-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
Hello la compagnie !
À la base, cet OS résulte d'un challenge d'écriture initié sous l'enseigne du FoF, forum francophone, situé à l'adresse suivante :
Malheureusement, des faits indépendants de ma volonté (comprenez une box qui a grillée à cause des orages) m'ont empêché de poster à temps. Je poste tout de même, en dehors du défi bien évidemment. Cependant, grâce à l'immense bonté des modos, j'ai eu le droit de poster quand même mon histoire dans le cadre du challenge, malgré mon retard
Le but de cette fiction est le suivant. J'ai choisi un thème spécial : cet OS est une lettre. Et à chaque nouveau challenge, je rajouterai une autre lettre, en incluant les nouveaux mots imposés.
Les mots de ce challenge étaient : Voiture, Personnages, Psoriasis, Sac, Vase, Attaquer, Rideaux, Enfler. Ils sont soulignés dans le texte. Vous n'avez pas précisé si c'était un vase ou de la vase… j'en ai profité, soyons honnêtes ! J'ai honte de mon encastrement de psoriasis, mais j'ai vraiment fait ce que j'ai pu.
J'ai écris en italique puisque c'est une lettre et que dans les prochains OS, il y aura surement des échanges verbaux.
Bon, maintenant, le disclaimer… Oh ben merde alors, je viens de me rappeler que je n'ai jamais écris là-dessus. D'ailleurs, je ne sais pas où le mettre… Dans Thor, je suppose. Même si les Avengers seront cités…
-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
Disclaimer : Je ne tire profit, en aucune façon, de cette histoire. L'univers MARVEL COMICS et l'univers MARVEL STUDIO sont la propriété de trop de monde et c'est tellement complexe que je ne veux pas faire de bêtise en mettant un propriétaire DC Comics surtout maintenant que SpiderMan appartient aux deux… Donc ils appartiennent à leurs propriétaires et voilà. Je ne retire rien de l'histoire qui suit et tous les droits de création des personnages leur appartiennent.
Rating : Pour tous ceux qui veulent / peuvent lire du Marvel.
Genre : Pour ce chapitre : Friendship.
Personnages : Loki – OC.
Situation temporelle : Après Thor – The Dark World.
Changements de situation : Aucun.
Date : 11 novembre 2014.
-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
Bonne lecture
CHAPITRE 1
-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
Le temps apaise les douleurs.
Le temps soulage les chagrins.
Le temps atténue les cauchemars.
Le temps permet de faire ses deuils.
Le temps fait oublier les détails désagréables.
Le temps est seul juge des liens avec nos proches, les consolidant ou les défaisant selon son gré.
.
En vérité, le temps ne fait rien. Le temps n'est rien. Nous seuls sommes acteurs et faisons bouger les choses. Si nous n'étions pas là, qui donc aurait conscience du temps qui passe ? Personne. Parce que tout vient de là. De nous. De la conscience. De l'âme.
Peu importe la race, le rang, le monde, être un Humain, se faire appeler Dieu, Jötunn, Elfe, avoir des pouvoir extraordinaires, des pouvoirs ordinaires ou ne pas en avoir d'autre que de savoir ouvrir son cœur, et tant pis s'il est blessé plus souvent qu'à son tour, on le laisse à la merci de tous, parce qu'un sourire vaut plus que cent insultes.
Tout est là, devant nos yeux, entre nos mains. Tout est ancré en nous, dans notre cœur, notre esprit, notre âme, notre conscience. Les notions de bien, de mal, d'injustice, de vengeance. Les émotions, les sentiments, les ressentis. Le succès, les erreurs.
.
Quant aux souvenirs, ils nous reviennent peut-être avec moins de détails, moins de précisions, nous ne nous rappelons pas forcément des paroles exactes, mais leur goût, le goût du passé, lui, reste. Joyeux, tendre, amusé, gêné, amer, coléreux, douloureux, triste, désespéré. Les souvenirs, nos expériences, ne définissent pas qui nous sommes, mais nous façonnent malgré tout.
.
Et il y a les autres.
Vouloir tant fuir leurs regards alors que sans eux nous n'existons pas.
Vouloir dédaigner leurs jugements alors que nous les attendons avec fébrilité.
Vouloir balayer d'un geste négligeant de la main leurs conseils alors que nous passons notre temps à en quémander à demi-mots.
