Ce labyrinthe... Il n'était pas normal, il n'était pas naturel. Quelque chose clochait en lui, mais je ne parvenais à mettre le doigt dessus. D'un coup, sans prévenir, je me retrouvais devant une femme, elle m'était familière, pour autant je ne réussi pas à la reconnaître. Je m'entendis lui parler, sans comprendre mes mots, et soudain, sa voix fendit les airs, et je reconnus cette femme.
J'ouvris les yeux sur mes plantes, et mis quelques secondes à prendre conscience du songe que je venais de faire. Je regardais alors l'heure et soupira : je n'était pas capable de me rendormir, et ce malgré les 3 heures me séparant du début des cours... Je regarda le plafond de ma chambre et sourit face au ballet que mes plantes m'offraient. Mais mon répit fût de courte durée, sans prévenir, brutalement, la femme de mon rêve apparut au-dessus de moi, elle s'approchai, lentement, un sourire carnassier sur ses lèvres, ses ongles, rouges sang étaient prêts à m'agripper. Prise de panique, ma respiration se coupa, l'air ne vint d'un coup plus jusqu'à mes lèvres, jusqu'à mes poumons : j'étouffais. La femme se rapprochai, je voulu me redresser, je voulu me transformer, et c'est alors que je pris conscience que mes plantes me maintenaient. Ces dernières m'empêchaient de faire le moindre geste, je ne pouvais plus rien faire : ni respirer, ni bouger, ni même hurler... Je sentais mon sang battre dans mes tempes, je sentais mon corps chercher désespérément de l'air, et enfin je sentais mes cordes vocales vibrer sans aucun résultat. J'avais peur, la femme se rapprochait, lentement, dangereusement, elle souriait, riait de me voir ainsi me débattre dans mon propre corps, contre mes propres plantes. Mes forces partaient, m'abandonnaient, tandis que le corps de la femme toucha le mien. Elle arrêta alors de descendre pour s'asseoir sur mon ventre. Je la regardais, craintive, et ne rencontra en elle que violence et haine. Elle plongea ses yeux dans les miens, et je ne sentis plus mon corps, mon sang se stoppa dans mes veines, mes poumons ne voulurent plus respirer, ma bouche ne tenta plus d'émettre le moindre son. Et puis soudain, je sentis une douleur déchirante au niveau de ma poitrine, ses ongles, longs et rouges venaient de se planter dans ma chair, au niveau de mon cœur, qui peu à peu s'éteignait en moi. Elle appuya encore, ma douleur augmenta, et son regard ne se détacha du mien. Elle redit alors les mêmes mots que dans mon rêve : "Tu mourras, comme ton univers, comme la magie toute entière !", puis retira ses ongles pour disparaître, me laissant à moitié morte sur mon lit.
