1er Chapitre : Un bagage pour quatre personnes ?
En
ce matin de 31 juillet, rien ne pouvait laisser penser que dans
quelques heures, un jeune garçon de renommée mondiale
pour certains et banal pour d'autres allait atteindre la
majorité.
En effet, au dehors, un pâle soleil
essayait de s'imposer au milieu d'épais nuages noirs,
comme à leurs habitudes, les habitants du quartier de Privet
Drive parlaient entre eux du mauvais temps de ces derniers jours et
la majeure partie des arbustes du quartier étaient habités
par de vulgaires chats de gouttière qui ne cessaient de dormir
nonchalamment à longueur de journée. Une journée
normale en fin de compte…
Et pourtant, au numéro 4 de
ce même quartier, à l'étage d'une maison
d'aspect simpliste, un jeune garçon était allongé
sur son lit et contemplait le plafond, n'arrêtant pas de
penser au drame qui c'était passé quelques jours
auparavant dans son École.
Pour une fois, la chambre
qu'occupait Harry Potter était rangée convenablement
et deux grosses valises encore ouvertes jonchaient le sol prés
de l'armoire.
Sur le bureau prés de la fenêtre
entrouverte, une magnifique chouette au plumage d'un blanc éclatant
contemplait la pièce de ces yeux jaunes globuleux, tout en
poussant de légers hululement, synonymes d'un appétit
affamé qui envahissait son estomac
Au pied du lit
entièrement défait, quelques parchemins dépliés
étaient éparpillés et Harry ne cessait de les
lire et de les relire, heureux de savoir que ces amis pensaient
toujours à lui et l'encourageait dans les moments
difficiles.
Depuis la mort soudaine de Dumbledore, le Sorcier
le plus puissant de ce siècle, Harry ne cessait de repenser à
tout ce qui c'était brusquement passé en si peu de
temps…
Cette année, il ne retournera pas à
Poudlard. Non. Il allait poursuivre la quête que lui avait
confier l'ancien Directeur de Poudlard car il était l'Élu,
le seul homme capable de pouvoir terrasser définitivement Lord
Voldemort et, pour cela, il fallait qu'il parle à la
recherche des Horcruxes à travers le Monde entier.
Depuis
son retour de Poudlard, Harry avait apprit par la Gazette du Sorcier
que le nombre de meurtres, d'attaques et d'accidents bizarres
n'avait cessé d 'augmenter, aussi bien dans le Monde des
Sorciers que dans le Monde des Moldus et il savait qu'il était
désormais le seul à pouvoir tracer un trait sur toutes
ses sanglantes péripéties.
En un an quasiment
jour pour jour, tout c'était tragiquement basculé
autour de Harry.
Tout d'abord, la perte de son parrain qui avait
tué par sa propre cousine en juin dernier au Ministère
de la Magie avait déjà beaucoup affaiblit le jeune
Sorcier car Sirius Black était l'une des rares personnes à
avoir connu aussi bien Lily et James Potter, les parents de Harry et
il avait joué envers son neveu un rôle plus que
protecteur.
Ensuite, lorsque se fut Dumbledore qui fut tué
quelques jours plus tôt par le traître Severus Rogue,
Harry avait l'impression que désormais, plus rien ni
personne sur cette Terre ne pourrait le protéger.
Le
jeune Sorcier fut soudainement tiré de ses nombreuses pensées
par un bruit de verre qu'il reconnut aussitôt car il le
connaissait bien.
Il se leva alors de son lit, s'étira
puis, il allât ouvrir sa fenêtre en grand pour laisser
entrer un majestueux hibou aux couleurs tropicales qui se posa avec
grâce sur une chaise.
-Alors, qu'est-ce que tu m'apportes d'intéressant ? Demanda Harry.
Le hibou tendit alors sa patte avant gauche et le Sorcier en profita pour détacher délicatement le parchemin qui y était attaché avant de le lire à haute voix, comme si quelqu'un d'autre que lui était présent dans la chambre à cet instant précis et buvait chacune de ses paroles.
Mon grand, Á plus tard, Lunard
Prépare tes affaires, nous
venons te chercher en fin de soirée, aux alentours de 18h,
afin de t'emmener avec nous, la où tes amis t'attendent
avec impatience.