Vouloir refuser leur amour en nous drapant d'indifférence alors que nous sommes engloutis tout entiers par la peur de ne plus en recevoir.
.
Nous aimerions tant nous affranchir de ce qui fait de nous des êtres doués de conscience, et par conséquent, de responsabilités.
Nous voudrions juste, parfois durant un tout petit instant, disparaître, devenir invisible, et ne pas avoir peur du regard des autres.
Nous aimerions tant lever les yeux sans crainte, vers nos pères, et savoir qu'ils seront fiers de nous. Qu'ils auront dans le regard cette flamme si fragile, mais si intense, de fierté. Savoir que l'on a rendu, durant de si précieuses secondes, quelqu'un que l'on estime, content.
.
Nous ne voulons que le bonheur des autres.
Mais nous avons besoin, nous aussi, d'être soutenus, de savoir que quelqu'un cherche à nous comprendre, à nous apprendre, sans vouloir nous faire changer. Nous accepter, nous, pas l'image que l'on donne, ni celle que d'autres voudraient nous obliger à donner.
.
Je ne suis qu'une parmi des milliards. Un simple grain de sable, rien qu'un insecte qui n'a pas encore été écrasé.
Je connais votre histoire telle qu'elle est raconté sur Middgard, et quelques précisions que j'ai pu glaner de-ci, de-là (j'en reparlerai plus tard).
.
Un Prince caché dans son palais, arraché dans son monde d'origine afin de satisfaire les rêves de gloire d'un vieux fou cruel en plein déclin, souhaitant redorer son blason une dernière fois.
Un Prince élevé dans un cocon d'amour pourtant inaccessible, à portée de main mais juste trop loin. Un être plus sensible que la norme, plus intelligent que la norme, déclenchant plus de jalousies que la norme, entrainant plus de mépris que la norme.
Un Jötunn obligé de se dissimuler derrière des rideaux pour tenter de comprendre pourquoi son Père n'en a que pour son frère. Et qui ne comprendra que bien plus tard, bien trop tard.
Odin n'est pas apprécié ici, vous savez…
Je ne prétendrai pas comprendre votre vie, ce que vous avez traversé, ce que vous avez enduré, ce que vous vivez encore aujourd'hui. Je ne peux pas prétendre vous connaître, vous comprendre ou vous juger. Je n'ai pas été adoptée, je n'ai vécu dans l'ombre d'aucun(e) ainé(e). Je n'ai pas eu besoin de faire mes preuves. J'ai été aimée et soutenue par ma famille.
Le seul point commun que nous pourrions éventuellement avoir est que je n'ai jamais eu aucun ami (surement qu'être appréciée des professeurs sans avoir de bon résultats et un psoriasis léger ne m'ont pas aidé), et même si j'en ai souffert, j'ai toujours eu des personnes sur qui m'appuyer sans crainte.
Une seule chose me différencie du Terrien de base. Je suis empathe. Je ne vous ferai pas l'insulte de vous définir le mot. Vous, éminent magicien, savez ce que c'est.
.
J'étais à Stuttgart. Je n'avais rien à y faire, je rendais visite à une amie que je n'avais pas vu depuis quinze ans. Mais de ces précisions vous vous moquez.
Lorsque tout le monde a été à genoux, vous vous êtes avancé au milieu de nous et vous m'avez frôlé par inadvertance. J'ai immédiatement eu un aperçu de vos émotions. J'avais peur. Puis j'ai été en colère, lorsque les Avengers sont arrivés, j'ai été frustrée que vous ne les ayez pas vaincu mais étonnamment pleine d'une joie malsaine. Alors je suis allé à l'aéroport, puisque je devais repartir pour New-York. Et là, en attendant mon avion, l'orage a éclaté et j'ai eu peur. Alors que j'aime l'orage. J'avais toujours aimé l'orage. J'ai pensé que c'était le choc du à notre « rencontre ».
Ce n'est une fois de retour à New-York, en suivant à la télévision ce qu'il se passait à quelques centaines de mètres de mon lieu de travail, que j'ai été assaillie de violentes émotions, et que j'ai saisie ce qu'il m'arrivait. Vous êtes magicien, vous usiez de magie, en Allemagne, pour animer vos… clones ? Et lorsque vous m'avez touché, vous m'avez connecté à vous, durablement, alors que de coutume, je touche une personne et suis connectée durant quelques heures, quelques jours si elle m'est proche.
