Bonsoir. C'est la première fois que je me permets de publier dans la catégorie Pokémon de ce site. Des fictions, j'en ai beaucoup. Mais j'avais peur de n'attirer personne avec mes conneries ! Mais je dois tenter. Au moins pour essayer. Alors voilà. Je vous souhaite la bienvenue en enfer !

( Mes chapitres ne sont pas corrigés, et je cherche actuellement une beta. Si quelqu'un est interessé, contactez-moi en MP ! )

Installé sur le haut d'un toit et fixant le coucher du soleil avec appréhension, Vladimir caressait doucement la tête de son Carmache. Il essayait d'oublier tout ce qui allait arriver. Tout ce qu'il avait vu dans le futur. Il aurait voulu en faire part à ses proches, les prévenir du danger imminent qui impliquait de rester ici avec toutes les catastrophes qui allaient survenir durant les prochains mois- qui se transformeraient peut-être, d'ailleurs, en années, si personne ne faisait rien.

Mais personne ne devait savoir pour qu'il continue à vivre normalement, sans avoir besoin de se cacher. Il tentait toujours d'oublier tout ce que ces imbéciles de chercheurs lui avaient infligé parce qu'il était différent. Personne n'avait été comme lui depuis des siècles. Il n'avait jamais voulu être ça. Il voulait être normal. Comme les autres. Comme son amie Zephyrine, avec qui il passait la plupart de son temps depuis maintenant neuf ans.

- Je suis là Vladimir, s'exclama soudainement une voix dans son dos, ce qui le fit rire.

- Bonsoir Zephyrine, je pensais d'ailleurs à toi, avoua-t-il en lui faisant signe de s'asseoir à côté de lui.

En dessous d'eux, la ville de Féli-cité semblait minuscule. Le toit de l'immeuble de la chaîne de télévision Féli-cité était constamment ouvert aux visiteurs, et chaque jeudi, Vladimir et son amie ne se privaient pas de l'occuper complètement, ramenant parfois certaines de leur connaissance avec leur Pokémon pour passer la soirée à regarder les étoiles.

- Tu as ramené de la bière ?

- Tu me prends pour qui ? S'agaça-t-elle faussement.

- Je te connais Zephyrine, et tu es la personne la plus maladroite que je connais.

- Jamais de ma vie je n'oublierai mon précieux bac de bière, Vlad, affirma-t-elle en buvant un peu de celle-ci. Et toi, pourquoi tu as sorti ton Carmache ?

Le regard cerné de son amie dériva vers la cicatrice que ce dernier possédait au ventre.

- Il est presque guéri, ne t'inquiète pas. Il lui faudra juste un peu de repos après… ce combat.

Zephyrine soupira et se leva pour aller caresser tendrement le grand Pokémon, qui se colla contre elle comme si elle était sa raison de vivre.

- C'est vraiment dommage petite Erina, ce foutu Léviator t'as vraiment amochée, dit-elle en lui donnant quelques croquettes pour Pokémon dragons, tout droit sorties d'un sachet que Zephyrine gardait dans son sac à dos.

Vladimir s'allongea sur le béton et fixa les étoiles avec un petit air triste, ses cheveux blonds éparpillés tout autour de lui, lui donnant l'air d'un fou.

Il pensait à tout ce qu'il avait vécu jusqu'ici. Que ce soit avec Zephyrine, ses amis, ou tout simplement seul.

Il y avait d'abord sa vie au laboratoire, tout ce qu'il avait vécu avec son évasion avec d'autres enfants concernés, le jour de ses treize ans où il avait rencontré dans la forêt cette petite fille de huit ans qui était ensuite devenue ce qu'il considérait comme une soeur, le moment où il est entré à l'école Pokémon et il y a quatre ans, quand il avait décidé de voyager. Il n'était revenu qu'il y a deux ans, et avait décidé de s'installer à Féli-cité, bien loin de tous ses problèmes et malheurs. Zephyrine l'avait retrouvé et s'était installée avec lui, et depuis ce jour-là, ils vivaient heureux et ne quittaient que rarement la ville. Vladimir avait battu le Conseil 4, mais le maître de la ligue de Sinnoh n'était pas présente à ce même moment, et celle-ci lui devait toujours un combat. Depuis trois ans. Il n'avait jamais vraiment voulu y retourner, sûrement à cause de la rage qu'il avait ressenti en sachant qu'il avait fait tous ces efforts pour rien. Vladimir n'avait pas voulu partir à l'aventure sans Zephyrine, mais celle-ci l'avait obligé à la laisser seule dans Vestigion, pour qu'il réalise son rêve.

