Bonjour bonsoir, voici un nouvel OS sur Connor et Hank~ En espérant qu'il vous plaira et vous souhaitant une bonne lecture (et j'anticipe les reviews, non je ne suis pas une pute)~


Parfois, Connor regrettait d'être devenu un déviant.

Tout était tellement plus simple quand il n'était encore qu'une machine. Suivre les ordres, effectuer des actions dictées par son programme, agir et penser de manière rationnelle, binaire, logique. Ne pas ressentir.

Ne rien ressentir.

Pas de doutes, pas de peur, pas d'attachement, pas d'amour, pas de pitié, pas de joie…

Et surtout pas cette douleur déchirante qui lui transperçait la poitrine.

Connor aurait aimé pouvoir désactiver ses émotions comme il désactivait sa peau. Conneries d'androïdes, résonna un écho sous son crâne, et il secoua la tête. Voilà que son système avait des ratés…

Sumo aboya tristement à côté de lui, et Connor revint à la réalité. Il baissa les yeux sur les deux tombes alignées devant lui, côte à côte. La pierre grise lui parut triste, mais c'était illogique, alors il repoussa cette pensée tout au fond de ses circuits.

Il commença par déposer un bouquet de fleurs sur la plus petite des deux tombes, comme il avait vu Hank le faire des dizaines de fois. Il laissa ses yeux trainer quelques instants sur le nom de cet enfant qu'il n'avait pas connu, avant de se résoudre à regarder la plus grande pierre tombale. Son cœur artificiel lui sembla avoir un léger dysfonctionnement tandis qu'il lisait le nom gravé à jamais.

Sumo gémit doucement, et Connor lui caressa la tête, puis déposa le second bouquet juste en dessous de l'épitaphe. Une phrase quelconque et clichée emplie de bons sentiments qui lui paraissait terriblement peu appropriée. Il ne savait pas qui avait choisi ça, mais il aurait davantage vu un juron ou une insulte… Ça lui aurait tellement mieux correspondu. Bordel de merde t'as foutrement raison, murmura à nouveau l'écho.

Les doigts de l'androïde s'attardèrent sur la pierre froide et grise.

« Vous allez me manquer Hank… »

Toi aussi fiston.

Parler à une tombe était totalement irrationnel. Un mort ne pouvait pas l'entendre, et encore moins lui répondre. Encore une chose que la machine en lui ne comprenait pas. Mais l'être vivant en ressentait le besoin.

Sumo gémit à nouveau, et Connor soupira et se redressa.

« Allez viens Sumo… On rentre. »

Et Connor tourna les talons. Le chien le suivit avec difficulté il était très vieux maintenant. Connor savait qu'il n'allait pas tarder à rejoindre son maître.

Il s'arrêta à la porte du cimetière et, juste avant de la franchir, se retourna pour voir une dernière fois les deux tombes alignées.

« Au revoir… Papa », murmura-t-il avant de s'en aller.