Alors que la ville était à feu et à sang, que les immeubles étaient éventrés, que les voitures volaient, que les hommes et les femmes étaient réduits en bouillie par ces monstres, je tremblais pour vous (pardonnez cette tournure romantique, ce n'était absolument pas mon intention. Sachez que je rédige ceci à la volée et que je n'ai pas l'intention de me relire, sinon je n'oserai jamais vous la transmettre). Alors que j'étais embourbée dans cette vase de violence et de souffrance jusqu'au plus profond de mon esprit, j'ai voulu faire quelque chose pour vous. Mais quoi ? Je n'étais qu'un insecte. Alors je n'ai rien fait. Parce que je ne le pouvais pas.
Voilà trois ans et demi que cela dure, que je suis connectée à vos ressentis, même s'ils sont plus faibles depuis que vous n'êtes plus sur Terre.
.
De mon côté, j'ai décidé de mettre mon « talent particulier » plus ou moins au service de SHIELD. J'y ai rapidement gravi les échelons et je gère les interrogatoires les plus délicats. Il m'arrive aussi de partir en mission pour sonder des personnes louches. Rien de bien palpitant en vérité, mais c'est toujours mieux que de rester assis sur une chaise toute la journée pour un patron que vous n'aimez pas. Bon, je n'aime pas Fury, sadique personnage, mais j'aime mon boulot. C'est fascinant de voir à quel point on peut tromper son monde lorsque l'on connait la personne en face. Je dirais même que plus elle est proche, plus on peut la tromper. N'est-ce pas ? Pardonnez-moi, je m'égare.
J'ai appris il y a une toute petite semaine (quatre jours), dans un briefing avec Fury que le Dieu de la Malice était mort, toute sa gloire retrouvée, dans une action digne des plus grands sacrifices des Neuf Mondes réunis, voilà bientôt deux ans. Heureusement, pour vous et moi, Fury a prit mon absence totale de réaction pour un soulagement quelconque à l'idée que vous ne tourmenteriez plus jamais personne. J'ai osé demander quelques détails, et j'ai eu l'insigne honneur (entendez bien ici mon ton sarcastique) de me voir raconter l'histoire par le Dieu de la Foudre en personne.
À dire vrai, Fury et Thor voulaient me voir pour une mission quelconque. J'ai un peu insisté pour en apprendre le plus possible, et lorsqu'ils m'ont regardé curieusement j'ai sorti l'argument « mais il s'est déjà fait passé pour mort non ? Qu'est-ce qui me prouve qu'il l'est vraiment cette fois ? »
J'ai passé les quatre jours suivants avec Thor, à parler de la mission, et de vous. Peut-être vous en moquez-vous, mais je ne crois pas, alors voici ce qui en est ressorti : Thor est en paix, il s'est réconcilié avec vous, même si c'était sur votre lit de mort. Son plus grand regret est de ne pas avoir compris, de ne pas avoir vu ce que vous avez subi. Bah, c'est un très bon guerrier, il a du cœur, et la sagesse devrait arriver d'ici quelques siècles. On ne va pas lui demander d'être intelligent en plus, non ?
.
À la suite de ces quatre jours de mission, je suis rentrée chez moi (entendez par là un « appartement » de quinze mètres carrés dans le QG du SHIELD). J'ai pris une douche, j'ai enfilé des vêtements propres et saisis de quoi écrire.
Nous voilà donc, moi à écrire, et vous à me lire. Je crois que je saurai lorsque vous lirez ce papier. Vous serez partagé entre la supériorité et l'amusement. Entre autre. Je ne vous connais pas assez (pas du tout même) pour savoir le reste.
.
Depuis que j'ai appris que vous étiez sensé être mort, j'ai tenté de savoir où vous étiez, et qui vous étiez.
Vous ne pouviez vous être isolé. J'ai bien senti la douleur atroce qui vous a traversé lorsque cette lame empoisonnée vous a transpercé, ce qui me fait dire que vous pensiez peut-être réellement mourir. Mais j'ai l'impression que votre magie a éliminé le poison lentement, durant des jours. Lorsque vous avez repris conscience, vous avez trouvé un moyen de rejoindre un monde habité.