- Vlad, ça te dit de passer au café ? Proposa soudainement Zephyrine en se tournant vers lui. J'ai entendu dire qu'ils donnaient des Gracidées si tu achetais des bouteilles d'eau.

Vladimir se leva en voyant le regard de chien battu qu'elle lui lançait : Zephyrine adorait les Gracidées depuis qu'elle était gosse. Enfin, surtout depuis que Vladimir lui en avait offert un bouquet le jour de ses dix ans.

Il fit rentrer Erina dans sa Pokéball et descendit, accompagné de son amie, dans le hall principal des locaux de Féli-Télé. Marie, une réceptionniste qu'ils avaient l'habitude de voir toutes les semaines les salua d'un mouvement de tête gracieux avant de continuer à manger son sandwich au fromage avec son fidèle Laporeille. Ils sortirent tous les deux du bâtiments et arrivèrent rapidement devant la place principale de la ville, là où une magnifique et grande fontaine était posée. Des jets d'eaux multicolores sortaient du sol et venaient s'écraser droit dans la bouche d'un Magicarpe en béton. C'était un spectacle magnifique que Vladimir avait vu de nombreuses fois depuis son arrivée dans cette ville. Les rues étaient bondées et il était difficile de se frayer un chemin entre les différents passants, Vladimir prit donc la main de Zephyrine et la tira jusqu'à une petite ruelle sombre pas trop fréquentée. Il y avait quelques loubards assis sur le sol, une canette de bière en main, et ceux-ci regardèrent sans gêne les formes de Zephyrine, qui leur tira la langue. Ces loubards étaient fous d'elle et l'un d'eux était son ami. Vladimir grogna légèrement en voyant celle qu'il considérait comme sa petite soeur ne pas réagir et ouvrit la porte d'un petit bâtiment sur lequel une énorme pancarte indiquait que celui-ci portait le nom de Café Dracaufeu. Le blond salua toutes les personnes qu'il avait l'habitude de côtoyer et s'assit à une table un peu éloignée des autres. Zephyrine reconnut l'une de ses amis, un Vénérable du nom de Giovanni qu'elle croisait souvent lorsqu'elle travaillait encore à l'arène de Vestigion.

- B'jour Vladimir, Zephyrine ! Qu'est-ce qui vous amène ? Demanda l'une des serveuses avec un très fort accent anglais.

- On est venu chercher des Gracidées pour Zephyrine, avoua Vladimir en ricanant légèrement. Tu peux nous en donner quelques unes et nous prendre deux Limonades par la même occasion ?

- Z'inquiètez pas, j'vous amène ça tout d'suite gratuitement, on vous le doit bien après tout ce que vous avez fait pour garder not'café en vie.

Zephyrine lui offrit un énorme sourire et ses joues se tintèrent d'une délicieuse couleur rose alors qu'elle repartait vers les cuisines.

Le café en lui-même avait un air assez atypique et cliché des pubs anglais, où quelques personnes étaient attablés au comptoir, de l'alcool en main. Malgré le jeune âge de Zephyrine, celle-ci ne se faisait pas prier pour boire comme personne de son âge ne le ferait. Elle en avait grandement besoin après tout ce qu'il s'était passé cette année, après tout.

- Tu vas bien Zephyrine ? Lui demanda-t-il en la regardant dans les yeux. Il l'avait remarqué.

Le sourire de Zephyrine se crispa et sa mâchoire se contracta légèrement. Comment avait-il remarqué ?

Arrête de faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.

