Note de l'auteur :
Je suis ravie de publier (enfin!) ce premier chapitre. J'avais annoncé il y a plusieurs mois que j'avais commencé à écrire cette fanfiction, et je m'excuse de commencer à la mettre en ligne aussi tard. Je souhaitais néanmoins la terminer complètement (du moins au niveau de la trame et des chapitres principaux) avant de commencer la publication. Je ne suis tombée que trop de fois sur des fictions intéressantes, mais qui étaient abandonnées depuis plusieurs mois. Et je sais à quel point cela peut être énervant.
J'ai d'ailleurs bien fait, car j'ai eu un profond manque d'inspiration juste après le tout dernier épisode de la série. La fiction est donc restée en attente durant près de deux mois. Mais je m'y suis remis avec succès et motivation il y a quelques semaines. Bref, je suis fière d'annoncer que l'écriture est donc globalement finie, il qu'il y aura donc 9 chapitres (à moins que je sois d'ici là subitement inspirée pour en écrire un dixième).
Je tiens à remercier Aiedail Choupette pour avoir bien voulu me corriger ce premier chapitre. Par contre, n'ayant plus de ses nouvelles depuis plusieurs mois, je suis à la recherche de quelqu'un qui voudrait bien me relire et vérifier que je n'ai pas fait trop de fautes pour les chapitres à venir. Merci d'avance !
Petit résumé de cette fanfiction : Lorsque Léon et Gwaine sont laissés pour morts suite à une attaque, les deux hommes sont recueillis par des druides. Sauf que Léon n'apprécie que moyennement la magie de leurs hôtes. Et son attirance envers Gwaine n'arrange pas vraiment les choses.
Ce sera donc du Léon/Gwaine.
Je pars ici du principe que les relations entre deux hommes sont interdites à Camelot (oui, sinon ce n'est pas marrant), et que Léon, en tant que chevalier proche d'Arthur, partage la haine de son roi pour la magie.
Le rating sera M. Il y aura quelques scènes assez détaillées. En général ce n'est pas trop mon truc d'écrire des choses aussi détaillées, mais je me suis dit que j'allais expérimenter ce type d'écriture. (Mais, rassurez-vous il n'y a en tout que deux scènes de ce type, et c'est loin d'être aussi détaillées que certaines fictions sur lesquelles j'ai pu tomber).
Le titre n'est pas encore parfaitement au point, mais pour l'instant je n'ai pas trouvé mieux. Si vous avez des suggestions...
Voilà, en espérant que cela vous plaira ! Bonne lecture !
Escapade Magique
Chapitre 1 : Du sang dans la neige
Le froid. Un froid glacial pénétrant dans vos vêtements, vous glaçant jusqu'aux os, vous donnant la désagréable sensation d'être seul au monde et complètement dénudé au milieu d'une immensité glacée de neige.
Gwaine resserra contre lui sa lourde cape écarlate, puis souffla sur ses doigts pour tenter tant bien que mal de se réchauffer quelque peu.
L'hiver avait atteint Camelot et sa région depuis quelques semaines déjà. L'herbe autrefois d'un vert brillant était désormais masquée par une importante couche de neige et le ciel d'un blanc cassé laissait présager de nouvelles intempéries. La neige était pourtant déjà présente en quantités impressionnantes, parsemant les allées de Camelot et la cour du château, masquant d'une couche d'un blanc immaculé le toit des bâtisses.
Le seul souhait des habitants en ces périodes glaciaires était de rester chez eux à contempler les flammes dansant dans l'âtre de leur cheminé. Et c'était également ce que Gwaine aurait aimé pouvoir faire. Mais sa position actuelle était bien éloignée de toutes ses espérances.
S'agenouillant sur le sol, il rassembla un petit tas de bois et tenta d'allumer un feu. La nuit n'allait pas tarder à tomber, et la chaleur d'un feu de camp leur ferait à tous le plus grand bien. Autour de lui, ses compagnons montaient déjà les tentes et s'occupaient des chevaux. Léon, Elyan, Perceval, Merlin et lui-même avaient été entrainés par Arthur en plein cœur du royaume de Cenred à la recherche, une fois encore, de l'endroit où Morgane pouvait bien se trouver. Leur quête était toutefois pour le moment sans succès, et Gwaine s'était demandé à plusieurs reprises s'il avait été particulièrement sage de décider de s'aventurer en territoire ennemis par de si terribles conditions climatiques.
Mais il n'avait pas son mot à dire dans cette histoire. Arthur était le roi, après tout, le seul apte à décider de leur direction et de leurs choix.