Car voilà environ deux années que je sens vos émotions lorsque vous interagissez avec les autres. Au début, la sensation qui m'a frappée a été cette impression de vengeance ultime enfin accomplie. Tout de suite après, c'est une concentration extrême, de tous les instants, qui est apparue. Là, j'ai supposé que vous aviez pris la place de quelqu'un, que vous n'aviez plus votre propre apparence. Ce qui s'est confirmé, puisque, au fil des mois, l'ennui et la frustration ont commencé à enfler, bien que toujours teinté de cette joie revancharde, comme jamais je n'en avais ressentie (je suppose que les humains ne peuvent accumuler autant d'émotions en quelques décennies). Quoi qu'il en soit, vous avez refusé de vivre les trois ou quatre mille ans qui vous restent libre mais seul. Vous avez donc choisi de disparaître en tant que Dieu de la Malice pour devenir… je n'en savais rien.
J'ai la chance, avec mon don, de mettre les gens en confiance, de les amener en quelques heures à vider leur sac, de les soulager un peu de leurs lourds secrets (sachez que jamais je n'en ai profité& et que jamais je ne le ferai). Entre deux moments où Thor me racontait sa vie, son enfance, et la votre (de son point de vue) par la même occasion, je l'ai enjoint à me parler d'Ásgard aujourd'hui, pour tenter de savoir qui vous étiez. En toute sincérité, lorsque j'ai compris, vous étiez énervé, pour je ne sais quelle raison, et cela m'a sauvé. Je pense que je n'aurais pu expliquer à Thor pourquoi je dansais d'une pure joie revancharde en lui balançant un sonore « t'es vraiment pas malin espèce de blond musculeux ! »
Eh bien, me voilà arrivée au sujet de ma lettre. J'aurais pu n'écrire que ce qui va suivre, et passer sous silence ces longues lignes précédentes. Pourtant, je les ai écrites, dans le simple espoir que cette journée où vous me lirez paraîtra moins interminable qu'hier ou demain. J'espère vous avoir détourné, durant une poignée de minutes, de l'ennui qui vous ronge lentement.
Voilà donc ce qui me tient à cœur, le plus au monde et je vous prie (oui, je vous PRIE) de croire à ma complète sincérité, du premier au dernier mot écrit sur ce papier. Je vous assure que chaque mot a été soigneusement pesé et utilisé pour sa définition spécifique et non en tant que synonyme, dans le but de pallier une lacune littéraire de ma part d'autant plus que, comme je l'ai dit, je ne compte pas me relire.
Je sais QUI vous êtes, Père de Toute Chose. Et je suis à la fois infiniment heureuse pour vous et tout autant inquiète. Je veux que vous sachiez que vous n'êtes pas seul dans les Neuf Mondes. Il y a quelqu'un, quelque part, qui se soucie non pas de ce que vous avez fait et que vous faites, non pas du Roi d'Ásgard, mais qui se soucie de vous. Vous n'êtes pas seul. Je sens chaque jour combien la solitude vous pèse, plus encore que l'ennui. Je comprends pourquoi, désormais.
Je voudrais tant faire plus que coucher ces quelques mots, mais je ne suis même pas sure que vous le souhaitiez. Sachez également que je n'attends rien, absolument RIEN, en écrivant cette lettre.
.
Ces quatre jours m'ont apporté d'autres choses. Les plus importantes à mes yeux.
Thor a partagé avec moi ses doutes quant à l'offensive que vous avez menée sur Middgard. Et je pense que le Dieu de la Foudre m'a convaincue. Vous saviez que les Chitauris allaient être renversés par les Avengers. Vous avez tenté d'attaquer pour je ne sais quelle raison (ou plus exactement, je ne m'aventurerai pas à poser des hypothèses, ce serait penser que je vous connais et une fois encore, ce serait vous manquer de respect), mais quoi qu'il en soit, vous ne vouliez pas détruire la Terre. Ensuite, vous avez sauvé Thor et Jane Foster, vous avez rendu celui qui se considère plus que jamais (et à jamais) votre frère si fier de vous, je pense que vous ne pourrez jamais vous en rendre compte, Thor étant bien moins démonstratif avec Odin, craignant sa colère de savoir qu'il porte son frère en si haute estime.
Thor m'a également dit qu'il ne regrettait pas d'avoir abandonné son droit au trône parce que cela avait permis à son père de se rappeler les vrais devoirs d'un roi, qu'il s'était laissé allé ces dernières années et qu'à ce jour, Ásgard ne s'était jamais aussi bien porté. Il a insisté sur le « jamais ».
