Hey les gens! Voici des petites histoires pour la Hijack Week. Le premier chapitre est une histoire de baby-sitting. Hope you enjoy et désolée pour les éventuelles fautes, ma bêta lectrice a eu un problème et j'y suis allé free style!

Un petit mot pour mes autres lecteurs et ceux qui me suivent depuis plus ou moins longtemps: Désolée pour mon inaction ces derniers mois, je rencontre un problème avec mon chapitre 5. Mais, l'histoire est organisée jusqu'au chapitre 11 et ça devrait updater une fois le problème résolu. J'espère que ces petites histoires vous permettrons de patienter. Encore désolée, biz à tous!

Day 1

"We can stay up late, swappin' manly stories and in the morning... I'm making waffles!"

Jack arriva devant la maison des Bennett et se précipita pour ouvrir la fenêtre. L'hiver touchait à sa fin et il ne lui restait plus que quelques semaines pour inviter les deux enfants à jouer dehors avec lui. Il s'arrêta au premier étage de la maison et frappa au carreau. Il attendit quelques minutes, mais aucune réponse ne lui parvint. Il jeta un coup d'œil à l'intérieur pour constater que la chambre était vide. Surpris, il entra (Comment ? C'est un esprit duh ! Il passe à travers la fenêtre). Des voix au rez-de-chaussée et le bruit d'une porte le firent se retourner. Le moteur de la voiture démarra et Jack sortit de la chambre de Jamie en catastrophe. Déjà, la voiture de la famille Bennett s'engageait sur la chaussée. L'esprit se lança à sa poursuite et se posa sur le toit lorsque la voiture s'arrêta à un feu rouge. Il s'assit et regarda les autres voitures passer, esquissant un vague geste de la main lorsqu'un enfant l'apercevait et se collait soudainement à la fenêtre pour l'observer. Après vingt minutes de route, la voiture quitta le centre-ville pour s'engager dans la campagne environnant la ville. Curieux, l'esprit de l'hiver passa sa tête à travers le toit.

- Hey ! Il salua le crâne tourné de Jamie qui sursauta violemment.

- Jack ! Chuchota le garçon. Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je ne sais pas. Et toi ?

- Maman nous emmène chez un cousin à elle, soupira le garçon en levant les yeux au ciel. Elle a beaucoup de travail en ce moment et on va devoir y rester une semaine.

- Donc, elle vous a trouvé une nouvelle baby-sitter.

- Yep, répondit le garçon, un peu trop fort.

- À qui parles-tu Jamie ? S'éleva la voix de Mme. Bennett

- Jack Frost, répondit-il de manière mécanique, ce qui fit sourire l'esprit de l'hiver.

- Mais bien sûr, continua la mère. Elle se lança ensuite dans un discours et Jamie dut se retenir de rire lorsque Jack l'imita : tu sais Jamie, tu deviens trop vieux pour avoir un ami imaginaire. Peut-être que tu devrais sortir de tes livres et passer plus de temps avec tes amis ?

- Maman ! Râla le jeune garçon. Il enfonça son coude dans les côtes de Jack qui rigolait de bon cœur, entraînant Sophie dans son fou rire.

Le reste du voyage se passa dans un relatif silence, avec la mère de Jamie chantant les chansons qui passaient à la radio, Jamie observant le paysage et lançant parfois de petits commentaires dans la conversation qu'entretenaient Jack et Sophie. Aujourd'hui, Bunny et Tooth étaient les deux sujets principaux. La petite fille blonde demandait des nouvelles de son meilleur ami pelucheux et souhaitait qu'il lui rende visite à Pâques dans quelques semaines. Elle se demandait si Tooth continuait à offrir des dents aux enfants et lui conseillait d'arrêter car : « Les fées n'aiment pas les dents, elles aiment les fleurs et les animaux ». Elle proposait de lui faire rencontrer la fée Clochette pour être sûre que Tooth comprenne bien ce que cela signifie d'être une fée. Cette dernière remarque fit sourire les deux autres, imaginant déjà le visage offusqué de leur amie devant une telle déclaration.

Finalement, après presque une heure de route, la mère de Jamie engagea la voiture dans une allée bordée de haies. Au bout, une maison assez grande mais toute simple avec un jardin bien entretenu. Les pneus crissèrent sur le gravier quand elle arrêta la voiture. Elle coupa le moteur et sortit pour faire descendre Sophie. Elle attrapa la petite fille par un bras et le sac à dos de l'autre avant de fermer la portière. De leur côté, Jack et Jamie avaient réussi à s'extraire de la voiture et se dirigeaient vers la porte d'entrée, la valise de Jamie roulant derrière eux. Ils s'arrêtèrent sur le perron et attendirent la seule adulte du groupe avant de sonner. Un carillon léger retentit puis plus rien. Après quelques secondes, de lourds bruits de pas se firent entendre à l'intérieur suivis d'un cri aigu et d'une bordée de juron. Enfin, la porte s'ouvrit sur un homme très imposant, avec des cheveux et une barbe rousse. Il portait un costume trois pièces et avait à cote de lui une mallette de travail et une valise. Il observa ses invités avant de sourire.

