CHAPITRE UN
Ce n'était pas la première fois que l'ambiance était pesante au 4, Privet Drive, mais depuis le début de l'été, elle semblait l'être en permanence. Harry s'était laissé aller depuis son retour de Poudlard, depuis la mort de son parrain. En effet dès qu'il n'était pas occupé à effectuer les tâches ménagères dont l'accablait la tante Pétunia, Harry s'allongeait sur son lit et repensait à ce qu'il aurait dû et surtout n'aurait pas dû faire, le plongeant dans un profond remord, il pensait aussi à la prophétie. Même les Dursley, pour qui Harry, comme aimait le répéter à qui voulait l'entendre l'Oncle Vernon n'était rien d'autre qu'une « source d'ennuis qui devrait s'estimer heureux de pouvoir vivre dans cette maison », avaient remarqué que quelque chose n'allait pas.
En effet, en cette chaude matinée d'été, alors qu'il était allongé comme à son habitude sur son lit, perdu dans les pensées, il entendit l'Oncle Vernon l'appeler depuis le salon. Il descendit l'escalier, trainant des pieds, et ouvrit lentement la porte du living-room.
- Tu en as mis du temps, grogna l'Oncle Vernon.
Harry, surpris de voir les Dursley rassemblés dans le salon, attendit que son oncle ouvre la bouche.
- Ce soir, nous sortons, dit simplement la tante Pétunia.
Harry qui ne s'attendait pas après tant d'années passées sous le toit des Dursley à faire partie de l'invitation, se contenta d'acquiescer mollement et demanda s'il pouvait remonter dans sa chambre.
- Nous avons remarqué que quelque chose n'allait pas, poursuivit l'Oncle Vernon.
- Très perspicace répondit Harry. Plus les années passaient et moins Harry était effrayé par son oncle, encore moins avec ce qu'il avait dû subir chaque année comme épreuve, qui faisaient passer la cohabitation chez les Dursley pour de joyeuses vacances conviviales.
- Hum, souffla l'Oncle Vernon, ta tante et moi avons décidé de t'autoriser à communiquer avec tes…, il se mit à parler plus bas, amis « anormaux » acheva-t-il difficilement.
- Ce soir exceptionnellement, rajouta-t-il en regardant suspicieusement son neveu et en lui donnant la clé de la cage d'Hedwige qu'il avait pris soin de sceller dès le début des vacances.
Harry le regarda bouche bée, c'était une des premières fois en quinze années de vie commune que les Dursley montraient un tant soit peu d'égard envers lui. Il remercia brièvement son oncle et remonta dans sa chambre avant que celui-ci ne change d'avis. En effet, Harry n'avait pas pu communiquer avec ses amis de tout l'été, il avait bien reçu quelques lettres mais la correspondance était à sens unique. Il avait pu avoir par ce biais des nouvelles régulières de la famille Weasley, et pouvait noter à quel point tout le monde s'appliquait à ne pas mentionner Sirius, probablement d'un commun accord.
Il se mit directement à écrire à ses deux meilleurs amis, Ron et Hermione, ainsi qu'à Hagrid pour donner brièvement de ses nouvelles, et fit sortir Hedwige qui poussa un hululement de contentement, après deux longues semaines enfermée dans sa cage.
Quelques jours plus tard Harry reçut une lettre de Ron qui l'invitait à passer le reste de l'été chez lui. Il descendit demander à l'Oncle Vernon son accord. Il vit son visage violacé se contracter sous l'effort que lui demandait la réflexion d'être débarrassé de son neveu plus tôt que prévu mais de lui faire plaisir. A leur grande surprise Pétunia qui était dans la cuisine, les rejoignit et donna son accord à Harry, évitant le regard de l'Oncle Vernon.
Harry savait ainsi d'où venait la gentillesse exceptionnelle de l'Oncle Vernon quelques jours plus tôt, sa tante avait dû lui forcer la main, mais Harry n'aurait pu expliquer ce changement d'attitude de la Tante Pétunia.
Monsieur Weasley vint donc chercher Harry le jour prévu, salua les Dursley et transplana avec Harry jusqu'au Terrier. Hermione qui semblait être arrivée quelques jours plus tôt sauta dans les bras d'Harry quand il rentra dans la cuisine.
- Allons, lança Ron, laisse-le arriver Hermione, comment vas-tu Harry ? dit Ron le serrant à son tour dans ses bras.
- J'ai été mieux, répondit Harry, Hermione fixa Ron sévèrement.
Madame Weasley rentra à son tour dans la cuisine et serra Harry dans ses bras, Fred et George à sa suite.
