Bonjour! Ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas écrit sur fanfiction! J'ai commencé quelques histoires en même temps et je me suis assurée d'avoir terminé cette histoire au complet avant de la publier. Cette histoire devrait être séparée en deux chapitres normalement.

Il s'agit d'une histoire d'amour entre Sam et Dean, donc vous êtes averti.

Ensuite, cette histoire se situe dans la saison 6, après l'épisode 13. Ça se passe juste après que Sam ait commencé à fracturer le mur que la Mort a placé dans son esprit pour isoler les souvenirs de l'Enfer.

Enfin, j'apprécierais beaucoup que vous me laissiez une review, ça m'aide à m'améliorer et j'y réponds à chaque fois… ;-D

Une simple raison de vivre

Le bruit d'une porte qu'on referme fit réagir Dean qui, le regard jusque-là fixé sur ses mains jointes, releva finalement la tête pour observer la coupable de ce bruit dérangeant, c'est-à-dire la porte de la salle de bain. Sam venait vraisemblablement d'entrer dans cette même pièce, probablement pour y prendre une douche.

Dean soupira et prit sa tête entre ses mains, retombant immédiatement dans des pensées qu'il tentait pourtant d'éviter. Des pensées irrémédiablement tournées vers l'homme qui se trouvait maintenant dans la pièce d'à côté.

Cela faisait maintenant quelques jours que Sam avait retrouvé son âme, mais au-delà du bonheur que Dean ressentait d'avoir enfin son frère en entier à ses côtés, il y avait la terreur. Une terreur immense et incontrôlable qui avait saisi Dean quelques heures plus tôt. Sam et lui étaient en train de discuter des mois qui s'étaient écoulées lorsque Sam se baladait encore sans son âme et c'est à ce moment-là que son petit frère avait eu cette…crise! Cette foutue crise effrayante qui avait tordu les tripes de Dean et lui avait donné l'impression d'être retourné en Enfer! Lorsque Sam s'était écroulé sur le sol, Dean avait été persuadé que la fine barrière qui séparait l'âme de Sam de ses horribles blessures mentales s'était effondrée! Que l'infection sanglante que Lucifer et Michael avaient provoquée dans son âme se répandait dans tout son être. Et jamais Dean ne supporterait de perdre son frère, pas une seconde fois!

Il avait ressenti une sensation horrible, presque une douleur physique, quelques heures plus tôt, comme si une partie de lui-même lui avait été arrachée à coups de scalpels. Et depuis l'Enfer, Dean s'y connaissait en coups de scalpels! Tout le monde parlait de « cœur brisé » et de « cœur en mille morceaux » lorsqu'il était question de souffrance émotionnelle et pourtant Dean aurait plutôt parlé de poumons arrachés. Ce n'était pas son cœur qui lui avait semblé disparu, au contraire celui-ci se faisait douloureusement ressentir par des martèlements violents contre sa cage thoracique. Non, c'était plutôt comme si sa poitrine était compressée et que ses poumons n'étaient plus là pour lui permettre de respirer et ce, peu importe à quel point il tentait d'aspirer de l'air dans ceux-ci. Il ne savait même plus par quel miracle il avait réussi à crier le nom de Sammy alors même qu'un bourdonnement incessant retentissait dans ses oreilles et que la pièce tanguait autour de lui. Sans plus savoir si ce vertige était dû à cet horrible sentiment de perte ou s'il en était au contraire la cause, Dean sut que si son frère mourait, il ne le supporterait pas.

Toutes ces sensations terribles lui rappelaient la première fois qu'il avait perdu son frère. Lorsque Sam s'était jeté en Enfer en entraînant Lucifer et Michael avec lui, Dean avait voulu mourir. Il n'avait rien fait que Sam ne voulait pas qu'il fasse quand il avait disparu uniquement parce qu'il le lui avait demandé. C'était un peu comme sa dernière volonté que Dean reste avec Lisa et Ben pour vivre une vie normale. Il l'avait fait ou avait tenté de le faire. Parce que vivre avec une belle jeune femme et un jeune garçon génial pendant près d'un an sans réussir à les considérer comme sa famille ou même à être heureux avec eux n'était pas tout à fait normal. Il les aimait beaucoup, c'était évident, mais il n'y avait qu'à voir à quel point il les avait quittés rapidement lorsque Sam était revenu pour savoir qu'ils n'étaient pas la priorité dans sa vie.

D'ailleurs, lorsque Sam avait repris la route avec lui, ça n'avait pas pris longtemps à Dean pour savoir que son frère n'était pas lui-même. Lorsqu'il l'avait compris, il avait également su que Sam n'était jamais vraiment revenu, qu'il était toujours perdu quelque part en Enfer. Cela avait été douloureux de savoir qu'il n'avait pas récupéré son cadet, mais ça faisant environ un an que Dean se sentait seul alors le sentiment de perte avait été plus tolérable. Qu'est-ce que quelques mois de malheur et de solitude de plus ou de moins pouvaient changer? Maintenant, toutefois, c'était différent. Sammy était de nouveau avec lui, parfaitement entier, et Dean avait réapprit à être heureux. Il ne pouvait pas se le faire enlever, pas maintenant qu'il était de nouveau habitué à être bien et qu'il n'avait plus ce trou dans la poitrine qui l'empêchait de se reposer la nuit. Avoir perdu son Sam le faisait encore davantage apprécier son retour, le faisait également s'étonner de la facilité avec laquelle la seule présence de son frère venait apaiser et réparer le trou qui s'était creusé sous sa cage thoracique. S'il perdait Sam à nouveau, ce serait comme lui arracher violement le seul remède qu'il avait enfin trouvé pour guérir le mal qui le rongeait. S'il perdait son Sammy, la chute serait tout simplement trop longue, trop haute pour qu'il puisse s'en relever.