.
Vous devez continuellement vous cacher, faire attention à vos actes et vos paroles, en plus de gouverner Ásgard et les Neuf Mondes. Vous avez pris la couronne, vous avez redressé votre Royaume et maintenez les alliances des Neuf mondes avec l'intelligence qui vous caractérise, mais également avec sagesse et humilité.
Vous êtes enfin à votre place. Celle qu'Odin aurait consumée par son orgueil et son aveuglement, celle que Thor aurait désagrégée par sa fougue et son entêtement, celle qui aurait fait perdre la tête à n'importe qui tant le pouvoir qu'elle procure est immense.
Plus le pouvoir que nous avons entre les mains est important, plus nos responsabilités sont lourdes. Et vous siégez sur le trône le plus puissant d'Yggdrasil avec un mérite qui me coupe le souffle lorsque je pense à vous. Vous n'êtes pas strictement « mon » Roi, mais je serais infiniment fier d'être Asgardienne sous votre règne. Bien évidemment, je ne me pense pas au niveau d'une Asgardienne, soyons honnêtes, une fois encore. C'est juste un fait que je vous énonce.
Quoi qu'il en soit, Dieu de la Malice, du Mensonge, du Chaos, de la Discorde, j'estime que vous pourriez oublier ces qualificatifs et revendiquer le titre de Dieu du Dévouement. Envers votre frère, Thor. Envers votre mère, Frigg. Envers votre famille d'adoption. Envers votre peuple et votre Monde, Ásgard. Envers les Neuf mondes.
Sur Middgard, un autre nom vous est donné et je sais, pour en avoir parlé avec Thor, que cette appellation n'est qu'une mauvaise traduction.
Dieu de l'Ombre, ou même Dieu dans l'ombre.
Pour moi, c'est la plus juste des définitions. Vous avez toujours vécu avec l'ombre pour compagne, vous tenez des milliards et des milliards de vies entre vos mains, à bout de bras, vous pouvez en faire ce que vous voulez, vous avez la légitimité pour toutes les écraser, comme les insectes qu'elles sont. Pourtant, vous avez choisi de les laisser vivre et de veiller sur elles, de loin, dans l'ombre, toujours.
Et vous ne recevrez jamais ce que vous méritez tant, ce qui, aujourd'hui, vous revient enfin de droit. Une reconnaissance éternelle. Mais vous ne la recevrez jamais, et ici se trouve la plus grande des injustices.
Il existe un mot, sur Middgard, sur chacun des Neuf mondes et même au-delà, j'en suis certaine, pour définir qui vous êtes, au plus profond. Un mot dont la définition ne change pas d'un seul mot, quelle que soit la langue dans laquelle il est prononcé. Enlevez donc ce mépris de votre visage, il vous défigure et vous enlève cette lueur malicieuse qui vous sied tant.
Non, je ne parle pas du mot « traitre ».
Je parle du mot « héros ».
.
Parce que vous le serai toujours mille fois plus que tous ceux qui se font appeler ainsi, où qu'ils soient. Eux se font acclamer. Vous…
Vous n'êtes pas seul. Tant que je vivrai, vous ne le serez pas. Cela ne durera que quelques dizaines d'années, mais je penserai à vous chaque jour, je saurai ce que vous ressentez, même si la distance est grande. Maintenant que votre frère est une de mes connaissances, je pourrai suivre votre parcours de loin en loin.
J'espère, au sens le plus profond du mot, que la solitude et l'ennui ne vous pèseront pas trop lourdement.
.
Je ne sais quelles sont les salutations d'usage dans votre Royaume, et cela me convient plutôt bien. Je pourrai ainsi finir cette lettre comme je l'ai commencée, avec une totale honnêteté, et non avec style.
.
Je le dirai une fois encore, vous n'êtes pas seul, Loki.
.
Avec compréhension, sincérité, et fidélité,
Dans l'ombre, à vos côtés,
Salomé Harley
-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
Voilà pour ce premier chapitre/challenge.
Je vous donne rendez-vous le 25 janvier 2015 pour le suivant !
Cette histoire est en mode complète parce que j'ai fait en sorte que chaque chapitre puisse être considéré comme une fin.
-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-._.-
EDIT du 9 septembre 2017 :
Rapide relecture, correction de quelques fautes d'orthographe et de grammaire.
