Auteur : Rose Potter
Titre de la fic : Ma vie assassinée
Genre : Adventure/Mystery/Tragedy
Rating : T (ancien PG-13)
Disclaimer : Beaucoup de choses ne m'appartiennent pas : le monde Harry Potter et donc bon nombre de personnage appartiennent à JK Rowling ! Le titre de la fiction est le titre d'un livre écrit par Agnès Ruiz et les titres des chapitres sont référentiels, le plus souvent tirés d'une chanson, ou du titre d'un livre dont je mettrai à chaque fois les paroles, ou le titre du contenu car celui-ci peut éclairer le chapitre.
Avertissement : Pas de spoiler (même pas lu le septième tome en fait :p) ! Cette fic se base donc sur le sixième tome, même si elle est loin de raconter la septième année d'étude à Poudlard de nos jeunes amis. Mon sadisme, entre l'écriture de l'Enfant Secret et cette fic n'est certainement pas parti .
Et si, en 2017, une jeune femme d'une vingtaine d'année tentait de découvrir les circonstances exactes (celles qu'on lui a toujours cachées) de la mort de son père, un certain Harry Potter ? Quelle est la terrible vérité qu'on tient tant à lui cacher ?
Résumé : Et si, en 2017, une jeune femme d'une vingtaine d'année tentait de découvrir les circonstances exactes (celles qu'on lui a toujours cachées) de la mort de son père, un certain Harry Potter ? Que va-t-elle découvrir ? Quelle réalité effrayante se cache derrière ces questions non élucidées ? Alors que les forces du Mal semblent renforcer leur activité qui était presque inexistante quelques années auparavant, elle se lance dans des recherches qui vont faire basculer sa vie à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé. Mais tout cela a un prix, qu'il lui faudra payer… Car après tout, n'est-il pas mieux parfois de ne pas connaître la vérité et de penser à construire son avenir plutôt que de rassembler les vestiges du passé ?
Un petit mot pour bien commencer les choses : Si par hasard vous lisez ce blabla, et bien sachez que je vous remercie déjà de vous être arrêté sur cette page, sans doute dans l'optique de la lire. Je ne suis pas de toute dernière fraîcheur sur et j'avoue que cela fait même au moins 2 ans que je n'y ai pas mis les pieds ; ceci dit, je sens que le goût des fanfiction me reprend. Cette fic est un projet d'il y a bien longtemps, alors même que l'Enfant Secret n'était pas achevé. La première ébauche avait été publiée ici sous le titre de « Lever le voile sur le passé », mais je me suis arrêté après quelques chapitres pour pouvoir finir l'Enfant Secret avant que le 5ème tome ne sorte. Cette fic sera publiée régulièrement, à raison d'un chapitre par semaine, qui sortira chaque vendredi. Elle contiendra un prologue, 17 chapitres (dont 11 sont déjà écrits) et un épilogue. Un résumé des chapitres précédents sera mis à chaque fois afin que vous ne vous perdiez pas ! Je réponds à toutes les reviews quelles qu'elles soient (s'il y en a :p) hum… Je crois que c'est tout ce que j'avais à dire.
Remerciements : A Ines, en souvenir de ce monde Harry Potter qui nous a fait nous rencontrer, et Stéphane qui m'a donné envie, il y a 2 an de reprendre cette fic !
Où en sommes-nous dans l'histoire : Au prologue, 1er volet sur 19 (17 chapitres +prologue et épilogue)
A propos du titre du chapitre : Let it be, le célèbre chanson des Beatles dont voici les paroles
When I find myself in times of trouble
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be.
And in my hour of darkness
She is standing right in front of me
Speaking words of wisdom, let it be.
Let it be, let it be.
Whisper words of wisdom, let it be.
And when the broken hearted people
Living in the world agree,
There will be an answer, let it be.
For though they may be parted there is
Still a chance that they will see
There will be an answer, let it be.
Let it be, let it be. Yeah
There will be an answer, let it be.
And when the night is cloudy,
There is still a light that shines on me,
Shine on until tomorrow, let it be.
I wake up to the sound of music
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be.
Let it be, let it be.
There will be an answer, let it be.
Let it be, let it be,
Whisper words of wisdom, let it be.
Prologue : Let it be
- Tati Sofia ! Dany m'a mis son doigt dans l'œil !
- C'est lui qu'a commencé ! Il m'a tapé sur la joue !
Sofia cessa de démêler les épais cheveux de la petite Abelina et se retourna vivement vers les deux garçons qui se chamaillaient depuis près d'une demi-heure dans un coin de la pièce.
- Arrêtez, vous deux, ou le grand-méchant-Voldy viendra vous chercher !