- Ah, te voilà ! S'exclama-t-il avant de serrer la mère de Jamie dans ses bras. Je commençais à croire que tu ne viendrais jamais. Harold vous attend, tu n'auras qu'à lui faire tes recommandations. Avec un sourire, il ébouriffa les cheveux de Jamie, plaça un rapide bisou sur la joue de Sophie et sortit de la maison, laissant l'entrée libre aux invités.

- Je vois qu'il n'a pas changé, soupira Mme. Bennett. Mais bon, c'est comme ça qu'on l'aime. Venez les enfants, fit-elle en les entraînant dans le couloir.

- C'est lui le cousin de ta mère ? Demanda Jack en pointant derrière son dos.

- Apparemment, répondit Jamie en suivant sa mère. Il s'appelle Stoïck Haddock. Maman doit l'emmener à l'aéroport, il est un peu pressé. Ça fait longtemps qu'ils ne se sont pas vus donc c'est la première fois que je le rencontre.

- Qui va vous garder alors ?

- Son fils, je crois.

- Et ta mère a confiance ?

Pour toute réponse, Jamie se contenta de hausser les épaules. Jack ne posa pas plus de questions et c'est en silence qu'ils débouchèrent dans la salle à manger. Un jeune homme maigre était assis à table, un chat noir à la queue tordue sur les épaules. Il pianotait sur un ordinateur portable, une tasse de café à côté de lui. Il releva la tête en entendant du bruit et sourit.

- Harold ? Mon dieu, ce que tu as grandi ! Je suis contente de te revoir, fit-elle pendant que je jeune homme se levait, sans déloger le chat toujours installé.

- Moi aussi, répondit-il avec un sourire.

- Ne mens pas, tu étais à peine plus vieux que Sophie.

Il laissa échapper un rire gêné tout en se passant la main dans les cheveux. Finalement il s'avança et Jack put remarquer une prothèse à sa jambe gauche.

- Donc, voici Sophie – il prit la petite fille dans ses bras, ce qui lui valut un grognement agacé de la part du félin – Jamie – il se tourna vers le jeune garçon et lui adressa un sourire – et… Il jeta un regard confus à Jack, qui n'y fit pas attention avant de regarder de nouveau la mère de Jamie. Ils sont trois ? Mon père m'avait dit que je ne devais garder que deux enfants et il a l'air assez grand pour s'occuper de lui-même alors…

- Mais enfin Harold, de quoi parles-tu ? Répondit la mère sans voir le regard ahuri que son fils posait sur le jeune homme. Jack de son côté était tout aussi choqué.

- Non, rien… Je dois avoir trop d'imagination, fit-il avec un rire forcé sans quitter l'esprit des yeux. Pourquoi est-ce que vous n'iriez pas dans le jardin pendant que votre mère me donne les consignes à respecter ? Demanda-t-il aux deux enfants qui s'empressèrent de sortir après un rapide 'au revoir', suivi d'un Jack Frost pensif et surtout, silencieux.

Une heure plus tard, les deux adultes étaient partis, laissant les enfants Bennett à la charge d'Harold Haddock, jeune étudiant de dix-huit ans et travaillant à temps partiel pour une entreprise d'illustration. Il les avait rejoints à l'extérieur, s'asseyant à côté de Jack sans un commentaire. Il avait amené avec lui des jus de fruit qui trônaient au sommet des marches de la terrasse.

Jack sentait un regard insistant sur sa nuque et il tourna légèrement la tête. Cependant, Harold ne lui prêtait aucune attention. En revanche, deux yeux verts le fixaient depuis les épaules du jeune homme. Le chat – Krokmou comme l'avait présenté son propriétaire – semblait jauger l'esprit.

- Donc, qu'est-ce que tu es exactement ?

La question tira Jack de la compétition qu'il entretenait avec le félin. Il put jurer avoir entendu un bruit satisfait quand il détourna le regard pour le poser sur le visage du fils Haddock.

- Et bien…

- Jack Frost ! Hurlèrent Sophie et Jamie en se précipitant vers les deux autres. Harold leva un sourcil interrogateur tout en faisant monter Sophie sur ses genoux.

