« Pas de le temps de saigner, parce que les blessures mettent du temps à cicatriser. »
Espace froid. Impersonnel. Vaguement décoré par des cadres vides et des livres aux sujets sans liens possible. Le temps extérieur grisâtre rendait la pièce, malgré les lustres et bougies allumés. Même le feu de cheminée ne remédiait pas à l'ambiance sinistre du bureau. L'homme en face d'elle, de l'autre côté, examinait la lettre qu'elle lui avait remise quelques minutes auparavant.
Début de calvitie. Ses cheveux bruns tournaient au blanc. Un petit homme ridé. Ainsi qu'un ventre rond, et des yeux enfoncés dans leurs orbites.T errible comme portrait. Voici le directeur de la prestigieuse école de sorcellerie, Poudlard : Armando Dippet.
Il toussa distraitement, termina de lire la lettre et porta son regard sur la jeune fille assise en face de lui : grande, cheveux couleur nuit et les yeux d'un gris perturbant.
— Mademoiselle Erah Lewis Osk votre dossier est entier. Et vos compétences ne peuvent qu'apporter du prestige à notre école ! Débuta-t-il en posant la lettre devant lui. Je suis absolument certain que Poudlard deviendra rapidement votre deuxième maison.
— Je l'espère aussi, monsieur.
— Si je puis me permettre, qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce choix soudain ? Quitter une école, quitter un pays pour venir s'installer ici, en si peu de temps, est quelque peu soudain.
— A vrai dire, commença la jeune fille d'une voix douce et polie. Une politesse trop parfaite pour l'être réellement. Je souhaite agrandir mes connaissances, je souhaite apprendre des choses plus que n'importe qui d'autre mon choix s'est porté ici, sur votre école, car sa réputation dépasse celle de Durmstrang.
— Et bien, vous avez fait le bon choix, il est rare que des élèves viennent d'eux-mêmes ! Déclara Dippet avec un sourire sous sa moustache brune qui commençait à devenir grise. En tant normal, votre transfert aurait été rejeté mais, votre demande est exceptionnelle et vous êtes plus qu'apte à changer votre scolarité sans en subir le moindre effet !
Le directeur attrapa sa baguette, posée sur le bureau, sous sa main, et l'agita en l'air. Immédiatement, un chapeau usé quitta une étagère poussiéreuse pour venir se poser sur le bureau sans un bruit. Les yeux gris de l'étudiante se posèrent curieusement sur le chapeau, et Dippet expliqua. Enthousiasmé.
— Notre école s'organise en quatre maisons aux noms des quatre grands fondateurs : Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard. Selon vos qualités, le Choixpeau vous placera dans une maison. Mademoiselle Osk, placez-le sur votre tête s'il-vous-plaît.
Erah avança ses mains vers le chapeau pour le saisir. Ses doigts glissèrent d'eux-mêmes sur le tissu : désagréable. Et le posèrent sur sa tête lentement. Le noir couvrit son regard, et une voix désagréable s'éleva dans un cri perçant, quelques secondes plus tard.
— Serpentard !
— Serpentard ? La réputation de Serpentard va s'agrandir, notre meilleur élève se trouve aussi dans cette maison, informa le directeur distraitement. Excité par la simple idée d'accueillir une élève aux compétentes prometteuses.
Retirant le chapeau de sa tête, un bref sourire sans émotions passa sur ses lèvres pâles mais ne charma qu'un peu plus le directeur. Elle hocha la tête. Et le regarda agiter sa baguette à nouveau dans les airs pour envoyer deux bouts de papiers hors de la salle vers une direction inconnue. Erah ne regarda pas les papiers — des notes destinés à quelqu'un, elle n'était pas étrangère à la magie. Loin de ça. Le directeur continua.
— Votre emploi du temps, annonça-t-il en prenant un autre papier posé sur son bureau. Dites-moi, Mademoiselle Osk, quels sont vos disciplines favorites ?
— Sortilège, je suppose.
— C'est tout ? Demanda Dippet, un petit rire bref coupa ses mots. Seulement sortilèges ? Vous verrez rapidement que, à Poudlard, nous avons beaucoup de disciplines. Des sujets différents : botanique, astronomie et même, Défense contre les Forces du Mal.
Erah regarda son emploi du temps avec attention, vérifiant ses principales matières : sortilèges, potions et métamorphoses. Mais un détail attira son attention, rejoignant les mots précédents du directeur. Défense contre les Forces du Mal ? Matière inconnue.
— Monsieur, commença-t-elle avec un sourire faussement embarrassé sur son visage. Faux mais tellement charmant, vrai. Tellement poignant. Je n'ai jamais eu de cours concernant la défense contre les Forces du Mal, à l'Institut de Durmstrang. Est-ce un problème ?
— Bien-sûr que non, mon enfant. Il n'y a aucun problème. Le professeur Merrythought, le directeur de Pouffsouffle, sera très heureux d'aider une élève prometteuse.
— Bien-sûr, répondit-elle en laissant un sourire délicat fleurir sur son visage. Je l'espère.
