Titre : Le Carnacier.

Auteure : Lilicat.

Bêta : Valou-kun... Yzan passera dessus dès qu'elle aura le temps donc il n'est pas totalement impossible qu'il reste quelques fautes...

Genre : Hurt/Confort. Romance.

Pairing : Naru/Sasu.

Disclamer : Les personnages appartiennent à Masashi Kishimoto. Mais l'histoire est bien à moi elle, alors pas touche !

Résumé : Un cadavre fait ressurgir une affaire close depuis dix ans. Naruto doit se replonger dans le dossier. Mais de découvertes sordides en retrouvailles forcées, arrivera-t-il à résoudre le mystère de ce meurtrier aux étranges méthodes ? UA. Léger Yaoi. Naru/Sasu.

Avertissement : On est loin, très loin de mon style habituel. Là ce n'est ni léger, ni drôle...c'est sombre, c'est glauque, c'est malsain. Alors âmes sensibles... soyez prévenues ! Un certains nombres d'objet de torture sont décrits dans cette histoire, si vous ne visualisez pas bien de quoi il s'agit, j'utilise leur vrai nom... donc Google est votre ami.

Petite précision sur le titre : Le Carnacier. il n'y a pas de faute, c'était le surnom donné dans certaines régions de France aux bourreaux à l'époque du Moyen-âge.

Comme d'habitude, je signalerai les scènes les plus choquantes par le premier et le dernier mot en gras.

Bonne lecture.
Lili


~Le Carnacier.~

Le maître mot de l'apprentissage du métier de bourreau restait le spectacle. L'exécution du supplicié devait être extraordinaire pour « amuser » le public, la mise en scène était obligatoire. Le bourreau devait agir avec art et finesse.

Malheur à celui qui suppliciait mal ou qui n'amusait pas le peuple !

Raimond Roger Trencavel. "Coutumes et traditions - Le Bourreau" Fédération Française Médiévale & Renaissance.

~Chapitre 1 : Un cauchemar vieux de dix ans.~

Un hurlement inhumain retentit, faisant sourire l'homme. Il se rapprocha de la silhouette installée à califourchon sur une sorte de cheval d'arçon en bois. Contrairement à un cheval d'arçon, l'assise n'était pas plate. Elle était triangulaire, et un corps nu aux bras ligotés dans le dos était à cheval sur la tranche.

- Allons, allons, dit-il d'un ton paternaliste. Es-tu si fragile ? On commence seulement à s'amuser tu sais...

Un sanglot désespéré lui répondit, étirant davantage son sourire malsain. L'homme se pencha sur les chevilles fines qui pendaient de chaque côté du séparateur infernal. Il caressa doucement les cordes qui y étaient accrochées, descendant ses doigts jusqu'aux poids en pierre suspendus à leurs extrémités. Tout en parlant, il remonta sa main le long d'un mollet imberbe, puis d'une cuisse pâle, finissant pas la poser sur une fesse ferme.

- On a tout notre temps tu sais. Largement le temps pour moi de t'expliquer ce qu'il va se passer: Ces poids vont te tirer vers le bas, lentement... doucement. Tes hanches se déboîteront... mais ça ne sera pas suffisant. La tranche, sur laquelle tu es assis, s'enfoncera progressivement entre tes fesses. Mais là encore, ça ne sera pas assez... Au final, ça te coupera en deux... très lentement... très doucement... Rassure toi, tu seras mort avant d'être complètement tranché. Normalement, tu devrais mourir arrivé... à peu près à ce niveau là..

L'homme pointa son index juste sous le sternum de sa victime qui sanglotait, ses yeux largement écarquillés d'horreur. Il éclata de rire, un rire sordide qui se répercuta sur les murs en pierre brute de la pièce sombre que seules quelques bougies éclairaient. Il s'éloigna de l'objet de torture pour se rapprocher d'un fauteuil en cuir rouge de style victorien et d'un guéridon laqué noir installés un peu plus loin dans la pièce.