- Tu es tout pâle et tout maigre, lui annonça-t-elle, ils te nourrissent correctement là-bas au moins ? Si ce n'est pas le cas j'irai leur dire deux mots…
Même après autant d'années Harry était touchée que madame Weasley prenne son bien être autant à cœur, il avait l'impression de savoir ce qu'était une mère grâce à elle.
- Maman ! dit Ginny qui venait d'entrer à son tour dans la cuisine, mais en voyant Harry elle s'interrompit. Malgré le fait que cinq années aient passé et que Ginny ait eu de nombreux petits amis, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver incroyablement séduisant.
- Oui Ginny? dit madame Weasley.
-Oh, ce n'est rien, salut Harry, lança-t-elle, enjouée. Elle avait appris à ne plus être intimidée en sa présence, comme le lui avait conseillé Hermione, et depuis sa troisième année vivait sa vie de son mieux sans penser à Harry. Elle ne pouvait cependant pas empêcher son cœur de faire un bond à chaque fois qu'elle le voyait.
- Harry répondit un vague salut, en la voyant il se rappela soudainement du ministère, de la bataille et de sa conséquence. Ginny le remarqua, et le traina par la manche.
- Allez viens Harry je vais te préparer un bon petit déjeuner pour te remettre d'aplomb.
Surpris les Weasley regardèrent Ginny s'exécuter, Hermione un sourire en coin. Harry regarda Ginny s'affairer, il est vrai que depuis un an, depuis l'AD à vrai dire, Ginny lui semblait avoir changé. Elle n'était plus la petite fille discrète qui faisait tomber toute sorte d'objets en sa présence, ou qui devenait rouge comme une pivoine en le regardant, elle lui semblait de plus en plus intéressante, et sa personnalité marquée n'avait pas manqué de le frapper. Il s'attabla et mangea ce que Ginny lui présentait, nul doute qu'elle avait été à bonne école, même si elle était loin d'égaler Madame Weasley. Ils parlèrent dans une ambiance plus détendue des résultats des BUSE, Hermione pensant avoir raté l'ensemble des épreuves ce qui irrita Ron qui lui pensait à juste titre ne pas s'en être tiré aussi bien qu'elle.
Quand il eut terminé, il remercia Ginny pour le petit déjeuner et monta ses affaires dans la chambre de Ron.
De son côté Ginny monta dans la sienne avec Hermione, qui semblait impatiente de discuter avec Ginny.
- Alors, dit Hermione, tes progrès sont phénoménaux. D'ici quelques mois Harry ne te résistera plus si tu continues à lui préparer des petits plats dit-elle avec un sourire goguenard.
- Arrête, répondit Ginny en rougissant, j'essaye simplement d'appliquer tes conseils, de toutes manières je ne pense pas qu'Harry me trouve belle, je ne suis pas comme Cho Chang physiquement, et qui sait si Harry ne pense pas toujours à elle.
- Allons, répondit Hermione, avec ce que Cho a fait à Harry l'an dernier je ne doute pas qu'il ne veuille plus entendre parler d'elle, en plus c'était toi qui étais avec nous au ministère et qui a combattu les Mangemorts à nos côtés, pas Cho, et Harry a bien dû remarquer que tu étais différente, combattive, déterminée, acheva Hermione. En plus je te trouve très belle et je ne pense pas être la seule étant donné ton nombre de prétendants ajouta-t-elle avec un clin d'œil.
Ginny releva la tête et sourit, Hermione était décidément la personne qui pouvait lui remonter le moral en quelques instants.
- Tu sais bien que même si j'ai essayé de l'oublier je n'arrive pas à me sortir Harry de la tête, je te rappelle qu'il m'a sauvé la vie en première année, et même sans cela je le vois pour ce qu'il est et non pour sa célébrité…
- Sois patiente, dit doucement Hermione, comporte-toi naturellement comme aujourd'hui et ça viendra. Allez viens on descend, les garçons doivent sûrement déjà être en bas.
-Oui répondit Ginny qui se leva et se dirigea vers la porte.
C'était mon premier chapitre, et la première histoire que j'écris, n'hésitez pas à me laisser des reviews positives comme négatives (tout ce qui pourrait me faire m'améliorer est bon à prendre), mon rythme de publication sera probablement un peu chaotique (je peux très bien écrire un chapitre par jour comme un par semaine selon mon temps libre), et bien sûr je n'écrirai une suite que si vous pensez que ça en vaut la peine, sinon je retenterai le coup avec une autre histoire. A bientôt !