Salut à tous, je suis de retour ! (Et pour ceux qui ne me connaissent pas, je suppose que je passe pour un idiot… Tant pis, je vais faire avec.)
Commençons par le début : Voici mon cadeau d'anniversaire !
Et non, pas de cadeau de Noël (pas encore en tout cas), mais le cadeau d'anniversaire que j'avais annoncé depuis un peu plus de deux mois… Oui, je suis sacrément en retard, mais je fais ce que je peux !
Enfin bref…
Ceci est à la fois une nouvelle fic et… Pas vraiment une nouvelle fic. Oui, je sais, mon éloquence vous laisse bouche bée, mais il est tard (pour moi) et je fais aussi vite que possible pour poster ces chapitres en dépit d'avoir deux jours (et une semaine) sans être complètement incohérent ou vous proposer un chapitre bourré de fautes, mais je divague…
Donc, c'est une nouvelle fic dans le sens où c'est le premier chapitre de ladite fic. Cependant, ce n'est pas vraiment une nouvelle fic dans le sens où il s'agirait en fait d'une réécriture d'une fic plus ancienne nommée « Blood and Legacy » que j'avais mis en hiatus il y a déjà quelques temps. Eh bien, ce n'est pas non plus une totale réécriture étant donné que je vais enlever quelques éléments de l'ancien scénario que je ne trouve plus pertinents désormais.
Pour tout dire, dans « Blood and Legacy », j'ai voulu trop faire trop vite. Je ne maîtrisais pas encore mon style d'écriture (pas que je dise que ce soit le cas désormais, mais je vais oser prétendre que je suis meilleur qu'à l'époque) et je n'ai pas laissé le temps à ma fiction de respirer, laissant certains passages étouffants et surchargés d'informations.
Cependant, le véritable fil rouge, que j'avais voulu instaurer dans « Blood an Legacy » et que j'avais partiellement révélé avant de mettre la fic en hiatus, est repris dans cette réécriture.
Je n'en dis pas plus, on en reparle une fois que vous aurez lu le chapitre.
Sur ce…
Bonne lecture !
Chapitre 1 : The-Boy-Who-Can-Do-Nothing-Like-Any-Other…
« Harry Potter ! »
Qu'est-ce qu'il détestait ce nom ! Ce n'était pas toujours le cas, mais actuellement, il ne pouvait en être autrement pour lui. Alors que la plupart du temps il parvenait à ignorer ce que représentait ce nom, il y avait des fois, comment en ce moment, où il était impossible de faire autre chose que de le haïr. Ce nom était associé à tant de peine, tant de douleur et tant de souffrance que parfois, il voulait que ce nom disparaisse et qu'il ne soit plus jamais prononcé à nouveau.
Ironique, vraiment, parce que ce nom était le sien.
Harry James Potter, tel était son nom. Il était un garçon de quatorze ans, plutôt petit et maigre pour son âge, aux cheveux en bataille d'un noir de jais et aux yeux d'un émeraude éblouissant ornés d'une paire de lunettes rondes. Cependant, son signe le plus distinctif, à l'origine d'une célébrité considérable qu'il jugeait très fortement déméritée et même un peu cruelle et vicieuse de par sa nature, était sa cicatrice en forme d'éclair sur son front. Oh, et il était également un sorcier et un Gryffindor de quatrième année de Hogwarts. Cependant, à l'heure actuelle, Harry était surtout dans une situation tellement inconcevable qu'elle aurait pu n'arriver qu'à lui. Voilà à quel point sa chance était mauvaise…
« Harry, est-ce que tu as mis ton nom dans la Coupe de Feu ? »
Oui, bien sûr, pourquoi pas ? Tout ce qu'il avait eu à faire pour y parvenir avait été de passer outre les protections magiques de trois directeurs d'école et de deux représentants du ministère, le tout sans se faire remarquer par le personnel de Hogwarts. Quel jeune sorcier de quatorze ans seulement à moitié-formé et même pas au sommet de sa classe n'en était pas capable ? Sérieusement… Comment Dumbledore pouvait-il poser une telle question stupide, même si ce n'était que pour le principe ? Il était évident que cela ne pouvait pas être lui ! Ce n'était pas comme si les organisateurs du tournoi étaient des incapables… Les multiples tentatives échouées d'étudiants plus âgés en était une preuve.
Le Tournoi des Trois Sorciers…
Autant le dire tout de suite, Harry n'avait pas pensé grand-chose de cet événement. En substance, il s'agissait d'un concours magique amical, organisé tous les cinq ans, entre trois grandes écoles d'Europe, à savoir Hogwarts, Beauxbâtons et Durmstrang. Le but sous-jacent était censé être d'établir des relations entre jeune sorcières et sorciers de différentes nationalités. Malheureusement le tournoi, créé à peu près sept cents ans plus tôt, avait été interrompu en 1792, soit deux siècles auparavant. Cela dit, ils avaient eu une très bonne raison d'interrompre ledit tournoi, le nombre de mort parmi les participants étaient tout simplement devenu trop élevé. Simple, mais pas totalement dissuasif… Au fil du temps, de nombreuses tentatives de relancer le Tournoi des Trois Sorciers, en vain.
Jusqu'à aujourd'hui…
Parfois, Harry se demandait si le destin, quelque part, lui en voulait. Lorsqu'il se posait la question, il se corrigeait et se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour l'offenser à ce point. Après tout, ce n'était pas possible d'avoir une telle malchance. En plus, c'était systématique. Sérieusement, c'était la même chose chaque année. N'importe qui l'aurait vu venir… Et en d'autres circonstances, il aurait sans doute eu honte du fait que, justement, il y avait été aveugle. Pour le coup, il se blâmait un peu pour ne pas au moins s'être préparé à l'éventualité. Toutefois, il avait assez de soucis en tête pour ne pas s'attarder dessus…
Le plus gros souci qu'il avait à l'heure actuelle était… Comment allait-il survivre cette année ?
Parce que oui, un danger mortel sur sa vie était presque devenue une banalité à ce stade pour Harry, et ce depuis qu'il avait commencé Hogwarts. Honnêtement, il pouvait vraiment voir un motif se former parfois. Mais dans les faits, il risquait sa vie au moins deux fois chaque année depuis le début de sa scolarité magique. Un troll et Voldemort en première année. Des acromentulas et un Basilic en deuxième année. Un loup-garou et des détraqueurs en troisième année. Et maintenant ça… Oh, et il était intéressant de noter que les problèmes commençaient toujours le jour d'Halloween. Comme aujourd'hui. Ça non plus, ce n'était pas nouveau. En fait, pour le coup, c'était même bien antérieur à Hogwarts, aussi loin que lorsque Harry avait un an. C'était à ce moment-là que tout avait vraiment débuté…
« D'une façon ou d'une autre, tout est de la faute de Voldemort… C'est toujours de sa faute. » Songea Harry, fatigué.
Voldemort, Lord Voldemort, ou Tom Marvolo Riddle, était une plaie dans la vie du Potter. Sorcier maléfique également appelé Seigneur des Ténèbres par ses fidèles, les Mangemorts, Voldemort était… Un terroriste. Peu importe la façon dont on regardait cela, c'était exactement ce qu'il était. Le problème était qu'en plus d'être l'équivalant magique d'un terroriste, il avait également une forte obsession pour Harry, qui était au-delà de malsaine. Trois fois déjà, le sorcier maléfique avait essayé de tuer le garçon et trois fois il avait échoué. En fait, les trois fois il en était mort… Plus ou moins. Difficile de tuer quelqu'un qui n'est plus vraiment vivant à la base. Enfin bref, pour une raison quelconque, Voldemort avait un jour décidé que Harry, alors âgé d'une d'à peine plus d'un an, était une menace légitime et avérée pour ses plans de domination de l'Angleterre magique.