Durmstrang était loin d'enseigner aux élèves de quelle manière se défendre contre les arts noirs ou occultes. Mais cela sonnait tellement bien, que Erah songea à la matière. Jamais elle n'avait entendu parler de cette matière, même pas par ses professeurs.
Leur conversation et les pensées de l'ébène furent coupés par deux étudiants à la porte du bureau Dippet eut un sourire ravi, et se leva pour accueillir les arrivants. Elle ne les avait pas entendus. D'un mouvement de la main rapide, il leur indiqua les chaises près de la scandinave. Erah nota leurs uniformes scolaires accordés par la même cravate rayés aux couleurs vertes et argentés.
— Bonsoir à vous mes chers enfants, je suis désolé de vous interrompre alors que vous venez tout juste d'arriver à Poudlard. Mais j'aimerais vous présenter notre nouvelle étudiante pour Serpentard, il tourna sa tête vers Erah. Mademoiselle Osk, voici nos deux préfets désignés de cette année. Monsieur Jedusor, et Mademoiselle Mc. Leod. Si vous avez une question, ou besoin de quoique ce soit, ils vous aideront.
— Je suis Elianna Mc. Leod, commença la jeune fille avec un sourire vif à Erah. Et, Tom Jedusor, nous sommes heureux de t'accueillir à Serpentard.
— Merci, remercia la jeune fille aux cheveux ébènes sans réellement l'être.
Le directeur Armando Dippet frappa dans ses mains, satisfait des brèves mots échangés, lança à ses étudiants.
— Et bien, je pense que ça sera tout pour le moment ! Elianna, Tom pouvez-vous montrez le chemin de la Grande Salle ? Je vous verrais plus tard Mademoiselle Osk.
Ils se levèrent machinalement, Elianna attrapa le bras de la nouvelle élève pour glisser le sien avec — telles deux meilleurs amies depuis la nuit des temps. Et traîna Erah hors du bureau avec un au-revoir rapide à l'intention du directeur. Jedusor hocha la tête silencieusement. L'idée d'une nouvelle élève mettait la préfète dans un état un peu trop joyeux : l'idée d'une potentielle nouvelle amie, nouvelle amie dans sa bande. Erah se contenta d'un sourire poli, cachant sa crispation.
— Et voici la Grande Salle ! Cria presque la préfète aux boucles blondes parfaites à Erah avec excitation. Son bras n'avait pas bougé, coinçant la scandinave auprès d'elle.
Erah hocha la tête sans un bruit, comme à chaque explications d'Elianna. Que pouvait-elle répondre à chaque paroles agaçantes de la blonde ? Jedusor n'ouvrir pas la bouche non plus, laissant la préfète faire la visite du château de Poudlard. Quand ils arrivèrent dans la Grande Salle, il ouvrit la bouche — attirant l'attention des deux élèves avant même qu'un son soit sorti. Attraction magnétique, ou charisme. Cela se sentait fortement.
Grand. Brun, aux yeux sombres. Il avait cet air anglais, bel air anglais qui contrastait avec Erah — d'origine nordique. Des pommettes hautes, quelques bouclettes innocentes disciplinées et une pâleur effrayante. L'anglais était vraiment beau.
— Je ne voudrais pas être impoli, Mademoiselle Osk, fit-t-il avec un sourire poli sur son visage charmant. Mais il me semble ne pas avoir entendu votre nom.
— Oui, c'est vrai, répondit Erah. L'accent quelque peu prononcé poussa l'attention des deux élèves, et elle s'en mordit intérieurement la joue. Mal à l'aise.
— Il a raison, comment tu t'appelles ? Demanda Elianna, curieuse à propos du prénom de la nouvelle élève. Elle n'avait fait attention à ce détail, trop occupée à faire la visite et à faire des tas de commentaires inutiles.
Erah fronça les sourcils, ne souhaitant pas répondre à la question. Quel est l'intérêt de connaître son prénom, après-tout ? Elle n'était là que pour deux ans alors, pas besoin de devenir amie avec des personnes ou de tisser des relations. Les relations sont encombrantes. Mais elle répondit tout de même, après quelques secondes de silence. Dans un demi-mensonge.
— Lewis.
— Lewis ? Répéta Elianna Mc. Leod en arquant un sourcil, elle continua d'une voix fluette. Irritante. Mais, ce n'est pas un prénom de garçon ?
— Non, mentit simplement Erah en accompagnant sa réponse d'un sourire doux. Qui fonctionna parfaitement sur la blonde.
— C'est mignon !
Merlin, Erah était déjà ennuyée par la préfète et ses airs de fille idiote. Elle sourit un peu plus, doucement. Les premiers années n'étaient pas encore là. Jedusor bougea en premier, sa réponse obtenue et son attention déjà focalisée sur autre chose. Il s'avança d'un pas tranquille dans la Grande Salle. Vers la table des Serpentards, suivit par Elianna et Erah. Les regards se tournèrent vers la nouvelle élève sans cravate, au bras des serpents. Mais elle passa outre, traînée par la tête blonde excitée.
Elle pointa un endroit à la table en ouvrant sa bouche, mais fut stoppé par une voix masculine.