Les enfants éclatèrent de rire, contrairement à ce qu'attendait la vieille femme.
- Tu t'es trompé Tati Sofia ! C'est le grand-méchant-loup ! Pas le grand-méchant-Vivaldi ! s'écria Robyn.
- Mais non tu t'es trompé, Vivaldi c'est un chanteur ! Il est pas méchant ! le coupa Danny.
Sofia ne pu s'empêcher de rire face à l'ignorance et la naïveté des enfants.
- Premièrement les enfants, ce n'est pas Vivaldi c'est Voldy ! Ensuite, Vivaldi n'est pas un chanteur, c'était un musicien français, il y a bien longtemps.
- C'est qui alors ce Voldy ?
Sofia réfléchi. Elle ne le savait même pas, après tout. Elle se souvenait juste avoir entendu ce nom assez souvent, il y a quelques années. Des gens, un peu étrange il est vrai, chuchotaient ce nom là, Voldemort la voix emprunte de terreur… Encore plus étonnant, c'est que quelques années plus tard, ce nom était toujours prononcé avec peur mais avec, cependant, un sourire assez large dessiné sur le visage… Quelle pouvait bien être la signification de tout cela ? Elle n'avait jamais osé le demander, sa timidité naturelle l'en empêchant. Mais il est vrai qu'elle-même était parcourue de frissons à l'écoute de ce nom-là, sans pourtant en connaître les raisons. Peut-être le décomposition Vol-de-mort avait-elle une signification réelle ? Mais si c'était le cas, pourquoi ces gens-là étaient-ils au courant et pas elle ? Ils auraient pu en parler aux informations, dans les journaux, à la radio !… Mais rien. Elle avait raccourci ce nom en « Voldy ». Pourquoi ? Parce que c'était plus drôle et sa faisait moins peur… Non seulement aux enfants, mais aussi à elle.
- Voldy ? C'est la pire de toutes les créatures qui puisse exister ! Plus dangereux que le loup-garou, plus effrayant que le Yéti des montagnes, plus méchant que l'ogre mangeur d'hommes, plus…
- Non, s'il te plaît tante Sofia ! Ne nous parle plus de Vol… V… de Tu-Sais-Qui ! implora une petite fille qui jouait avec ses amies dans le coin des jeux avec ses amies.
Cette réflexion fit rire Sofia. Belle manière de désigner quelque chose qui nous effraie sans la nommer vraiment. Elle aussi préférait entendre « Tu-Sais-Qui » plutôt que Voldemort. Il en serait donc décidé ainsi. Ce nom serait banni de la résidence et tout le monde devrait l'appeler « Tu-Sais-Qui ».
Elle finit de brosser les cheveux de la petite Abelina, puis, laissant les enfants jouer en haut, elle descendit raviver le feu presque éteint dans la cheminée. Il devait faire bon dans cette pièce ce soir « pour que le père Noël s'y plaise et qu'il y laisse plein de cadeaux. »
C'était en effet le soir de Noël. Comme tous les ans, elle avait redoublé d'efforts afin d'offrir à chacun de ses petits de quoi passer une bonne soirée et un beau cadeau pour égayer leur vie. Elle avait toujours aimé Noël, les enfants aussi. C'était un plaisir chaque année de décorer le sapin, d'accrocher boules et guirlandes avec goût et patience, de décorer les murs, les meubles, les vitres, les lustres… L'atmosphère de Noël plongeait les enfants dans un tel bonheur et émerveillement que son propre cœur, à elle, en était réchauffé. Elle qui se considérait vieille pour toutes ces choses retrouvait son âme d'enfant qui, finalement, ne l'avait jamais quittée. Ce soir, les enfants ouvriraient leurs cadeaux et, comme par magie, oublieraient leurs malheurs et leur solitude pendant quelques jours au moins. Et puis reviendraient toutes ces idées noires dans leurs esprits et la vie reprendrait son cours habituel, avec un immense vide en eux. Elle aimait ces petits, voilà pourquoi elle s'évertuait, au fils des jours, à leur offrir une vie plus douce en les occupant, en leur proposant des activités, des sorties, des jeux, des activités… Mais un certain nombre d'années les séparaient et elle n'était plus sûre de leur apporter ce qui leur plaisait… Il manquait de la Magie dans leur vie. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que cette Magie lui serait apportée le soir même… une apparition qu'elle n'aurait jamais osé imaginer. Mais à peine se sera-t-elle rendu compte, durant ces sept années, de ce qui se sera passé sous le toit de son orphelinat.