Mis au courant de la menace, les parents d'Harry entrèrent dans la clandestinité, à l'aide d'un Fidelitas, un sort littéralement capable de dissimuler un secret au cœur d'une personne, soit à l'intérieur de son âme. La faille de ce sort était que pour le faire fonctionner, il fallait quelqu'un pour conserver ledit secret, nommé gardien du secret, car le bénéficiaire du secret ne pouvait pas également être le gardien. Inutile de dire que le Fidelitas reposait uniquement sur une confiance totale et absolue envers le gardien du secret. Pour cette raison, le gardien du secret des Potter fut Peter Pettigrew, un ami d'enfance du père d'Harry. Malheureusement, Pettigrew se révéla être un traite à la solde de Voldemort, révélant à celui-ci le secret de l'emplacement de la cachette de la famille Potter. La nuit du 31 octobre 1981, le Seigneur des Ténèbres se rendit donc à cet emplacement et tua Lily et James, les parents d'Harry, et voulut faire la même chose à l'enfant, alors à peine plus qu'un bébé… Et échoua lamentablement.
Voldemort perdit ce jour-là son enveloppe charnelle tandis qu'Harry gagna sa cicatrice en forme d'éclair…
Enfin bref, tout ça pour dire que, d'une façon ou d'un autre, Voldemort était très probablement lié à la situation actuelle de Harry. C'était en fait une telle certitude dans le cœur du garçon qu'il ne pensait pas pouvoir jamais en douter. Le Seigneur des Ténèbres avait toujours eu une part de responsabilité, certes plus ou moins importante, dans les malheurs du fils Potter depuis que celui-ci avait été réintroduit dans le monde magique. Si ce n'était pas aussi dangereux à chaque fois, cela en serait presque lassant.
Quant à savoir la nature du danger cette fois-ci, Harry pouvait faire une bonne estimation par le fait qu'il était le quatrième champion du Tournoi des Trois Sorciers.
Comme son nom l'indiquait, le Tournoi des Trois Sorciers était une compétition entre trois sorciers et/ou sorcières, provenant chacun soit de Hogwarts, soit de Durmstrang, soit de Beauxbâtons. Un champion par école. Simple. Clair. Evident. Et Harry était apparemment le quatrième champion de ce concours. Un tel cas ne s'était jamais produit auparavant ! Et pour cause, le juge impartial qui s'occupait de juger et d'élire les candidats comme champion de leur école respective, n'aurait pas dû être en mesure de pouvoir choisir un quatrième nom, d'où le ridicule de la situation.
« Enfin… Ce n'est pas comme si la Coupe de Feu était le premier artefact magique qui me pourrissait la vie… » Grimaça mentalement le fils Potter.
C'était la vérité. Entre la Pierre Philosophale, et indirectement le Miroir du Riséd, en première année et le journal de Riddle en deuxième année, il avait un passif lourd en termes d'objets magiques qui interféraient avec sa vie sans qu'Harry ne leur demande rien. Le seul changement, cette année, était que le garçon cette fois-ci n'avait pas cherché à s'en mêler à la base. Malheureusement, il avait malgré tout été impliqué, et pas qu'un peu. Difficile d'être plus impliqué qu'en devenant l'un des participants du Tournoi des Trois Sorciers…
La Coupe de Feu, donc, était une coupe en bois massif grossièrement sculptée. Lorsqu'elle était active, l'intérieur du récipient étai empli à ras bord de magnifiques flammes bleues. Son fonctionnement était simple, enfantin même. Il suffisait à une personne d'inscrire son nom sur un morceau de parchemin et de le jeter dans les flammes de la Coupe de Feu. Une fois un certain délai écoulé, généralement vingt-quatre heures, la Coupe de Feu choisirait un élève de chaque école en recrachant le morceau de parchemin sur lequel le nom était écrit. Une fois choisi, le champion de chaque école était automatiquement soumis à un contrat magique contraignant qui l'empêcherait de se retirer du tournoi, au risque de perdre sa magie… Ou pire.
Du moins était-ce le peu qu'Harry en savait.
Néanmoins, les récompenses de gagner le Tournoi des Trois Sorciers, à savoir la gloire éternelle et un prix de 1000 Gallions, étaient plus que suffisantes pour tenter les étudiants en mal de sensation fortes… Le danger de mort semblait ne pas s'inscrire dans l'esprit des élèves, comme si ce n'était au plus qu'un détail mineur qui pourrait être évité d'un sort le moment venu. Douce ignorance…
Quant à savoir comment la Coupe de Feu parvenait à déterminer quel candidat était le meilleur choix pour devenir le champion d'une école, et quel candidat appartenait à quelle école, étant donné que le nom desdites écoles n'avait pas à être inscrit sur le morceau de parchemin, cela restait un mystère à Harry. Si on devait le lui demander, il répondrait sans doute que c'était magique. Peut-être qu'il devrait demander à Hermione pour voir si elle savait quoi que ce soit à ce sujet. Le fils Potter craignait cependant que l'explication provenant de la jeune fille le laisserait encore plus perplexe et confus qu'avant. Eh bien, étant donné les circonstances, ce serait un petit prix à payer si cela lui permettait de rester en vie un peu plus longtemps…
Bien évidemment, en raison des tragédies passées, ce nouveau Tournoi des Trois Sorciers se voulait aussi sécurisé que possible. Pour cette raison, de nombreuses restrictions et protections avaient été mises en place par le ministère de la magie et les directeurs des trois écoles participantes… Du moins, c'était ce qui avait été affirmé lors de l'annonce de la résurrection du Tournoi des Trois Sorciers. Personnellement, Harry savait seulement deux choses. La première était que le ministère de la magie avait joué un rôle quelque part, comme en témoignait la présence de Ludovic « Ludo » Bagman, chef du Département des Jeux et Sports Magiques et de Bartemius « Barty » Crouch, chef du Département de la Coopération Magique Internationale, comme membres du jury pour le concours. La seconde était qu'Albus Dumbledore, le directeur de Hogwarts, avait placé une ligne d'âge autour de la Coupe de Feu afin d'empêcher les élèves de moins de dix-sept ans de présenter leur candidature au Tournoi des Trois Sorciers.
Il convenait de noter que dix-sept ans était l'âge de la majorité dans le monde sorcier…
Beaucoup d'élèves, évidemment mineurs, enhardis par la récompense promise au gagnant du Tournoi des Trois Sorciers, avaient tenté de passer outre la ligne d'âge de Dumbledore, en vain. Chaque tentative s'était révélée devenir un spectacle comique à regarder pour les spectateurs, mais personne n'avait pu nier l'inventivité de certains étudiants particulièrement tenaces, le cas le plus extrême étant sans doute celui de Fred et George Weasley, deux jumeaux en sixième année de Gryffindor. Et eux, de l'imagination, ils en avaient à revendre… Littéralement.