Après
avoir relut la lettre une seconde fois, Harry poussa un soupir de
soulagement : il allait enfin revoir Ron et Hermione et, si il
quittait Privet Drive ce soir comme convenu, il ne reviendrait
probablement plus jamais ici étant donné qu'il allait
être majeur.
Il posa alors le parchemin sur son bureau et se
laissa tomber sur son lit avec joie.
Bientôt, il n'aura
plus à être enfermé dans cette chambre. Il n'aura
plus non plus à supporter les remarques et les sarcasmes
désobligeants des Dursley. Dans quelques heures, il sera
totalement libre de ces faits et gestes.
Pendant le reste de
la journée, Harry continua de penser à tout les bons
moments qu'il avait vécut à Poudlard durant ces 6
dernières années en compagnie de ces meilleurs amis et
qu'il ne passerait probablement plus jamais.
Il avait connu la
joie, la tristesse, l'amour, beaucoup de moments de complicité,
de tension et même de la colère à maintes et
maintes reprises mais le plus important, c'était les
rencontres inoubliables qu'il y avait fait, notamment avec Hermione
Granger, Ron Ginny, Fred et Georges Weasley, Hagrid, ces camarades de
Gryffondor, Rémus Lupin et enfin, les regrettés Sirius
Black et Albus Dumbledore…
Après avoir rangé
le peu d'affaires qui traînaient dans sa chambre, consoler sa
chouette avant qu'elle s'en aille le rejoindre au Terrier et
après avoir fini de boucler sa valise, Harry entendit
l'horloge du salon qui se situait au rez-de-chaussée sonner
17h30.
Chargé de sa volumineuse valise, il sortit alors de
sa chambre, regarda une dernière fois l'intérieur de
celle-ci car il n'avait nullement l'intention d'y remettre le
pied un jour puis, il descendit, tout en contemplant l'ignoble
tapisserie qu'il avait supporter durant seize années.
Il mit alors sa valise dans le hall puis, pour passer le temps, il décida d'aller boire un verre d'eau dans la cuisine, dans laquelle Pétunia s'affairait à préparer à manger.
-Qu'est ce que tu fais ici ? Demanda la femme, sans
même lever les yeux vers Harry.
-Je m'apprête à
partir, des amis viennent me chercher et ne t'attend pas à
me revoir ici l'été prochain. Déclara Harry en
s'avançant vers l'évier.
-Vraiment, tu vas enfin
quitter cette maison pour de bon ?
-Oui, je vais enfin être
débarrassé de vous. Répondit le Sorcier en se
servant un verre.
-Ça pour une nouvelle, c'est une bonne
nouvelle. VERNOOON, VIENT VOIR ICI ! Brailla Pétunia.
Aussitôt, le gros visage violacé et moustachu de Vernon Dursley apparut dans l'encadrement de la porte.
-Qu'est ce qu'il se
passe, il te pose soucis ? Bougonna t'il en montrant vulgairement
Harry d'un signe de tête.
-Non au contraire, il vient
juste de m'annoncer qu'il allait enfin quitter notre maison.
Expliqua Pétunia.
-Alors ça, depuis le temps que
nous attendions ce moment la, on va enfin pouvoir vivre une vie
normale. Fit Vernon en s'avançant dans la cuisine tout en se
frottant les mains.
-Qui vient te chercher ? Encore ce dingue de
Dumbledore ? Demanda Pétunia en s'essuyant sur son
tablier.
Énervé par ce qu'il vint d'entendre, Harry lâchât subitement son verre qui se brisa par terre puis, il sortit sa baguette de sa poche et la pointa furieusement en direction de sa tante.
-Dumbledore est mort donc un conseil si
tu ne veux pas que je m'énerve plus que ça, ne
l'insulte jamais devant moi, est-ce bien clair ? Ordonna t'il.
-ET
TOI, NE POINTE PAS CETTE CHOSE SUR PÉTUNIA COMME ÇA !
Rugit Vernon en se mettant face à Harry, protégeant
ainsi sa femme.
-Dumbledore… est mort ? Répéta
Pétunia d'une voix chevrotante.
-Oui, il a été
assassiné. Dit Harry.
-Mon dieu ! Se contenta de dire
Pétunia.
