Après une absence que l'on ne peut même plus qualifiée d'absence je reviens avec un nouvel écrit.
On se retrouve à la fin

Bonne lecture
AraHwang

Omniprésence

Le premier jour où nous nous sommes parlés c'était dans un parc moldu, tu m'as dis que je ressemblais au petit chaperon rouge – je t'ai regardé sans vraiment comprendre, qui étais-tu petit garçon aux allures de spectre ? - soudain pris d'une impulsion que je ne comprenais toujours pas, tu m'as dis que tu ne m'aimais pas parce qu'à cause de moi le loup était mort le ventre ouvert en deux. Je t'ai regardé dans les yeux, ils étaient aussi noirs que les miens étaient blancs. J'ai continué de te regarder, insondable, j'ai attendu que tu détournes le regard, apeuré par ces yeux de l'enfer. Tu n'as rien fais, tu es resté là avec cette moue dédaigneuse mais à la fois innocente. Tu sais je l'ai vu ce jour là, ce petit garçon qui ne demandait qu'à être reconnu comme un être humain, un être doté de sentiment, tu voulais me crier tes doutes, tes peurs, tes envies, de me faire partager le monde dans lequel tu t'étais enfermé. Tu n'as rien dis mais tes yeux ont tout fait, ils ont criés si fort la détresse de ton coeur que j'ai en eu la migraine. Je me souviens m'être levée, m'inclinée puis partie toujours dans le silence, prise d'une envie soudaine je me suis retournée mais tu n'étais plus là. Je pensais vraiment ne plus te revoir.

Il a fallut attendre deux semaines avant que nous nous rencontrions de nouveau, j'ai été étonné, je t'ai regardé venant de loin, toujours avec ce regard sombre qui ne va pas avec un enfant. Tu m'as rejoint au pied de l'arbre sous lequel je m'étais abrité, le soleil de juillet étouffait l'air, le rendant irrespirable, ici, sous cet arbre je me sentais bien comme coupé de ce monde trop chaud. C'est sous cet arbre que j'exprimais ma magie loin du monde extérieur. Tu n'as rien dis quand tu es arrivé à mes pieds, je me suis décalée puis sans un mot tu t'es assis près de moi. Nous n'avons rien dis pendant un long moment, le soleil déclinait lentement à l'horizon.

Ce petit moment était devenu une routine dans laquelle nous nous contentions, mais aucun de nous deux n'avait encore dit un mot, je ne connaissais toujours pas ton nom et tu ne semblais pas être curieux de connaitre le mien.

Un jour, tu m'as semblé différent, un air déterminé sur le visage. Je ne sais pas comment, mais au fond de moi je me doutais, tu savais, tu allais me faire partager ta magie, tu avais ressenti la mienne aussi froide que la glace qui se forme en hiver. Tu t'es assis près de moi comme à ton habitude mais au lieu de regarder les minces filets de nuages qui se créaient sous nos yeux, tu as baissé le regard sur les fines herbes qui se pliaient légèrement au gré de la douce brise qu'il y avait ce jour là. A nos pieds se trouvait un petit bourgeon perdu parmi des pâquerettes éclosent, tu l'as enfermé entre tes mains d'enfant et au moment où tu les enlevas, tu as laissé apparaître une rose légèrement rosée, je t'ai regardé puis souri, je voyais dans ton regard le doute, tu avais peur de t'être trompé sur moi, peur d'avoir pensé que j'étais comme toi, peur que je te délaisse, que je parte en fuyant en te traitant de monstre, de démon. Je n'ai rien dis j'ai juste passé ma main sur les pétales soyeuses de ton oeuvre et la fleur se retrouva piégée dans la glace.

- Je m'appelle Severus Snape. Dis-tu de ta voix d'enfant.

J'entend enfin ta voix, je te regarde, je me penche lentement vers ton visage, tu es pris de court, tu ne sais pas comment réagir, tu reste figé comme les statues d'Italie. Je suis si près de ton visage que je sens nos souffles se confondre pour n'en former plus qu'un. Dans un souffle froid je me présente.

- Ivy Eden.

C'est à ce moment que tout a commencé. De simples inconnus nous étions devenus des connaissances, puis des proches, ensuite des amis, pour enfin devenir inséparable. Nous ne parlions pas beaucoup, nous n'en avions pas besoin.

Notre magie parlait pour nous. Si proche et si éloigné à la fois, nous ne parlions pas de notre vie, ou juste le stricte minimum, nos vies étaient des secrets et nous luttions pour les garder pour nous. C'est justement cela qui nous plaisait chez l'un comme chez l'autre.

Je me souvins de ce jour où elle est arrivée. Lily Evans. Je n'ai rien dis, j'ai juste écouté la manière dont tu l'avais rencontré et qu'elle était comme nous mais étant née-moldue, elle ne comprenait pas ce monde dans lequel elle venait d'entrer. Je n'ai rien dis. Tu nous a présenté, je n'ai rien dis, tu lui as dis de ne pas s'offusquer de mes silences. Que c'était tout simplement moi. J'avoue, ce jour là je t'ai un peu beaucoup détesté, elle aussi. Surtout elle.

A partir de ce jour là, je t'ai vu changer, elle non, en même temps le changement était imperceptible pour les gens extérieurs, mais moi, tu ne pouvais rien me cacher je te sondais, tu étais un livre ouvert pour moi, tu ne pouvais rien me cacher. Veux-tu que je te dis ce qui a changé ? Rien n'avait changé de l'extérieur, nous nous rejoignions toujours sous notre arbre, nous faisions toujours parler notre magie.. la seule chose qui avait changé.. c'était que je n'étais plus qu'une ombre, une ombre lumineuse qui se confondait avec les rayons du soleil qui s"échappaient entre les feuillages de l'arbre.

Je devenais invisible à tes yeux noirs, je n'étais plus qu'une ombre, une présence silencieuse que tu oubliais lentement, aussi lentement que tu tombais irrémédiablement pour cette petite fille rousse devant toi.

J'espérais redevenir visible à tes yeux. C'est en chérissant nos derniers moments avant son arrivée et notre entrée officielle dans le monde sorcier que je priais, toujours silencieuse.

Je revins au moment présent. Nous étions dans le train pour nous mener dans l'école qui ne verrait évoluer. J'étais à la fenêtre, je regardais le paysage défiler, je levais le regard sur toi, tu ne me voyais pas, tu l'as contemplais elle.

Je savais, tu tomberais, et le jour où le monde s'écroulera sous tes pieds, je serais là pour te soutenir, te serrant fort dans mon étau de glace.

Suite ?

Vos avis ? Je ne sais pas si j'en fais une mini-fic ou une fiction (j'ai quelques idées) ou si je laisse les choses telle quelles. Des suggestions ? ^^"
Je suis désolée pour les fautes, j'ai fais de mon mieux ^^'
Merci AraHwang