Et pourtant, les protections magiques placées autour de la Coupe de Feu se révélèrent totalement inutiles au final puisque, d'une façon ou d'une autre, le nom d'Harry avait fini par être recraché par ce « juge impartial ». Apparemment, quelqu'un aurait été en mesure de duper la Coupe de Feu en lui jetant un puissant charme de confusion afin de lui faire penser qu'il y avait non pas trois mais quatre écoles participant au Tournoi des Trois Sorciers. Le fils Potter, pour sa part, savait surtout que sa vie à Hogwarts était soudainement devenu un peu plus compliqué. Ce n'était pas nouveau, cela dit. Néanmoins, il aurait vraiment apprécié d'avoir une année scolaire normale, si ce n'était pas trop demandé…
Naturellement, la participation soudaine et inopinée d'Harry dans le Tournoi des Trois Sorciers, avait déplu à beaucoup de personnes, pas seulement au concerné. En fait, à part celui qui avait fait entrer le fils Potter dans ledit tournoi, une grande majorité semblait être mécontent de la situation actuelle. Les directeurs de Beauxbâtons et de Durmstrang avaient hurlé au scandale, ce qui était compréhensible, dans un sens. Ces deux écoles n'avaient qu'un seul champion tandis que Hogwarts en avait deux. Cela signifiait donc, à leurs yeux, que Hogwarts avait une chance sur deux de remporter la victoire au lieu d'une chance sur trois comme c'était censé être le cas. Et parce que la Coupe de Feu s'était éteinte une fois son rôle accompli, rien ne pouvait être fait pour rétablir une certaine forme d'équité.
Les trois champions originaux, naturellement, avaient également été mécontents de ce retournement de situation. Chacun avait passé les vingt-quatre heures durant lesquelles il était possible de s'inscrire à stresser sur la possibilité que la Coupe de Feu choisisse quelqu'un d'autre qu'eux. Statistiquement, les probabilités étaient en effet assez faible, à peu près d'une sur quarante. Autant le dire, être choisi avait été pour eux à la fois un soulagement et une responsabilité, car ils devaient représenter leur école avec dignité, honneur et fair-play. Cédric Diggory, champion de Hogwarts. Fleur Delacour, championne de Beauxbâtons. Victor Krum, champion de Durmstrang. Tous étaient majeurs. Tous s'étaient préparés à participer depuis qu'ils avaient été informés pour le Tournois des Trois Sorciers, presque deux mois plus tôt. Tous avaient voulu devenir champions. Et voilà que débarquait Harry Potter, champion de… Eh bien pas de Hogwarts, pas officiellement du moins. La Coupe de Feu avait déjà choisi Cédric pour avoir cet honneur. Mais bon, officieusement, tout le monde reconnaissait Harry comme le second champion de Hogwarts.
C'était d'ailleurs ça, le vrai problème…
Parce que, outre les juges du Tournoi des Trois Sorciers et les champions de chaque école, les plus virulents pour montrer leur mécontentement de la situation actuelle étaient en fait les élèves de Hogwarts eux-mêmes. Naturellement, les HufflePuffs se montrèrent passivement hostiles à Harry parce qu'ils estimaient que ce dernier volait la gloire de leur champion, que ce soit intentionnel ou non. Les Slytherins, antagonistes naturels des Gryffindors, furent également sans surprise dans leur décision de soutenir Cédric tout en dénigrant publiquement le fils Potter. Quant aux Ravenclaws, ils n'acceptaient tout simplement pas qu'un tricheur soit champion de leur école. Et, malgré tout ce que pourrait dire Harry, c'était exactement ce qu'il semblait être en raison de la situation dans laquelle il se trouvait désormais.
Pour ce qui était de la réaction des trois autres maisons de Hogwarts, le fils Potter ne l'avait pas encore vécu personnellement. Ce fut Hermione, beaucoup plus tard dans la soirée, qui l'en avait informé, Harry ayant à l'époque été en réunion avec les autres champions et les juges du tournoi pour savoir si oui ou non sa candidature était acceptable et/ou tolérable. Malheureusement, il s'avérait qu'en raison du contrat magique de la Coupe de Feu, il n'avait d'autre choix que de participer. Au moins, les Gryffindors étaient pour la plupart relativement heureux d'avoir leur propre champion, ce qui était déjà ça. Au moins, toute l'école n'était pas contre Harry cette fois-ci.
Pas comme en deuxième année où les élèves, dont Harry lui-même, avaient découvert que le fils Potter était un Fourchelang… Mais ça, c'était une histoire pour une autre fois.
Au final, tout cela était très secondaire, pour Harry. D'une certaine façon, il avait fini par y être un peu habitué, aussi triste que cela pouvait sembler. Ce n'était jamais qu'un peu plus de célébrité pour lui, célébrité dont il n'avait jamais voulu à la base et qu'on lui avait imposé dès son premier jour dans le monde magique. Et alors que fermement établie, cette célébrité était également changeante, pouvant facilement se transformer en infamie à tout moment. Le fils Potter l'avait vu de première main. En première année, il avait été adulé. En seconde année, il avait été détesté. En troisième année, il avait de nouveau été aimé. Et aujourd'hui, en cette quatrième année… Eh bien, pas besoin de faire un dessin, les intentions étaient déjà évidentes.
Et ce n'était même pas encore le troisième mois de l'année scolaire…
Non, Harry pouvait ignorer sa célébrité, que ce soit les mauvais côtés ou les autres mauvais côtés. L'expérience lui permettait de passer outre relativement facilement. Cette fois-ci ne serait pas si différent de ce qu'il subissait d'habitude, juste un peu plus intense et probablement plus virulent que par le passé. Comme toute chose, cela s'estomperait petit à petit avec le temps. Il suffisait d'avoir de la patience. Et ça, le fils Potter en avait en abondance. C'était nécessaire quand on vivait chez les Dursley… Ce qu'il ne pouvait pas ignorer, cependant, avait été la réaction de Ron.
Ronald Billius Weasley, mieux connu sous le nom de Ron. Lui et Hermione Jane Granger étaient les deux meilleurs amis d'Harry. Chacun d'eux avait eu une place particulière dans le cœur du fils Potter. Hermione, parce qu'elle était la première fille avec qui il s'était lié d'amitié, la seule fille en fait. Ron, cependant, avait été son tout premier ami. Rien que pour cela, Harry se montrait exceptionnellement indulgent à son égard, car il fallait bien avouer que, parfois, le comportement du rejeton Weasley était aux limites de l'acceptable.
Ron n'avait jamais été un saint, loin de là. Alors que facile à vivre la plupart du temps, ses nombreux défauts rendaient parfois les choses compliquées. Il était d'un naturel paresseux et colérique, se montrait facilement jaloux, avait de nombreux préjugés ainsi que diverses insécurités. Il jurait beaucoup aussi. Ses sautes d'humeur n'arrangeaient pas les choses. Le pire, cependant, était son humour qui pouvait se révéler blessant envers les autres, bien qu'involontairement. Un bon exemple de cela fut quand, en premier année, il se moqua d'Hermione alors que celle-ci voulait seulement l'aider dans sa compréhension du charme de lévitation : Wingardium Leviosa.
Ironiquement, ce fut à la suite de cet événement, ainsi que l'intervention inopinée d'un troll, qui marqua le début de l'amitié de Ron et Harry avec Hermione…
Mais cela ne changeait pas le fait que le rejeton Weasley avait été trop loin cette fois-ci. Ron connaissait Harry depuis quatre ans à présent. Au cours de cette période de temps, ils avaient à peu près tout fait ensemble, partageant les rires et les pleurs. Ron avait même défendu le fils Potter lorsque celui-ci avait accidentellement découvert et révélé qu'il était un Fourchelang, une capacité magique rare qui permettait de parler aux serpents et qui était jugé sombre parce qu'à travers l'histoire elle avait presque toujours été associée à des sorciers maléfiques, tels que Voldemort ou Salazar Slytherin… Ils avaient risqué leur vie ensemble !
