Bonjour, bonsoir ! Voilà donc un OS sans aucune prétention qui s'est écrit de lui-même à vrai dire. J'espère avoir réussit à le structurer comme il faut et que je ne me suis pas trop égarée. Je n'ai pas grand chose d'autre à dire si ce n'est que rien ne m'appartient évidemment (merci J. K. Rowling) et que je ne fais qu'imaginer quelque chose qui me plaisait à partir de tout ça. J'espère que cela vous plaira alors bonne lecture !
Nous avons gagné, le Lord n'est plus. Harry est en vie et nous ne réalisons pas vraiment ce qui vient de se passer. Je suis là, debout au milieu de ce carnage qui nous lie tous sans qu'on ne le veuille. De simples pions sur un échiquier bien trop grand pour les gamins que nous sommes. Mes cheveux à moitié collés sur mon visage, laissent seulement passer les gouttes de transpiration qui dégoulinent le long de ma nuque. Elles descendent et suivent ma colonne vertébrale comme tu as pu si souvent le faire. Tes doigts si fins et blancs qui n'avaient de cesse de parcourir mon dos lorsque je dormais. Un frisson parcours mon corps. Pourquoi est-ce que je pense à toi maintenant ? Le temps semble suspendu. Ma tête tourne, un peu trop vite pour moi. Ma vision se trouble tandis que ma respiration est difficile comme obstruée par un poids sur ma poitrine. Pourtant il n'y a rien. C'est imaginaire. J'ai l'impression de sentir ton corps sur le mien. Tu t'en souviens ? Tu t'écroulais sur moi après m'avoir fait brutalement l'amour et tu ne bougeais plus durant quelques minutes. Je ne cherchais même pas à te pousser sur le côté. J'attendais que tu daignes bouger tout simplement parce que je me sentais submergée. Lors de nos rencontres, c'était le seul moment où nos corps s'assemblaient avec perfection. A croire que tu étais juste là pour me protéger du mal, pour me cacher la réalité si douloureuse. Le reste du temps cela me paraissait hors-norme, le hasard de la génétique lui-même n'a pas voulu que nous soyons harmonieux. Pourtant les contraires se complètent parait-il. Il doit sûrement exister une limite. Peut-être que c'est nous.
Toi si grand et moi si petite.
Tes mains si légères et les miennes si tremblantes.
Toi si beau et moi si banale.
Les pleurs me ramènent à la réalité et je t'oublie un instant. Des gens sont tombés. Trop de gens. Des deux côtés. Mais qu'ils soient du tien ou du mien, ils ont tous une famille ou presque. C'est ce qui fait mal quand on y pense trop. J'ai évité des sortilèges que je connaissais pas. Trop noirs pour moi. Je trébuche sur je ne sais quoi et mon corps s'étale dans la boue. Un goût de terre et de sang s'empare de ma bouche faisant revenir aussitôt ton visage dans mon esprit. Cette marque qui orne ton avant-bras. Tu semblais la porter avec tellement de fierté mais là encore je m'étais trompée. Comme bien souvent à ton propos. Tu es une énigme que je ne saurais jamais résoudre. Tu la portes pour le pouvoir et je ne l'ai compris que bien trop tard. Cette encre d'un noir sans fond sur ta peau aussi blanche que la neige. Il était impossible que je ne la vois pas et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé. Il a fallu que je l'accepte et c'est ce que j'ai fais. « Drago. » Ton prénom s'échappe de ma bouche aussi silencieusement qu'un souffle. Un murmure qui je l'espère ne parviendra qu'à tes oreilles seulement. Je sais bien que ce n'est pas possible mais s'il y a bien un moment où il faut croire à la magie c'est celui-là non ? Je me relève difficilement. Ce goût atroce toujours sur mes lèvres. Le même que lorsqu'elles embrassaient timidement la Marque des Ténèbres. Timidement parce qu'elle me terrifiait mais je tenais à le faire tu sais. Je voulais que tu saches que je te prenais entièrement. Que je savais ce que tu étais à défaut de savoir qui. Le mangemort. Il y a trop de choses qu'on apprend pas dans les livres et jamais je te connaîtrai comme je le souhaite. Si seulement tu m'avais parlé. Même juste un peu.