Il prit une petite boîte posée là, l'ouvrit et en sortit une seringue remplie d'un liquide transparent aux reflets légèrement bleutés.

- Non, pitié, souffla la silhouette fine sur le séparateur infernal.

Mais l'homme ne fit que sourire davantage, chassant les quelques bulles d'air présentes dans la seringue.

Il attira le visage de sa proie vers lui, caressant une joue trempée de larmes, puis l'embrassa violemment en lui plantant l'aiguille dans la jugulaire. Il injecta la totalité du produit puis relâcha la bouche qu'il avait prise en otage, la mordant sauvagement au passage. Un cri d'agonie résonna dans la pièce, vite suivie du rire diabolique du tortionnaire. Celui-ci jeta la seringue au sol, puis grimpa à son tour sur le triangle de bois, s'y asseyant en amazone, juste devant le corps nu qui haletait de douleur.

- Cette drogue, tu vas voir... Elle est magique ! Elle va décupler tes sensations, te rendant plus sensible encore. La douleur va devenir insoutenable... Elle va annihiler toutes tes forces, te laissant encore plus faible qu'un nouveau né. Tu n'auras même plus la force de crier. Mais surtout... elle t'empêchera de t'évanouir. Il serait dommage que tu ne profites pas pleinement de chaque seconde qu'il te reste à vivre non ?

L'homme observa avec jubilation les traits du visage fin se déformer au fur et à mesure que la drogue faisait effet. La terreur qu'il lu dans les yeux de sa victime l'excitèrent au point de le faire bander. Sans attendre il déboutonna son pantalon et sortit son sexe érigé. Il sourit sadiquement devant l'expression d'horreur de son jouet du moment, puis plaquant une main brutale sur la nuque de celui-ci, il l'obligea à se pencher vers l'avant, enfournant sans ménagement son érection dans la bouche qui le tentait tant.

La drogue faisait pleinement son effet, sa victime n'opposant aucune résistance, n'en n'ayant plus la force. Il prit tout son temps, ses mains agrippées aux cheveux de sa proie imposant leur cadence, pour se mener à la jouissance. Il se délecta des sensations orgasmiques que cette bouche angélique fit monter dans ses reins. Il en avait déjà abusé... et pas uniquement de la bouche. Il savait à quel point ce corps était délicieux.

Et ses hurlements de douleurs étaient un divin élixir qu'il buvait jusqu'à la lie. Mais il était temps de mettre fin à ce jeu... y mettre de fin de la façon la plus cruelle et la plus douloureuse possible. C'était l'apogée de son art ! Il se déversa en long jets dans la cavité buccale qu'il violait, un râle de plaisir brut lui échappant. Dieu qu'il aimait ça ! Il maintient la tête bien en place, profitant encore un peu de cet antre humide et si délicieux.

Il relâcha son jouet, qui retomba mollement sur le triangle, incapable de se tenir assis, la drogue injectée plus tôt l'ayant trop affaibli. L'homme se laissa glisser au sol, reboutonna son pantalon, ramassa sa seringue et la glissa dans sa poche.

- Tsss ! Allons, allons.. Ça ne va pas du tout... On se tient comme il faut, voyons, un peu de tenue ! Ah ! Mais c'est vrai, tu ne peux plus !

Allant chercher un escabeau, posé le long d'un mur de la pièce, l'homme prit une grosse corde et se mit à la hauteur de sa victime. Il passa une extrémité de la corde sous celles ligotant les bras dans le dos du corps nu et souffreteux. Puis il monta quelques marches supplémentaires, passa le lien dans un anneau de fer figé dans le plafond de pierre, et noua les deux bouts ensembles, redressant ainsi sa victime.

Une fois la silhouette réinstallée dans sa position initiale, la corde la maintenant assise bien droite, il replia l'escabeau. Il admira un instant son oeuvre : le dos pâle portait des marques de fouet dont certaines perlaient encore de sang frais, le même sang qui commençait à teinter le triangle de bois sous les fesses arrondies. Il n'avait jamais été tendre avec ses partenaires sexuels, et, il l'admettait sans complexe, il aimait les baiser jusqu'à ce qu'ils saignent... il ne trouvait rien de plus excitant. Et il avait largement profité de sa dernière occasion d'en jouir avant de l'installer sur la tranche qui le tuerait.