- Demain, c'est l'anniversaire de la mort de Henri, ajouta-t-il

Elle perdit définitivement son sourire et ses yeux se remplirent vite de larmes en repensant à lui. Son Pokémon.

Vladimir lui prit la main et embrassa celle-ci sous le regard consterné d'un client à une table voisine qui ne savait plus où se mettre.

- Ne pleure pas ma belle, lui chuchota-t-il en essuyant ses larmes.

- Bordel, mais pourquoi est-ce qu'il a fallu que tu en parles ? J'avais oublié. Je l'avais oublié, Vladimir.

Henri avait été le Pokémon de Zephyrine depuis qu'elle avait apprit à marcher, et se séparer de lui après tout ce temps avait été infernal. Elle n'avait plus mangé pendant quelques jours et avait refusé toute les visites que ses amis lui proposaient. Henri avait été son premier ami. Son Nénupiot. C'était la raison pour laquelle elle avait été obligée de quitter Vestigion. Il y avait trop de souvenirs dans cette ville qui lui rappelait son partenaire et ami. Zephyrine avait quitté l'arène de sa ville, abandonnant par la même occasion sa carrière de dresseur Pokémon et son poste dans celle-ci. Flo, la championne d'arène, ne lui en avait pas voulu et l'avait laissée partir quelques jours après la nouvelle- elle avait laissé partir sa meilleure apprentie sans même rechigner. Elle comprenait sa douleur. Elle comprenait son choix.

- Voilà, deux Limonades et quarante Gracidées pour la charmante d'moiselle Phyrine !

Zephyrine grimaça en entendant le surnom dont la serveuse l'avait affublée sans aucune raison. Elle détestait déjà son prénom, et ce surnom était vraiment atroce.

La serveuse posa le bouquet de Gracidées sur la table et fit un clin d'oeil à Zephyrine qui avait déjà bien entamé sa limonade. Vladimir avait entre temps allumé une cigarette, et fixait son amie avec un petit sourire.

- Elle te plaît ? Lui demanda-t-il après que Zephyrine eut fini de boire sa limonade.

Elle faillit s'étouffer en entendant cela.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu sais très bien que je ne m'intéresse pas à ce genre de choses.

- Et puis, ajouta-t-elle, je suis attirée par les hommes. Tu le sais.

Les sourcils de Vladimir se haussèrent devant le mensonge évident de celle-ci.

- On en reparlera plus tard.

Zephyrine comprit qu'elle n'aurait pas vraiment son mot à dire en voyant le regard qu'il lui lançait. Il savait.

- Il y a un homme qui te regarde dans un coin de la salle, avoua Zephyrine en louchant sur la droite. Yeux bruns, cheveux de la même couleur et très longs, son physique est assez banal. Il semble être un serveur.

Elle passa l'une de ses mains dans ses cheveux noirs et ricana.

- Il vient par ici.

- Il se rapproche, affirma-t-elle en portant sa main à sa ceinture par pur réflexe.

- Ne sort pas ton arme, tu es folle ?

- Désolée.

Elle se leva, et fit semblant de se rendre tranquillement aux toilettes alors que l'homme arrivait près de Vladimir.

- Bonsoir, dit-il en s'asseyant au même endroit où Zephyrine était assise un instant plus tôt.

Vladimir ne répondit pas et se contenta de détailler ce gus qu'il n'avait jamais vu auparavant. Celui-ci travaillait ici, c'était sûr- mais il avait sûrement été embauché le mois où Vladimir n'avait même plus eut assez d'argent ne serait-ce pour se nourrir, parce qu'il n'avait aucun souvenir de lui. Comme Zephyrine l'avait décrit, il avait des yeux bruns et des longs cheveux de la même couleur. Vladimir aurait pu le confondre avec une femme tant son visage était doux.

- Tu es bien Vladimir ?

- Pourquoi ? Se méfia-t-il.

L'homme prit une grande inspiration et continua :

- Ils t'ont retrouvé.

À l'intérieur de lui, le coeur de Vladimir manqua un battement et se mit tout à coup à battre plus vite.

