il y ait une bagarre dans son bar.
C'était déjà arrivé plusieurs fois, et il ne supportait pas le désordre !
Mais le jeune homme ne le regarda même pas, il sembla chercher un instant quelque chose, puis ses yeux se posèrent directement sur ceux de Duo. Des yeux d'un bleu effrayant, selon Duo.
En quelques pas, il l'avait rejoint derrière le comptoir, er s'était agenouillé devant lui.
- Majesté, enfin je vous retrouve.
Personne ne dit un seul mot. La surprise les clouait tous sur place. La surprise et… et aussi la raison.
La raison, la réflexion logique et basique qui fait que chaque être vivant peu réfléchir et poser ses décisions sur certaines valeurs et certaines normes.
Et il n'était dans la norme d'aucun d'entre eux de voir un homme habillé comme s'il venait d'un livre de fantasy débarquer dans le petit bar du coin de la rue pour appeler le serveur par un terme des plus royales qui soient.
Duo lui-même, le plus concerné, ne voyait tout simplement pas quoi dire. Mais comme l'autre ne se relevait pas et ne disait rien… Et comme tout le monde les regardait sans faire un seul commentaire… Il se décida à répondre le plus calmement possible.
- Je… pense que vous faîtes erreur.
Le jeune homme releva les yeux et regarda à nouveau le visage de Duo. Ses expressions ne changeaient absolument pas, c'était flippant.
- Non, il est impossible que je fasse erreur.
- Et pourtant… marmonna Duo en se retournant, cherchant un quelconque appui auprès de ses clients habituels.
Monsieur Jenkels, comprenant son malheur, se pencha en avant rapidement.
- Allons jeune homme, relevez-vous et expliquez-nous ce qui vous amène en ces lieux.
Duo préféra ne pas noter le fait que le vieil homme parlait presque comme un sage dans un livre dont ce type aurait pu sortir…
Madame Meldens s'était levée et s'installa aux côtés du vieil homme, semblant soudainement moins gênée.
Monsieur Costar Cravate était parti peu de temps avant, ainsi que Monsieur Peterson qui avait dû retourner à son travail. Il ne restait plus que Roméo et Juliette qui préféraient rester en arrière, et Tristan qui surveillait la scène de loin, ne sachant pas trop comment intervenir.
Le jeune homme se releva et fit face à Monsieur Jenkels.
- Je suis venu chercher Sa Majesté, je l'emmène avec moi dès à présent.
Il fit une légère révérence.
- Je vous remercie pour avoir veillé sur Sa Majesté tout ce temps.
Puis, il se tourna vers Duo.
- Si vous le voulez bien, nous devons y aller.
Duo le regarda en haussant les sourcils, et Madame Meldens se lança à sa rescousse.
- Nous n'allons tout de même pas vous laisser emmener Duo comme ça sans même savoir qui vous êtes !
Heero se retourna vers elle.
- Bien sûr Ma Dame, je manque à tous mes devoirs. J'ai été envoyé ici par ordre du Grand Conseil afin de ramener Sa Majesté au sein de son royaume et la mettre en sureté.
- Et vous êtes quoi au juste, un chevalier ? demanda Tristan presque hargneusement. Le garçon se tourna vers lui et, sans même changer de ton :
- Précisément.
- Duo, éloigne-toi de lui.
L'ordre était bref, clair et concis, et Duo obéit presque immédiatement. Monsieur Jenkels et Madame Meldens firent de même.
Il y avait une chose à savoir sur Tristan, c'était qu'il était plus que fort, et qu'il ne fallait pas l'ennuyer. Si ce garçon ne partait pas rapidement, il en prendrait pour son grade.
- Monsieur, je comprends votre surprise et votre…
- Non, vous comprenez rien de rien ! Je vais vous demander de sortir dès maintenant et de ne plus nous importuner.
Un instant le « chevalier » se tourna vers Duo et le regarda.
- Je suis certain de ne pas me tromper. Vous êtes le prince héritier, j'en suis sûr.
Tristan fit un pas en avant, le chevalier en fit de même. Tout le monde savait d'avance comment ça allait se terminer.
Et, en effet, à peine quelques minutes plus tard, le « chevalier » se faisait tranquillement jeter dans la rue. Il tomba sur les fesses et resta un instant assis sans bouger devant le bar, à regarder celui qu'il avait appelé pendant un moment Sa Majesté.
A suivre...
J'espère que cette histoire vous plaît ^_^ Et pour cela, je n'ai qu'un seul moyen de le savoir, c'est que vous me laissiez un petit commentaire ! Alors, n'hésitez pas !