Le ventre plat se contracta au fil des respirations laborieuse sous la douleur qu'il devinait lancinante. Les bras fins, enserrés dans des liens étroits commencèrent à bleuir, les cordes coupant la circulation sanguine. Le cou et la nuque étaient parsemés de marques violacées, l'homme n'ayant pas hésité à marquer son territoire à chaque fois qu'il avait pris possession du corps non consentant de sa victime.

Mais le plus beau pour lui, c'était le visage. Ce visage aux traits fins déformés par la douleur et la terreur. Ces grands yeux clairs reflétaient toute l'angoisse, toute l'horreur d'un condamné à mort qui n'a aucun échappatoire possible, condamné à regarder la mort en face, une mort lente et douloureuse. Et petit plus qui rendait ce beau visage magnifique : son sperme coulant sur le menton pointu, se mêlant au sang qui perlait des lèvres ouvertes sur une respiration laborieuse.

- Ne t'inquiètes pas, tu as encore le temps. Tu ne vas pas mourir tout de suite, lâcha-t-il. Et puis je vais te ramener un peu de compagnie.

Un geignement plaintif lui répondit et l'homme éclata de rire en quittant la pièce, claquant la lourde porte noire derrière lui. Un craquement sinistre lui parvint, suivi d'un gémissement pitoyable et l'homme sourit : l'une des hanches de sa victime venait de se déboîter.

~oOo~

Assis derrière son bureau, Naruto poussa un soupir en signant un énième rapport. Il détestait la paperasse ! Lui était un homme de terrain, pas un employé de bureau ! Mais hélas, sa supérieure lui avait bien fait comprendre que la paperasse faisait aussi parti de son job. Il relu rapidement ce qu'il avait écrit, s'assurant de n'avoir pas fait de faute ou oublier de mots. Il grommela en remarquant que toute sa mise en page avait sauté lors de l'impression. Foutus ordinateurs !

Et dire qu'il devait faire un rapport, en trois exemplaires, pour chaque affaire. Même pour une aussi insignifiante et inintéressante que celle-ci : un cambriolage dans une supérette. Il lui avait fallu moins de vingt-quatre heures pour déterminer que le coupable était un délinquant de seconde zone en manque de fric pour sa dose de cocaïne. Bref, un truc tellement banal que c'était à pleurer.

Du haut de ses trente cinq ans, et un quinze ans de service, il en avait vu de toutes les couleurs. Des affaires de mœurs aux meurtres sordides, en passant par les cambriolages et les prises d'otages, il avait vraiment traité toute sorte d'affaires plus ou moins simples. Il n'avait pas de préférences particulières, mais il avait plus de difficulté avec les affaires où la victime était mineure. Il ne supportait pas qu'on fasse du mal aux enfants, aussi avait-il tendance à prendre les choses plus à cœur dans ces moments là, laissant facilement ses sentiments obscurcir son jugement.

C'était pourtant l'une des règles de bases du boulot : savoir prendre du recul. Mais lui n'avait jamais été très bon à ça dès que ça touchait les enfants. Sûrement parce qu'il avait perdu son père très jeune, sa mère l'ayant élevée seule avant de mourir l'année même où il avait fait ses débuts dans ce même commissariat. Cette année là avait de toute façon était merdique en tout point à son humble avis et s'il pouvait l'effacer de sa mémoire il serait ravi.

Un coup à sa porte lui fit relever la tête et il invita d'un bougonnement à peine intelligible son visiteur à entrer. Un grand sourire étira ses lèvres quand il reconnut Shikamaru, l'un de ses plus ancien coéquipier.

- Hey Shika ! Qu'est-ce qui t'amènes ?