Mieux que quiconque, Ron savait à quel point Harry détestait sa célébrité et rêvait d'une vie paisible et anonyme.
Et pourtant, après une soirée extrêmement stressante pour Harry au cours de laquelle il avait appris qu'il était obligé de participer au Tournoi des Trois Sorciers, le rejeton Weasley avait eu le culot de faire une crise de jalousie totalement sans fondement. Selon Ron, le fils Potter aurait découvert comment passer outre la ligne d'âge de Dumbledore et n'aurait pas partagé cette connaissance avec son meilleur ami. En fait, il avait même eu l'audace de dire qu'Harry lui mentait lorsque celui-ci prétendait être innocent. Et ça, plus que tout, le garçon à la cicatrice en forme d'éclair ne pouvait pas l'accepter. Il ne lui avait jamais menti. Pas une seule fois.
Harry avait assez de gloire et d'argent pour toute une vie. Que Ron puisse le penser assez mesquin pour tenter d'entrer dans le Tournoi des Trois Sorciers et risquer sa vie pour ça montrait à quel point le rejeton Weasley avait peu de considération pour son ami. Après tout, il y avait des limites à la jalousie aveugle. Quelque part, au fond de son cœur, Ron devait penser que le fils Potter voulait tout cela.
Et si, après quatre ans, Ron avait cette opinion d'Harry, alors ce dernier ne pouvait plus rien pour lui…
Ainsi, après une dispute plutôt violente entre les deux amis, le fils Potter était parti se coucher, énervé et amer. Il en avait assez de devoir toujours avoir à se justifier pour des choses dont il était innocent. Lorsque quelque chose d'étrange se produisait, Harry était toujours le premier suspect aux yeux des autres, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Pour preuve, dans sa deuxième année, la Chambre des Secrets avait été ouverte et, lorsqu'il avait été révélé qu'il était un Fourchelang, tout le monde avait cru qu'il était l'héritier de Slytherin.
Certes, pour le coup, la suspicion pourrait avoir été légitime, étant donné que pour ouvrir la Chambre des Secrets, il fallait pouvoir parler en Fourchelang. Cependant, personne n'était au courant de cela. Personne n'avait même fait le rapprochement entre Fourchelang, qui était la capacité de parler aux serpents ainsi qu'une capacité magique emblématique de Slytherin, et le monstre de la Chambre des Secrets qui, coïncidence, avait été créée par Slytherin. Personne n'avait pensé que, peut-être, le monstre serait une sorte de serpent, même sans parler d'un Basilic ! Même les enseignants n'avaient pas compris cela. Ils s'étaient focalisés sur le fait de chercher le repère du monstre plutôt que de comprendre ce qu'il était.
Bon, Harry lui-même n'avait découvert cette vérité que grâce à une Hermione pétrifiée qui avait eu l'incroyable prévoyance de se préparer à ce fait en conservant soigneusement une feuille expliquant précisément ce qu'était le monstre et comment il se déplaçait dans le château. Mais bon, il avait eu douze ans, à l'époque, et n'avait été réintroduit dans le monde magique que depuis deux ans à peine. Les enseignants et les élèves ayant été élevés dans le monde magique, et donc qui étaient versés dans les mythes et légendes des sorciers, n'avaient pas cette excuse. Tous, autant qu'ils en étaient, avaient été moins efficaces dans leurs recherches et leur compréhension de la vérité qu'une sorcière née-m… Une sorcière de première génération qui n'avait découvert la magie que depuis à peu près aussi longtemps que le fils Potter lui-même.
Cela ne changeait rien au fait qu'Harry était jugé à partir de simples préjugés plutôt que par ses actions. Il avait littéralement fallu qu'il sauve la vie de Ginny, la jeune sœur de Ron, qui avait été kidnappée et enfermée dans la Chambre des Secrets par Tom Riddle, pour que les gens lui pardonnent d'être un Fourchelang ! Et puisqu'on en parlait, cela rendait la crise de jalousie du rejeton Weasley d'autant plus inacceptable ! Enfin bon… Le fils Potter était fatigué de s'acharner. Tout le monde, sauf Hermione et peut-être le professeur Dumbledore, croyait qu'il avait mis son nom dans la Coupe. Très bien, qu'ils croient ce qu'ils veulent ! L'année prochaine, ils auront sans doute déjà oublié et auront trouvé autre chose à lui reprocher…
Cette nuit-là fut… Eprouvante. Harry ne dormit pas beaucoup, pas du tout en fait. Colère et frustration l'avaient maintenu éveillé sans une chance de pouvoir se reposer. Au matin, il ne restait en lui que lassitude et résignation, ainsi qu'une légère léthargie due au manque de sommeil. Baillant, le fils Potter vérifia l'heure, seulement pour constater qu'il était cinq heures du matin. Il soupira, sachant que ce n'était même pas la peine de continuer à essayer de s'endormir. Ses camarades de dortoir allaient se réveiller bientôt… Ou peut-être pas. Aujourd'hui était un dimanche, après tout, ils pouvaient donc se permettre de dormir plus tard. Néanmoins, il décida de se lever et de partir. S'il restait, il risquait de voir Ron, et il ne le voulait pas. Pas encore, en tout cas.
Se frottant les yeux, Harry partit se doucher, espérant silencieusement que ce 1er Novembre soit une meilleure journée que la veille… Eh bien, ce n'était pas vraiment quelque chose de difficile, étant donné que le 31 Octobre était un jour maudit pour le fils Potter. Cela se vérifiait chaque année. Au moins, l'eau chaude aura eu l'effet de dissiper temporairement la léthargie du garçon, ce qui était un point en faveur de cette nouvelle journée.
Une fois habillé, Harry descendit dans la salle commune, seulement pour la trouver vide. Pas étonnant, cela dit, il était encore tôt et tout le monde avait fait la fête jusque tard dans la nuit la veille… Ou peut-être était-ce ce matin. Dans tous les cas, le fils Potter préférait qu'il n'y ait personne pour le moment. Il ne voulait pas avoir à faire aux autres Gryffindors. Alors qu'ils étaient pour la plupart heureux d'avoir leur propre champion, ignorant volontairement le fait qu'Harry n'était techniquement pas un champion de Hogwarts, ils étaient tous persuadés qu'il avait mis son nom dans la Coupe de Feu.
Quittant la salle commune, Harry décida de profiter de l'heure précoce pour aller manger. Etant donné les événements de la veille, et compte tenu du fait qu'aujourd'hui était un dimanche, le fils Potter espérait qu'il n'y aurait encore personne d'éveillé. Il ne voulait pas avoir à faire face aux autres élèves pour le moment. Il aurait déjà à s'y soumettre le lendemain lorsque les cours reprendraient donc, autant que possible, il préférait retarder l'inévitable. Les moments de paix étaient déjà rares pour lui et seraient bientôt inexistants…
Toutefois, alors qu'il descendait du septième étage, où la salle commune de Gryffindor se trouvait, pour se rendre au rez-de-chaussée y prendre son petit-déjeuner, Harry fit une pause au troisième étage lorsque son regard se posa sur la porte de la bibliothèque. Parce qu'il était encore tôt, celle-ci n'était pas encore officiellement ouverte, mais quiconque d'un peu déterminé pouvait entrer s'il le voulait. Cela dit, généralement, la crainte d'être découvert par Mme Pince suffisait à dissuader la plupart des gens de s'y introduire en dehors des heures d'ouverture.