— Mc. Leod, tu l'empêche de respirer. Le regard gris d'Erah roula sur le garçon qui venait de parler, assit à la table. Il pointa une place libre à côté de lui. Tu es nouvelle, n'est-ce pas ? Je suis Abraxas Malefoy, viens plutôt avec nous.
— Malefoy, elle vient s'asseoir avec moi, répondit Elianna avant même que l'ébène puisse ouvrir sa bouche. Fluette, irritante et, presque, possessive.
— Pourquoi voudrait-elle s'asseoir avec toi ? Dans ton poulailler.
Le visage de la préfète tourna vivement au rouge. Touchée. Et finalement, elle relâcha le bras de la scandinave. Bougea rapidement, fuyant les regards perçants et les ricanements des étudiants de Serpentard. Un soupir discret s'échappa de la bouche d'Erah, son bras était devenu ankylosé par la poigne. Malefoy l'invita d'un mouvement de la main. L'ébène avança, prenant place, libérée d'Elianna. Et immédiatement, le brun éclata de rire.
— Vous avez vous sa tête ? Il rigola, suivit d'un autre garçon brun à la table avant de se calmer. Son regard tourna sur Erah, à sa droite. Je suis ton sauveteur, tu viens d'échapper au pire.
— Oui, soupira brièvement l'ébène avec un regard rapide à Elianna. Elle le remercia du bout des lèvres (même si ça l'écorchait). Merci.
La jeune fille blonde au bout de la table était encore rouge. Ses yeux brillants de colère fixés sur Abraxas et Erah. L'ébène regarda ailleurs, sauvée et nullement embêtée pour elle. Être loin d'Elianna était agréable.
— Si tu as été tiré à Serpentard, tu dois probablement venir d'une grande famille. Comment tu t'appelles ?
— Lewis Osk.
— On dirait le nom d'une des familles sorcière de Scandinavie, lança une fille, en face du blond. Ses yeux scannèrent Erah avec attention : le malaise rattrapa la jeune fille rapidement.
— Osk est le nom d'une famille sorcière importante, Lestrange, informa le même blond en roulant des yeux aux mots de la jeune fille. Il présenta la fille, d'un sourire tranchant. Voici Elizabeth Lestrange.
— Elizabeth Lucinda Mary Lestrange, corrigea la jeune fille avec une voix hautaine, et un sourire arrogant. Elle était fière de ses prénoms et de son nom, cela se voyait à la façon dont elle les prononçaient. Irritation qui revenait au galop. Je suis la dernière née de la fam—
— Ne nous oubliez pas, appela une voix mélodieuse à côté d'Erah en coupant la parole à Lestrange. L'air scandalisée de la première passa inaperçu. La scandinave tourna sa tête pour voir une autre jeune fille lui sourire. Je suis Eve Rosier. Les garçons juste là sont Orion Black, Vincent Avery et Antonin Dolohov.
— Ravie de vous rencontrer, répondit Erah dans un sourire faussement timide. Elle n'eut pas le temps de dire plus que Rosier la devança avec la même curiosité qui avait prit Elianna quelques minutes auparavant. A propos de son prénom.
— Ton prénom, Lewis, est étrange pour une fille. Est-ce une tradition familiale ?
— Abraxas, comment sais-tu à propos du nom de famille Lewis ? Demanda Orion Black près de Lestrange, ouvrant la bouche pour la première fois depuis l'arrivée de la jeune fille. Erah capta son regard curieux mais s'empêcha de grimacer. Trop de questions.
— J'ai une tante qui est lié à un Osk, je crois, répondit le sang-pur avec un regard vif à Erah.
Erah les écouta sans un mot, faire la discussion à propos de son nom de famille. Comme si elle n'était pas là, cela ne lui posait aucun problème. Dans quelques temps, ils l'auront oubliés. Mais quand le directeur se leva, attirant l'attention de tous les élèves présents dans la salle, ils ne dirent rien de plus et attendirent qu'il prenne la parole pour le discours habituel concernant la rentrée.
— Bonsoir à vous, vous êtes une nouvelle fois les bienvenus pour cette nouvelle année scolaire à l'école de Poudlard, ses mots furent brièvement applaudis par les élèves et il continua. J'espère que cette année sera agréable pour tous. Mais, accueillons nos premières années avant toutes choses.
Les portes de la Grande Salle s'ouvrirent sur un groupe massif d'enfants excités, regardant dans tous les sens et fébriles. Les premières années. Devant eux un professeur, mais elle n'y prêta pas attention jusqu'à ce qu'il s'avance sur l'estrade où les professeurs étaient assis. Des lunettes en demi-lune, une robe de sorcier bleue accordée avec son début de barbe blanche. Il attrapa un bout de papier dans la manche de sa robe, ainsi que le Choixpeau posé sur un tabouret. L'homme appela un premier année, lisant le prénom et nom inscrit sur le papier.
— Coralise Arzhela.
Immédiatement, une petite fille avança pour s'asseoir sur la chaise. Le Choixpeau fut posé sur sa tête, exactement comme Erah l'avait fait, et il cria quelques secondes plus tard à travers la Grande Salle le nom de la maison.
— Serdaigle !