Shikamaru répondit mollement à la salutation avant de répondre, une certaine tension à peine perceptible dans sa voix habituellement neutre :

- On a retrouvé un corps. Tout laisse croire que c'est une overdose.

Naruto fit la moue et rétorqua :

- Affaires classées alors. C'est juste un junkie qui c'est fait un shoot de trop.

Mais Shikamaru ne répondit rien. Devant le silence inhabituel de son collègue, qui en temps normal n'aurait pas hésité à soupirer un "galère" désabusé, Naruto le fixa intensément. L'expression grave et le regard hanté du brun aux longs cheveux, relevés en un épais palmier sur le haut du crâne, lui fit froncer les sourcils et reprendre la phrase dite précédemment par celui-ci.

- Tout laisse croire que c'est une overdose ? Où est l'embrouille ?

Shikamaru détourna furtivement les yeux, visiblement mal à l'aise, mais finit par lâcher :

- Le corps... On l'a retrouvé sous le pont vieux... c'est celui de Sakura Haruno.

Naruto ouvrit de grands yeux effarés, blêmi, puis se leva d'un bond piquant un sprint jusqu'à la morgue où exerçait le médecin légiste et son assistant, Shikamaru sur ses talons.

Il poussa précipitamment la porte et se figea devant le spectacle, pourtant habituel. Étendu sur la table d'autopsie, le corps nu d'une jeune femme dévoilait ses organes internes, son buste largement ouvert. S'activant autour du cadavre, Orochimaru, médecin légiste, et son assistant Kabuto, commentaient leur trouvaille.

- Oui, c'est bien ce que je pensais. Pauvre fille...

Shikamaru referma la porte derrière lui en un léger claquement, attirant l'attention des deux praticiens sur les nouveaux venus.

- Ah, Naruto, commença Orochimaru.

- Dis moi que c'est vraiment une putain d'overdose, souffla le policier les yeux rivés sur la chevelure étrangement rose de la victime.

Le légiste ôta ses gants puis son masque, un air désolé et soucieux sur le visage.

- Elle a, effectivement, une forte concentration de drogue dans le sang. Je ne sais pas encore laquelle... Mais je doute que ce soit ça qui l'ai tuée.

Il jeta un regard compatissant à celle qu'il venait d'autopsier, passant une main presque tendre dans les cheveux étrangement roses.

Il reprit d'un ton plus professionnel :

- Elle a sans le moindre doute était violée, à de nombreuses reprises, et longuement torturée. Elle présente des marques typiques de fouet sur le dos, les hanches et les jambes. Elle a aussi...

- Passe nous les détails, le coupa une voix féminine. Qu'est-ce qui l'a tuée ?

Les quatre hommes présents se tournèrent vers celle qui venait de couper l'exposé du médecin.

C'était une grande femme, blonde à forte poitrine et au caractère bien trempée : Tsunade, la commissaire, leur chef à tous.

- Un rat, répondit Kabuto en montrant la bestiole posée sur un plateau près de la table d'autopsie.

- Comment un rat a-t-il pu tuer cette pauvre fille ?

A la question de Shikamaru, Orochimaru ferma douloureusement les yeux avant de les rouvrir et répondre d'une voix légèrement tremblante :

- Il l'a dévorée de l'intérieur. Il a été introduit dans son corps par son anus et a mangé tout ce qui se trouvait sur sa route avant de mourir, asphyxié, au niveau de son estomac.

Devant les regards horrifiés de ses collègues, il poussa un lourd soupir. Si Kabuto ne faisait pas partie de l'équipe à l'époque, lui et les autres si. Et ce qu'il avait à leur dire ne leur rappellerait certainement pas de bons souvenirs.

Voir cette jeune fille, celle là en particulier, sur sa table lui avait donné des sueurs froides. Intérieurement il avait prié pour ne pas découvrir quoique ce soit de bizarre. Hélas, mille fois hélas, plus il avança dans son autopsie plus il avait eu l'horrible impression de faire un bond dans le temps. Et il savait que dès qu'il aurait prononcé ses prochains mots, ses collègues auraient exactement la même impression que lui. Il annonça finalement, tentant de rester professionnel, contrôlant tant bien que mal son émotion :

- C'est une ancienne méthode de torture... utilisée au moyen-âge.