Aujourd'hui, cependant, le fils Potter ne se sentait pas vraiment d'humeur à respecter les règles. Normalement, les règles étaient faites dans un but éducatif, pour établir l'ordre et éviter le chaos, ou tout simplement pour assurer que ceux qui y étaient soumis ne se blessent pas en faisant n'importe quoi. Cela dit, après le fiasco de la veille, il était compréhensible qu'il ne se sente plus vraiment concerné par elles… En tout cas pour l'instant. Dans l'immédiat, il était beaucoup plus intéressé par ce qu'il pensait pouvoir trouver dans la bibliothèque, à savoir des informations sur le Tournoi des Trois Sorciers et la Coupe de Feu. Dans son état d'esprit actuel, celui où il voulait éviter la population étudiante par pure lâcheté, la tanière du dragon semblait être une bonne cachette. Au moins dans un premier temps…
Heureusement, il avait apporté sa cape d'invisibilité avec lui, juste au cas où il croiserait d'autres étudiants à cette heure plus que matinale. Ça et la carte du maraudeur. Grâce à ces deux objets, Harry pouvait littéralement aller où bon lui semblait dans le château sans que quiconque ne puisse le trouver, ce qui était exactement ce que voulait le fils Potter. Inspirant un bon coup, le garçon sortit sa baguette et, après avoir jeté un rapide Alohomora pour déverrouiller la porte de la bibliothèque, merci à Hermione pour ce charme, il s'équipa de la cape d'invisibilité et entra dans l'antre du dragon.
Heureusement, parce qu'il était encore tôt, ledit dragon n'était pas encore présent…
Sans perdre une seconde, Harry commença ses recherches. Le problème était qu'il ne savait pas exactement quoi chercher. Il avait l'impression d'être de retour en première année, lorsqu'il cherchait des informations sur Nicholas Flamel… Dans le doute, il commença par aller fouiller dans la section des archives. Après tout, logiquement, s'il y avait eu d'autres tournois par le passé, il devait bien y avoir des traces écrites dans les journaux de l'époque. Vu comme cela avait été médiatisé durant les deux mois qui avaient suivi l'annonce officielle, le Tournoi des Trois Sorciers devait avoir été extrêmement populaire avant son annulation.
Mais d'abord, Harry décida de vérifier « Histoire de Hogwarts », juste au cas où. Hermione avait mentionné la semaine passée qu'il y avait une mention du tournoi de 1792, dans lequel un Cockatrice s'était échappé et avait blessé trois des juges, ironiquement les trois directeurs de l'époque de Hogwarts, Beauxbâtons et Durmstrang. A tout le moins, le fils Potter pensait que ce serait une bonne idée de commencer ses recherches par des informations qu'il savait où trouver…
…
« Ce ne fut pas aussi intrusif que ce que j'avais espéré… » Songea Harry, légèrement déçu, une dizaine de minutes plus tard.
Le fils Potter avait pu glaner quelques informations plus ou moins pertinentes. Par exemple, il semblerait que Hogwarts avait remporté le concours à 63 tandis que Beauxbâtons y était parvenu à 62 reprises. Durmstrang n'avait cependant jamais gagné à ce jour. Autre anecdote, le Tournoi des Trois Sorciers de 1792 qui avait été à l'origine de son annulation en raison de sa nature excessivement dangereuse, s'était déroulée à Hogwarts, raison pour laquelle ce tournoi de nouvelle génération y était de nouveau organisé. Apparemment, il était de tradition que l'école gagnante accueille le tournoi suivant.
Ce qui signifiait que Durmstrang n'avait jamais accueilli le Tournoi des Trois Sorciers, aucun champion de cette école n'ayant jamais gagné… Cela dit, leur entêtement se devait d'être loué pour en vouloir encore, même après 125 défaites consécutives.
Pour le reste, « Histoire de Hogwarts » était très peu précis ou simplement ne disposait pas de plus d'informations. Cela dit, ce n'était pas vraiment la faute du livre en soi. Après tout, comme son nom l'indiquait, il ne traitait que de l'histoire de l'école. Cela aurait été trop demandé d'avoir toutes les informations relatives au Tournoi des Trois Sorciers, qui n'était pas spécifique à Hogwarts. Non, c'était juste qu'à force d'entendre d'Hermione citer ce livre pour à peu près tout et n'importe quoi, Harry avait fini par avoir de trop hautes attentes de ce livre. Au final, la faute revenait au fils Potter.
Eh bien, ce qu'il avait appris n'était pas totalement à jeter. C'était une base sur laquelle construire le reste de ses recherches…
Poursuivant ses investigations, Harry trouva plusieurs coupures de presse du Daily Prophet datant de 1792 dans la section des archives. Sans surprise, il trouva de nombreuses mentions du Tournoi des Trois Sorciers de l'époque, largement médiatisé en raison de sa popularité, bien que le concours ait été écourté. Apparemment, ce fut lors de la première épreuve que le Cockatrice s'était échappé et avait sévèrement blessé les trois directeurs d'écoles et membres du jury. Cette première épreuve fut également l'unique épreuve de ce tournoi car, en dehors d'un champion de Hogwarts grièvement blessé, les deux autres champions avaient trouvé la mort, ce qui avait fait gagner Hogwarts par défaut…
Ce fut à ce moment-là qu'Harry remarqua un détail qui lui fit froncer les sourcils, la perplexité et le doute se lisant sur son visage… Désireux de vérifier, le fils Potter chercha d'autres éditions du Daily Prophet, datant de 1787, puis un autre de 1782, et ainsi de suite, remontant le temps petit à petit par bond de cinq ans. Et plus il lisait, plus confus le garçon devenait, ayant du mal à croire ce qu'il lisait.
« Pourrait-il s'agir d'une erreur ? » Marmonna-t-il, passant une main fatiguée sur son visage. « Où est-ce juste moi parce que la connaissance du monde magique me fait cruellement défaut ? »
Voulant vérifier ses doutes et pensées, Harry commença à vérifier massivement les éditions du Daily Prophet sur des dates aléatoires. Finalement, ce qu'il avait cru n'être qu'un simple détail se révéla être une choquante vérité. Après avoir examiné la question sous tous les angles, le fils Potter devait se rendre à l'évidence : il ne reconnaissait absolument aucun des noms des champions, qu'ils soient de Hogwarts ou de Beauxbâtons. Même les vainqueurs des Tournoi des Trois Sorciers ne lui évoquaient rien lorsqu'il lisait leur patronyme.
En bref, ils étaient de parfaits inconnus à Harry…
Dans le doute, le fils Potter inscrivit le nom des vingt derniers champions du Tournoi des Trois Sorciers sur une feuille de parchemin pour référence future. Cependant, en attendant de vérifier si leurs noms évoquaient quelque chose à quelqu'un, Harry considérait comme avéré le fait que la « gloire éternelle », promise en récompense pour gagner le concours, n'était au final rien de plus qu'une arnaque.
