Coucou les geeeeeeens! *insert sourire débile here*
J'avais parlé d'une fic réaliste dans un des courriers des lecteurs précédent, et bien la voilà! Bien qu'à la base, c'était censé être un OS, ça commençait à devenir outrageusement long, donc j'ai préféré couper! On verra du coup si je la poste en 2 ou 3 parties.
En tous les cas, je vous laisse apprécier, et n'oubliez pas le petit commentaire en partant!
La fic se situe quelque part vers la fin de la saison 2, et pour une fois, pas d'AU! Dingue hein?
Enjoy!
House entra avec fracas aux urgences, avec la ferme intention de trouver un cas à se mettre sous la dent. L'urgentiste leva brièvement les yeux en entendant le son de la canne frapper le sol et poussa un profond soupir.
C'était presque devenu un rituel. Quand le département de diagnostiques n'avait pas eu de cas depuis une semaine, House venait aux urgences terroriser les patients, jusqu'à ce qu'il en trouve un dont les symptômes étaient un tant soit peu bizarres.
Lorsque c'était le cas, il ne manquait jamais d 'humilier l'urgentiste de garde.
- Alors Stevey, qu'est-ce qu'on a pour moi aujourd'hui ?
Le médecin posa son stylo pour se retourner vers le trouble fête.
- Moi c'est Marc. Et rien. A moins que vous fassiez dans la traumatologie.
House jeta un regard circulaire dans la pièce, une expression assez proche de celle d'un oiseau de proie.
- Ces rideaux sont là que pour m'emmerder. Maugréa-t-il en avançant vers l'un des box.
- Ou peut-être qu'ils servent à préserver l'intimité des patients. Marmonna Marc.
Bien sûr, House avait entendu.
- C'est vrai que grâce à ces rideaux magiques, je n'entends absolument pas ce qu'il se passe de l'autre coté ! Lança-t-il en prenant un air de publicitaire.
Il tira violemment un rideau, découvrant une vieille femme pleurant au dessus de son mari dont le corps était encore chaud, la main d'une interne posée sur son épaule.
- Woops ! Mauvais box, désolé !
Il referma le rideau d'un coup sec, cachant la vieille femme qui le regardait d'un air choqué.
Marc roula une fois de plus des yeux. Il ne tenterait pas de l'arrêter, la dernière fois, il avait fini avec deux orteils cassés après que House ait « malencontreusement » appuyé sa canne dessus.
- Qu'avons nous là ? Interrogea House en voyant un jeune garçon assis sur son lit, avec son père à son chevet.
Marc intervint.
- Juste une grosse grippe House. On réhydrate le gamin et il pourra repartir.
- La grippe cause des bleus maintenant ? Demanda House en pointant la canne en direction des bras marbrés du gosse.
- Non, mais il a un problème de coagulation. L'INR a confirmé.
House attrapa le dossier accroché au pied du lit, et scanna rapidement les chiffres. En effet le temps de coagulation du mioche était beaucoup trop lent.
- Et vous avez décidé d'ignorer ce symptôme parce que ?
- Son oncle est hémophile.
- Son INR n'est pas assez haute pour de l'hémophilie. Vous avez lancé des prélèvements au labo pour vérifier ça ?
Le regard de l'urgentiste fuit quelque part vers la gauche.
- Non, hein ? Fit House avec un rictus moqueur. Je l'embarque.
Le diagnosticien posa le dossier avec un claquement sur la table de verre, sortant ses trois larbins de leur torpeur.
- Garçon de 7 ans, présente une toux, des courbatures, de la fièvre et une INR élevée.
Cameron leva les yeux avec une moue inintéressée.
- La grippe ?
House lui jeta un regard perçant qui la fit se tasser dans sa chaise.
- Vous n'avez jamais songé à rejoindre les urgences ? INR ELEVEE ! Répéta-t-il avec force.
- Et alors ? Il est hémophile ! Proposa Chase avec un haussement d'épaule.
House plissa des yeux en sa direction.
- Depuis quand vous couchez ensemble ? Demanda-t-il, la tête penchée sur le côté.
Il attendit un bref instant, attendant qu'on lui envoie une autre idée, mais rien ne vint.