Tsunade blêmit, reculant d'un pas sous le choc, Naruto se laissa glisser sur le sol une main posée devant la bouche, l'horreur se peignant sur son visage, et Shikamaru écarquilla les yeux au point qu'on aurait pu craindre qu'ils allaient sortir de leurs orbites. Tous avaient un air épouvanté sur le visage. Tsunade fut la première à se reprendre, demandant d'une voix où perçait l'angoisse :

- Et la drogue ?

A ce moment là, un appareil bippa dans la pièce. Kabuto se précipita pour avoir le résultat des analyses, lu le compte rendu de la machine puis se tournant vers Orochimaru, il dit :

- Je ne connais pas cette drogue.

A peine eut-il finit sa phrase qu'Orochimaru lui avait arraché le papiers des mains. D'une voix blanche il annonça :

- Nous si. C'est du MMC.

A ces mots la même pensée traversa les esprits des trois policiers et du légiste : Le cauchemar recommençait !

~oOo~

Debout sur l'escabeau, l'homme essuya consciencieusement son sexe ramollissant sur la joue blême et inondée de larmes de sa victime. Il reboutonna son pantalon et descendit de la petite échelle, se reculant pour admirer son œuvre. Toujours maintenu assis par les cordes accrochées au plafond, son jouet était magnifique, tellement magnifique qu'il n'avait pas résisté au plaisir d'abuser encore une fois de la bouche ouverte sur une respiration laborieuse, son sperme s'en écoulant encore pour glisser sur le menton puis le buste.

Ses yeux descendirent le long des jambes qui pendaient mollement de chaque côté du triangle de bois, les poids les tirant toujours plus vers le bas. Les hanches étaient visiblement déboîtée, l'os de la gauche ayant percé la peau pâle où ondulaient des rigoles purpurines. Le séparateur se teintait de plus en plus de rouge, le sang coulant abondamment du corps coupé en deux depuis l'entrejambe jusqu'au nombril. Mais le plus jouissif, c'était le fait que sa proie était encore consciente, la douleur atroce, insupportable, se reflétant dans les yeux largement écarquillés de celle-ci.

Des sanglots bruyants résonnaient dans la pièce, et l'homme s'approcha d'une cage en fer suspendue au plafond. Il tendit la main à travers les barreaux agrippant sans aucune douceur les cheveux du corps nu, recroquevillé au fond.

- Regarde ! exigea-t-il ! Regarde ! Admire ! Vois sa souffrance ! Vois son agonie... lente... douloureuse !

- Pitié, supplia sa seconde victime.

L'homme éclata d'un rire sadique, et répliqua :

- Pitié ? Non ! Ni pour toi, ni pour personne ! Mais ne t'inquiète pas... Je te réserve le même sort ! Mais avant, tu assisteras à chaque mise à mort... Tu les aimes n'est-ce pas ? Ils mourront tous à cause de toi ! Parce que tu les aimes ! Tu ne vaux rien... Tu n'apportes que le malheur. Et quand je les aurais tué, sous tes yeux... Alors ce sera ton tour ! Ton tour de souffrir.. et quand je me serai lassé, tu mourras aussi !

Il glissa une pilule dans la bouche de sa victime, lui fermant hermétiquement la bouche et le nez, pour l'obliger à l'avaler. Il relâcha les cheveux de son nouveau jouet, puis se dirigea vers le guéridon, toujours en place, et le sac noir posé dessus. Un halètement le fit sourire et tout en sortant un objet du sac il expliqua :

- Sa mort est imminente, ce n'est qu'une question de minute. Je veux que tu jouisses pendant ce temps ! Quoi de plus réjouissant que de jouir lors de la mort d'un être cher ?

