Ceci est ma toute première fanfiction, ne me mangez pas !
Evidemment, et c'est dommage, ni les Simpsons ni rien de ce que vous reconnaîtrez ne m'appartient. S'il vous plaît des reviews ! ^w^
Un échange scolaire - Lisa Simpson
Ecole élémentaire de Springfield, Jour de la rentrée
Dans la salle des spectacles, où sont accueillis les élèves pour le premier jour de classe de l'année, le proviseur Skinner s'avança sur scène et s'approcha du micro. Les élèves remplissaient intégralement les gradins et le niveau sonore était infernal.
Au premier rang, placée entre Janey Powell et Allison Taylor, Lisa Simpson attendait en silence le début de la cérémonie (et elle était bien la seule).
Skinner se mit parler dans l'appareil:
« Un deux. Un deux.» Un crissement suraigu s'échappa de l'appareil, assourdissant les élèves qui se turent à cause de la douleur. Le proviseur profita de cette accalmie pour débiter son discours annuel.
« Nous vous souhaitons à tous la bienvenue...»
Mais déjà plus personne ne l'écoutait. C'était tous les ans le même refrain sans intérêt, et jamais cette école publique endettée ne pourrait se permettre la moindre fantaisie; elle était déjà bien occupée à tenter de subsister. Les bavardages avaient repris de plus belle et Skinner ne s'interrompit pas, pressé d'en finir.
Milhouse Van Houten écoutait le résumé du dernier "Itchy & Scratchy Show" que Bart Simpson lui racontait quand son attention, ainsi que celle de l'auditoire revint au monologue du proviseur.
« Un échange scolaire sera organisé avec deux autres pays cette année.»
Quoi? Quelle nouvelle! Une clameur s'empara de l'assemblée qui n'entendit rien des précisions du principal. Quels seraient ces deux pays? Comment participer? Serait-ce trop cher? Tant de questions leur venaient en tête qu'ils n'écoutèrent plus un mot de l'ennuyeux discours du proviseur.
« T'as entendu ça Bart ? C'est génial!
— Entendu quoi? »
Mais Milhouse ne lui répéta pas les dires du principal. Il était perdu dans ses pensées, fasciné à l'idée de cette belle expérience en perspective.
«Un échange scolaire?» pensa Lisa. «Je jure que j'en serai.»
Classe de Mlle Hoover
« Ralph, tu manges ta colle ?
– Nuon, badeboiselle Hoober »
Se détournant d'un air consterné, l'institutrice continua à arpenter les rangs une pile de documents au bras, déposant une feuille par table.
« Comme l'a annoncé le proviseur pendant son discours, cette année aura lieu un échange scolaire avec deux différents pays : l'Italie et la France. Je vous distribue le formulaire d'inscription pour pouvoir y participer. Les places sont très limitées, les élèves les plus motivés et ayant les meilleurs résultats seront donc prioritaires. Nous accueillerons aussi des correspondants ici pendant la durée de l'échange. Vous avez des questions ? »
Quelques mains se levèrent, elle interrogea une petite blonde à queue de cheval près d'elle.
« Becky ?
– Combien de temps durera l'échange ?
– C'est écrit sur le papier Becky, siffla Miss Hoover en posant une feuille devant elle. Trois semaines. » S'étant détournée, Mlle Hoover donna alors la parole à une petite à robe rose et béret vert nommée Wanda, qui lui demanda le prix du voyage.
– J'ai oublié de vous le dire ? s'étonna-t-elle. Eh bien, le voyage étant pris en charge par la mairie, vos parents n'auront rien à payer. C'est une... façon de vous récompenser pour votre bon travail en quelque sorte. » Elle-même ne semblait pas convaincue par ses propos. Elle regarda dans le vide avec une expression soucieuse avant de se ressaisir et de reprendre sa distribution de son air d'extrême ennui.
« Alison, je t'écoute.
– Il y a combien de places disponibles pour partir ? Demanda-t-elle de sa voix douce.
– Très peu, répondit Ms Hoover en posant la dernière feuille. Seulement deux élèves par école participent à l'échange. »
Devant la mine dépitée de ses élèves, l'enseignante s'empressa de changer de sujet.
« Bon, remplissez ces dossiers à la maison et vous me les rendrez pour la fin de la semaine. Commençons le cours. »
Lisa avisa la feuille qu'on avait déposée sur son pupitre.. Elle s'arrêta et sourit à la vue d'un choix qu'elle avait déjà fait.
"Cochez une seule case:
¤ scuola primaria Leonardo da Vinci, Ostricagiallo*, Italie
¤ école municipale, Pountiville*, France "
(*Ces villes n'existent pas (pas plus que les écoles), et ce par volonté de ne faire aucune pub, bonne ou mauvaise ^·^)
Cour de récréation, toujours à l'école élémentaire de Springfield
Suspendu à la cage à poule la tête en bas, Lewis Clark interrogeait ses camarades.
