Chapitre 1
Si un jour quelqu'un leur avait dit qu'il tomberait désespérément amoureux l'un de l'autre ils auraient ris à s'en tenir les côtes. C'est vrai, qui aurait pu s'imaginer que durant leur doublon d'années ils tomberaient amoureux ? Pas eux.
Ils ne bougeait pas, chacun à sa table, cherchant le regard de l'autre. La grande salle était bruyante, les premières années, heureux de pouvoir rentrer à Poudlard le font bien savoir en poussant des « oh » et des « wahw » à tout bout de champ.
Je m'attendais à tout, mais pas à le voir lui, sur le quai de gare. C'est quelque chose qui ne changera pas au moins, j'ai été heureux, de voir sa tête blonde parmi toutes les autres. J'ai souris, un vrai sourire depuis la fin de la guerre. Je ne pensais pas que voir mon ennemi d'école pourrait me rendre si heureux.
Le garçon en question a sentit un regard posé sur lui, il s'est retourné.
Potter, pourquoi ce sourire idiot sur ton visage ?
Le garçon se tourne, mais il n'y a personne autre que lui et sa mère.
Ce pourrait-il que tu souris à ma mère ? Il n'y a pas d'autres explication.
Retour à la grande salle, il n'y a plus un bruit, tout le monde attends, c'est le moment du choixpeau. Harry se tourne vers l'objet qui l'a envoyé chez Gryffondor, quelques années auparavant.
Si je n'avais pas tant refusé d'aller chez les serpents, peut être que tout aurait été différent ?
Harry glisse ses doigts dans ses cheveux hirsutes comme à leur habitude. Il se demande constamment ce qu'il se serait passer s'il avait fait ci et non ça. Peut être que son parrain ne serait pas mort, peut être que Remus non plus, et Fred, Severus, Albus, toutes les personnes mortes pour que les autres puissent vivre normalement.
Peut être qu'en allant chez les serpents, je serais devenus ami avec toi, Malfoy. Et peut être que tout aurait été différent, pour toi comme pour moi.
Harry tourne la tête et cherche la chevelure blonde, reconnaissable entre toutes. Le garçon s'impatiente, un rictus naît sur son visage, provoquant un nouveau sourire chez le brun. Harry a toujours voulu croire que Malfoy était un garçon inexpressif, mais en y regardant de plus près, il se rend aujourd'hui compte que c'est faux.
Dans son coin, Malfoy soupire, il sent le regard du brun sur lui, il ne l'a pas lâché depuis leur arrivé ici. Il se demande pourquoi, le brun sait pourtant qu'il n'est pas un mangemort, il n'a donc pas besoin d'être surveillé. Ce questionnement lui donne mal à la tête, il maudit le brun de s'infiltrer ainsi dans ses pensées.
Malfoy tourne la tête et croise le regard émeraude de l'autre garçon, aucun des deux ne flanches, cherchant la lueur familière animer le regard de l'autre. Leurs regards ont changés, ils ont découvert une partie inconnue de l'autre durant la guerre, Harry respecte le blond et inversement. Ils savent que sans la participation de l'autre, ils seraient mort respectivement.
« Tu comptes le regarder encore longtemps ? » La voix d'Hermione coupe le contact, Harry lâche le regard du blond pour donner à nouveau un semblant d'attention à ce que dit la jeune fille. Harry soupire, ce n'est pas qu'il ne supporte plus ses amis, mais ils ne l'ont pas lâché depuis la grande bataille. Il étouffe, il a besoin d'être seul par moment, mais ça, personne ne l'a compris. Il enfonce sa tête dans ses épaules et pose ses mains sur ses oreilles, il a besoin d'être seul, qu'on le lâche un peu.
Derrière lui, le blond s'inquiète. Que peut bien faire le sauveur dans cette position ? Il paraît, vulnérable. La guerre l'a changé, il s'en est rendu compte. Le brun n'a pas écouté le blablatage d'Hermione. Il n'a pas ris depuis le début, il fait juste acte de présence. Il l'aidera, le blond se l'est promis. Un professeur se lève et se dirige vers la table des Gryffondors, il le voit emmener l'autre garçon loin d'ici, il hausse les épaules, après tout, ce n'est pas la première fois que le brun se fait remarquer.
Qu'as tu encore fait Potter. Comment se fait-il qu'on te remarque encore parmi tous les autres.
Le professeur sort le brun de la grande salle avant que celui-ci ne craque. Harry se laisse tomber contre le mur du couloir et ramène ses jambes contre son torse. Son souffle se hache, il craque.
« Calmez vous, il n'y a plus personne, ça va aller. » La voix du professeur se veut rassurante, mais il a aussi peur qu'Harry. C'est sa première année, et c'est la première fois qu'il assiste à une crise de ce genre.