Les élèves de la maison aux couleurs rouges et or applaudirent fortement tandis qu'elle bougeait pour laisser de la place à un autre élève. Du coin l'œil, Erah nota que Rosier se penchait vers elle, pour lui glisser quelque chose à l'oreille.
— C'est Dumbledore, le directeur de Gryffondor. Tu verras rapidement que tous les élèves de Gryffondor sont ennuyants et gênants. Comme Elianna peut l'être, tu as de la chance d'être dans la noble maison de Serpentard. Crois-moi.
L'èbène hocha la tête pour simple réponse au commentaire désintéressant. Avant de se focaliser sur le Choixpeau à nouveau. Elle ne donna pas son attention aux autres maisons, regardant les enfants qui passaient tour à tour sur le tabouret. Quand un garçon fut tiré dans pour Serpentard, les élèves applaudirent avec enthousiasme : sang-pur, évidemment. Qui d'autres ? Et la cérémonie continua, à la fin, Erah tenta de faire un décompte final mais n'y arriva pas. L'américaine avait loupé des enfants, sans aucun doute, distraite par le plafond de la Grande Salle.
Dippet se leva, et ferma la cérémonie en applaudissant le dernier élève tiré. Dumbledore alla trouver place auprès du Directeur.
— Excellent, tous nos nouveaux étudiants sont donc repartis dans une maison. J'espère que vous prendrez soin de vos nouveaux camarades. Je laisse les explications aux préfets-en-chef et préfets qui se manifesteront à la fin du repas. Maintenant, bon appétit mes chers enfants.
Ils applaudirent tous, rapidement avant d'enfin commencer à manger. Erah remercia mentalement le directeur de l'avoir oublié dans son discours, mais le groupe autour d'elle ne l'avait pas oublié. Ses dents grincèrent silencieusement lorsque Elizabeth Lucinda Mary Lestrange l'appela.
— Lewis, appela-t-elle de sa voix précieuse. Du même niveau qu'Elianna. Il me semble que tu ne nous a pas dis pourquoi tu étais à Poudlard ?
— Il me semble effectivement que tu ne me l'as pas demandé, répondit Erah dans le même ton usé précédemment par Lestrange.
Coup de feu, de canon.
Entrée en territoire ennemi, bam.
La guerre commence. Erah n'allait pas se faire marcher dessus. Elle était bien trop forte — prennez le comme vous le voulez, pour se faire vulgairement écraser comme une fourmi par une pauvre enfant qui descend, ou non, d'une famille imposante.
Le silence s'installa aux mots acérés d'Erah. Les regards allèrent à la nouvelle étudiante, de travers et amusé. Personne, même pas les autres élèves de Serpentard ne parlaient comme ça à la brune. Erah venait de se mettre dans la viseur d'Elizabeth, mais peu importe, elle ne pouvait pas l'encadrer. Le silence fut coupée par Jedusor, lorsqu'il reposa la question. Intéressé et poli.
— Pourquoi avoir choisit Poudlard, Mademoiselle Lewis ? Il me semble qu'il existe d'autres écoles plus réputés que celle-ci dans le monde entier.
La question redonna à Lestrange son petit air hautain. Erah passa outre en tournant la tête en direction du préfet. Il la regardait, ses mains croisés sous son menton avec une élégance détendue propre aux anglais, un sourire charmant sur ses lèvres pâles. Vraiment beau, mais vraiment faux. La scandinave sentait le masque — à force de vivre dans une école où même vos professeurs portent des masques implacables, vous reconnaissez les menteurs.
— Non, vous vous trompez. Poudlard est l'école la plus prestigieuse de toutes les écoles de sorcelleries. J'ai choisi Poudlard pour son prestige, dépassant de loin celui de l'Institut de Salem pour Sorcière ou celui de Durmstrang.
— Et, l'Académie de Magie Beauxbâtons en France ? Continua le brun, ses yeux noirs fixés sur l'ébène aux traits monstrueusement fins. Elle secoua poliment la tête, laissant ses cheveux suivre le mouvement quelques secondes.
— Je ne parle pas français, cela risquait de me retarder dans mes études.
— Il me semble que ma cousine étudie en France, fit Rosier, dans un souffle, pour elle même.
Jedusor hocha poliment la tête, à la réponse d'Erah avant de retourner son attention sur son repas. Lestrange lança un regard acéré digne d'une rivale, à la jeune fille, avant, d'imiter Jedusor. Orion fut le suivant à parler, à dire quelque chose à Malefoy. Mais l'ébène n'y prêta pas plus attention.
Sa venue à Poudlard était uniquement liée à une endroit en particulier. Le reste, elle s'en balançait largement. La bibliothèque de Poudlard, enviée par beaucoup d'autres écoles comme Durmstrang pour les livres noires anciens contenus dans la Réserve. Ses professeurs lui en avait longuement parlé, maudissant les anglais pour avoir récupéré des livres importants.
Les jeunes filles de sixième année étaient installés dans leurs dortoirs, ouvrant leurs valises pour ce premier jour à Poudlard. Lestrange, allongée, sur son lit avec un livre à la main écoutait discrètement la conversation d'Eve et Erah. Les deux sorcières assises ensemble sur l'un des lits vides et inutilisés du dortoir discutaient calmement. Elizabeth devait bien l'avouer : elle était curieuse à propos de la nouvelle élève. Comme beaucoup, oui.