- Julien, réalisa-t-il en fixant quelques secondes son visage. De la Team Galaxie. C'est bien ça ?

Il lui sourit, et le dénommé Julien lui serra la main.

- Je veux bien fuir une nouvelle fois avec toi, mais je dois le faire avec Zephyrine. Elle ne voudrait pas partir sans moi après tout ce qu'elle a vécu.

- Pourquoi ne pas tenter les arènes une seconde fois ? Proposa Julien en réfléchissant quelque secondes.

Vladimir prit un air dépassé.

- Tu es fou, c'est ça ? Ça m'a prit un an entier pour au final ne même pas affronter le maître !

- De quoi est-ce que vous parlez ?

Zephyrine était revenue, s'était placée derrière Julien, et avait sorti de sa ceinture une machette qu'elle avait rapproché du cou de Julien. Vladimir lui fit signe de la ranger et elle obéit à contre coeur.

- C'est Julien. Tu vois ce gars de la Team Galaxie qui m'a aidé à sortir du laboratoire il y a quelques années ? C'est lui, avoua-t-il à Zephyrine tout en lui faisant signe de s'asseoir.

Elle renifla dans un geste disgracieux et préféra détailler le pub à la place de l'inconnu. Il était très propre et agréable, ce pub. Elle l'adorait.

- C'est cool de te rencontrer, dit-il d'une voix grave.

- Ouais, salut, répondit-elle de son air détaché qui n'appartenait qu'à elle.

Julien lui offrit un grand sourire et elle continua de le dévisager avec un oeil sceptique.

- Quel âge as-tu ? Lui demanda-t-elle, méfiante.

- J'ai dix-neuf ans, et toi ?

- C'est pas ton problème.

Il éclata de rire et lui donna une petite tape sur l'épaule dans un geste affectif et amical, ce qui l'énerva encore un peu plus.

- Merci de nous avoir prévenu, au fait, ajouta Vladimir en le regardant droit dans les yeux. Zephyrine, je suis désolé de te dire qu'ils m'ont retrouvé et qu'on va devoir s'enfuir… enfin pas toi, c'est juste si tu souhaites rester encore un peu avec moi.

Elle posa sa main sur la sienne et dit :

- C'est une blague ? Tu croyais vraiment que j'allais t'abandonner comme ça ? Si ce Julien est digne de confiance, il n'a qu'à te dire exactement quand ces imbéciles arriveront dans la ville et comment est-ce qu'ils ont fait pour te retrouver.

- Je ne sais pas, siffla Julien en voyant Zephyrine se tendre. Ils disaient vous avoir aperçu dans la ville de Vestigion, près de l'une de nos bases secrètes. Je vous conseille de faire vite … ( son regard se dirigea une nouvelle fois vers Zephyrine ). Tu es une dresseuse ?, devina-t-il en s'enfonçant un peu plus dans son siège.

- J'étais. J'ai arrêté.

- Je te conseille de t'y remettre, si la Team Galaxie vous tombe dessus la seule chose qui pourrait vous sauver, c'est les combats Pokémon. Même si il y a quelques personnes qui sont du genre à attaquer à mains nues, je te conseille de faire attention.

Zephyrine grogna.

- Je sais me battre à mains nues mieux que ces imbéciles, c'est sûr. Et pour la proposition de devenir une nouvelle fois dresseur, je réfléchirai. On verra.

Son regard devint triste, et elle porta sa main à un petit bracelet en or autour de son poignet gauche qu'elle martyrisa plusieurs fois avant de se lever et de sortir précipitamment du bar.

- Bravo, à cause de toi je ne sais même pas où elle va se rendre, s'énerva Vladimir en la suivant à son tour.

Julien soupira et resta assis quelques secondes le temps de réagir.

Il devait les prévenir que le plan avançait.

Je vous remercie d'avoir lu ce premier chapitre, en espèrant que celui-ci vous ait plu ! J'espère aussi recevoir quelques avis constructifs, positifs ou non. J'essaye de m'améliorer le plus possible !

À la prochaine.