Toi si obscure et moi si transparente.
Ton corps si violent et le mien si frêle.
Toi si seul et moi si entourée.
Tous ces jets lumineux, ces hurlements... et maintenant le silence morbide. Comme notre histoire. Violente, brusque avant le néant. Comment est-ce que nous en sommes arrivés là ? Combien de temps avons-nous passé, assis dans les toilettes des filles au deuxième étage, à nous regarder ? Tu étais si torturé et épuisé, à force de trembler de tous tes membres. J'étais la seule à observer ce Drago vulnérable. Tu existais pour la première fois devant moi. Et toi dans tout ça ? Tu ne disais pas un mot. Nous n'avions droit qu'au silence comme bande-son. Je ne te souriais pas mais quelque chose m'empêchait de partir. Le fait que tu ne cherches pas à me blesser durant ces instants, me faisaient croire qu'au fond tu me faisais un peu confiance. Puis une nuit alors que j'avais décidé de m'approcher de toi et d'essayer de te réconforter, tu m'as embrassé. Douloureusement. Tout a dérapé. On se noyait dans une relation trop complexe pour moi, à l'abri de la salle-sur-demande. Trop complexe parce que tu avait tué Dumbledore. Trop difficile parce que tout était toujours violent avec toi. Trop flou parce que tu te laissais bouffer par ta si chérie magie noire. Trop fatigante parce que t'en souffrais. Malgré tout ça, j'étais tout bonnement incapable de faire un pas pour sortir de ce cercle vicieux. Harry me mettait de côté dans notre quête, Ron considérait que je serais toujours là. J'avais juste besoin d'exister pour moi et non plus par et pour les autres. Voilà pour quoi je me suis laissée emporter par nous. Pourquoi je suis restée ? Tes yeux, d'ordinaire si durs et glacials, n'étaient plus que douceur et fraîcheur. Je me plaisais à croire qu'ils n'étaient destinés qu'à moi seule. Vrai ? Cette fois je suis sûre de moi. Première te concernant.
Toi si surprenant et moi si prévisible.
Tes yeux trop froids et les miens trop chauds.
Toi si confiant et moi si incertaine.
Des appels en vain. Je ne te vois toujours pas. Mes yeux refusent de se poser sur le sol pour te chercher. Je préfère l'espoir fou qui naît en moi lentement. Celui qui me chuchote qu'on se reverra. Étrangement, il a le son de ta voix quand tu m'as soufflé la même chose me pensant endormie. Est ce que je peux te faire confiance ? Hermione Granger n'y croit pas. Mais moi je le fais. Je t'ai menti, tu le sais déjà à coup sûr. Tu n'as jamais eu de mal à me déchiffrer. Si je suis restée cette année, ce n'est pas parce qu'ils ont refusé de m'amener avec eux. J'ai dit non. Pour toi. Tu n'es pas celui que tu prétendais être et certainement pas le lâche que tout le monde pensait. Tu as choisi ta voie. Je te soupçonne d'avoir toujours été trop mûr pour ton propre bien et tu sais parfaitement le cacher. Mais tu veux que je te dise une chose: je m'en fou de Malefoy et même de Drago. Le seul qui m'intéresse c'est toi. Mes pieds évitent soigneusement les cadavres jusqu'à ce que je t'aperçoive à la lisière de la forêt interdite. Un mètre nous sépare et je veux juste le réduire à néant. Je n'ose pas, j'ai trop peur de ce qui va nous arriver. « Tu me fais confiance ? » Je hoche la tête, c'est un automatisme. Je te dévisage et ta main tremble comme d'habitude. Tu t'approches trop près de moi. Tes lèvres se posent sur mon front me forçant à fermer les yeux pour savourer pleinement ton acte. « Alors attends-moi. » Je prends ma respiration mais ma voix est faible. « J'ai besoin de toi. » Tu t'éloignes. « Je sais. » Je rouvre les yeux. « Je t'attendrais. » Un faible sourire orne tes lèvres. Tu sembles attendri. « Je sais aussi. »
Bon ben voilà, j'en ai un autre chaud si celui-là vous plait. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je prends tout !
A bientôt j'espère, bonne fin de soirée ou journée :)
