Chapitre
1
Dernière rentrée pour certains... et première
pour d'autres...
Harry, Ron et Ginny étaient sur le
quai d'où devait partir le Poudlard express dans 5 minutes.
Ils étaient en train de dire aurevoir à Mr et Mrs
Weasley.
Après les dernières recommandations de Mr
Weasley, sa femme fondit en larmes en regardant son fils et le garçon
qu'elle considérait dorénavant comme un membre à
part entière de sa famille. D'ailleurs, depuis peu elle
s'imaginait même devenir sa belle-mère. En effet, Harry
et Ginny avaient commencé à sortir ensemble dans le
courant de la 6è année et ils étaient encore
ensemble à son plus grand plaisir. Les regarder si grands en
se remémorant la première fois qu'elle avait emmené
Ron à la gare qui était aussi la première fois
qu'elle avait rencontré Harry la rendait autant que triste.
Son mari la prit par les épaules et lui dit qu'elle les
reverrai très certainement aux vacances de Noël. Il en
profita d'ailleurs pour inviter Harry qui accepta avec joie.
Ils
montèrent dans le train, mais celui-ci était plein. Ils
cherchèrent en vain un compartiment où s'installer.
S'apprêtant à rester dans le couloir pendant le long
trajet, ils essayèrent tout de même d'ouvrir le dernier
compartiment. Celui-ci n'était pas vide non plus. Une jeune
fille d'à peu près leur âge était assise
juste à côté de la fenêtre. Elle avait les
cheveux châtains, les yeux marrons et le teint légérement
bronzé. Elle portait un jean et un débardeur blanc.
Elle était très légérement maquillée
ce qui lui allait très bien. On voyait au premier abord
qu'elle était d'une beauté naturelle, elle n'avait pas
vraiment besoin de tout plein de produit de beauté. Bien
qu'elle soit très jolie, ce n'est pas la première chose
que les trois adolescents remarquèrent. En effet, elle
regardait le paysage tout en berçant un bébé qui
avait l'air d'être né très récemment. Elle
avait des écouteurs dans les oreilles et ne les avait donc pas
entendus entrer. Ginny s'avança dans le compartiment jusqu'à
ce que la jeune fille la remarque. Elle enleva les écouteurs
de ses oreilles.
- Je suis désolée, je ne t'avais
pas entendue entrer, dit-elle.
- C'est moi qui suis désolée,
on ne voulait pas te déranger mais plus aucun compartiment n'a
de place. Est-ce que ça te gêne de partager celui-ci
avec nous ? demanda Ginny avec un sourire.
- Non, pas du tout,
allez-y, répondit-elle.
- Voici Harry et Ron, dit-elle en
montrant les deux garçons qui l'accompagnait.
La jeune
fille leur fit un sourire en guise de salut et ils entrèrent à
leur tour. Ils entreprirent de monter les valises dans les filets
au-dessus des banquettes. Ron remarqua que les valises de la jeune
fille n'étaient pas montées.
- Tu veux que je monte
tes valises ? demanda-t-il.
- Oui, je veux bien, je n'avais pas
les mains libres et personne d'autre n'est passé. Mais si tu
pouvais me laisser ce sac, tu serais gentil, répondit-elle en
faisant un petit sourire à Ron qui rougit
instantanément.
Harry remarqua cette soudaine gêne
chez son ami et échangea un sourire entendu avec Ginny pendant
qu'il montait les valises de la jeune fille. Cette nouvelle arrivée
plaisait à son meilleur ami.
Après que Ron se soit
assis à côté de la jeune fille non sans rougir un
peu plus, Ginny entama la conversation.
- Alors ? Comment
t'appelles-tu ? demanda-t-elle.
- Oh oui ! Je suis désolée,
je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Hermione
Granger. Je vais entrer en 7è année, je viens de
Beauxbâtons.
- Vraiment ? Est-ce que tu connais Fleur
Delacour ? Ron ici présent a eu un petit béguin pour
elle il y a 3 ans, dit Ginny avec un petit sourire espiègle en
montrant Ron qui rougissait de nouveau mais cette fois de honte.
-
Ginny ! s'exclama-t-il avec un air outré.
