Hello all! Je suis de retour, non pour vous jouer un mauvais tour mais pour mettre en ligne ma première fanfiction qui ne soit pas un one shot XP

L'idée m'est venue en écoutant la chanson « Kings and Queens » de 30 Seconds to Mars (magnifique musique *.*) Vous je sais pas mais mwa, elle m'évoque la magnificence de l'envol, le bonheur d'être libre, et également un soupçon de nostalgie... Dragons! Et qui dit dragons dit Eragon (je ne vous parle pas ici du navet nauséabond qu'on a osé appeler adaptation -' )

Et là idée de génie, j'ai voulu faire le parallèle avec les personnages de Naruto : association étrange, mais vous me direz si vous trouvez le résultat intéressant ^^

Sinon vous connaissez le principe des films de Stars War? Le premier film à être sorti n'est pas le vrai début de l'histoire, avec comment Anakin était devenu le méchant Dark Vador, et blablabla... Ben là c'est pareil : le tome 1 d'Eragon commence au moment où l'Empire est déjà bien installé, et où les Dragonniers ne sont plus qu'un souvenir. Ma fanfiction, elle, se déroule avant la Chute, au temps de l'âge d'or des la Confrérie. Un retour aux sources...

Discleamer : les personnages de Naruto et d'Eragon ne m'appartiennent pas (laissez-mwa acheter Kiba ou Murtagh, s'il vous plaît! X3) mais les divers personnages annexes que j'ai inventé pour les besoins de l'histoire sont à mwa ^^

Chapitre 1 : Pourquoi les temps heureux ne durent jamais?

Le conteur prit place sur les coussins devant la cheminée et se positionna confortablement avec un grognement de satisfaction. Le repas venait de se terminer et c'était l'heure où, rendus somnolents par le délicieux bouillon du patron et la douce tiédeur de l'atmosphère, les clients étaient tout à fait disposés à écouter une belle histoire savamment narrée avant d'aller se coucher. On sous-estimait souvent le rôle des conteurs, les classant trop fréquemment dans la catégorie « divertissements ». Lui et ses pairs avaient pourtant le pouvoir d'apporter les nouvelles aux habitants des régions les plus reculées, d'immortaliser les noms des grands héros, et même de modifier l'Histoire à leur convenance pour la sublimer. Il s'acquittait de ce devoir avec rigueur et passion, et c'est peut-être pour cela que les hommes le respectaient.

Petit à petit, tous les convives vinrent prendre place à ses côtés, formant autour du feu crépitant un large cercle joyeux et animé. Il y avait foule ce soir : le village fêtait l'équinoxe de printemps, trois jours durant lesquels personne ne travaillait (à l'exception des paysans peut-être, et encore!) et où tout le monde profitait des longues journées ensoleillées, et des nuits tout aussi douces. Les femmes grondaient leur progéniture, exceptionnellement autorisée à venir ce soir, leur enjoignant de se tenir tranquille, les jeunes hommes essayaient d'impressionner les filles, les maris riaient et juraient tout haut... Stoïque, le conteur attendait que le calme se fasse. Il n'était pas pressé.

« Hé Glamis! Tu vas nous raconter quoi ce soir? »

Il tourna la tête vers celui qui venait de l'apostropher : un solide forgeron d'une trentaine d'années, qui s'appelait Than s'il se rappelait bien. Il était déjà venu plusieurs fois ici, et les villageois commençaient à bien le connaître et à l'apprécier.

« -Les jours de fête comme celui-ci, il est de tradition que ce soit l'auditoire qui choisisse ce qu'il veut entendre, répondit-il avec un sourire.

-L'histoire de la vache du marchant! cria un homme en levant sa chope (vraisemblablement pas sa première).

-Non, une histoire d'amour impossible entre un elfe et une humaine! proposa une jeune fille avec la vive approbation de ses amies.

-N'importe quoi! Nous on veut de l'action! protesta son voisin avec une moue dégoûtée. »

Le débat se poursuivit sans que l'un des partis ne réussisse à prendre l'avantage. C'était l'ennui quand on laissait les gens décider, l'accord était long à venir... Soudain, le conteur sentit qu'on lui tirait la manche. Il baissa les yeux et aperçut un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de dix ans. Il avait une jolie frimousse, des cheveux blonds comme l'or et de grands yeux bleus, qui le fixaient avec un sérieux déconcertant chez une petite personne aussi jeune.