- Jack Frost ? Vraiment ? Fit-il d'un air moqueur.

Piqué au vif, Jack se leva et planta son bâton devant les jeunes humains avant de se percher dessus.

- Pour vous servir, fit-il avec une révérence dramatique.

- L'esprit de l'hiver ? (hochement de tête) Chez moi ? Alors que l'hiver n'est pas fini ?

- Il est obligé, gloussa Jamie sous le regard meurtrier de l'albinos

- Comment ça ?

- En fait-

- Je suis un esprit qui aime son travail ! Le coupa Jack.

- Il aime trop son travail, chuchota Jamie de manière théâtrale.

- Laisse moi deviner ; il a fait trop de zèle et maintenant, l'esprit du printemps doit faire des heures sup' ?

- Pire : elle a demandé de l'aide à l'esprit de l'été-

- Cette harpie... Grommela Jack

- -et elle a promis à Jack qu'il allait payer pour l'avoir faite déplacer trois mois avant l'heure.

- Bien fait pour elle !

- T'es vachement mature, remarqua Harold

- Oui, mais Punzie ne méritait pas tout ce boulot supplémentaire, rétorqua Jamie

- Peut-être… Commença Jack avant de grommeler sous le regard du jeune garçon. Bon d'accord, elle ne le méritait pas. Mais Mérida est plus que ravie de l'aider, j'en suis sûr.

- N'empêche que si elle t'attrape, tu vas déguster.

- Je ferai valoir mes droits !

Les sourcils de Jamie et Harold se levèrent dans un bel ensemble, plaçant l'albinos sous un double regard inquisiteur.

- Elle est en train de marquer des points avec Punzie ! S'exclama-t-il pour ce défendre. Elle me doit une faveur.

- Pas sûr que ça suffise pour te sauver.

- Chut Bennett !

- Vraiment très mature, fit Harold en secouant la tête et en se relevant, Sophie dans les bras. Il se tourna et rentra dans la maison.

- Et oh ! Tu vas où comme ça ?

- Je rentre Frost ! Tout le monde n'est pas en vacance et en plus, c'est l'heure de manger.

- À table ! S'exclama Jamie avant de suivre le jeune homme.

- C'est ça, allez-y ! Faites comme si je n'existais pas.

- Déjà fait !

- Très drôle Haddock

- C'est un talent naturel Frost. Maintenant au lieu de pleurnicher rends-toi utile et rentre les jus de fruit.

- Tortionnaire ! Esclavagiste d'esprits !

- Mais bien sûr…

Le repas se déroula dans une bonne ambiance, avec Jack et Harold qui se lançaient des piques pendant que le jeune Haddock servait à manger aux deux enfants. De son côté, Jamie espérait vraiment que Tooth ou Punzie puissent se matérialiser dans la pièce juste pour qu'elles puissent voir le comportement de Jack et qu'elles lui donnent des conseils sur la démarche à suivre. Parce que, de son point de vue (largement corrompu par des fangirls) d'enfant de douze ans, Jack Frost en pinçait pour Harold Haddock et les sentiments étaient assez réciproques. Une fois le repas terminé, ils s'installèrent tous dans la salle à manger, devant la télé. Harold mit un film (quelque chose à propos d'un garçon viking et de dragons) avant de reprendre sa conversation avec Jack.

- Et donc tu vis au pôle Nord avec le Père Noël neuf mois sur douze ?

- Pas vraiment. Je suis un esprit itinérant, comme toutes les saisons. L'hiver n'arrive pas au même moment partout dans le monde.

- Et quand tu ne travailles pas ?

- Avec Jamie, Nord ou d'autres esprits. Je me suis fait pas mal d'amis depuis que je suis gardien.

- Tu n'en avais pas avant ?

- Des connaissances que j'avais énervées tout au plus.

- T'es vraiment qu'un gosse.

- J'ai trois cent ans ! Un peu de respect pour tes aînés, je te prie.

- Drama queen…

- Je te demande pardon ?

- Je me demandais juste pourquoi après trois cents ans d'hiver, Jamie a été le premier à croire en toi.

- Petit malin, fit l'esprit en attrapant le jeune homme sous son bras et en lui faisant un shampoing. Moi, je me demande pourquoi tu arrives à me voir alors que tu as largement dépassé ta date de péremption.

- Hey, s'offusqua Harold.

- Vexé ?

- Absolument pas ! Répondit-il en enfonçant son index dans les côtes de l'albinos pour le faire lâcher prise. Je trouve juste ça gros venant d'un mec ayant dix fois l'âge de mon père !