Se rapprochant à nouveau de la cage, il prit un ton professoral pour expliquer :

- Je t'ai fait avaler un puissant aphrodisiaque. Tu auras beau lutter contre, ton corps prendra le plaisir que je vais lui donner... et au moment où retentira son dernier soupir, toi, tu hurleras de plaisir...

- Pitié !

Mais l'homme ne tint absolument pas compte de la supplique et attrapa un pied à travers les barreaux de la cage. Il attira à lui la silhouette nue, levant la jambe qu'il tenait en même temps, puis glissant son autre main sous la cage, il introduisit brutalement un large gode dans l'orifice intime de sa victime. Le hurlement de celle-ci l'excita, le faisant frémir d'une envie malsaine et perverse. Il appuya sur un bouton, le gode se mettant immédiatement à vibrer avec force, soutirant un geignement douloureusement teintée d'un plaisir coupable.

Laissant le sex-toy en place, il alla s'installer confortablement dans le fauteuil victorien, prêt pour le grand final de cet acte. Le corps nu qui tombait lentement sur la tranche de bois, se séparant en deux au fil de sa descente infernale... Sa victime qui gémissait de plaisir en pleurant et le suppliant, se tortillant dans la cage de fer... Un sourire perfide étira ses lèvres. Il allait attendre la mort de l'un pour violer, encore une fois, l'autre, sur le cadavre encore chaud et sanglant... Oui, il n'avait pas fini de s'amuser et de prendre du bon temps.

~oOo~

Assis dans le bureau de Tsunade, Shikamaru et Naruto digéraient ce qu'ils venaient d'apprendre. Les mines sombres et renfermées témoignaient du ressenti des hommes de loi. Ce fut finalement Naruto qui brisa le lourd silence d'un ton transparaissait tout son désarroi :

- Ça recommence ? C'est ça hein... Bordel...

Tsunade soupira profondément. Shikamaru grinça des dents. Pitié... tout mais pas ça !

- Je ne sais pas, finit par lâcher la commissaire. Mais dans tous les cas, je vous veux sur l'affaire. Ça va aller ?

Elle croisa le regard vide de toute expression de ses subordonnés. Elle comprenait parfaitement ce qu'ils ne disaient pas. Replonger dans un tel cauchemar n'avait rien de réjouissant.. pour aucun d'eux.

Même Orochimaru, réputé pour être un sadique sans cœur se réjouissant de dépecer des cadavres, n'avait absolument pas semblé réjoui par la nouvelle bien au contraire. Elle-même espérait de toutes ses forces que ce n'était qu'une foutue coïncidence, un hasard... n'importe quoi... mais pas la même chose ! Mais c'était trop gros, trop énorme pour n'être que le fruit d'un hasard vicieux. Il y avait forcément quelque chose derrière... et pour la première fois de sa carrière elle n'avait nullement envie de le découvrir.

Shikamaru hocha finalement la tête, répondant à sa question précédente, imité par Naruto. Puis tous deux se levèrent et quittèrent le bureau, rejoignant les leurs. Elle ne leur demanda pas d'aller aux archives ressortir de vieux dossiers. Elle savait que ces dossiers là étaient à jamais graver dans leur mémoire. Passant une main lasse dans ses cheveux, elle prit quelques minutes, le temps de se recomposer une attitude purement professionnelle, puis convoqua son équipe d'enquêteurs pour une réunion qui s'annonçait longue et difficile.

Assis sur une chaise dans la salle de réunion, Naruto écoutait d'une oreille distraite Tsunade expliquer des faits qu'il connaissait par cœur. C'était il y a dix ans, il venait d'être promu inspecteur et d'arriver dans ce commissariat. C'était sa première grosse enquête, et il s'était, comme toujours, donné à fond. Ça avait été un cauchemar... un tel cauchemar qu'il lui arrivait encore d'en rêver la nuit.

Ils avaient traqué un sérial killer très particulier. Celui-ci kidnappait ses victimes, les séquestrait, les violait, les torturait à l'aide d'instruments de tortures venus tout droit du moyen-âge, et finissait pas les tuer, abandonnant les corps un peu partout dans la région. Il n'y avait pas de profil type de victime : des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des riches, des pauvres... Malgré d'excellents profilers, ils n'avaient jamais réussi à trouver un seul point communs entre les corps qui avaient défilés dans la salle d'autopsie.