Non, il ne pourrait pas se remettre de perdre son frère et préfèrerait mourir, quitte à aller en Enfer. D'ailleurs, plonger en Enfer pour y rejoindre son cadet ne serait pas une si mauvaise idée. Ils pourraient peut-être tous deux s'en échapper, sinon tant pis, ils seraient au moins ensemble.

Dean en était là dans ses réflexions lorsqu'une conclusion s'imposa à son esprit : il serait prêt à souffrir mille morts si cela lui permettait de passer quelques instants de plus avec son frère et ainsi ne pas avoir à vivre sans lui! Ce qui était encore plus troublant, c'était le fait que sammy s'avérait donc être sa raison de vivre…Incapable de rester immobile face à l'intensité et l'importance de cette révélation, Dean se leva rapidement et commença à faire les cent pas dans la chambre qu'ils occupaient.

Il n'y connaissait peut-être pas grand-chose en matière de normalité, mais il lui semblait que peu d'aînés avaient fait de leur cadet leur raison de vivre! Les paroles que Lisa avait prononcées au retour de Sammy lui revinrent en tête. Elle disait qu'elle adorait sa sœur, mais que si celle-ci venait à mourir, elle la laisserait partir et ne tenterait pas de la ramener à la vie. Lisa avait également dit à Dean que sa relation fraternelle était loin d'être saine! Alors quoi! Si sa relation avec son frère n'était pas tout à fait fraternelle, qu'était-elle? Et ça devint alors presque essentiel pour Dean de savoir quel était le lien qui l'unissait à Sam pour pouvoir démêler ses pensées et pouvoir comprendre cette relation qui était au centre de son univers. Pourtant, et c'était bien là le problème, toutes les personnes qui le connaissaient un tant soit peu savait qu'il n'était pas un expert en sentiment! Loin de là en fait! Dean ne voyait qu'un moyen pour mettre le doigt sur le type de relation qu'il entretenait avec Sam et c'était de comparer cela aux différentes relations qui pouvaient exister entre deux personnes.

Déjà, il pouvait éliminer les relations comme la haine, le dégoût ou l'indifférence parce qu'il savait que ce qu'il ressentait pour Sam était tout de même positif. Mis à part ça, il y avait les relations familiales, l'amitié, le désir, la relation de partenaires de travail et l'amour. Pour ce qui est des relations familiales, celle entre frères pouvait être éliminée puisqu'apparemment ça ne correspondait pas. Ça ne pouvait pas être une relation plus éloignée comme celle entre cousins puisqu'il se sentait trop complice avec Sam. Il restait le lien entre les parents et les enfants, mais, honnêtement, même s'il avait pratiquement élevé Sammy, il ne se sentait pas trop l'âme d'un père avec lui. Et encore moins l'âme d'une mère! Non, avec Sam, c'était plutôt d'égal à égal. Bon ok, l'équité n'était pas toujours au rendez-vous, mais l'intention y était, c'était déjà ça!

Ensuite, il y avait l'amitié. Ça non plus il ne le connaissait pas beaucoup, mais, selon lui, il avait été ami avec Ellen et Jo et lorsque celles-ci étaient mortes, ça avait été douloureux, oui, mais pas au point de vouloir mourir. L'amitié pouvait donc être écartée car ce n'était pas assez fort.

Une autre relation qui existait était le désir et ça, Dean connaissait et il pouvait déjà dire que l'idée même que la relation entre lui et Sam soit du désir était trop absurde pour qu'il s'y attarde!

Un mince sourire étira d'ailleurs les lèvres de Dean face au ridicule de cette pensée.

Par la suite, il y avait la relation entre partenaires de travail. Bon, la seule autre personne que Sam avec qui il avait réellement chassé était Gordon et on ne pouvait pas dire que ça avait été très fructueux! Au début, il s'était senti complice avec Gordon, mais peu importe à quel point la chasse occupait une grande place dans la vie de Sam et de lui-même, ce n'était pas la seule facette de sa vie. Il y avait les nombreux trajets à bord de l'impala, le défilement des motels tous plus familiers les uns que les autres, les blagues avec Sam et les nombreuses soirées assis sur le capot de sa chère Chevrolet à regarder les étoiles et à boire une bonne bière. Toutes sortes de moment qu'il partageait avec Sammy, mais qu'il ne partagerait pas avec un partenaire de travail. C'était ces instants qui rythmaient sa vie et qui faisaient la différence entre la complicité qu'il partageait avec son Sam et celle qu'il partagerait avec une quelconque autre personne.