- Bien ! Puisqu' apparemment ne pas avoir de cas pendant une semaine vous ramollit le cibouleau, on va faire comme ça : Cameron, vous allez faire un prélèvement sanguin pour vérifier si oui ou non, il est hémophile. Foreman et Chase vous allez fouiller leur domicile, et moi je vais parler à la famille.
Trois bouches et pairs d'yeux grands ouverts se tournèrent vers lui.
- Allez Yip-Yip ! S'exclama House en tapant dans ses mains.
Les trois médecins se levèrent simultanément, chacun partant en direction de leur tâche respective.
House finit son café en deux gorgés, et se dirigea vers l'ascenseur, se préparant à faire face à l'un des pires aspects de son métier.
Cameron jeta un regard nerveux en direction de House, alors que celui ci était appuyé contre le mur, les bras croisés sur le torse, observant intensément ses moindres faits et gestes. Elle avait besoin d'être supervisée pour une simple prise de sang maintenant ? L'attitude de House était assez insultante.
Le diagnosticien fixait le bras marbré du gamin que Cameron était en train de piquer, les hypothèses s'entrechoquant dans sa tête. Le père était juste à coté, lui tenant l'autre bras dans un geste se voulant rassurant, mais son fils était obnubilé par l'aiguille.
House lança un petit sifflement sec.
Le patient releva brusquement les yeux vers lui, surpris.
- Dis moi gamin, comment tu t'appelles ? Demanda House, le regardant droit dans les yeux.
- E-Edwin monsieur ! Répondit-il d'une petite voix.
- T'as quel âge, Edwin ?
- 7 ans.
- Tu as remarqué quelque chose de particulier à l'école ? Des enfants malades ?
- Ben... Y a Tony qui a vomit partout.
House fronça les sourcils.
- C'est la saison de la gastro House. Souffla Cameron en rangeant son matériel.
- Vous avez déjà fini ? S'étonna Edwin.
- Oui, tu as été très sage. Sourit l'immunologue en lui posant la main sur l'épaule.
House fronça encore plus les sourcils en voyant l'épaule d'Edwin s'affaisser sous le poids de la main.
- Soyez sympa avec eux. Chuchota Cameron en passant à coté de lui.
House haussa les épaules et fit un signe de tête au père.
- J'ai besoin que vous répondiez à quelques question.
Le père acquiesça mais ne bougea pas.
- Dehors si possible ! Clarifia House en pointant la porte vitrée du pouce.
L'homme jeta un bref regard à son fils avant de se lever et d'emboîter le pas de House vers la sortie.
- Où est la mère ? Interrogea House de but en blanc.
Le père marqua un temps d'arrêt avant de répondre :
- Au bureau. Son patron n'a pas voulu la lâcher.
House haussa un sourcil. Ça existait les patrons qui empêchaient les employés d'aller voir leur gamin à l'hôpital ? Et dire que ses larbins se plaignaient de lui...
- Des frères et sœurs ?
- Non.
- Grands-parents ? Oncles et tantes ?
- Décédés. Et il a un oncle. Celui qui est hémophile. Pourquoi...
- Question de maladie héréditaire. Expliqua House.
- Mon père est mort d'un cancer, les trois autres de mort naturel.
- Ok... Fit House en faisant mine d'écrire sur son dossier. Et sinon... Ça vous arrive de tabasser votre fils ?
Si la situation avait été moins sérieuse, le diagnosticien aurait sans doute était amusé devant l'air outré du père.
- Qu...Quoi ?
- Allons, monsieur- Il jeta un bref regard à son dossier- Lance. C'est chiant les gamins ! Quand ils cassent des trucs, qu'ils crient, qu'ils obéissent pas, qu'ils sont insolent, qu'ils ont des mauvaises notes à l'école... On a juste envie de leur fracasser la gueule par terre non ? Quoique non... Ça se voit trop ! Les coups de ceintures dans le dos, c'est vachement plus classe, et le claquement du cuir combiné à leurs cris... Quel délice !
- Vous êtes malade ?! S'écria Mr Lance en reculant.
Mais House suivi le mouvement, envahissant son espace personnel.
- Dommage pour vous que sa coagulation soit dans les chaussettes, une simple prise au bras, et il devient tout bleu !
