DISCLAMER : l'univers et les héros de cette aventure ne m'appartiennent pas.
NOTE : c'est ma première fiction sur le sujet. SVP, postez des commentaires constructifs, que je puisse m'améliorer, merci ^^
NOTE 2 : cette fanfic est directement inspirée de "Wolf Trap", fanfic très bien écrite par Linorea. N'hésitez pas à aller la lire.
"Etincelle dans l'océan"
Chapitre 1 : Retrouvailles
Une nuit sombre et fraîche était tombée sur le pays. L'hiver prenait doucement le pas sur l'automne. Les arbres avaient perdu leurs feuilles et restaient tristement figés. Le vent et le silence étaient leurs seuls compagnons, le premier agaçant particulièrement le second en faisant siffler leurs branches nues. Les animaux qui peuplaient habituellement ces lieux avaient fuis, s'enterrant pour tout l'hiver ou s'envolant pour des terres plus chaleureuses.
Malgré cela, Newkirk, bien que prisonnier au Stalag 13, sortit furtivement d'une souche d'arbre. Celle-ci cachait l'entrée du tunnel 4, celui-ci faisant parti d'un immense réseau souterrain de sabotage, principalement utilisé par la fine équipe du Stalag 13. Mais ce soir-là, L'Anglais utilisa le tunnel à l'insu de son supérieur. Il lui arrivait parfois de prendre le chemin de Hemilburg et de passer du temps entre les murs de la ville. Cette fois, pourtant, il avait la ferme intention de poursuivre son chemin jusqu'à la grande ville, jusqu'à Düsseldorf.
Sans bruit, ce nouvel arrivant se faufila à travers la forêt, sans la réveiller, son corps glissant harmonieusement entre les arbres, ses pieds s'appuyant négligemment sur la terre gelée. Mère nature avait presque l'habitude de voir le jeune garçon se glisser dans ses entrailles qui, aujourd'hui, se vidait peu à peu de son sang. Lui, sans s'en soucier, continua sa route. Un écureuil, courageux ou curieux, vint brusquement se cacher sous la casquette de son uniforme de la RAF, attrapant sa masse de cheveux noirs entre ses griffes pour ne pas tomber. Au prime abord surpris, Newkirk réagit : doucement, il plongea une main dans sa poche et l'ouvrit juste au-dessus de son front ; une noisette. Gourmand, l'écureuil tendit la patte pour l'attraper, mais chuta de sa tête, arrachant quelques cheveux de son locataire au passage. Le jeune Anglais lui stoppa sa chute de justesse et lui tendit la noisette si chère à son cœur. L'écureuil, le remercia en se délectant de l'azur contenu dans ses yeux, puis il sauta au sol et rejoignit bien vite son logis.
Brave petit écureuil, se dit Newkirk, sauvage, mais attachant. Il récupéra sa casquette que le petit écureuil avait entraînée dans sa chute et reprit tranquillement sa route quand une voix l'interpella :
- Incroyable ce que tu fais avec cet écureuil.
Newkirk se mit sur ses gardes, prêt à parer n'importe quelle attaque. Il se retourna, persuadé que la source de la voix était derrière lui, mais non, il ne trouva personne. Sa main se resserra autour de son arme, alors que son regard balaya le moindre recoin de cette forêt qu'il connaissait par cœur.
- Au-dessus de ta tête, gamin.
Levant les yeux, le jeune homme vit un pied se balançant dans le vide.
Au moins, il est évident que ce n'est pas un Allemand, pensa-t-il, mais, tout en réfléchissant, une question lui revint toujours : comment réagir face à cela ?
- Parle-moi, je ne te vois pas, murmura-t-il en détaillant les branches au-dessus de lui, et dis-moi qui tu es.
L'homme sauta sur le sol, derrière l'Anglais.
- Parce que tu ne m'as pas encore reconnu? lança-t-il d'une voix claire.
Newkirk fit volte-face, tenant en joue son adversaire. Il fronça les sourcils. Oui, pensa-t-il, cet homme me dit vaguement quelque chose… Mais quoi ?
- Alors? L'interrompit l'inconnu, tu ne trouves pas,…cockney?
Mais bien sûr!
- Malcolm Floyd, s'exclama-t-il en baissant sa garde et se jetant à son cou, mon dieu, je ne t'avais pas reconnu!
- Peter, lui répondit son camarade, tu es tout pardonné, ça doit faire…
- Chut, l'interrompit Newkirk, pas ici, c'est trop risqué, les Allemands patrouillent, viens, suis-moi.
Floyd le suivit entre les arbres, jusque dans un coin reculé de la forêt. Les deux hommes avaient quitter le sentier et avançaient maintenant à travers les feuilles mortes et les racines givrées. Enfin, les plantes qui tapissaient leur chemin devinrent plus douces et ces brins d'herbes et fleurs sauvages les accompagnèrent jusqu'à une petite clairière baignée de lune. Newkirk s'étendit dans le gazon vert et invita son ami à en faire de même.
- Où on est ici? demanda celui-ci, un peu inquiet. Les Allemands vont facilement nous y ceuillir et…
- Ne t'affole pas, le coupa le cockney, les allemands ne viennent pas jusqu'ici, il n'y a pas de raison.