Évidement, la beauté de la sang-pure dépassait de loin celle de toutes les autres filles de l'école — qui pourrait dire le contraire ? Mais Lewis avait quelque chose en plus, elle était plus le portrait d'un beauté froide, une beauté nordique.
Ses cheveux d'un noir intense, presque terrifiant contrastaient avec sa peau blanche. Les traits du visage de Lewis étaient ceux de l'aristocratie elle-même, les traits recherchés par beaucoup. Des traits surpassant tous les sangs-purs de l'école, et même peut-être plus. Lestrange avait noté, pendant le repas tandis qu'elle mangeait, que sous ses yeux gris et le haut de ses joues se trouvaient des petites tâches brunes discrète. Des tâches de rousseur, brunes et discrètes.
Bien-sûr, elle ne pouvait pas être jalouse de Lewis. Impossible pour elle d'être jalouse, elle venait d'une grande famille pure.
A côté d'elle, Rosier riait en parlant d'Elianna. La brune avait une voix mélodieuse qui la rendait douce et agréable aux yeux de n'importe qui. Mais Eve n'était pas une beauté comme Lewis ou Elizabeth pouvait l'être. Mignonne, mais violente et cruel lorsqu'elle le désirait. Lewis devait faire attention à elle. Un peu comme un animal qui sort ses crocs cachés.
Coupé de sa réflexion. Comme Eve et Erah de leur discussion, par une voix féminine. Lestrange regarda la gêneuse ouvrit la porte du dortoir et faire son chemin, imposant sa malheureusement présence. Elianna, flanquée de deux autres dindes. La préfète annonça avec sérieux, à Erah, toujours assise dans le lit avec elle, d'une voix aiguë.
— Lewis, à son deuxième prénom, Erah grinça des dents silencieusement. Il sonnait tellement mal. Viens avec nous, nous t'avons préparé un lit : et notre dortoir est mieux chauffée que celle-ci, tu seras en meilleure compagnie.
— Bien-sûr, approuva Eve sans prévenir d'un sourire froid aux mots d'Elianna. Mais pourquoi Lewis voudrait-elle dormir avec toi et tes courtisanes ? Lewis Osk est une sang-pure. Pas une sang-mêlé, comme toi.
— Je ne te parlais pas, Rosier, renifla hautainement Elianna. Lestrange regarda l'échange, intéressée. Lorsque le statut sanguin intervenait, elle rappliquait immédiatement.
— Oh, chérie, tu es encore plus resplendissante que l'année dernière.
Eve bougea du lit où elle était, s'avançant dans la pièce avec sa baguette à la main. D'où la sortait-elle ? Elianna renifla une nouvelle fois hautainement en la voyant bouger, ses yeux étroitement posés sur la brune. Mais avant que Eve puisse avancer plus, dire ou faire quoi que ce soit, une voix la coupa.
— Elianna, retourne dans ton dortoir. Tu es préfète, montre l'exemple.
Jedusor. Les deux filles aux côtés d'Elianna rougirent en roulant leurs yeux sur l'attirant préfèt comme des petits filles. Les joues de la blonde se teintèrent de rouge, mais elle garda la face et le gratifia d'un sourire léger avant de partir. En direction de son véritable dortoir. Toujours flanquée de ses courtisanes. Un sourire charmant s'afficha sur les traits de Tom pour toute réponse, et les filles gloussèrent. Dindes.
— Mademoiselle Jones est-elle avec vous ? Demanda-t-il à Eve, la brune lui pointa du doigt Erah, assise sur le lit. Ses yeux noirs se plantèrent dans les siens. Le directeur Dippet m'a donné une copie de ton emploi du temps, et m'a demandé de t'aider à trouver les classes. Je doute que tu aies compris toutes les explications de Mademoiselle Mc. Leod.
— Merci à vous, répondit Erah automatiquement avant de lui poser une question. Vouvoiement par sécurité, simple reflex qui pose une distance entre eux. Possédez-vous une bibliothèque ? Je ne l'ai pas vu.
— Oui. Je te montrerais la bibliothèque demain. Tu êtes la bienvenue, Mademoiselle Jones, il redonna son sourire séduisant. Bonne nuit mesdames.
Et il quitta l'endroit, son charisme s'évanouissant au même instant. Effrayant, sérieusement. Lestrange et Rosier l'avaient écouté jusqu'au bout, sans broncher. Eve regarda Erah quelque secondes avec attention, avant de l'interroger de sa voix délicate. Elle retourna auprès de l'ébène, ses yeux brillants.
— Lewis, sérieusement, n'est-il pas séduisant ? Erah ne répondit pas, laissant Eve soupirer et continuer. Jedusor est tout simplement magnifique.
Rosier aime Jedusor, première chose qu'elle nota dans son esprit. Les meilleurs sorciers se servent des émotions des autres pour les manipuler, les contrôler. Ça, vous l'apprenez à Durmstrang dés votre première année. Alors, Erah enregistra l'information.