Le seul type de relation qui restait était l'amour et juste d'imaginer cette hypothèse était au moins aussi ridicule que de réfléchir à l'hypothèse du désir. D'ailleurs, un instant il fut tenté d'arrêter de chercher ce qu'il ressentait, mais il savait qu'il ne pourrait s'empêcher d'y penser alors, tant qu'à ça, il était mieux de finir d'éliminer toutes les hypothèses correctement pour avoir l'esprit tranquille. Alors, allons-y. Bon, la seule fois où il avait été réellement amoureux, c'était avec Lisa. Et ça se traduisait surtout par la grande tendresse qu'il ressentait à son égard, par ce sentiment doux et agréable. Or, ce qu'il ressentait pour Sam était plus incontrôlable, plus douloureux parfois par son intensité, plus envahissant, plus…fort…Bon, ok, peut-être que cette comparaison ne permettait pas vraiment d'éliminer l'hypothèse. Néanmoins, l'amour qu'il ressentait pour Lisa ne prenait pas seulement la forme d'une douce tendresse, mais également d'un certain désir. Et pour ça, il était certain qu'il n'était pas attiré physiquement par son petit frère! Déjà, Sam était beaucoup trop masculin pour lui! Sans blague, Dean le taquinait parfois avec ça, mais son frère n'était tout simplement pas une fille. Ensuite, Sam était trop grand, ça lui donnait un air plus maigrichon et presque maladroit. En plus de ça, il manquait cruellement de formes! Les femmes avaient de jolies courbes, harmonieuses et désirables, pas son frère. Lui était…

- « Dean! »

L'interpellé sursauta et se tourna brusquement vers son frère en reconnaissant sa voix. « Je n'étais pas du tout en train de penser à tes courbes » fut la seule pensée cohérente que Dean eut avant que ses réflexions ne s'embrouillent dans son esprit. Il venait d'apercevoir Sam torse nu, seulement recouvert d'une serviette de bain, et devait avouer qu'il était bien obligé de réviser la manière dont il voyait son cadet.

Sam avait des courbes. Il en avait même de très harmonieuses! Il n'avait peut-être pas de seins et de taille fine, mais ses larges épaules et les muscles définis de son ventre avaient quelque chose de presque…fascinant. Presque! Et les muscles de ses bras, de ses cuisses et ceux de ses pectoraux venaient équilibrer sa silhouette et rendaient sa grande taille élégante. Bien sûr, il n'avouerait pour rien au monde à Sam qu'il n'avait plus l'air d'une échalote, mais bon!

- « Est-ce que ça va Dean? Je t'ai appelé trois fois! » continua Sam en regardant son frère avec inquiétude.

Celui-ci se passa une main dans les cheveux, tentant de chasser ses étranges pensées pour se reconcentrer sur la question de son frère.

- « Ça va parfaitement bien Sam! » répondit-il d'une voix qu'il espérait ferme en allant s'asseoir sur son lit.

Il releva automatiquement son regard vers son frère lorsqu'il sentit que celui-ci l'observait. Et pourquoi, presque juste au moment où Dean pensait que Sam était trop masculin, fallait-il que ce dernier décide de dévoiler la moindre parcelle de féminité qu'il avait en lui! Depuis quand les yeux de Sammy étaient-ils si grands? Et jamais les cils qui les bordaient n'avaient été si longs! Et franchement, quelle idée de laisser pousser ses cheveux et de les dorloter jusqu'à les faire rivaliser de douceur avec sa peau bronzée. Pas que Dean ait vérifié la texture de l'un ou l'autre, mais…enfin! Et comme si ce n'était pas déjà suffisant, il fallait que ses traits soient délicats et que ses lèvres pleines soient juste assez rosées!

Étrangement, cette sorte de féminité ne venait rien enlever à la virilité et au côté masculin de Sam. Au contraire, tout cela s'accordait bien, offrant un tout qui n'était pas désagréable à regarder. Loin de là même!

Réalisant ce qu'il venait de penser, Dean eut envie de se taper la tête dans un mur! Ok, prenons les choses avec calme. Il n'était question d'amour que s'il y avait à la fois un grand attachement ainsi que du désir. Or, il adorait peut-être son frère, mais il ne le désirait pas! Après tout, même s'il était capable d'admettre que Sam paraissait très bien, ça ne voulait pas dire qu'il était attiré par lui. Et la difficulté qu'il éprouvait à détacher son regard de Sam n'était due qu'à la jalousie qu'il ressentait parce que son petit frère était plus beau que lui. Et si les lèvres de sammy lui semblaient si parfaites et attirantes c'était seulement parce que Sam avait toujours fait partie de sa vie. Sa présence était habituelle, rassurante et immuable et c'était ça qui était si parfait, voilà tout! Toutes ces choses ne voulaient rien dire, pas vrai! Pas vrai? Et merde!

À suivre

Alors, est-ce que cette histoire est trop désastreuse pour être continuée? J'espère que non car la suite arrivera bientôt! ;-)