-Qu'y a t'il de si triste à ça
ma chérie ? Demanda Vernon en regardant sa femme qui avait mit
son visage entre ses mains.
-C'est…c'est terrible pour nous
Vernon, je sais que tu ne t'en rends pas compte mais c'est une
catastrophe. Fit Pétunia.
Le fait de voir sa tante si
bouleversée rappela à Harry le moment où, deux
ans plus tôt, Pétunia avait apprit que Lord Voldemort
était de retour car cela l'avait mit dans un état
quasiment semblable.
Mis à part ces deux comportements,
Harry avait remarqué à plusieurs reprises que Pétunia
semblait connaître beaucoup plus de choses sur le monde des
Sorciers qu'il ne le pensait, notamment la fois où elle
avait parlé d'Azkaban et de ses terrifiants Détraqueurs,
tout en stipulant qu'elle avait juste entendu sa sœur Lily en
parler lorsqu'elle était encore étudiante à
Poudlard mais ça, Harry n'y croyait pas car il était
sûr que sa tante lui cachait bien plus de choses qu'il ne se
l'imaginait.
Juste au moment où Harry voulût
poser une question à Pétunia à propos de son
attitude bizarre, la cloche de la porte d'entrée retentit,
raisonnant ainsi dans tout le rez-de-chaussée et tirant Harry
de ses pensées car il avait oublié en l'espace de
deux minutes qu'il attendait quelqu'un.
Il jeta alors un
dernier regard plein de haine à Vernon, fixa sa tante qui
paraissait toujours aussi secouée par ce qu'elle venait
d'entendre puis, il rabaissa sa baguette et se dirigea vers le hall
avant d'ouvrir la porte d'entrée.
Il tomba alors nez à nez avec plusieurs personnes habillées de longues capes noires et oranges qu'il reconnut aussitôt car il s'agissait de Rémus Lupin qui avait toujours l'air aussi fatigué, Nymphodora Tonks et sa chevelure couleur rose bonbon, Maugrey Fol'œil et son œil magique qui pivotait sur 360° pour regarder ce qu'il se passait dans les alentours, Kinglsey Shacklebolt, Arthur Weasley et enfin, son fils Bill dont le visage était toujours marqué d'une profonde cicatrice, souvenir de la bataille qui avait eut lieue à Poudlard quelques semaines plus tôt lorsque quelques Mangemorts avaient infiltrés l'établissement grâce à l'aide de Drago Malefoy .
-Salut Harry ! Fit ce dernier en
souriant.
-Bonjour tout le monde ! Répondit Harry, en
essayant de sourire.
-Pardonne-nous pour ces quelques minutes
d'avance mais nous avions plus de temps devant nous que nous ne
l'avions prévu. Déclara Rémus.
-C'est pas
grave, bien au contraire. Euh…je vous en prie, rentrez donc.
Proposa Harry.
Les six Sorciers passèrent alors devant Harry et s'arrêtèrent poliment dans le hall.
-Oh,
bonjour ! Dit Arthur en voyant Vernon et Pétunia qui
contemplaient la scène sans rien dire.
-Ah parfait, je vois
que tu as déjà préparé tes affaires.
Constata Tonks en voyant la valise posée contre un
meuble.
-Oui, je me suis dit que ça serait toujours ça
de gagné. Répondit Harry.
-Et où sont les
autres ? Demanda Maugrey en faisant pivoter son œil dans tout les
sens, ce qui eut le don d'offusquer Pétunia.
-Les autres
quoi ?
-Les autres valises pardi ! Me dit pas qu'il y a assez
de vêtements pour quatre personnes dans ce si petit bagage !
Gronda Maugrey en tapant du pied contre la valise.
-Comment ça
pour quatre personnes ? Insista Harry qui ne comprenait pas.
Le jeune Sorcier vit alors Maugrey regarder Lupin, d'un regard très interrogateur puis, ce dernier sourit maladroitement tout en rougissant.
-J'ai dut oublier de lui mentionner ce petit détail dans la lettre. Dit-il.
Maugrey fit alors un signe de tête proche de l'agacement puis, il se tourna vers Pétunia et Vernon qui se trouvaient toujours dans la cuisine.
-Vous deux, faîtes vos bagages en vitesse, vous venez avec nous. Ordonna t'il.
