-Camus...
Milo savait qu'il venait de faire la plus grosse erreur de sa vie. Du moins le croyait-il. Comment réagirai Camus une fois qu'il lui aurait avoué son amour ? Milo imaginait déjà toutes sortes de scénarios plausibles. Il avait eu tant de mal à entrer dans la vie de Camus, il venait peut-être de tout gâcher.
Camus, quant à lui, restait extérieurement impassible. Ses yeux ne laissaient filtrer aucun sentiments, son attitude non plus. Cependant, dans sa tête, c'était une vrai tornade de sentiments qui s'abattait. Lui qui n'avait jamais osé avouer à Milo ce qu'il ressentait depuis qu'il le connaissait, qui avait toujours eu peur de le perdre, lui, son seul ami, le seul qui ait accepté de rester ami avec celui que tout le monde jugeait trop froid, trop insensible, pour être humain. Enfin il savait.
Une légère touche de rouge apparut sur les joues de Camus, bien malgré lui. Milo continuait de le regarder, une lueur d'espoir, mais aussi de peur dans les yeux.
-Je... Je comprendrai très bien que tu ne m'aimes pas Camus... Mais reste mon ami, je t'en supplie.
Milo l'implorait. Camus ne savait que répondre. Comment faire comprendre au huitième gardien que ses sentiments étaient réciproques ? Plus rien ne fonctionnait dans le cerveau de Camus. Il se dirigea vers l'homme qu'il amait, qui essayait de se faire le plus petit possible. Sans s'en rendre compte, il leva ses mains et pris doucement les joues du scorpion dans les siennes. Il sentit une larme s'abattre sur ses doigts fin. Il ne réalisait toujours pas ce qu'il faisait lorsqu'il posa tendrement ses lèvres sur celles douces et si attirantes de Milo.
Milo voyait Camus avancer doucement vers lui, l'air absent. Il sentit les mains du Verseau se poser sur ses joues et ne put s'empêcher de laisse une larme tomber. Il allait d'ailleurs éclater en sanglots quand il sentit les lèvres de Camus se poser sur les siennes. Il ne lui en fallut pas plus. Il s'agrippa au cou du français en l'embrassant avec fougue. L'élan de Milo les fit tomber tous les deux sur le sol de la maison du Verseau. Milo embrassait Camus de plus en plus passionnément. Enfin il savait.
Enfin ils savaient.