Quel genre de gloire éternelle ne survivait pas à deux cents années ? Harry était sûr que sa propre célébrité, qu'il jugeait toujours abusivement imméritée, serait plus intemporelle que celle obtenue via le Tournoi des Trois Sorciers. Ironique, vraiment, étant donné que le fils Potter n'avait eu qu'un an à l'époque et n'aurait pas avoir pu consciemment vaincre Voldemort cette nuit-là. A ce propos, il faudrait vraiment qu'il se penche sur la question, bien que, s'il devait l'avouer, il n'espérait pas vraiment pouvoir trouver quelque chose. Après tout, en dehors de ses parents, de lui-même et de Riddle, personne n'avait été présent lorsque les événements s'étaient déroulés.
Ce qui rendait d'autant plus étrange le fait que tout le monde soit persuadé qu'Harry était responsable de la mort de Lord Voldemort. Idem pour sa cicatrice en forme d'éclair. Personne n'avait jamais survécu au sort de la mort, l'Avada Kedavra. Pourtant, il était déjà admis dans les livres d'Histoire traitant du sujet que le maléfice avait ricoché sur le front du fils Potter avant de rebondir et de frapper son lanceur. Comment pouvaient-ils être si certains que c'était la vérité ? D'un autre côté, la logique des sorciers était un peu étrange…
Mais au fait, Voldemort n'était pas vraiment mort cette nuit-là… Donc, s'il avait vraiment été frappé par son propre Avada Kedavra, cela signifiait qu'Harry n'était pas le seul à avoir survécu au maléfice mortel et imparable ! Bien sûr, le fils Potter savait depuis un peu plus de trois ans que Riddle avait survécu. Toutefois, il n'avait jusqu'à présent jamais fait le rapprochement… C'était une sensation bizarre de se trouver des points communs avec son pire ennemi et ce n'était pas la première fois. Les deux étaient également orphelins et parlaient Fourchelang. Cela faisait déjà trois points communs ! C'était trois de trop de l'avis du garçon…
Harry était sur le point de reprendre ses recherches lorsqu'il remarqua que la bibliothèque commençait à s'emplir d'élèves. Certains devaient déjà être là depuis un moment car ils semblaient bien installés et travaillaient. Clignant des yeux, il vérifia l'heure et fut assez surpris de constater qu'il était déjà plus de 11 heures. Le fils Potter n'avait vraiment pas vu le temps passer. C'était impressionnant à quel point il était facile d'en perdre la notion lorsque l'on était concentré sur quelque chose. Personnellement, les seules fois où cela lui était arrivé jusqu'à présent étaient quand il volait sur son balai…
Heureusement pour Harry, il avait fait ses recherches sous sa cape d'invisibilité, donc personne ne l'avait remarqué. Le fait que la section des archives soit très impopulaire avait également dû avoir une incidence. Cependant, en raison du nombre croissant d'élèves dans la bibliothèque, le fils Potter décida qu'il était temps de trouver un nouveau refuge où il pourrait être seul. Au moment de partir, il hésita un instant puis décida d'emprunter deux livres au titre prometteur, « Tout à propos des tournois en Europe magique » et « Objets magiques célèbres », qui se trouvaient dans la section culturelle. Naturellement, pour les emprunter, il devait temporairement enlever sa cape d'invisibilité, mais c'était un sacrifice qu'il était prêt à faire. Ainsi, le temps que quelqu'un se rende compte qu'il était là, si quelqu'un s'en était effectivement rendu compte, il avait déjà précipitamment quitté la bibliothèque avec ses deux acquisitions temporaires et remis la cape d'invisibilité.
Naturellement, son empressement à quitter la bibliothèque n'était en rien motivé par la suspicion qu'il avait pu voir sur le visage de Mme Pince, celle-ci ne l'ayant pas vu entrer dans son sanctuaire… Il ne s'agissait que d'une simple coïncidence !
Mettant les deux livres dans son sac, il continua de marcher sans véritablement de direction en tête, réfléchissant à un endroit où il pourrait aller pour continuer ses recherches dans le calme. Bien sûr, il ne fuyait pas la population étudiante en général, ni Ron ou Draco Malfoy en particulier. Cela pourrait en donner l'impression, mais ce n'était pas le cas ! C'était… C'était une esquive stratégique. Voilà, exactement ! Harry laissait simplement le temps à ses pairs de s'habituer à l'idée que le nom du fils Potter était sorti de la Coupe de Feu. C'était tout.
« Bonjour, Harry, mon garçon. » Fit une voix à côté du fils Potter qui le fit sursauter. « En quoi puis-je t'être utile ? »
Se retournant brusquement, Harry aperçut Albus Dumbledore, debout juste à côté de lui, le regardant curieusement. Il s'agissait d'un vieil homme qui devait être âgé d'une bonne centaine d'année et pourtant avait autant d'énergie qu'un jeune de 20 ans. Il avait les cheveux gris ainsi qu'une longue barbe argentée. Cependant, ce qui attirait le plus le regard chez lui, à la fois métaphoriquement et littéralement, c'était ses yeux d'un bleu vif. Il était aussi un puissant sorcier, souvent considéré comme le plus puissant de cette génération. Même Voldemort avait eu peur de le combattre dans la dernière guerre des sorciers…
Clignant des yeux, le fils Potter regarda autour de lui et se rendit compte qu'il avait cessé de marcher et se tenait actuellement juste devant la gargouille en pierre menant au bureau du directeur. Pendant un instant, le garçon fut confus quant à la raison pour laquelle il était venu ici. Puis, après un court instant de réflexion, il se dit que c'était en fait assez logique. Dumbledore était pour Harry comme un grand-père, ainsi qu'une figure de soutien. Aux yeux du fils Potter, le directeur savait tout, ou presque. Pour cette raison, était-il vraiment si étrange que, inconsciemment, le garçon ait recherché les conseils du vieil homme ?
Ce ne fut qu'après-coup que le fils Potter se rendit compte qu'il était censé être sous sa cape d'invisibilité… Et qu'il n'y était plus. En fait, il tenait l'artefact magique dans une main, son sac dans l'autre, mais Harry n'avait aucune idée de quand il l'avait enlevé. Il était vraiment distrait aujourd'hui… Avait-il eu l'intention de se rendre dans le bureau du directeur ?
« Professeur Dumbledore… Bonjour… » Salua le garçon, se sentant un peu maladroit.
« Bonjour Harry. » Répéta le vieux directeur, ses yeux pétillant d'amusement. « Voulais-tu me parler ? »
« Ah, euh, oui, bien sûr… » Fit le fils Potter, se demandant rapidement si c'était vraiment le cas, avant de décider que cela ne pourrait pas faire de mal. Tout ce qui pourrait le distraire était bienvenu.
« Je vois… » Murmura Albus, amusé, avant de se tourner vers la gargouille. « Lollipop ! »
Aussitôt, la gargouille fit un pas de côté, révélant l'escalier en colimaçon qui menait au bureau du directeur. Le professeur Dumbledore ouvrit alors la marche après avoir indiqué à Harry de le suivre. Le garçon se hâta de s'exécuter, rangeant rapidement sa cape d'invisibilité dans son sac. Ils arrivèrent rapidement à une porte massive en chêne munie d'un heurtoir en cuivre qui avait la forme d'un griffon. Sans s'arrêter, Albus l'ouvrit et fit signe au fils Potter d'entrer et de s'asseoir, avant de faire de même.
« Un bonbon au citron ? » Proposa-t-il, en prenant pour lui-même.
« Non merci… » Répondit Harry, ne s'en sentant pas vraiment l'humeur.