Inconsciemment, elle s'était arrêté devant le feu de la grande cheminée en marbre noir et regardait danser les flammes couleur or. Elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour eux. Au moins, ils avaient un foyer, une « maison » bien à eux, avec quelqu'un qui les comprenait et les aidait. Elle reporta son attention sur la fenêtre. Au dehors soufflait une tempête de neige et les flocons tourbillonnaient diaboliquement, comme un mauvais présage et le vent faisait lugubrement claquer les volets contre le mur. La vieille Comtoise du salon égrenait les secondes au rythme de son balancier. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Tic. Tac. Tic. Tac. D'autres personnes, elles, passeraient la nuit dehors… seraient-ils encore vivants le lendemain ? Un frisson la parcouru et elle se retourna vers la salle.
Les cadeaux étaient installés sous le sapin depuis le matin, alors que les enfants dormaient encore. Elle avait été aidée d'Elisa, la fille d'un boulanger du village qui l'aidait de temps en temps à l'orphelinat, surtout pour le ménage et la cuisine. C'était une adorable fille qui effectuait son travail bénévolement, avec bonne humeur et sans jamais rechigner. Elle avait aussi été pensionnaire à l'orphelinat jusqu'à l'âge de ses huit ans, lorsque le boulanger et sa femme avaient recueilli la petite sous leur toit. Depuis, Elisa venait au moins une fois par jour afin d'aider Sofia, « sa bonne mère » comme elle le disait.
Á leur réveil, les enfants avaient été émerveillés par ce qu'ils avaient trouvé dans le salon et certains avaient même tenté de découvrir la surprise avant l'heure. Heureusement, Sofia avait réussi à les calmer en leur proposant une bataille de boules-de-neige à l'extérieur. Ils avaient tous passé un très bon moment et c'est seulement lorsqu'ils furent gelés jusqu'aux os qu'ils se décidèrent à rentrer. Après une bonne douche bien chaude, ils déjeunèrent ensemble, le repas égayé de leurs éclats de rire et de la joie qui se peignait sur leur visage. Une courte pause suivit le repas, et ce fut l'heure de la leçon où Sofia leur apprit à dessiner quelques lettres de l'alphabet. Plus tard, Elisa vint pour les aider à faire des gâteaux, qui seraient consommés avec gourmandise à la fin du réveillon. Les cadeaux seraient ouverts, tout le monde s'embrasserait, et après quelques essais rapides des jouets, tout le monde irait se coucher, le cœur et l'esprit légers, épuisé de sa journée.
Vingt heures. La Comtoise sonna ses huit coups réglementaires et ce fut aussitôt une avalanche de bruits de pas qui détonna du premier étage. Les enfants accoururent dans le salon en se bousculant et en riant. Ils s'étaient vêtus de leurs habits les moins élimés ou tous s'étaient bien coiffés. Ils tournèrent autour de Sofia durant quelques minutes en jouant sous le regard amusé de la vieille femme et d'Elisa qui venait de faire son entrée dans la salle à manger avec les entrées. Aussitôt, les enfants se disposèrent à table, à leur place habituelle et Sofia fit de même. Le repas se déroula gaiement, malgré les chahuts incessants de Robyn et Danny. Sofia, elle, ne cessait de déporter son attention vers la fenêtre d'où elle voyait la tempête de neige qui faisait rage. Une impression de grand froid l'envahit et, avant de voir sa bonne humeur retomber aussi vite qu'un soufflet, elle détourna son regard vers ses petits et la chaleur revint. Au moins, ceux-là étaient en sécurité, au chaud et bien nourris… La dinde était excellente ; Mrs Denison, la fermière, en avait fait don à l'orphelinat. Il en était de même pour l'assortiment de légumes qui accompagnaient le repas ; ils avaient été donnés de bon cœur par diverses familles du village. Chaque année, pour Noël, les habitants se rendaient à l'orphelinat afin de donner, soit des habits qui n'allaient plus à leurs enfants, soit des ustensiles qui ne servaient plus, ou alors quelque nourriture, fruits, légume, viande qui leur était en trop et qui risquait de se perdre. Sofia, au début n'acceptait pas ce qu'elle prenait pour de la pitié : elle voulait subvenir aux besoins de ses enfants par elle-même mais elle s'était vite rendu compte qu'elle ne pourrait pas tout assumer. Les gens du village lui facilitaient donc bien la tâche et les enfants étaient bien plus heureux comme ça.
Vingt-deux heures sonnèrent. C'était le signal, le début de la bataille. Les enfants sautèrent de leurs chaises et se précipitèrent vers le sapin. Ils commencèrent à chercher avec frénésie, les paquets portant leur nom inscrit en lettres dorées sur une petite étiquette décorée. La plupart s'acharnaient déjà à arracher le papier coloré qui emballait le trésor qui les intéressait tant, lorsque trois petits coups à peine perceptibles frappèrent à la porte. Tous suspendirent leur geste, les sens en alerte.