« Vous voudriez aller où avec l'échange, vous ? »
Les enfants se concertèrent du regard et se creusèrent la tête. Réajustant son béret rouge et ses mèches blondes d'un feint air distrait, Alex Whitney prit la parole :
« Moi, j'irais en France. Comme ça, je pourrais retourner à Paris, les magasins sont déments là-bas !
– Oh, oui. Paris c'est trop bieeeen, résonnèrent en chœur les voix des jumelles aux cheveux mauves.
Joignant ses mains, Martin Prince enchaîna :
« Moi, je voudrais aller en Italie. Ah ! le Colisée de Rome, les canaux de Venise... » Il s'arrêta, les yeux au ciel et la bouche ouverte sur un faciès béat, alors que des gloussements aigus se firent entendre à la fin de son laïus.
« Moi aussi ça serait l'Italie, reprit Lewis en balançant ses bras. Je pourrais manger les meilleures pizzas du monde à tous les repas de la journée ! C'est ça le paradis.
– Gulp, parle pas de pizza Lewis, on vient de manger, blêmit Wendell.
«Eh bien moi, je voudrais aller en Amérique, souffla une petite voix. Tous les regards se tournèrent vers sa source, qui n'était autre que Ralph. Personne ne l'avait remarqué jusqu'alors. Levant un bras en l'air et l'actionnant comme pour tirer sur un câble, il se mit à repartir en poussant des « Tchou tchou » entre autres bruits de train.
Assise sur un banc à l'autre bout de la cour, Alison posait la même question à Lisa.
« J'ai toujours rêvé d'aller en France. Ca serait énorme ! répondit l'enrobée de rouge.
– Ah oui ? C'est vrai que tu m'avais dit que ta mère est Française.
– A moitié, en fait. Par son père. Mais c'est assez distant pour elle. Il ne les a jamais amenées là-bas, ses sœurs et elle.
– Oh.
– Pourtant même Bart a fait le voyage. Pour un échange scolaire lui aussi. Et pendant tout le séjour il a vécu dans un vignoble. Il a même fabriqué du vin lui-même, à l'ancienne avec les pieds ! » (cf L'Espion qui venait de chez moi S01 E11)
Elles rirent un moment, sous le soleil encore chaud de fin d'été.
« Tu as toutes tes chances d'avoir une place pour la France, reprit Alison.
– Toi aussi, assura Lisa en souriant. D'ailleurs, où tu veux aller, toi ?
– Oh, je ne suis pas sûre que mon père veuille bien me laisser partir aussi loin toute seule. Mais s'il acceptait, je pencherais pour l'Italie. »
Ce n'était pas vrai. Alison n'osait pas avouer qu'elle aussi aurait préféré voir la France. Elle se sentit bête de ne pas avoir demandé tout de suite si les deux participants pouvaient partir au même endroit. Mlle Hoover n'aimerait pas revenir sur le sujet, elle en était persuadée. Et puis après tout, il n'y avait aucune garantie qu'elle soit prise, elle plutôt qu'une autre. Des bons élèves, il en avait plusieurs : il y avait déjà Lisa, le gang des « Superhéros » dont Cosine, qui était dans leur classe, sans compter Martin Prince. Mais dans le doute, elle ne demanderait pas la France. Lisa avait l'air tellement heureuse qu'elle ne lui volerait pas cette chance.
« J'espère qu'il sera d'accord. Tu verras, c'est vraiment beau l'Italie. En plus la nourriture est extra ! » Mais malgré son enthousiasme apparent, Lisa était un peu déçue, un peu inquiète également. Le problème n'était pas ses parents : ils accepteraient sans doute de la laisser partir, d'autant que le voyage était gratuit elle craignait de se rendre – toute seule qui plus est – à l'autre bout du monde. Mais c'était une chance extraordinaire qui leur était donnée, et elle n'allait pas tout gâcher.
Sur le chemin du retour après l'école,Milhouse lui aussi tenta de tirer les vers du nez de son meilleur ami.
« Aller en Europe, ça me tente pas trop, déclara le garçon aux cheveux bleus. L'Italie, je connais et la France je la laisse à d'autres. » dit-il dans un semblant de sourire. Voyant que son ami ne se déridait pas, il tenta une autre approche.
« Et toi, Bart ? Est-ce que tu vas essayer de partir en Europe ? demanda-t-il avec un haussement de sourcils.
– Moi ? S'étonna l'intéressé avec un haussement d'arcade, faute de sourcils. Pour quoi faire ? J'y suis déjà allé deux fois et à chaque fois j'ai failli mourir. En plus tu as entendu Krapabell, elle a dit que le voyage était pour les grosses-têtes.
– Et les plus motivés ! répliqua vivement Milhouse, intérieurement stupéfait que son ami ait écouté leur professeure.
– J'ai l'air motivé ? Cracha le blond avec un visage meurtrier.
Il pouvait bien mentir, Milhouse était persuadé que son imbécile d'ami était plus intéressé par cet échange qu'il ne voulait bien le laisser paraître.