« -Comment t'appelles-tu? l'interrogea l'homme, intrigué.

-Navi. Il y a une histoire importante. C'est celle-la que tu dois raconter.

-Et pourquoi?

-Parce que je veux savoir. Maman ne veut jamais me dire.

-Je vois... Et quelle est cette histoire exactement?

-L'histoire des Dragonniers. »

Cela avait été dit avec tant de force que les disputes cessèrent, et tous les villageois tournèrent la tête pour considérer le petit garçon avec stupeur. Le conteur fronça les sourcils : il n'y avait que trois ans que l'Empire s'était installé, cependant Galbatorix condamnait sans pitié tous ceux qui osaient raconter l'histoire de la Confrérie. Le sujet était tabou, frappé d'un sceau de mort. Quelle mère irait raconter cela à son enfant en connaissance de cause? Ainsi, les jeunes générations étaient élevées dans l'ignorance de leur héritage, et plus susceptibles de se laisser prendre à la propagande du tyran.

Le tyran... Depuis que Galbatorix était monté sur le trône, les conteurs et bardes avaient été cruellement décimés précisément pour cette raison. Le roi les bâillonait et ne respectait pas leur mission sacrée. Pour cela, le vagabond le haïssait. Il aurait été ravi de narrer cette histoire, qui de plus était sa préférée, mais si jamais les chiens de garde de l'Empire venaient à l'apprendre...

Voyant son hésitation, Than reprit la parole :

« T'en fais pas Glamis! Nous autres on est des braves gars, p'têtre un peu rudes mais... Avec les Dragonniers, on était heureux, pas vrai les gars? -la salle retentit de bruyantes marques d'approbation- Et quand j'pense que ce parvenu les a poignardé dans le dos... Maintenant tout c'qu'on a, c'est des impôts et des coups de lance dès qu'on fait un pet de travers! Raconte-la ton histoire. Le petiot doit savoir, et nous ça nous fera du bien de nous rappeler. »

Le conteur sourit, et sans mot dire, se pencha vers sa sacoche pour en sortit un vieux grimoire usé. Tous se penchèrent pour l'observer avec curiosité : il avait l'air très usé, défraîchi par les intempéries, comme s'il avait fait un long voyage sans aucune protection. Quand son propriétaire l'ouvrit pour en faire tourner les pages, tous virent la fine écriture qui courait sur le papier jauni... Et les tâches de sang qui maculaient les dernières pages.

« -Glamis... fit Than d'une voix étranglée -certaines filles allèrent même jusqu'à pousser un petit cri de frayeur-. Que...

-C'est un ouvrage que mon père m'a donné avant de mourir. Il a donné sa vie pour que Galbatorix et ses sbires ne le détruisent pas : le journal de la Dragonnière Hinata Hyûga... »

Un concert d'exclamations stupéfaites accueillit sa révélation. Tout le monde y allait de sa remarque ou de son commentaire. La surprise était totale. Navi resserra sa prise sur la manche du conteur, les yeux rivés sur la couverture comme s'il voulait lire à travers. Glamis le remarqua et ouvrit la première page. Aussitôt, la salle entière se tut. Ils avaient tous conscience de la chance incroyable qui leur était offerte : Galbatorix avait déjà détruit tant d'oeuvres sur ses prédécesseurs...

Glamis commença son récit dans un silence quasi-religieux, captivant d'emblée son auditoire par une introduction comme seuls les conteurs de talent peuvent en faire :

« Depuis l'aube des temps, dragons et Dragonniers oeuvraient en parfaite harmonie pour servir et protéger l'Alagaësia. C'était un âge d'or heureux, où les seuls mots d'ordre étaient paix et prospérité. Les elfes et les nains étaient nos alliés, les Urgals avaient été repoussés loin de nos frontières, les féroces pirates n'étaient plus qu'un souvenir... Naquirent alors les Dragonniers les plus puissant de leur génération, des guerriers comme le monde en avait rarement connu : on les appela les Onze Protecteurs d'Unvír. Hinata Hyûga était de ceux-là. Son récit commence alors qu'elle-même et son cousin décident de s'enfuir pour tenter de devenir Dragonniers... »