Chapitre 1
-Poussez mademoiselle Swan, répéta la sage femme pour la millionnième fois.
Je serrai la main de ma mère puis poussai.
-Je vois sa tête, m'encouragea l'infirmière. Allez-y , encore un petit effort.
-Courage Bella, dit Renée.
Renée était ma mère. Elle avait toujours été là pour moi et encore aujourd'hui, elle me le démontrait. Alors que j'étais en train d'accoucher, elle était présente et m'aider à supporter la douleur qui allait avec.
-Allez pousse, ma puce, continua Renée.
-Je n'en peux plus, sanglotai-je.
-Mais si Bella, m'apaisa t-elle. Pousse.
Je poussai une nouvelle fois, tout en criant suite à la douleur que cela m'insufflait.
Cinq ans plus tard...
-Maman, pourquoi on doit partir? me demanda tristement Lucie.
Lucie était née il y a cinq ans. J'avais seize ans à l'époque. Après un accouchement difficile et après avoir eu ma fille dans les bras, j'avais été incapable de me séparer d'elle contrairement à ce qui était prévu, c'est-à dire la faire adoptée. Ma mère étant tombée sous le charme de sa petite fille avait été daccord avec moi.
Durant ces cinq dernières années, Renée m'avait aidé à m'en occuper, me permettant ainsi de poursuivre mes études. Charlie,mon père avec qui elle était divorcé, était souvent venu nous voir car depuis qu'il avait vu sa petite fille, il ne pouvait plus s'en passer. Il m'avait plusieurs fois demandé de venir en vacances avec Lucie à Forks mais j'avais toujours refusé.
Forks est une petite bourgade pluvieuse dans l'état de Washington. J'y avais passé tous mes étés jusqu'à l'âge de douze ans, âge auquel j'avais annonçé à mes parents que je n'y remettrais plus les pieds car je détestais cette endroit où il pleuvait la plupart du temps. Et pourtant, c'est dans ce même état que je comptais passer quelques semaines.
-Parce que j'ai promis à ton grand-père qu'on allait passer le reste des vacances chez lui, répondis-je.
-Mais moi, je ne veux pas quitter, mamie, sanglota Lucie.
-Vous reviendrez me voir, ma puce, sourit Renée en la prenant dans ses bras.
Je mis la dernière valise dans le coffre et m'approcher d'elles deux.
-Allez, mon ange, dit aurevoir à grand-mère, lui demandai-je.
Lucie mit ses bras autour du cou de Renée et lui murmura quelque chose à l'oreille que je n'entendis pas. Ma mère en fit de même avec elle puis la reposa au sol.
-Va m'attendre dans la voiture, Lucie, s'il te plait, demandai-je.
-Daccord, répondit-elle. A bientôt mamie.
Elle courut à la voiture puis s'y installa.
-Sa va aller, Bella? me demanda Renée avec inquiétude tout en posant ses mains sur mes épaules.
-Oui, maman ne t'inquiète pas, dis-je en la serrant dans mes bras.
-Tu m'appelles si tu as besoin d'aide, surtout.
-Daccord, répondis-je.
Je rejoignis ma fille dans la voiture et nous partîmes pour un long voyage de deux jours en direction de Forks.
Deux jours plus tard...
-Ma puce, réveilles-toi, dis-je en lui caressant la joue.
Il était dix-huit heures et nous venions de dépasser le panneau de Forks , je réveillai donc Lucie comme elle me l'avait fait promettre avant de s'endormir. Elle se tortilla sur son siège et battit des paupières.
-On est bientôt arriver chez papi, lui appris-je.
Elle se redressa tellement vite que j'éclatai de rire.
-Du calme, ajoutai-je ensuite. Tu vas le voir ton grand-père.
Au même moment, nous arrivâmes dans la rue où habitait mon père. J'allai me garer devant chez lui puis je sortis de voiture. A peine avais-je mis un pied en dehors de l'habitacle que je vis un mot accrocher à la porte. Je sortis ma fille de voiture et allai voir.
"Bella, je suis parti au boulot voir si tout se déroulait bien en mon absence, je n'en ai pas pour longtemps. La clé de secours est au même endroit que quand tu avais dix ans. Installe toi comme tu le désires. Charlie"
Je souris, cela ne m'étonnait pas tellement de Charlie. Je me baissai, pris la clé sous le paillasson et entrai.