- Plus sérieusement, repartit Jack en massant la zone meurtrie, comment tu fais ?

- Disons que j'ai beaucoup d'imagination.

- La crevette, soit tu en as trop dit, soit ce n'est pas assez.

- De toute façon, ça ne te regarde pas.

- Tu marques un point, mais ce n'est pas moi qui vais devoir vivre la semaine à venir avec un esprit trop curieux parfaitement capable d'embarquer les deux enfants à ta charge dans sa quête de la connaissance.

- Que Thor me vienne en aide, grommela Harold.

- Désolé, ça ne va pas être possible. Occupé en ce moment.

- Super… Il inspira avant de laisser échapper une explication rapide.

- Euh, ok… à vitesse normale avec le volume qui convient cette fois ?

- Je laisse des sucres pour les fées des dents sous mon oreiller depuis que je suis petit –

- Attends, c'est ta faute si certaines ont des caries et que Tooth s'énerve à chaque fois ?!

- Peut-être... ? Bref, je fais ça et je laisse les miettes et des petits objets pour les chapardeurs sous le plancher. Et quand je fais des gaufres, j'en laisse pour les trolls de maison.

- Des trolls ?

- Yep ! Si je ne le fais pas, ils volent mes chaussettes. Mais que les gauches maintenant que j'y pense… pas que j'en ai vraiment besoin remarque, fit-il avec un sourire amer.

- Comment ? Demanda l'esprit en posant un regard compatissant sur le jeune homme.

- Accident de moto, répondit-il en haussant les épaules

- Tu as une moto ?

- Bien sûr, c'est mon bébé. J'ai fini la rééducation depuis deux mois et je vais pouvoir recommencer à en faire.

- Tu m'emmèneras ? Demanda-t-il sans réfléchir. Il se rendit compte de son erreur en voyant les joues rouges du jeune homme. Enfin, je veux dire, bégaya-t-il, pour voir si elle est plus rapide que mon bâton.

- Je suis sûr que oui, répondit Harold toujours rouge.

Ce fut Jamie qui les tira du silence embarrassé qui suivit.

- Harold, Sophie s'est endormie, chuchota-t-il. On peut faire autre chose ?

Le jeune homme tourna la tête et écarquilla les yeux en voyant l'heure.

- Ben déjà, je vais aller coucher ta sœur.

- Et moi ?

- C'est pas l'heure pour toi aussi ? Demanda le jeune homme en portant Sophie et en haussant un sourcil à la réplique de Jamie.

- Allez, s'teuplait, s'teuplait, s'teuplait !

- S'teuplait, s'teuplait ! Please, pretty please ?

- Pas toi aussi Jack !

- With a cherry on top ?

- Où t'as appris à parler anglais ? Non, non, ne réponds pas à cette question.

- S'teuplait… ?

- Très bien, souffla Harold, vaincu. Ne bougez pas, je reviens.

- YES ! Crièrent les deux autres avant de se taire sous le regard menaçant du maître (provisoire) des lieux.

Ils restèrent silencieux le temps qu'Harold monte avec Sophie, son chat ayant mystérieusement disparu puis réapparu sur les talons.

- Bon, voilà le topo Jamie : on s'couche à pas d'heure, on se raconte des glanderies et demain matin…

- Je fais des gaufres au sucre.

- Arrrg, vous êtes sérieux les gars ? Shrek ?

- On ne critique pas jeune Bennett. Je suis un grand fan.

- Ouais, écoute ta baby-sitter Jamie.

- Jack ?

- Humm ?

- Tais-toi !

- Oui chef ! Mais Harold ?

- Quoi ?

- C'est toujours bon pour les gaufres ?

- Mais c'est pas possible, je suis maudit ! Tu es pire qu'un gosse, tu le sais ça au moins ?

- Je suis capable de faire des choses plus adultes si c'est là ta question…

- Oh my god, shut up !

- Que de vilains mots, fit l'esprit en secouant la tête avec un faux air de désespoir avant de partir en arrière sous la force du coussin qu'il se prit en plein visage.

Jamie observa les deux ados se courir après et se chamailler. Pendant la petite heure que dura ce manège, son jeune cerveau trop tôt soumis aux vérités du monde de la fiction féminine se fit la réflexion qu'il devait impérativement partager ce moment avec la fée des dents et l'esprit du printemps. Il se mit donc en tête de les contacter dès que possible et de leur donner l'adresse de Harold Haddock pour qu'elles puissent examiner les faits elles-mêmes. Puis, il se dit que finalement, l'amour ne rendait pas forcément aveugle, plutôt débile.

«But I can't help, falling in love with you ! »