Soufflant avec précaution sur les quelques étincelles présentes, Gwaine sourit lorsque des flammes dansantes apparurent peu à peu. La chaleur s'en dégageant lui fit beaucoup de bien, et il tendit les mains pour profiter de cette chaleur bienvenue. Il ajouta ensuite quelques branchages, tentant d'augmenter l'intensité des flammes. Mais la bise persistait, et ses efforts ne permettaient guère au feu de se maintenir. Le chevalier songea un instant à abandonner, et à installer le feu de camp dans un endroit plus protégé. Cependant, le phénomène qui se produisit ensuite lui enleva aussitôt cette idée de l'esprit.
Soudainement, alors qu'il n'avait rien fait pour encourager cela, les flammes présentes prirent une ampleur étonnante et inattendue. Cela ne dura que quelques secondes, mais ce fut suffisant pour que le chevalier ait un mouvement de recul face à cet élan inopiné. Il sursauta même lorsqu'Arthur l'effleura en passant derrière lui.
-Alors Gwaine, on essaie de finir grillé ?
La plaisanterie du jeune roi ne déclencha qu'un sourire forcé chez l'homme. Ce dernier observait avec suspicion les flammes désormais stables et fournies – et ce malgré le vent qui continuait de souffler avec une intensité croissante.
-C'est impossible, murmura-t-il à mi-voix.
Se retournant pour tenter de déterminer l'origine du phénomène, il ne rencontra que le regard de Merlin. Le jeune homme lui sourit largement avant de reprendre l'installation de la tente du roi.
Secouant la tête, Gwaine finit par haussa les épaules. Ils avaient du feu, c'était le principal. Et peu importaient les phénomènes mystérieux ayant contribué à le créer.
…
Léon observait pensivement le ciel étoilé tout en serrant contre lui la seule et unique couverture qu'il avait pu emmener avec lui dans cette contrée hostile. Cela faisait maintenant cinq jours qu'ils avaient quitté Camelot, et le jeune homme commençait à se demander s'il était bien judicieux de continuer ainsi. La neige n'avait cessé de tomber, ces derniers jours, rendant leur parcours de plus en plus éprouvant. Leur moral était au plus bas, et l'absence de résultats concrets concernant l'objectif de cette quête ne les aidait pas à se sentir mieux.
Soupirant, le chevalier jeta quelques brindilles supplémentaires dans le feu qui crépitait toujours avec une vivacité surprenante. Il ignorait comment Gwaine était parvenu à obtenir un tel résultat, mais cela était impressionnant si l'on considérait l'état dans lequel se trouvait les branchages qu'ils avaient pu rassembler. Il bénit un instant son ami pour la chaleur bienfaisante que lui procurait cette merveille.
Arthur l'avait affecté au second tour de garde de la nuit, c'est-à-dire l'un des plus pénibles à supporter. Il faisait actuellement nuit noire. Même la lune n'avait pas daigné se montrer. Et cela rendait particulièrement difficile la surveillance des alentours. Les bruits étaient, de plus, étouffés par la neige, rendant le chevalier particulièrement réactif au moindre chuchotement. Malheureusement, les sons provenaient principalement des tentes dans lesquelles ses compagnons dormaient à poings fermés.
Léon ne cessait donc de sursauter, et tentait à la fois de calmer ses tremblements dus à la morsure du froid qui ne cessait de croître.
Lorsqu'un craquement sourd résonna soudain juste derrière lui, il fit volteface, dégainant son épée et la pointant vers son adversaire. Mais ce ne fut que pour l'abaisser aussitôt avec un soupir de soulagement.
-Gwaine…
L'homme, habillé de pied en cape, était également enroulé dans une chaude couverture. Il lui fit un sourire d'excuse avant de s'assoir sur le sol.
-Désolé, murmura-t-il. Je n'arrive pas à fermer l'œil.
-Ce n'est rien, répondit Léon.
Il prit ensuite place à côté de son ami tout en l'observant avec curiosité. Gwaine semblait tendu. La lueur du feu de camp créait sur son beau visage des ombres mystérieuses. Et Léon aurait pu trouver ce spectacle fascinant si l'inquiétude ne déformait pas les traits du chevalier.
-Qu'est ce qui te tracasse ? L'interrogea-t-il à mi-voix.
Les autres dormaient encore profondément, et Léon ne souhaitait pas risquer de les réveiller par mégarde.
Gwaine releva la tête, surpris. Comme s'il ne s'attendait pas à ce que Léon remarque son trouble. Le principal intéressé ne pouvait, cependant, que trop bien lire les expressions transparaissant sur le visage de son ami. Il n'avait que trop longtemps observé le chevalier pour ne pas y parvenir. C'était la première fois que Léon éprouvait une telle fascination pour quelqu'un, bien qu'il eût encore des difficultés à se l'admettre.
