Et un autre petit drabble, aucun rapport avec l'autre.
Pardon
Son regard vert se perdit dans la pile de disques qu'il devait ranger. Il soupira lourdement et essaya de retenir les inévitables larmes que ses yeux étaient sur le point d'expulser. Il tenta par tous les moyens de la cacher, la capricieuse, la douloureuse… l'hargneuse…
Il avait eu de la chance de trouver ce travail dans le magasin de disque ! Juste au moment où il était sur le point de défaillir à cause de cette absence… Donato lui avait laissé le cœur brisé…
J'ai besoin de temps…
Avec l'âme coupé en deux, et avec une poignée de fumée qu'il pensait être du bonheur et qui maintenant se dissipait dans l'air comme la fumée des cigarettes qu'il avait l'habitude de fumer.
Il ne lui avait jamais montré aucune douleur, parce qu'il ne pouvait pas s'effondrer face à lui, être faible face à ces yeux de glace, jamais ! Même s'il était détruit de l'intérieur, jamais il ne montrerait cette douleur.
Il continua son travail jusqu'à ce qu'il atteigne la lettre "D" et à nouveau apparu ce visage qui, à la place d'aimer, ne semblait faire que du mal, l'amant qui blesse et tue d'amour, pas celui qui abrite et protège, voilà qui était Donato. Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe amoureux d'un être insensible ? Avec tant de personnes dans le monde, son âme toute appartenait entière à un ingrat qui avait un cœur de pierre.
Il était à la dérive, sans amour, sans raison, sans direction.
- Oublis-le. – se dit-il dans un murmure.
Soudain, une petite orchidée pourpre apparu face à ses yeux, le surprenant. Il tourna lentement le regard et… Il était là, le visage peint par le regret…
- Qu'est-ce que tu fais ici ? – demanda Mü froidement et revenant à sa tâche de ranger les disques.
- J'ai appris qu'aujourd'hui était ton premier jour ici. – répondit l'italien, la voix brisée.
- Qu'est-ce que ça peu te faire. – dit sèchement le beau jeune homme aux cheveux mauves.
Donato lui tourna le visage avec sa main libre.
- Je suis venu… pour te demander de revenir à mes côtés, je croyais que j'étouffais près de toi… mais le lit est si froid et je me sens si seul depuis que tu es parti… je croyais que je ne pouvais pas vivre avec toi, mais je me suis rendu compte que je ne peux pas vivre sans toi.
Le jeune homme aux yeux émeraude se surprit complètement en voyant deux grandes larmes surgir des yeux de cet homme qu'il croyait avoir été fait sans larmes, parce que tout le temps où ils avaient été ensemble, pas une seule fois il ne l'avait vu en verser une seule, c'est pourquoi il sut que ses paroles étaient sincères.
Il sourit et étreignit le bel italien qui enfouit le nez dans ces longs cheveux à l'odeur de lavande.
- Je ne te laisserais plus jamais partir… et c'est une menace. – susurra sensuellement le latin, pour ensuite grignoter un peu la blanche oreille de Mü.
- J'espère que tu l'accompliras. – termina le plus jeune en tirant la chemise avec force et lui donner un baiser imbibé de passion.
FIN
Et voilà ! à bientôt.
Et merci à Chloé pour la correction.