La douleur ne vint que bien après que le visage de House ait percuté le sol. Il se redressa sur un coude en position semi-assise, et essuya sa lèvre de son pouce pour fixer le liquide rouge qui s'y trouvait.
- Ça fait du bien hein ? Lança le médecin en levant les yeux vers son agresseur.
- Je veux voir la direction ! Vociféra Mr Lance.
House roula des yeux. Cuddy allait encore l'engueuler.
- Je comprends, Mr Lance. Mais sachez que le docteur House est tenu d'enquêter s'il suspecte une possibilité d'abus, quel qu'elle soit.
- Mais, m'accuser moi ?! Comment ose-t-il! J'aime mon fils ! S'exclama le père.
- Je n'en doute pas. Dit Cuddy d'une voix apaisante. Mais dans ce genre de cas, nous ne pouvons pas nous permettre de faire des erreurs. Imaginez si nous laissions un enfant retourner dans son foyer où il serait maltraité...
House renifla avec dédain depuis le canapé.
- Quelque chose à rajouter House ? Demanda Cuddy d'une voix sévère.
House passa brièvement sa langue sur sa lèvre inférieur, goûtant le fer qui s'y trouvait.
- Me suis gouré... Désolé. Grogna-t-il.
- Je veux que vous laissiez mon fils tranquille désormais. Je veux un autre médecin ! S'exclama Mr Lance.
- Je suis le meilleur dans ce que je fais. Un autre médecin renverra votre fils chez lui avec une boite de mouchoir et du Doliprane., laissant le champs libre à ce qui l'affecte de le tuer. Argumenta House platement.
- Si le docteur House manque de tact et de compassion, je puis vous assurer qu'il est un excellent médecin. Appuya Cuddy. Il peut toujours travailler sur le cas de son bureau, mais sera tenu de ne plus vous importuner. Cela vous convient ? Proposa-t-elle avec le sourire qu'elle réservait aux donateurs.
Lance jeta un regard noir à House, mais acquiesça tout de même.
- Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai une conversation privée à avoir avec le Docteur House.
Elle mena doucement le père de famille jusqu'à la porte qu'elle ouvrit.
- Au revoir.
Dès que la porte claqua derrière Lance, elle se tourna vers House, les poings sur les hanches.
- Vous avez intérêt à avoir une bonne explication.
- De quoi ? Le mec bat son fils ! Vous voulez pas que je lui offre des chocolats ?! S'exclama House avec agacement.
- Dans ce genre de cas, vous êtes censé appeler la protection de l'enfance, et vous le savez ! Lança Cuddy.
- Ah ouais ? Et comment ça s'est passé la dernière fois ?
Cuddy ferma la bouche. La protection de l'enfance n'avait pour ainsi dire, servi à rien. Ils étaient venus, avait demandé à la patiente si son père l'avait violé, elle avait dit non, ils étaient repartis, fin de l'histoire.
Elle s'approcha de House, et palpa lentement sa pommette droite où un hématome avait commencé à apparaître, notant que sa lèvre était fendue à gauche.
- Combien de fois vous a-t-il frappé ? Demanda-t-elle avec inquiétude.
House écarta sa main d'un geste vif.
- Une fois. La figure, c'est quand ma call-girl a décidé de tenter des trucs...
- House...
- Je suis tombé. Grogna-t-il. On va pas en faire tout un plat !
- Vous êtes sûr que vous n'avez pas une fracture faciale ?
House leva les yeux au ciel.
- Vous essayez de me faire prendre un congé maladie ? Je ne suis pas le patient, et faut que je retourne au boulot. De toute façon si j'avais une fracture faciale, la seule chose à faire serait de prendre des anti-douleurs, et ça tombe bien -il sortit son flacon de Vicodine de sa poche- Wilson vient de m'en prescrire !
Après avoir gobé son comprimé, il se leva difficilement, s'appuyant sur sa cane.
- J'vais rassembler des preuves. Dit-il. Après, je vous laisserai appeler la protection de l'enfance.
Son bippeur sonna. Il le décrocha de sa ceinture, sourcils froncés.
- Décidément... Grogna-t-il en sortant du bureau.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Appela Cuddy alors qu'il s'éloignait rapidement.
- Mon patient convulse !