— Rosier, appela Lestrange de l'autre côté du dortoir vide — donc elle écoutait bien la conversation.
— Elizabeth Lucinda Mary Lestrange, ose me faire dire le contraire, défia avec légèreté Eve en attrapant un oreiller dans ses bras. Elle se leva souplement, tourna sur elle-même à la manière dont les princesses tournaient aux bras de leurs princes charmants.
— Arrête, Rosier, appela une nouvelle fois Lestrange en regardant la jeune fille au milieu de la pièce avec un air de dégoût collé au visage.
— Oui, je sais. Tu ne peux pas rêver car tu es déjà engagée avec Dolohov.
Deuxième chose intéressante. Lestrange et Dolohov, l'ébène nota l'information.
— Ridicule, Rosier. Tu te donne en spectacle, ce n'est pas digne de ton rang social. Que diraient tes parents face à ça ?
S'arrêtant soudainement, rougissant d'embarras. Elle posa l'oreiller sur un lit et soupira une nouvelle fois. D'un pas moins expressif, elle reprit place dans son lit en donnant un petit sourire à Erah.
— Et toi, Lewis, est-tu engagée avec quelqu'un ?
Erah ne répondit pas, laissant le silence faire sa réponse. Elle ne l'était pas, et n'allait sûrement pas l'être. La scandinave ne voulait pas d'Eve dans sa vie privé, ni de personne d'autres : cela apporte trop de complications. Aucune réponse sur ce genre de questions. Doucement, les yeux de l'ébène se fermèrent et elle s'endormit. Les yeux de Lestange fixés sur son visage, encore.
— Non, tu la réveille.
— Pourquoi moi ? Demanda une voix douce, mais à la tonalité mécontente.
— Je refuse de m'approcher d'elle tant que je ne suis pas sûre de son statut.
— Le nom Jones vient d'une famille aristocrate lointaine du Nord, cette voix douce appartenait à Eve Rosier, facilement reconnaissable entre toutes.
L'ébène reconnaissait les gens à peu de choses : la voix, la démarche ou a respiration même. Des choses que vous apprenez à Durmstrang, dans des conditions extrêmes. L'école difficile où la magie noire fait votre éducation. Croyez-vous qu'Erah soit différente ?
Erah était réveillée — et mécontente de l'être par des questions sur son statut social. Les jeunes filles le remarquèrent rapidement lorsqu'elle se leva du lit pour prendre son uniforme disposé sur la chaise.. Rosier lança un petit sourire bref à Erah, avant d'être entraînée sur les pas de Lestrange qui quittait la pièce.
Baillant, seule et fatiguée, Erah s'habilla. Jupe, chemise blanche ainsi que la cravate rayé aux couleurs de sa maison qu'elle ne sera pas totalement — portée par tous les étudiants de Serpentard. Elle prit son temps, attrapant sa baguette pour murmurer un sortilège sur ses cheveux tandis qu'elle quittait à son tour la pièce.
— Capilaris.
Un second bâillement, pas totalement réveillée.
Dans la salle commune, vide, ses yeux tombèrent sur le visage de Jedusor. Assit dans le canapé avec un livre entre ses mains : il l'entendit, et se leva souplement. Un sourire poli sur son visage, le même sourire poli qu'il adressait à tous. Charisme qui le faisait fonctionner en plus.
— Vous n'êtes pas une personne matinale, Lewis.
— L'êtes-vous ? Demanda Erah pour simple réponse, la sorcière glissa sa baguette dans sa poche et continua. Peu importe ce que vous êtes, je suppose qu'il n'est plus l'heure de déjeuner.
— Effectivement. Mais nous sommes samedi, vous avez le temps si vous le voulez.
— Non, je pense que j'aimerais plutôt me rendre à la bibliothèque.
— Comme vous le souhaitez, je vous montre le chemin.
Ils quittèrent la salle commune sombre, sombre même aux premières heures de la journée nota Erah. Ils passèrent devant le tableau qui donnait accès la salle — l'habitant de celui-ci dormait tranquillement et ne fut nullement importuné par le passage. Ils s'avancèrent dans les couloirs du château, la curiosité d'autres adolescents fut piqués lorsqu'ils virent les deux élèves faire leur chemin devant la Grande Salle où les derniers étudiants déjeunaient encore.
Un groupe de filles, habillées de la même cravate rayée bleue et blanche, commencèrent à chuchoter entre elles lorsqu'elles croisèrent le regard perçant d'Erah : mais ce n'était pas à propos d'elle, non. Les regards étaient posés sur Jedusor tandis qu'il passait devant elles, un sourire charmant et poli, posé sur ses lèvres. Elle le suivit, sans un bruit.
— Lewis, appela une voix masculine derrière eux. La jeune fille se tourna, et regarda dans la direction où l'on l'avait appelé. On ne t'as pas vu au petit déjeuner, tu dormais d'après Rosier et Lestrange ?
— C'est vrai, admit-elle sans embarras avant d'ajouter, pour avoir la paix. J'ai demandé à Jedusor de me montrer la bibliothèque, Vincent.