-Papi? cria Lucie.
-Il n'est pas là ma puce, dis-je. Il est parti au travail, il revient très vite. Pendant ce temps, on va mettre nos bagages dans la chambre daccord?
-Daccord, accepta t-elle tristement, déçue de ne pas voir son grand-père.
Nous ressortîmes de la maison et allâmes chercher nos valises. Lucie prit son petit sac où elle avait entassé toutes ces poupées et ses peluches; quant à moi, je pris nos deux grosses valises. Une fois avoir tout mis dans notre chambre, nous commençâmes à ranger nos vêtements dans la garde-robe et la commode.
Soudain, alors que Lucie était en train de jouer avec ses poupées et moi, en train de ranger, on frappa à la porte. Je descendis et allai ouvrir. C'était un vieil homme en fauteuil roulant et un jeune qui paraissait être son fils.
-Bonjour Bella, dit l'homme en fauteuil roulant. Tu es enfin arrivée à ce que je vois.
-Vous êtes? demandai-je surprise qu'il connaisse mon prénom.
-Oh oui! Excuse-moi, dit-il. Tu ne dois pas te souvenir de moi. Je suis Billy Black, un ami de ton père.
Mais oui bien sûr!
-Comment allez-vous? demandai-je en serrant la main qu'il me tendait.
-Bien, merci, sourit-il. Je te présente mon fils, Jacob.
-Oui, je me souviens, dis-je en souriant à ce dernier. Entrez, ajoutai-je ensuite.
Ils entrèrent et me suivirent jusqu'à la cuisine.
-Charlie n'est pas là? Demanda Billy.
-Non, répondis-je. Quand nous sommes arrivés, on a juste trouver un mot sur la porte, nous informant qu'il était partit au travail voir si tout allait bien.
-C'est bien du Charlie! s'esclaffa Billy.
Je souris puis leur proposai un café. Ils acceptèrent. Nous nous installâmes dans le salon.
-Où est ta fille? me demanda ensuite Billy.
-Elle joue, souris-je.
-Maman! entendis-je soudain crier Lucie.
Je sursautai et me précipitai en haut. Une fois dans la chambre, elle me dit tristement:
-Regarde, ma poupée est cassé.
-Oh ma puce, dis-je en la prenant dans mes bras.
Nous descendîmes avec sa poupée.
-Ma puce, je te présente Billy, un ami de papi et Jacob, son fils, chuchotai-je.
-Bonjour, sourit Billy. Tu dois être Lucie.
Elle hocha timidement la tête.
-Tu veux que je te la répare? lui demanda Jacob en montrant sa poupée.
Je la reposai au sol et elle se dirigea vers lui. A peine une minute plus tard, un grand sourire était peint sur son visage car sa poupée était réparée.
-Merci, sourit-elle en l'embrassant sur la joue.
-Pas de quoi, dit-il en lui rendant son sourire.
C'était rare de voir ma fille si peu timide envers un inconnu. J'étais en train de parler avec Billy et Lucie avec Jacob quand la porte s'ouvrit.
-Bella? Lucie? entendis-je.
Charlie fit son apparition dans le salon.
-Papi! cria ma petite fille avec joie en se précipitant vers mon père.
La soirée se déroula calmement. Billy et Jacob restèrent diner. Nous parlâmes principalement de moi ce qui me gêna énormément ainsi que de diverses choses. Ma fille s'endormit dans les bras de Jacob, qu'elle semblait beaucoup apprécier. Je me levai , tentai de la prendre dans mes bras pour aller la mettre dans son lit mais elle s'agrippait à lui.
-Je te suis, me dit Jacob en se levant.
-Daccord, répondis-je.
Je montai les escaliers, Jacob sur les talons puis me dirigeai dans la chambre que Lucie et moi allions partager pendant notre séjour à Forks.
-Quel est son lit? me demandai t-il.
Charlie avait enlevé l'immense bureau qui était là d'ordinaire pour mettre un lit d'une place pour Lucie.
-Celui-là, dis-je en le montrant.
Jacob s'en approcha et posa doucement Lucie. Puis il lui mit sa couverture. Je m'approchai et embrassai ma fille sur le front.
-Dors bien mon ange, murmurai-je.
Sur ce, nous sortîmes de la chambre et retournâmes dans le salon où se trouvait nos pères respectifs.