- C'est le grand-méchant-Voldy ! s'écria la petite fille rousse que Sofia coiffait trois heures plus tôt.
Aussitôt, ce fut la panique générale. Tous les enfants avaient entendu la conversation entre Sofia, Danny et Robyn. D'un seul mouvement, il se levèrent tous, et se retirèrent en courant dans le coin de la pièce, certains légèrement dissimulés par un grand placard. Sofia capta le regard d'Elisa qui souriait de voir les petits effrayés par une visite nocturne le soir de Noël. Pourtant, la vieille femme savait que ce genre de visite était très rare en pleine nuit… elle regrettait de leur avoir parlé de ce Voldemort… Et le fait d'y avoir repenser quelques heures plus tôt n'était pas pour la rassurer. Après un rapide coup d'œil à la fenêtre, elle réagit que, qui que ça puisse être, ce n'était sûrement pas ce « grand-méchant-Voldy », il faisait un temps glacial dehors, et l'individu en question devait être presque gelé.
Elle cru un moment à une hallucination collective car plus aucun bruit ne venait de derrière la porte lorsqu'elle y colla son oreille par mesure de sécurité. Peut être n'était-ce seulement que les volets qui claquaient contre les murs à cause du vent… Elle pensa un moment à la possibilité d'une chorale, organisée par le village, qui serait venu égayer le cœur de ses petits… mais cette idée lui parut très vite absurde ; il faisait un temps épouvantable et personne ne voudrait sortir par ce temps-là, même pour une noble cause !
Tremblant légèrement, elle ouvrit la porte ; elle eut l'impression qu'une bourrasque s'était engouffrée dans la pièce. La neige voltigeait à l'entrée jusqu'à se poser au sol et le vent fit trembler dangereusement le sapin. Le froid lui brûla les joues et elle entendit ses petits frissonner alors qu'Elisa se précipitait vers eux pour les calmer.
Mais aucune chorale ne l'attendait dehors et elle cru même qu'il n'y avait finalement personne, que c'était bien une illusion… jusqu'au moment où elle baissa les yeux. Elle se trouva devant une petite fille maigrichonne, emmitouflée dans une petite cape noire. Son visage était adorable, malgré la teinte violacée qu'il avait prise. Ses lèvres entrouvertes et tremblantes étaient bleues et une couche de neige recouvrait le dessus de sa tête par laquelle descendait en cascade une longue chevelure noire qui paraissait très emmêlée. La petite fille leva son regard vers Sofia qui sentit son corps tressaillir lorsque deux yeux d'un vert intense, d'un vert émeraude comme elle n'en avait jamais vus, se poser sur elle. Les deux yeux s'agrandirent dangereusement à la vue de la vieille femme, comme pris de peur. Cette dernière restait tétanisée et restait plantée dans l'encadrement de sa porte pendant un temps qui lui paru interminable.
Qu'avait-il pu arriver à cette enfant pour qu'elle se retrouve seule, dehors, en pleine tempête de neige et surtout le soir de Noël ?
- Entre, ma chérie, dit soudain Sofia qui se rendit compte de la situation.
Mais la petite fille ne bougea pas et la vieille femme se rendit compte à quel point ses yeux étaient brillants. Elle sentit vaguement Elisa se déplacer pour la rejoindre discrètement. Sofia s'accroupit pour se mettre au niveau de la petite fille et avança sa main vers elle. Mais elle se recula doucement, sans peur, juste par refus qu'on la touche, ses yeux toujours fixés dans ceux de la vieille femme.
- Sofia ? demanda Elisa pour s'enquérir de l'évènement.
- Que se passe-t-il ma petite ? demanda celle-ci en ignorant l'appel d'Elisa.
La petite fille ne répondit rien et, après avoir regardé Elisa, elle reporta son regard vers Sofia, toujours sans un mot. Son souffle s'accéléra et ses lèvres se mirent à trembler.
- Que se passe-t-il ? s'inquiéta la directrice à nouveau.
La petite resta muette durant quelques secondes et finalement, avec lenteur, elle ouvrit la bouche et un murmure enroué parvint aux oreilles de Sofia.
- Papa est mort.
Fin du chapitre
Voilà une entrée en matière. Elle peut être un peu déroutante mais la suite est très différente. Les reviews sont les bienvenues, compliments ou critiques, peu importe c'est vos impressions, réactions et conseils qui m'intéressent !! Merci beaucoup !
Désolée pour la mise en page hésitante, je n'ai plus l'habitude et je suis passée sous le système mac entre temps… ' Si quelqu'un a des conseils à donner, je prends !