Le garçon ferme les yeux, essayant de rester maître de sa respiration. Il sent les larmes couler sur ses joues mais il s'en moque, ses poumons le brûlent, il a mal.
Malfoy, il aimerait voir Malfoy Il se trouve ridicule, demander son ennemi pour aller mieux.
Je m'en moque d'être ridicule, j'ai besoin de lui. Il est le seul à ne pas m'avoir regardé différemment.
Potter se redresse et essaie de se relever, le professeur l'aide. Il tient debout, il va pouvoir y retourner.
« Vous pensez que c'est une bonne idée ? Vous ne voulez pas rester ici ? »
« Je peux y retourner, je vais mieux. »
La porte de la salle s'ouvre, le blond ne se retourne pas. Il s'en moque, il préfère accueillir le nouveau Serpentard.
Je pense qu'il ferra un bon Serpentard, un bon Serpentard, si on peut dire ça.
Malfoy sourit, le gamin le respecte. Il s'était dit qu'avec la fin de la guerre ses serpents ne le respecteraient plus, mais non. Ils le respectent toujours, et cela lui plaît. Cela lui plaît même plus que d'être craint.
Tiens, le professeur.
Le blond regarde le professeur se dépêcher de retourner à sa place. En y regardant bien, le professeur tremble, il n'est pas revenu s'asseoir, il est venu chercher Mcgo. Elle marche rapidement au travers de la grande salle avant d'en sortir. Malfoy s'inquiète, Potter n'est pas revenu, il doit avoir un problème.
« Eh Malfoy, t'as vu passer un fantôme ? » Ron Weasley.
« Et toi Weasley, t'es passé sous le bureau pour être préfet ? »
Le rouquin sert les dents et tourne la tête. Malfoy sourit, fière de lui. Il se sent puissant face à cet être insignifiant. La guerre n'a en rien changé son aversion pour cette famille. Il a été élevé avec cette haine, et même s'il essaie il n'y arrive pas, il les détestes. Eux, leurs rousseurs et leurs manque de fierté.
Mcgo est arrivée et s'est tournée vers le professeur.
« Aller chercher l'infirmière s'il vous plaît, dites lui qu'il s'agit de monsieur Potter, et qu'elle fasse vite. »
Mcgo s'est retourné vers Harry et l'a regardé, comment un garçon si fort peut-il être devenu comme ça ? Elle le regarde tristement et s'assoit au sol, à côté de lui.
« Monsieur Potter, calmez vous. » Sa voix prend un ton maternel, elle dépose doucement une main sur l'épaule du garçon pour ne pas lui faire peur.
Madame Pomfresh arriva rapidement et donna une potion au garçon qui l'endormit, ils l'emmènent ensuite à sa chambre. Une chambre à part ou il pourrait être seul, recommandation de Sainte Mangouste, une chambre sécurisée par plusieurs sort, la magie de Potter étant trop instable durant ses crises ou durant son sommeil.
Les deux professeurs sont repartis avec l'infirmière, laissant Harry seul dans sa chambre, bercé par un sommeil sans rêve.
Malfoy s'étire, il s'ennuie. Les premières années de sa maison son bruyants, mais il les laisse faire pour ce soir, c'est leur soirée. Il les corrigera une prochaine fois. Bien correctement.
Il se tourne à nouveaux vers la table des Gryffondors, le brun n'est pas revenu. Par merlin que fait-il encore, un coup d'œil à la table des professeurs, ceux-ci ne sont toujours pas revenus.
Potter ce serait-il attiré des ennuis dès le premier jour ?
Le blond frissonne, il sent que quelqu'un derrière lui l'observe. Demi tour.
Oh, Granger. Qu'est ce qu'elle a à me regarder ainsi ?
La jeune fille en question observe Malfoy, elle le détaille, essayant de voir son âme à nue. Elle lui sourit, et fait un signe de tête en direction de la grande porte. Malfoy fronce les sourcils, ne comprenant pas ou Gryffondor veut en venir. Elle lève les yeux au ciel. Malfoy sert les dents, comment peut elle lever les yeux au ciel face à lui. Il serre les dents, elle prend trop de confiance, cela l'agace. La cérémonie étant finie, plus rien ne le retient ici. Il se lève, le regard droit, le menton fière et sort de la pièce, bientôt suivi par Hermione.
« Draco attends s'il te plaît. »
Le dit Draco ne s'arrête pas mais ralentit pour que la jeune fille puisse le rattraper, celle-ci peste mais le rattrape.
« C'était quoi tout à l'heure dans la grande salle? »
Il se fige sur place, la brune ne s'y attendant pas le percute. Malfoy sert les dents pour ne pas s'énerver, il a promis à sa mère de faire des efforts cette année.
« Il n'y a rien eut. » La voix de Draco se fait sans appelle. Il rompt la discussion et se dirige vers sa chambre de préfet.