L'attitude de Gwaine, sa voix, son visage, sa nonchalance. Tout le fascinait chez cet homme. Et, bien qu'il ignorât encore comment identifier avec exactitude l'attachement profond qu'il éprouvait pour son compagnon, il savait au plus profond de lui que le chevalier avait pris une place importante dans sa vie. Presque trop importante.
-Je ne sais pas, admit Gwaine dans un souffle. Je n'arrive pas à rester calme, comme si quelque chose de particulier allait se dérouler.
La vigilance de Léon monta aussitôt d'un cran.
-Tu penses à une attaque ?
Mais le brun secoua la tête.
-Je ne sais pas du tout à quoi je pense, admit-il. Je ne suis juste pas tranquille. Et puis…J'ai l'impression que tout est trop calme. Cela fait des jours que nous n'avons croisé personne. Ce n'est pas normal.
Léon hocha la tête avec compréhension. L'absence de population le rendait également nerveux. Il était vrai qu'ils avaient voyagé très loin des villages, mais ils auraient tout de même dus rencontrer des personnes.
Peut-être cela signifiait-il qu'ils approchaient de Morgane. Qu'elle n'était plus très loin à présent.
Léon n'arrivait toujours pas à saisir comment la jeune femme enjouée et terriblement intelligente qu'il avait connu avait pu se transformer en ce…ce monstre animé seulement d'une haine indestructible à l'encontre des Pendragons. Mais il était désormais trop tard pour s'inquiéter des motivations de la sorcière. Le plus important était de la stopper coûte que coûte.
-Tu devrais aller dormir, Léon. Je peux prendre le tour de garde.
La voix de Gwaine le tira de ses pensées. Tournant la tête vers le chevalier, Léon remarqua qu'il semblait en effet beaucoup plus alerte et éveillé qui lui-même ne l'était. Il pouvait sentir la fatigue commencer à avoir raison de lui alors que ses paupières se fermaient comme par elles-mêmes.
-Si cela ne te dérange pas ? Murmura-t-il toutefois.
-Va dormir, Léon, lui sourit simplement le brun en lui indiquant d'un signe de tête la tente qu'ils étaient censés partagé tous les deux.
-Merci Gwaine.
Ces derniers mots furent soufflés avec un plaisir manifeste, le visage de Léon s'éclairant d'un large sourire.
Gwaine sentit bien malgré lui ses lèvres s'étirer à leur tour. Il était ravi que sa proposition eût été aussi bien reçue de la part de Léon. Il s'était attendu à recevoir un long serment sur la nécessité du respect des tours de garde. Mais visiblement l'habituel respect de Léon avait laissé place à une écrasante fatigue. Car le chevalier n'abandonnait d'ordinaire jamais une tâche lui ayant été déléguée par le roi. Jamais. C'était l'une des choses que Gwaine admirait le plus chez l'homme. Sa persévérance et son incroyable loyauté.
Il s'était demandé à de nombreuses reprises s'il serait lui-même capable de donner sa vie comme Léon était prêt à le faire pour Camelot. Et la réponse était non. Pour Arthur, il le ferait. Mais certainement pas pour certains concepts barbares comme la lutte contre la magie. Peut-être pour stopper Morgane, mais non pour persévérer dans l'extermination d'innocents sorciers n'ayant rien tenté contre Camelot. Uther n'avait déjà fait que trop de dégâts à ce sujet.
Soupirant, Gwaine se concentra sur les flammes dansantes du feu de camp, tentant de faire abstraction de la morsure du froid sur sa peau.
…
Léon, quant à lui, observa une dernière fois pensivement le ciel étoilé. Le firmament s'offrait pleinement à une contemplation muette et solitaire, laissant espérer un lendemain agréablement ensoleillé.
Arrachant son regard à ce spectacle sans pareil, il fit un pas en arrière, s'apprêtant à parcourir les quelques mètres le séparant de sa tente. Mais il n'alla pas jusque-là…
Il cria de douleur lorsqu'une lame s'enfonça vivement et profondément dans son dos, lui faisant perdre l'équilibre. Il tomba à genoux sur le sol. Mais, avant qu'il ne puisse faire volte-face pour combattre cet adversaire invisible, un coup derrière la tête le réduisit au silence. S'effondrant, Léon eut juste le temps d'entendre quelqu'un hurler son nom avant de perdre connaissance.
