Je ne possède aucun des personnages de la série tv.

Au départ Neal et June avaient décidé de passer un week-end tranquille en cuisinant et discutant, profitant de ce moment de calme, mais parfois rien n'est simple.

Ce texte a été écrit dans le cadre de la 100ème Nuit du FoF sur le thème "Contrainte"

Contrainte : rajouter les mots donnés au fur et à mesure à savoir : chaos, gorgonzola, peluche, vison et allée

(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)

Pas facile de tout caser. J'ai dû changer d'idée et de fandom à l'apparition de Gorgonzola et voilà !

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


GORGONZOLA ET CHOCOLATINE

Chap 1 : Ne plus jamais acheter de gorgonzola

En emmenant June découvrir cette nouvelle épicerie fine dans le quartier de Manhattan, Neal n'aurait jamais imaginé se retrouver en plein chaos, avec une arme sous la gorge. A la base, il voulait juste acheter un peu de gorgonzola directement importé d'Italie pour cuisiner avec sa logeuse un plat dont ils avaient tous les deux très envie d'essayer la recette. Bras dessus, bras dessous, ils avaient remontés l'allée pour arriver au petit square avant de prendre sur la droite tout en bavardant joyeusement.

Peter était en week-end avec El et les petits-enfants de June ne venaient pas ces deux jours. Ils étaient seuls et les deux amis avaient envie de prendre du temps pour le passer ensemble. June appréciait Neal comme un fils et la vieille dame était heureuse de partager avec lui ce petit moment de complicité.

Un moment qui était en train de tourner au cauchemar. Pourtant, quand ils étaient entré dans l'épicerie tout paraissait si normal et puis…

Des braqueurs étaient entrés dans le magasin. Ils savaient que des gens fortunés venaient faire des achats et qu'en fin de semaines, les caisses étaient pleines. Sous les cris, ils avaient ordonnés aux clients de se coucher à terre avant de forcer la vendeuse à leur donner la caisse. Sous la contrainte, la jeune femme s'était exécutée en tremblant et en pleurant. Neal avait redressé la tête. Elle était tellement apeurée et les braqueurs si nerveux qu'il sentait que cela allait déraper. La jeune femme hurlait et suppliait. Elle était proche de l'hystérie et ne parvenait pas à reprendre le contrôle d'elle-même avec cette arme sur la tête.

- Plus vite ! Lui avait hurlé le braqueur.

- Vous ne voyez pas que vous la terrorisez ? Avait répliqué Neal s'attirant le regard courroucé du complice.

- Tu ferais mieux de la mettre en veilleuse si tu n'en veux pas une entre les deux yeux.

Au moment où Neal allait répondre, il avait senti la main de June presser la sienne, lui demandant de ne rien dire, alors, il s'était tu. Toujours en larmes, la jeune femme avait fini par ouvrir la caisse. Le braqueur l'avait alors jeté sur le sol sans ménagement pour s'emparer des liasses de billets.

Après l'argent, les trois braqueurs s'étaient retournés vers les clients, les faisant s'asseoir avant de les dépouiller de leur bien. Quand ils étaient arrivés à June, ils lui avaient arraché violement son écharpe en vison.

- Vu ta tête, je suis sûr que c'est du vrai !

La vieille dame avait sursauté et le type lui avait ordonné de donner ses bijoux. June avait enlevé ses bracelets, mais cela n'avait pas suffit.

- J'ai dit tous vos bijoux !

Elle avait tremblé en comprenant ce qu'il voulait dire et Neal s'était interposé, refusant que ce type ne maltraite son amie.

- C'est son alliance. Son mari est décédé. Vous ne pouvez pas la priver de ce souvenir, avait murmuré le jeune homme en levant les mains pour montrer qu'il n'était pas dangereux.

- De quoi je me mêle ! Lui avait répliqué le type sur un ton agressif.

- Non, écoutez, vous avez les autres, laissez-lui sa…

Comme réponse Neal avait encaissé un coup de crosse au visage. Un coup violent, brutal, qui l'avait sonné et entaillé sa pommette gauche. A demi-assommé, le jeune homme avait entendu le cri de June juste avant les sirènes de la police. Le braqueur avait juré avant de se pencher et de l'empoigner par le col.

- Tu veux jouer les héros, tu vas m'aider.

Le type avait placé le jeune homme devant lui, s'en servant comme bouclier pendant qu'il plaquait son arme sous sa gorge.

- Sale journée, avait pensé Neal.

C'était ainsi qu'il s'était retrouvé transformé en bouclier humain. Dans son dos, il entendit la voix de June qui hurla.

- Je vous en prie laissez-le !

Tout en tenant Neal, le braqueur s'était retourné vers la vieille dame.

- Eh quoi ? C'est votre gigolo ?

- Non, répondit June d'une voix ferme en se redressant. C'est mon fils !

Le braqueur parut surpris et ouvrit la bouche pour lui répondre lorsque que l'un de ses complices se mit à hurler.

- Hey ! Il y a une sortie par derrière !

Aussitôt, l'homme qui tenait Neal, lui passa un violent coup de crosse derrière le crâne avant de le jeter par terre devant June en criant.

- Je vous le rends !

Puis, il s'enfuit avec ses complices par l'arrière. June courut au chevet de Neal qu'elle prit dans ses bras.

- Neal ? Comment vous vous sentez ?

- J'ai mal à la tête… Je crois que je vais m'évanouir, murmura le jeune homme en perdant connaissance dans ses bras.

OooooO

Neal cligna des yeux et plissa le nez, agacé par quelque chose qui lui chatouiller les narines. Avec un effort qui lui parut anormalement difficile, il ouvrit les yeux pour découvrir une lumière vive et un plafond blanc qui ne lui disait rien qui vaille. Il grogna et une voix se fit attendre.

- Allez bel endormi, fait un effort.

Neal frémit et lui obéi.

- Peter ?

Au passage, il découvrit que l'objet qui le chatouillait était une peluche d'ourson.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

- Un cadeau d'Elizabeth.

- C'est très gentil, mais je suis encore un peu confus.

- C'est normal, dit Peter en s'asseyant sur le lit de son ami pour lui prendre la main. Tu as reçu un sale coup. Tu es resté trois jours dans le coma, mais tout va bien Neal.

- Un coup ? Ah oui… Les braqueurs ?

- Ils n'étaient pas très malins, ils se sont faits attrapés à la sortie.

- Et June ?

- Elle a été choquée, mais elle ne va bien. Elle t'aime.

- Je sais… C'est précieux pour quelqu'un comme moi.

- J'espère que tu sais qu'elle n'est pas la seule à t'aimer, répondit Peter en agitant l'ourson sous le nez de son jeune consultant.

Neal sourit, pressant un peu plus la main de Peter comme pour le remercier. De dernier posa l'ourson et poursuivit.

- Tu sais, June m'a expliqué.

- Je ne pouvais pas leur laisser cette bague.

- C'est ton côté chevaleresque.

- C'est June…

- Oui, je sais ce qu'elle représente. Allez rendors-toi un peu. Si tu pouvais être un peu moins blanc quand elle va arriver et ne t'en fais pas je reste là en attendant.

Le jeune homme hocha doucement la tête, laissant le sommeil le prendre tout en se disant qu'il n'irait plus jamais acheter de gorgonzola.