Chapitre 1

Comment en était-il arrivé là? Tout ce déroulait tellement bien jusque-là. Koki lui avait fait part d'un de ses fantasmes, et il avait trouvé cela parfaitement normal de permettre à son petit-ami de le réaliser.

Koki l'avait embrassé avec fièvre et l'avait dévêtu, parsemant son corps de baisers, chacun l'échauffant plus que le précédent. Puis, son amant avait sortit des menottes, lui avait demandé de s'agenouiller et lui avait attaché les mains au radiateur... Pour le laisser en plan!

Il l'avait laissé là, excité comme jamais, et il était sorti de l'appartement en lançant:

_ J'ai oublié quelque chose d'important. Je reviens dans pas longtemps. Attends-moi.

"Attends-moi", il en avait de bonnes. Et où voulait-il qu'il aille ce connard ? Oui, connard, parce que pour lui pas longtemps, ça voulait dire 15 minutes maximum. Et ça faisait plus de deux heures qu'il était attaché au radiateur et il commençait à avoir mal partout, sa position n'étant pas des plus confortables.

_ Et merde! éclata Kitayama. Plus de sucre. Cette fois, quand Senga rentre, je le tue!

Le jeune homme vivait en colocation avec son meilleur ami, qui avait oublié de racheter du sucre lors des dernières courses, ce qui le mettait de très mauvaise humeur. Comment pouvait-il s'exercer correctement sur ses études de pâtissier si il n'avait pas les ingrédients nécessaires, hein?!

En désespoir de cause, il se dit, qu'il allait voir chez son voisin de pallier, si celui-ci avait l'ingrédient qui lui sortit donc de l'appartement, et s'avança vers la porte en face qu'il fut surpris de voir entrouverte. Ce passait-il quelque chose?

_ Excusez-moi, lança-t-il. Il y a quelqu'un?

N'obtenant pas de réponse, il continua quand même.

_ Fujigaya-san... Je... Je rentre... Sumimasen...

Toujours aucune réponse. Il rentra et s'avança vers ce qu'il pensait être le salon. Il entendit alors un cliquetis métallique qui provenait d'une pièce à côté et s'y dirigea pour se figer de surprise.

En face de lui, agenouillé, les bras levé au-dessus de sa tête et attaché au chauffage avec des menottes, se trouvait son voisin, qui rougit violemment quand il vit Hiromitsu.

Il avait entendu quelqu'un rentrer. Au début, il avait crut qu'il s'agissait de son petit-ami, mais la voix ne correspondait pas. Alors il n'avait rien dit, évitant de faire le moindre bruit pour ne pas qu'on le trouve dans un état aussi déplorable que celui qui était le sien. Mais quelqu'un là-haut devait avoir une sacrée dent contre lui, parce que la personne rentra dans la chambre où il se trouvait. Et pas un des petits vieux qui habitaient l'immeuble, mais Monsieur canon en personne. Kitayama Hiromitsu, son voisin de palier qui l'avait toujours fait fantasmer depuis le jour où il avait emménagé, et ce malgré le fait qu'il soit déjà en couple.

D'abord saisit par la surprise, Kitayama éclata ensuite de rire, un rire nerveux mais qui résonna aux oreilles de Fujigaya comme une douce mélodie. Cette voix enrouée par le plaisir et entrecoupée de gémissements devait être magnifique.

Oh putain! Mais à quoi il pensait?! Et mini-Taisuke qui se réveillait! Kitayama allait le prendre pour un pervers, c'était sûr!

Le dit-Kitayama retrouva doucement son calme et dit d'un air détaché:

_ Ca te prend souvent de t'attacher nu à ton radiateur?

Mon Dieu, il se moquait de lui. Cette fois, c'était sûr, Fujigaya ne pourrait plus jamais ne serait-ce que le saluer sans rougir de honte. Pourquoi?!

_ Je... je..., bégaya-t-il.

_ Inutile d'être aussi gêné. La vue est très plaisante. Bon, je t'aurais plutôt imaginé attaché aux barreaux du lit, mais le radiateur, c'est pas mal non plus.

_ De... de quoi...?!

_ J'ai très envie de m'occuper de toi, vu ta position.

_ De quoi?!

_ Tu te répètes, Fujigaya-kun.

La marque de familiarité le troubla un peu plus, mais Taisuke buguait surtout sur le passage où son fantasme lui disait qu'il avait envie de s'occuper de lui. Comment était-ce possible. Kitayama vivait avec quelqu'un. A plusieurs reprises, il avait vu un autre garçon rentrer dans l'appartement de son voisin avec un double des clefs.

_ Et ton copain? demanda-t-il finalement.

_ Mon copain? s'étonna Hiromitsu qui cherchant de qui pouvait vouloir parler sa "victime".

_ Oui, le mec qui vit avec toi. Il ne serait probablement pas ravi d'apprendre que tu es près à "t'occuper" de quelqu'un d'autre, non?

_ Oh! Senga? Ce n'est pas mon mec, juste mon colocataire, et accessoirement meilleur ami. Y a aucune relation sexuelle ou sentimentale entre nous, rassure-toi. Ni avec quelqu'un d'autre, d'ailleurs.

Les joues de Fujigaya se colorèrent un peu plus quand il appris que son sexy-voisin était célibataire. Peut-être finalement pourrait-il le regarder en face sans rougir, si il s'occupait de lui. Et au diable Koki! C'était sa faute si il se trouvait dans cette situation, alors si il pouvait prendre son pied avec ce dieu vivant, il n'aurait pas tout perdu.

_ Tu es sérieux quand tu dis que...

_ Que je veux coucher avec toi?

_ Très classe, vraiment.

_ Tu voudrais que je sois plus romantique?

_ Non, juste que tu sois sincère.

_ Ouais. Je suis sincère. T'imagine même pas les images qui peuvent traverser mon esprit quand je te croise, alors là, ouais, j'ai envie de profiter de toi.

_ Alors fais-le. Qu'est-ce que tu attends?

_ Une invitation, mais tu viens de me la donner.

Et il s'approcha de Fujigaya avec un sourire gourmand et plein de promesses sur les lèvres. Il se baissa pour plonger son regard dans celui de son partenaire noirci par le désir, et fondit sur ses lèvres dans un baiser violent et passionné.

N.A. Voili, voilou. Je sais, je suis cruelle, mais c'est pas ma faute, je vous jure. A l'origine, ça devait être un one shot, mais le petit démon sur mon épaule gauche a donné un grand coup de poing dans le nez du petit ange sur mon épaule droite. Il m'a obligé à vous frustrer.

Azra.