Il leva un sourcil, curieux et en secouant sa tête, il lança un regard au préfet. Un regard qu'Erah n'eut pas le temps d'interpréter. Quelle sorte de personne pouvaient aller à la bibliothèque dés le matin ? Vincent Avery ne comprenait pas ce genre de personne, mais il ne partagea pas sa pensée — son Maître, Lord Voldemort était ce genre de personne.
— Et bien, dans ce cas, Lewis, à plus tard.
— Bien-sûr, un sourire irritant, caché sous une politesse parfaite grimpa sur les traits d'Erah.
Avery, du peu qu'elle l'ait vu, ne semblait pas méchant. Peut-être un peu simple sur les bords, mais largement intelligent pour réussir. Du genre facile à prendre dans des histoires louches, ou douteuses. Erah songea qu'avec un peu de travail, Avery serait parfait pour l'aider dans certains rituels. Rituels, disons, peu recommandables ?
Quelques pas à peine, s'éloignant de la Grand Salle dans un silence reposant que la voix aiguë d'Elianna les stoppa comme celle d'Avery. Ils avaient avancé de quelques couloirs, au moins. Jedusor s'arrêta, au malheur d'Erah et se tourna, un sourcil arqué. Poli et séduisant — nota Erah avec attention, il utilisait son charme plus qu'auparavant. Elianna, une cliente spéciale ?
— Lewis, où vas-tu avec Jedusor ?
Occupe-toi de tes affaires. Pourquoi voulait-elle savoir où elle allait ? Aller à la bibliothèque n'était pas une surprise pour un étudiant, si ? Erah répondit à la préfète avec un sourire embarrassé et timide. Bonne actrice, dans un mauvais rôle.
— Il me semble, mais peut-être me suis-je trompée, que tu as oublié de me montrer la bibliothèque.
— Oh, non ! Je ne t'ai montré la bibliothèque hier ? Une expression horrible s'afficha sur son visage, comme si elle était témoin d'un cime atroce.
— Jedusor me montre la bibliothèque, ne—
— Je suis tellement désolée Lewis, comment puis-je me faire pardonnée ? Mais elle ne laissa pas le temps à Erah de répondre qu'elle frappa dans ses mains, une idée en tête et un sourire ravi sur son visage. Je sais ! Je vais m'asseoir avec toi en classe !
Et elle s'éclipsa, ses horribles lèvres roses tordues dans un sourire à l'adresse d'Erah et de Jedusor. Le préfet ne bougea pas, son expression charmante répondant à celle d'Elianna juste avant de rouler des yeux sur l'ébène — qui essayait d'enregistrer l'information. Elianna avec elle, en classe ?
— Inferno, murmura-t-elle, son regard s'assombrissant doucement.
Un rire grave et court la coupa, tournant la tête pour voir Jedusor. Sourire accroché aux lèvres. Il nota brièvement le regard assombrit et tranchant de la sorcière irritée. Secouant sa tête, son expression redevenant charmante, épousant ses traits à la perfection.
— C'est la première fois que j'entends quelqu'un jurer en latin, qui plus est, une fille.
— Monsieur Jedusor, commença-t-elle d'une voix éloignée qui changea au fur et à mesure de sa phrase en une voix plus douce, proche mais dangereuse. Je suis sûr que vous pouvez facilement être surpris par toutes les choses que je peux faire, bien plus grandes que de jurer en latin.
Ses mots sonnaient comme un avertissement, rendant le sourire de Jedusor plus charmant qu'auparavant. Elle n'aimait pas sa façon de sourire, et lui non plus. Comme si quelque chose résidait sous leurs sourires séduisants. Il répondit à l'avertissement d'une voix attirante, et tout aussi dangereuse que celle d'Erah.
— Vous pourriez être surprise aussi, Mademoiselle Osk.
Presque aussitôt, ils se remirent en marche, dans le même silence et toujours en direction de la bibliothèque. Le visage de Jedusor ne changea pas, et Erah installa un sourire poli sur son visage. Ses yeux glissèrent sur l'architecture du château, tellement différente de celui de Durmstrang mais tout autant impressionnante. Mais, la bibliothèque était aussi impressionnante. Pièce maîtresse de toute chose.
La bibliothèque de Poudlard était incroyable, ancienne et pleine de connaissances. Erah se sentait chez elle, elle laissa ses doigts glisser sur les reliures en cuir et en papier ancien. Ses yeux gris scannèrent l'endroit, les titres des livres et les noms des auteurs. Elle cherchait quelque chose de précis, quelque chose d'autre : des livres à propos de magie noire. Mais elle ne trouva que des livres à propos d'herbologie, d'astronomie et d'autres sujets tous aussi ennuyants. Ennuyeux et plats.
Erah chercha encore : continuant de regardant les étagères avec attention, mais ne trouva rien. Le seul lire intéressant sur lequel elle était tombée parlait des sortilèges informulés, et une liste de sortilège notés rapidement sur un bout de papier, coincés entre deux pages d'un libre. Glissé dans sa poche, le papier pouvait probablement servir : qui sait ?