Discrètement, le garçon regarda autour de lui. Le bureau du directeur n'avait pratiquement pas changé depuis sa dernière visite, en deuxième année. La salle était toujours aussi circulaire, avec plusieurs fenêtres donnant une vue magnifique sur le parc. S'il tendait l'oreille, il pouvait entendre des petits bruits bizarres, provenant d'étranges instruments en argent bourdonnants, qui formaient un fond sonore discordant mais pas dérangeant. Sur les murs étaient les portraits de tous les anciens directeurs et directrices de Hogwarts. Sur une étagère se trouvait le Choixpeau Magique, utilisé pour trier les nouveaux élèves pendant le banquet de début d'année. Dans une vitrine se trouvait l'épée de Gryffindor, que le fils Potter avait utilisé pour tuer le Basilic à la fin de sa deuxième année. Il y avait également un magnifique perchoir en or.
« Fawkes se sentait l'envie de déployer ses ailes et de se promener. » Expliqua Dumbledore, remarquant la question silencieuse de son invité. « Alors, de quoi souhaitais-tu me parler ? »
« Ah… » Pris de court, Harry se dépêcha de chercher une excuse, n'ayant en réalité aucune idée de pourquoi son subconscient l'avait poussé à venir voir le directeur. « Je… En fait, je… Euh… »
« Il n'y a pas besoin d'être timide, » Déclara doucement le vieil homme. « Tu sais que tu peux tout me dire. »
« Oui… » Fit le garçon, cherchant toujours une excuse. Finalement, il inspira un bon coup et dit la première chose qui lui passa par la tête. « La Coupe de Feu ! »
« La Coupe de Feu ? » Répéta le professeur Dumbledore, curieux, en penchant légèrement la tête sur le côté.
« Oui ! » Confirma Harry, le regard baissé. « La Coupe de Feu. »
« Et donc, qu'y-a-t-il à propos de la Coupe de Feu ? » Demanda le vieux directeur d'un ton encourageant.
« Eh bien… Je me demandais s'il était possible de… Euh… De l'emprunter ? » Déclara rapidement le garçon sans vraiment y réfléchir, avant de cligner des yeux. C'était en fait une assez bonne idée, réflexion faite.
« Pourquoi ? » Demanda Albus, de plus en plus curieux. « Maintenant que les champions ont été sélectionnés, la Coupe de Feu n'est pas très différent d'une simple coupe en bois. »
« C'est à travers la Coupe de Feu que mon nom a été utilisé pour me forcer à participer au Tournoi des Trois Sorciers. » Expliqua le fils Potter avec un peu plus d'assurance. « J'ai l'impression que je pourrais peut-être comprendre quelque chose si je pouvais l'avoir pendant ne serait-ce que quelques heures. »
« … » Le professeur Dumbledore ne dit rien mais ses yeux pétillèrent soudainement.
« Je… Je veux dire… » Continua soudain Harry, commençant à se sentir maladroit et cherchant à se justifier davantage. « Je comprends que ce n'est sans doute pas possible, mais je voulais demander à tout hasard… Après tout, c'est un objet magique très ancien et il n'est probablement pas raisonnable de laisser un élève de quatrième année l'avoir… Je pourrais le faire tomber et le casser ou… »
« Harry, mon garçon. » Interrompit soudainement le vieux directeur, sa voix clairement amusée, attirant l'attention de son invité sur lui. « Je crois que tu me demandais si je pouvais te confier ceci ? »
Ce ne fut qu'alors que le fils Potter remarqua que, sur le bureau du professeur Dumbledore, se trouvait un reliquaire, d'apparence très ancien, en bois et incrusté de pierres précieuses. Parce qu'il avait eu la tête baissée, Harry n'avait pas vu le vieux directeur l'y poser. Et parce qu'il avait déjà vu ce reliquaire auparavant, il sut immédiatement que la Coupe de Feu se trouvait à l'intérieur. Eh bien, ce fut le cas jusqu'à ce qu'Albus ne l'ouvre et en sorte la coupe en bois, la tenant délicatement avec ses deux mains. Il la tendit ensuite au garçon, qui ne bougea pas un muscle, encore sous le choc de l'évolution des événements.
« Je te confie cette Coupe de Feu pour une durée indéterminée. » Annonça le professeur Dumbledore d'un ton à demi-formel. « Il t'est seulement demandé de ne pas l'endommager et de le restituer au plus tard à la fin du Tournoi des Trois Sorciers. Cependant, je me réserve le droit de te demander de me le rendre si jamais il se trouve que nous en ayons besoin pour une raison ou une autre ou que je découvre que tu n'en prends pas soin. Cela dit, j'ai pleinement confiance en tes capacités. »
« Je… Merci… » Fit Harry d'une voix émue en prenant la Coupe de Feu que lui tendait son directeur. « Je promets d'en prendre soin. »
« Je n'en doute pas un seul instant. » Affirma le vieil homme avec amusement. « Tu m'as déjà montré que, lorsqu'il s'agit d'objets magiques, tu as un savoir-faire rare… »
Le fils Potter ne savait pas si le professeur Dumbledore parlait du Miroir du Riséd, de la Pierre Philosophale ou de l'épée de Gryffindor, à moins peut-être qu'il ne sous-entende la cape d'invisibilité ou la carte du maraudeur, mais dans tous les cas il était reconnaissant. Harry doutait qu'un autre directeur aurait accordé la demande égoïste de l'un de ses élèves si facilement… Sauf peut-être Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang, si c'était pour Victor Krum…
« Va, à présent. » Déclara Albus en congédiant le garçon. « Je suis sûr que tu as autre chose à faire à présent que de rester enfermer dans une salle bruyante avec un vieil homme aussi inintéressant que moi. » Plaisanta-t-il.
« Vous n'êtes pas inintéressant, professeur. » Déclara modestement Harry, inclinant légèrement la tête. « Merci encore. Au revoir. »
« Au revoir, Harry. » Répondit agréablement le vieux professeur.
Rangeant la Coupe de Feu dans son sac, emmitouflé dans la cape d'invisibilité juste au cas où, le fils Potter se retourna pour partir mais hésita un instant une fois sa main sur la poignée de la porte.
« Professeur ? » Appela Harry, sans se retourner. « Est-ce que le nom d'Armando Johanson vous évoque quelque chose ? » Demanda-t-il, sonnant vaguement curieux. « Ou peut-être Blanche Beauregard ou encore Liam Goodman ?
« … » Le vieux directeur réfléchit un instant avant de secouer la tête négativement, même si cela resta invisible au fils Potter qui ne regardait pas dans sa direction. « Non, je dois dire que ces noms ne me disent rien. Pourquoi cette question ? »
« Simple curiosité… » Répondit vaguement Harry. « Merci professeur. »
Sur ce, il quitta le bureau du directeur, ne remarquant pas le froncement de sourcils d'Albus Dumbledore lorsque celui-ci le regarda partir…
« D'accord… Et maintenant je fais quoi ? » Se demanda Harry, se grattant distraitement la tempe tout en regardant la Coupe de Feu qu'il avait posé sur le sol en face de lui, essayant d'ignorer la forte humidité ambiante.
