Je n'en ai jamais vraiment compris l'utilité mais j'ai décidé de respecter la règle : l'histoire appartient à Rowling - hormi les détails que j'ai pu ajouter - et les personnages sont tous issus de sa plume - sauf ceux que j'ai créés. En bref, c'est elle la Créatrice. Je ne suis qu'un honteux veracrasse plagieur et je le vis très bien ! :)

NOTE du 23/08/2010 : cette fanfic est en pause temporaire. La suite (et fin) prendra la forme d'un OS et arrivera dans quelques mois... en théorie. Si vous voulez découvrir une histoire achevée, ou en voie d'achèvement, il est donc plutôt déconseillé de se lancer immédiatement dans la lecture de My Black Secret. (Z'êtes prévenus !)


Prologue.

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La rivalité opposant Serpentard à Gryffondor était probablement aussi ancienne que les murs fondateurs de Poudlard. Toutes les générations d'élèves l'avaient éprouvée et les menues différences qu'on avait pu observer provenaient de ce que les situations politiques changeaient au cours du temps. Etonnant, n'est-ce pas, de constater que les Poufsouffle et les Serdaigle étaient numériquement plus proches des Serpentard durant l'avènement de Grindelwald plutôt qu'à l'heure actuelle, sous un ciel paisible et serein ? On voyait vers qui se tournaient les chétifs agneaux en quête de protection…

Ma maison avait toujours été la plus isolée des quatre, la moins aimée. Durant les périodes les plus troubles de l'Histoire, on nous soutenait par crainte de représailles. Le reste du temps un petit nombre de Serdaigle ambitieux, de Poufsouffle aigris, de Gryffondor désabusés nous suivait dans l'ombre, tandis que la majorité nous reprochait notre part d'atrocités dans la guerre précédente.

Au sein des Serpentard, il y avait toujours eu des rivalités et des conflits liés à des divergences d'opinion – qui lutterait contre les Gobelins ou les Géants ? qui soutiendrait ce nouveau Seigneur de l'ombre ? qui pratiquerait ou non la magie noire ? Sans parler de ce qu'on nommait chez nous les « tensions maritales » (constituées par la course aux bons partis et le mécontentement lourd de conséquences de jeunes gens engagés contre leur volonté) : les mariages arrangés demeureraient toujours une tradition chez les Serpentard.

Néanmoins, ces contraintes externes et internes n'avaient pas mené à l'achèvement de notre unité. Le serpent continuait d'être arboré avec le même orgueil, et une insulte à nos vertus était toujours punie avec la même sévérité, quelque soit l'époque et la situation au dehors. Nous étions les calculateurs, les persévérants, les opportunistes de Poudlard et cela nous unifiait quoiqu'en pensent les autres maisons.

Finalement l'identité Serpentard était pareille à un iceberg : nous leur laissions voir la partie émergée du glaçon et leur en cachions bien davantage, sous la surface. Des choses qu'ils n'auraient jamais imaginées de nous… en bien comme en mal.

Après réflexion c'était peut-être stupide en effet de poursuivre cette guerre des maisons dans Poudlard la sournoise vipère contre le lion héroïque et ses alliés. Mais bien qu'étant consciente de la futilité de ce combat, je me retrouvais trop souvent à cracher mon venin contre ces têtes brûlés de Gryffondor, du bout de ma baguette ou avec des mots empoisonnés lorsque je me tenais entourée des miens devant le feu de notre Salle Commune.

Les Maraudeurs n'étaient certes pas étrangers à ce phénomène. Ils ne se contentaient pas de se pavaner dans le château comme le faisait bon nombre de leurs camarades, ils nous provoquaient sciemment et, en cela pire que tous leurs prédécesseurs : ils furetaient dans les cachots à la recherche des secrets que nous dissimulions depuis des siècles.

Parmi cette joyeuse troupe de Gryffondor indiscrets, Sirius Black était en tête de mes préoccupations.

Je me délectais de ce nom, comme une araignée qui tisserait tout doucement sa toile autour d'un insecte pris au piège. Je rêvais de sa souffrance, de sa destruction, de sa fin avec tant d'ardeur que j'en tremblais la nuit, enfiévrée de songes sanguinolents d'une réalité si déroutante… Je le haïssais, indépendamment du fait qu'il soit issu des rouge et or. Je le haïssais pour ce qu'il m'avait fait il y a six ans. Et il aurait été parmi les miens que je l'aurais détesté avec autant de force.