Heureusement pour elle, la scandinave n'eut pas besoin d'expliquer ses motivations à propos de la magie noire. Elle préférait faire sa route seule, loin des autres. Il y avait quelque chose de dérangeant dans le groupe de Serpentard, ils étaient autour du préfet. Comme un bouclier ou quelque chose comme ça. Elle devait faire attention à eux, et à elle-même.
La sorcière changea de rayon, laissant l'étagère soigneusement examinée mais rentra dans quelqu'un. Et tomba sur le sol, lâchant le livre sur les sortilèges informulés, désorientée. Erah leva les yeux, agacée et tomba nez-à-nez avec une tête brune qui la regardait d'un air désolée et embarrassé. Le garçon s'agenouilla immédiatement.
— Je suis désolée, commença-t-il en attrapant son bras avec une douceur curieuse. Je ne t'avais pas vu, j'étais dans mes pensées. Rien de cassé ? Je suis sincèrement désolé.
— Rien de cassé, confirma l'ébène dans un sourire poli tandis qu'il l'aidait à se remettre debout. Je ne t'avais pas vu non plus.
— C'est de ma faute, excuse-moi.
Le garçon relâcha le bras d'Erah et glissa une main sur son cou, complètement embrasé par la situation. La scandinave nota la cravate du jeune homme, la même que le groupe de fille croisées un peu plus tôt dans la matinée. Mais elle fut tirée de son esprit par l'étudiant aux cheveux bruns.
— Je ne t'ai jamais vu avant, tu es la nouvelle élève de Serpentard ? Les yeux du garçon étaient fixés sur la cravate autour du cou d'Erah, elle hocha la tête pour réponse.
— Oui, c'est moi.
— Enchanté, je suis James O'Connord, se présenta-t-il avec un sourire. Préfet de Serdaigle.
— Lewis Osk, juste une étudiante, répondit-elle dans un bref sourire. James rit à ses mots, et lui demanda.
— Lewis, tu cherchais un livre parti—
— Silence jeunes gens ! Cria un fantôme, au dessus de leurs têtes. Survenu de nul-part et à la tête peu commode.
— Désolé Madame Rochambère ! Fit la tête brune avec un sourire aimable et désolé au fantôme. Erah fut quelque peu déstabilisé par l'honnêteté de l'expression mais ne le montra pas. Nous partions, excusez-nous.
— Le directeur de Serdaigle entendra parler de vous à nouveau, O'Connor, renifla hautainement le fantôme.
James n'attendit pas, attrapant, d'une même douceur troublante, le poignet d'Erah pour faire son chemin en direction de la sortie. Ils sortirent sous le regard noir du fantôme et une fois dehors, James soupira avant d'expliquer brièvement à Erah.
— Madame Rochambère est la responsable de la bibliothèque, elle n'aime personne et surveille les environs en permanence. Elle est terrible.
— Elle te connaît ?
— Oui, j'ai passé mes premières années dans la bibliothèque à ranger des livres pour mes retenues, avoua à demi-voix l'étudiant aux couleurs bleues et blanches. Elle est vraiment terr—
Mais, il fut de nouveau interrompu dans sa phrase, appeler à l'autre bout du couloir par deux autres étudiants qui faisaient des grands signes. Il fronça les sourcils en les voyant, sans comprendre et plissa les yeux quelques secondes. Avant de réagir, réalisant quelque chose.
— Astronomie, j'ai oublié ! Sa main retourna sur son cou, le visage tordu dans une mou déçue et désolée. Je suis désolé, Lewis. Je dois te laisser. J'avais totalement oublié l'heure de cours ! Peut-être à une prochaine fois ?
— A une prochaine fois, confirma Erah dans un sourirebref.
Ses grands yeux bruns tombèrent dans ceux de l'ébène, attirés par les orbes grises dérangeantes. Elle sourit une nouvelle fois, tournant les talons avant qu'il ne bouge, marchant en direction de la salle commune de Serpentard. Elle n'avait rien trouvé dans la bibliothèque, mais avait au moins réussit à prendre à livre pour s'occuper. Tandis qu'elle marchait, ses doigts glissèrent dans sa poche pour récupérer le papier où était inscrit une liste de sortilège rapidement.
A la fin de la liste, ses yeux s'arrêtèrent sur un mot écrit rapidement : Réserve et « permission Slughorn ? » suivit d'un point d'interrogation. La Réserve ? Oui, elle avait déjà entendu son père une fois. Parler à propos d'une Réserve à Poudlard avec d'autres personnes, une Réserve où plusieurs bouquins assez intéressants étaient rangés. Un endroit où sont mis en sécurité les livres concertants la magie noire.
Intéressant. Elle y trouvera peut-être des livres concernant la magie noire, mais avant, tout ce dont elle avait besoin était une permission par un professeur. Quel professeur ? Aucune idée, mais, Erah se donna un mois pour avoir une permission.
Un avis ? Et des questions surtout, essayez d'y répondre : c'est drôle et ça donne beaucoup d'inspiration. Qui est Erah Lewis Osk, et quels sont ses buts personnels ? Pourquoi est-elle à Poudlard, et non à Durmstrang ? Pourquoi veut-elle un accès à la Réserve ? Et tout simplement, qu'est-ce qu'il va lui arriver ?