Puis, après un silence, il ajouta :
- Nous sommes à la lisière du bois, du côté de Hemilburg, le QG est de l'autre côté de la forêt. Allez, l'invita-t-il, dis-moi ce que tu deviens.
Son camarade hésita. Et puis, il vint s'asseoir dans l'herbe près de son acolyte. Ses mains, qui trahissait sa nervosité, se mirent à arracher des brins d'herbe innocents.
- Je suis dans les services secrets, mon cher, raconta Floyd en regardant la lune timide, depuis presque 3 ans. J'ai commencé le cursus dès que nous nous sommes séparés.
- Les services secrets… commenta Newkirk en se tournant vers lui, s'appuyant contre son côté, j'en rêvais depuis tout petit. Avec ces armes en plastique pour gamin, sourit-il, on se prenait tous pour James Bond 007 et on s'amusait comme des petits fous. Mais maintenant qu'on en a de vraies dans les mains, conclut-il, on a 10 ans de plus et se rends compte que c'est beaucoup moins drôle.
oOo
- Ce gamin va finir par me donner des cheveux blancs, soupira Hogan en remarquant que Newkirk avait disparu, je vais l'attacher pour plus qu'il ne bouge.
Secoué par une nuit peu accueillante, le colonel s'était levé. Il s'était servi un café (plus très chaud) avant de lever les yeux sur la couchette laissée vide par son caporal. Pour la sixième fois en 3 mois, Newkirk avait encore déserté le stalag en pleine nuit, ne profitant pas de celle-ci pour dormir.
- Et encore, mon colonel, répondit LeBeau en riant, il serait encore capable de s'enfuir.
- C'est comme ça, relativisa Kinch qui descendit dans le tunnel à la suite de ses deux camarades, il aime trop la liberté. Mais ne t'inquiète pas, rassura-t-il, il va rentrer.
Aussitôt dit, aussitôt fait. On entendit bientôt des pas discrets, mais perceptibles dans le dédale de couloirs et l'Anglais apparu.
- Quand on parle du loup,… fit remarquer LeBeau, heureux de retrouver son plus proche ami.
- Tiens, tiens, sussura Hogan, mais qui voilà?
- Je m'attendais à ce que vous soyez couchés, s'excusa Newkirk avec un regard plus qu'étonné, je ne voulais pas déranger votre sommeil.
- Comment elle s'appelle? demanda sournoisement Kinch.
- Quoi? répondit l'Anglais sans comprendre, qui?
- La fille avec qui tu étais.
Newkirk éclata de rire. Cette réaction laissa les trois hommes perplexes et ils s'échangèrent un regard. L'Anglais, en reprenant un minimum de sérieux, revint sur ses pas sur quelques mètres et appela :
- Hey! Viens par là, je t'offre un thé.
L'on entendit des pas rapides le long de la galerie avant de voir… un homme à peine plus âgé que leur Anglais attitré. Il avait des cheveux bruns tirant sur le roux, des yeux verts. Les deux hommes portaient le même uniforme, si ce n'est que celui de l'espion avait trois bandes blanches sur les épaules.
- Vous êtes le colonel Hogan, n'est-ce pas? essaya l'espion en le saluant, un thé chaud entre les mains.
- Exact, répondit l'Américain en serrant sa main tendue, et à qui ai-je l'honneur?
- Sergent Malcolm Floyd, je suis dans les services secrets de Sa Majesté.
- Vous êtes en mission? demanda Kinch, intéressé.
- En mission secrète, acquiesça l'intéressé, et en chemin, j'ai croisé Peter qui, je crois, n'était pas en mission, lui, dit sournoisement Floyd en lançant un regard malicieux à son compatriote.
Newkirk sursauta brusquement à cette attaque, mais ne répondit rien. Un sourire étira ses lèvres. Après tout, Malcolm le connaissait bien, même après 6 ans sans avoir de nouvelles.
- Excellent, Malcolm, le félicita-t-il quand même, tu n'as pas changé, toujours autant perspicace, malgré les six ans qui nous séparent de notre dernière rencontre et ton cursus.
Lebeau ne voyait pas d'un bon œil, la complicité des deux Anglais ; qui était ce nouveau venu qui osait prendre sa place auprès de SON cockney ?
oOo
- Bon, il va falloir dormir un peu, dit Hogan, coupant court à toutes discussions.
Il étendit une couverture sur la couchette qui se trouvait dans le tunnel.
- Voilà, c'est tout ce qu'on a à vous offrir pour la nuit, s'excusa-t-il.
- C'est vrai, renchérit Carter, à l'étage, les Allemands nous dérangent sans cesse.
- Que veux-tu, ce sont des Allemands, ils n'ont pas l'élégance de l'accueil que l'on connait en Angleterre, insinua Newkirk avec un clin d'œil.
- C'est parfait. De toute façon, c'est ce qu'on peut espérer de mieux pour un Anglais dans ce pays, relativisa-t-il.
Bientôt, la fin équipe du Stalag 13 souhaita une bonne nuit au sergent Floyd et remonta l'échelle alors que la voix de l'agent secret leur faisait écho. Il leur restait quelques heures avant l'appel matinal et mieux valait en profiter.