Aucun point commun... sauf la drogue qui courraient en grande quantité dans leur organisme. C'était une drogue alors inconnue, mélange de plusieurs existantes, de médicaments tel que l'hypnovel et le curare, et d'autres substances étranges. Ils leur avaient fallu des mois pour en déterminer la composition et les potentiels effets. Orochimaru l'avait baptisé le Micmac, devenu le MMC en abrégé, nom un peu plus officiel à noter dans les dossiers des victimes.

Après presque six mois de traque, ils avaient finalement réussi à trouver le meurtrier. Une opération de grande envergure avait été lancé sur la maison, où ils espéraient le trouver. C'était, selon les registres du cadastre, la maison de sa grand-mère décédée trois ans auparavant. Si vu de l'extérieur la bâtisse n'avait rien de particulier, une maison bourgeoise très ordinaire, à l'intérieur ils avaient découvert l'antre d'un fou.

Chaque pièce était un véritable musée des horreurs, des cadavres d'animaux plus ou moins en décompositions décorant chacune d'elles. Des morceaux de corps humain flottaient dans des bocaux de formol ou étaient exposés à l'air libre, des asticots et des mouches les masquant sous leur masse immonde et frémissante. Naruto pouvait encore sentir l'odeur putride qui les avait tous saisi dès la porte d'entrée ouverte... même dix ans après le souvenir de cette odeur lui donnait la nausée.

Au cours de leurs fouilles, l'équipe de policiers avait aussi trouvé des rapports détaillés d'expériences sordides que le tueur avait fait sur ses victimes. Rapports agrémentés de dessin, de schéma, de calcul pour savoir combien de temps la victime survivrait à sa torture. Orochimaru avait reconnu que c'était, d'un point de vue scientifique et médical, un excellent travail de recherche, juste avant d'aller vomir dehors, incapable de supporter plus longtemps l'odeur immonde de la maison.

Au sous-sol ils avaient découvert un donjon... avec les pires instruments de tortures possibles et imaginables. Si certains étaient authentiques, d'autres avaient été fabriqués de toutes pièces à partir de dessin d'époque. Tous étaient tachés de sang frais. Et tout au fond, dans une cellule sans fenêtre, ils avaient trouvé les deux dernières victimes, encore vivantes. Traumatisées, marquées à vie... mais encore vivantes.

Le tueur était mort dans la fusillade qui avait eu lieu quand ils avaient donné l'assaut dix ans plus tôt. Et l'une des deux rescapés était à l'heure actuelle étendue sur la table d'autopsie d'Orochimaru. Naruto quitta la pièce, prit de nausées, et couru jusqu'aux toilettes, son estomac se tordant violemment. C'était impossible... Ça ne pouvait pas être ça... Pitié ! Il ne voulait pas revivre ce cauchemar ! Le Carnacier ne pouvait être revenu d'entre les morts !

To be continued...


Commentaires de l'auteure :

Hum, hum... Comment dire... J'avais des envies de tortures, de meurtres, de sang... et cette idée traînait dans un coin. On est loin de mon style habituel... très loin ! Mais c'est bien de changer non ?

- Ça pour changer, ça change, intervint Sasu. Rassure moi, je ne suis ni celui sur le truc infernal, ni celui dans la cage, ni le tueur ? Pitié dis moi que je suis pas dans ta fic...

- Non, non, rassure toi, tu n'y es pas, répond Lili en masquant rapidement le pairing et le reste de son squelette.

- Tu sais que je ne te crois pas...

- Pourquoi tu poses la question alors ?

Pendant que Sasu boude, vexé, une petite review pour me dire ce que vous en pensez ? C'est bien... pas bien... Je suis ouverte à toutes critiques.

Lili


Rendez vous au prochain chapitre : Chapitre 2 : Les corps s'empilent.