Le cri de Léon sortir aussitôt Gwaine de sa contemplation du feu de camp. Tirant son épée, il se précipita à la rescousse de son ami, croisant les doigts pour qu'il ne soit pas trop tard. Il pouvait déjà entendre ses compagnons remuer dans leurs tentes, signe que le cri d'alerte du chevalier les avait tirés du sommeil. L'inquiétude et l'adrénaline pulsant dans ses veines, Gwaine pouvait apercevoir de nombreuses ombres sortir des sous-bois. Mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus. Léon était déjà à genoux sur le sol, du sang tâchant ses vêtements. Il hurla le nom du chevalier lorsque l'homme s'effondra sur le sol suite au nouveau coup de son adversaire.
Prenant ses jambes à son cou, il parvint à s'interposer avant que la lame de l'inconnu ne s'abatte une nouvelle fois. Il désarma rapidement l'homme, avant de l'achever d'un coup d'épée. En temps normal, il l'aurait peut-être simplement assommé. Mais l'inconnu n'avait pas montré de pitié envers Léon, alors il ne voyait pas pourquoi il devait mériter la sienne.
Faisant volte-face, il n'eut pas le temps de vérifier l'état de santé de son ami. D'autres hommes s'avançaient déjà sur lui, visiblement résolus à venger le mort du premier assaillant. Il réussit à se débarrasser des deux premiers, notant au passage qu'Arthur, Elyan et Perceval prenaient désormais part au combat. Evitant habilement un coup d'épée, il terrassa un autre homme. Mais il eut ensuite la faiblesse de vouloir vérifier l'état de Léon. Il avait besoin de savoir. De s'assurer que l'homme était toujours vivant. S'agenouillant à son côté, il vérifia rapidement que personne ne faisait attention à lui avant de glisser deux doigts contre la jugulaire de l'homme. Un soupir de soulagement s'échappa de sa gorge lorsqu'il sentit un pouls. Faible, certes. Mais un pouls tout de même.
Léon était en vie.
Un léger sourire éclaira son visage, alors que le soulagement faisait chemin dans son esprit. Mais ce sourire se transforma rapidement en une grimace de souffrance pure alors qu'une vive douleur lui déchirait la poitrine. Il sentit une épée entrer puis ressortir de son dos. Jetant un œil à son torse, il gémit alors que du sang tâchait déjà sa tunique.
Ses pensées devinrent rapidement confuses. La douleur était telle qu'il ne parvenait pas à en faire abstraction. La tête lui tournait. Il se sentit sombrer peu à peu, la nuit envahissant sa vision et ses idées. Ainsi, il allait certainement mourir. Mais au moins, Léon était vivant.
Gwaine s'effondra en un bruit sourd, retombant sur le corps inerte de Léon.
Merlin observa avec terreur ses deux amis allongés sur le sol. Gwaine et Léon. Deux des meilleurs chevaliers de Camelot. Deux hommes d'une gentillesse et d'une bravoure sans pareil. Ils avaient besoin de soins immédiats, sinon…Activant sa magie, le jeune sorcier envoya l'assaillant de Gwaine heurter un arbre quelques mètres plus loin. Il s'apprêta à se précipiter en direction des deux hommes, mais la main d'Arthur le tira dans la direction opposée.
-Il faut battre en retraite ! Hurlait le jeune roi tout en envoyant d'autres adversaires au sol.
-Et Gwaine et Léon ? Protesta aussitôt Merlin. Vous n'allez pas les laisser ici !
Mais Arthur se contenta d'accélérer le pas, puis commença une course effrénée dans les bois, entrainant Merlin dans son sillage. Ils furent rapidement rejoins par Perceval et Elyan.
-Ils sont morts, Merlin. Morts ! Et ce sera bientôt notre tour si nous ne déguerpissons pas d'ici au plus vite !
Le jeune sorcier jeta un œil aux alentours, grimaçant en notant que toujours plus d'hommes semblaient surgir des fourrés. Hochant lentement la tête, il sentit des larmes couler sur ses joues. Ils n'avaient effectivement aucune chance. Et Gwaine et Léon non plus.
La vision troublée par ses larmes, Merlin suivit sans un mot les autres chevaliers, sentant au plus profond de lui qu'il ne reverrait jamais ses deux amis.
….
La nuit était tombée sur le campement dévasté. La neige tombait à nouveau en de fins flocons, recouvrant d'une pellicule glacée les traces du feu de camp. Les tissus lacérés des tentes témoignaient de la violence de l'affrontement ayant eu lieu en cet endroit. De nombreuses traces de pas se démarquaient encore malgré les intempéries. Certaines semblaient plus récentes que d'autres, datant seulement de quelques heures.
Et, malgré les évènements antérieurs, aucun des corps parsemant le sol ne portait la cape écarlate des chevaliers de Camelot…
FIN DU CHAPITRE 1
En espérant que ce premier chapitre vous ai plu. N'hésitez-pas à me faire part de ce que vous en avez pensé