Le fils Potter se trouvait désormais dans la Chambre des Secrets, et plus précisément à l'intérieur de la statue de Slytherin. Ce lieu n'avait honnêtement pas été son premier choix pour se cacher mais, malheureusement, c'était le plus évident s'il voulait ne pas être dérangé. Il était après tout la seule personne à pouvoir y accéder en raison de sa capacité à parler Fourchelang. Finalement, son désir d'être seul l'avait emporté sur son dégoût du lieu et il était venu. Evidemment, parce que l'endroit lui rappelait de mauvais souvenirs, il faisait tout son possible pour l'ignorer en concentrant toute son attention sur la Coupe de Feu et
Actuellement, il réfléchissait sur ce qu'il avait appris dans les dernières heures. Les noms qu'il avait cités dans le bureau de Dumbledore avaient été ceux de différents vainqueurs du Tournoi des Trois Sorciers par le passé. Le premier et le troisième avaient été de Hogwarts tandis que le second avait été de Beauxbâtons. Cela représentait donc trois tentatives de vérifier si au moins l'un d'eux était connu. Pourtant, même le vieux directeur, qui s'il ne savait pas tout en savait au moins plus que la plupart, semblait ne pas les reconnaître.
Gloire éternelle… Quelle blague !
Soupirant, Harry songea à ce qu'il devait faire à présent. Certes, avoir en sa possession la Coupe de Feu pourrait lui donner une certaine inspiration, mais cela ne l'aidait pas vraiment à comprendre ce que signifiait être un champion du Tournoi des Trois Sorciers. Le fils Potter espérait simplement que les deux livres qu'il avait empruntés de la bibliothèque lui permettraient d'en apprendre un peu plus. Son espérance de vie pourrait bien se réduire drastiquement s'il restait dans l'ignorance trop longtemps.
Une fois de plus, Harry prit la Coupe de Feu et la fit tourner dans ses mains pour l'inspecter sous tous les angles. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait cela depuis qu'il avait choisi la Chambre des Secrets comme refuge temporaire, plus d'une heure auparavant. Toutefois, l'artefact magique éveillait en lui une sorte de curiosité morbide. Malheureusement, plus il l'observait et moins il parvenait à croire que cette petite coupe en bois avait pu faire basculer sa vie à ce point, le forçant dans un concours où il pourrait mourir d'une centaine de façons différentes, toutes plus douloureuses les unes que les autres.
« Je refuse de me laisser me faire tuer sans réagir. » Décida le fils Potter, parlant à haute voix pour renforcer sa détermination. Il jeta ensuite un regard chargé de colère à la Coupe de Feu, qu'il reposa sur le sol. « Et toi, tu ne pourrais pas faire quelque chose pour m'aider, non ? C'est de ta faute si j'en suis là, après tout. Rien de tout cela ne serait arrivé si tu n'avais pas été si facilement soumis à ce stupide Confundo ! Tu devrais au moins réparer tes torts en faisant quelque chose pour augmenter mes chances du survivre, tu ne crois pas ? » Harry soupira, encore une fois. « Et voilà que je parle aux objets, à présent… »
Toutefois, à ce moment-là, la Coupe de Feu eut une réaction. L'artefact se mit soudainement à émettre des flammes. Jusqu'à présent, Harry l'avait vu émettre deux couleurs de flamme : bleu, la couleur naturelle des flammes de la Coupe de Feu, et rouge, quand la Coupe de Feu choisissait un champion. Actuellement, cependant, la Coupe de Feu émettait des flammes dorées, si brillantes qu'Harry en eut mal aux yeux et fut forcé de s'éloigner de l'artefact. Par réflexe, il recula de plusieurs pas. Ceci… N'était probablement pas un phénomène normal.
Un instant plus tard, un flash de lumière émis par les flammes de la Coupe de Feu illumina la salle, éblouissant le fils Potter au point qu'il fut forcé de fermer les yeux, de détourner le regard et même de placer un bras devant son visage pour ne pas devenir aveugle. Le phénomène étrange dura plusieurs secondes, qui semblèrent interminables à Harry, avant de finalement s'estomper. Alors seulement, il put rouvrir les yeux. Ce qu'il vit le laissa choqué et confus.
En face de lui, debout juste devant la Coupe de Feu, se tenait désormais une femme au visage inexpressif. Plus petite que la moyenne, elle avait de longs cheveux blonds attachés en un chignon et surplombé d'une tresse, le tout maintenu par un nœud bleu. Elle était habillée dans ce qui semblait être une armure médiévale, en acier, parsemés de motifs bleus. L'armure elle-même était clairement destinée à une femme car sa conception était telle qu'elle ressemblait à une robe. Les parties qui n'étaient pas en métal étaient en tissu, bleu également, ou en dentelle blanche parsemée de joyeux jaunes.
La façon dont sa main droite était entrouverte donnait l'impression qu'elle tenait quelque chose, mais Harry ne voyait rien. La femme était jeune, probablement au milieu ou à la fin de son adolescence. Le fils Potter lui donnait entre deux et quatre ans de plus que lui. Il émanait d'elle un sentiment de noblesse et d'élégance. Dans tous les cas, elle était belle, magnifique même. Ses sourcils se contractèrent soudainement et ses yeux, jusqu'alors fermés, s'ouvrirent soudainement.
Et l'émeraude rencontra l'émeraude !
« Euh… Bonjour ? » Salua Harry, se sentant soudainement très maladroit et incertain.
« … » La femme le regarda fixement pendant plusieurs secondes, l'intensité de son regard rendant le fils Potter mal à l'aise. Finalement, alors que le garçon crut qu'il avait fait quelque chose pour l'offenser, elle s'agenouilla soudainement à la manière d'un chevalier. « Je, Servant Saber, ai entendu l'appel et y ait répondu. Je vous demande… Êtes-vous mon Master ? »
Et voilà, ce sera tout pour ce chapitre !
Donc, pour ceux qui auront compris le titre de cette nouvelle fiction, je les en félicite. Pour les autres, il s'agit d'un jeu de mots entre « Fate/Stay Night » (la licence d'où vient le personnage Saber présenté brièvement à la fin du chapitre) et le fait qu'Harry est soumis à une prophétie le destinant à de grandes choses (comme dirait Ollivander), à la fois dans le sens de fatalité (Fate) et d'avenir (Destiny).
Et parce que je ne voulais pas avoir « Fate/Stay Night » comme titre pour une fiction Harry Potter, le choix était tout trouvé !
Pour ceux qui ne connaissent pas Fate/Stay Night, allez regarder les nombreuses animes de cet univers (Fate/Stay Night ; Fate/Stay Night Unlimited Blade Works ; Fate/kaleid liner Prisma Illya, Tsukihime…).
Vous verrez, c'est bien ! (Et une fois de plus, mon éloquence est sans égale…)
Donc oui, pour en revenir à ce que je disais en début de chapitre, à l'origine, j'avais eu l'intention d'introduire les légendes arthuriennes à « Blood and Legacy », le titre jouant également sur les mots. « Blood » faisait certes référence à la nature vampirique de Harry, mais également à la famille et à leur héritage (Legacy) par le sang. « Legacy » avait également une autre signification, mais je ne l'expliquerai pas ici, je vais juste dire que c'était lié à cette histoire de légende arthurienne.
Mais ça, c'était avant que je découvre Fate/Stay Night moi-même.
Enfin bref, c'était donc le premier chapitre de cette réécriture de « Blood and Legacy ».
Pour ceux qui sont vraiment lents à la détente, oui, il y a donc un cross-over mineur avec Fate/Stay Night. Les détails seront expliqués plus en détail par la suite.
Sur ce, je vous laisse à vos émotions et je vais me coucher, je pense l'avoir mérité.
Pour les cadeaux de Noël, il faudra attendre le jour de l'an… Oui, c'est bizarre, mais je fais ce que je veux… Je fais surtout comme je peux !
Sur ce…
A la prochaine !