- Oui, je la
connais mais pas personnellement juste parce qu'elle a participé
au tournoi des trois sorciers et aussi parce que c'est une excellente
sorcière. Madame Maxime la cite toujours en exemple
lorsqu'elle nous fait des discours.
- Et comment s'appelle ce
jeune homme ? demanda Ginny en se penchant sur le bébé
qui venait d'ouvrir les yeux.
- Il s'appelle Nicolas. Il a deux
semaines.
- Comment ça va se passer cette année avec
lui ? Pour tes cours, je veux dire ? demanda Harry en observant Ginny
qui était passé en mode "Où qu'il est le
bébé ? Il est là !" tout en faisant des
gestes avec ses mains.
- Eh bien, j'ai rencontré Dumbledore
il y a un mois et il m'a dit que j'aurais des quartiers personnels
situés près de la salle commune de la maison dans
laquelle je serais répartie. Et pendant la journée, un
elfe de maison s'occupera de Nicolas. Dumbledore m'a assuré
que certains de ces elfes étaient d'anciens serviteurs de
familles de sang pur et qu'ils savaient parfaitement s'occuper d'un
bébé.
- Et pourquoi viens-tu à Poudlard
seulement cette année ?
A ces mots, Hermione se renfrogna
et ses yeux se voilèrent. Une larme coula, mais elle l'essuya
rapidement et releva la tête.
- Je suis désolé,
je ne voulais pas te faire de la peine, dit précipitamment
Harry.
- Non, ce n'est pas grave. Tu es le premier à me
poser la question et certainement pas le dernier. Mes parents sont
morts il y a deux mois. Ils étaient Moldus et un accident de
la route les a tués. Ma tante, qui, elle, est sorcière,
a été la seule à ne pas me tourner le dos. Le
reste de ma famille m'a rejetée à cause de mes origines
sorcières et de ma grossesse. Elle m'a proposé de venir
habiter chez elle et de s'occuper de Nicolas pendant ma dernière
année scolaire que je pourrais faire à Poudlard. Mais
je ne voulais pas être séparée de mon bébé
aussi longtemps alors j'ai dit que je ne finirais pas mes études.
Puis un jour, Albus Dumbledore est venu chez ma tante et m'a proposé
ce compromis. J'ignore comment il a fait pour savoir qui j'étais,
où j'étais et dans quelle situation je me trouvais mais
j'ai accepté sa proposition et... me voilà,
acheva-t-elle avec un sourire.
- Dumbledore est étrange
mais c'est quelqu'un qui aide tout le monde même les crétins
finis, dit Ron sans se rendre compte de ce qu'il venait de dire.
-
Ron ! s'exclama Ginny.
- Oh ! Je... je... je suis désolé,
ce n'est pas ce que je voulais dire... pas du tout..., balbutia-t-il
en rougissant une nouvelle fois.
Harry était plié de
rire.
- Ron, tu as un de ces tacts pour parler aux filles, je
t'admire, dit-il en rigolant.
- Ce n'est rien, j'avais compris ce
que tu voulais dire, ne t'inquiète pas, dit Hermione en
souriant.
Quelques minutes plus tard, le calme était revenu dans le compartiment. Ron commençait à s'endormir et Hermione et Harry observaient Ginny qui en était maintenant aux "gouzougouzou". Le bébé gazouillait, il avait l'air d'apprécier Ginny. Harry pensa qu'elle ferait une bonne mère et se frappa intérieurement. Si Ron lisait dans ses pensées, Celui-Qui-A-Survécu-A-Voldemort serait très vite devenu Celui-Qui-A-Ete-Tue-Par-S-on-Meilleur-Ami car penser à Ginny en tant que mère signifiait penser à Ginny... autrement. Même si Ron avait, au bout d'un moment, accepté sa relation avec sa soeur, lui faire entendre qu'ils faisaient plus que se tenir la main serait du suicide.
Le chariot de friandises le sortit de ses pensées et réveilla Ron par la même occasion. Ginny par contre était toujours dans son monde plein de gazouillis et de petits bébés. Ron acheta tout ce qu'il put avec l'argent qu'il avait économisé exprès pour ce moment de l'année qu'il adorait. La banquette se retrouva donc parsemée de confiseries en tout genre. Hermione qui ne connaissait pas encore assez Ron pour savoir qu'il n'allait pas partager et tout manger se demanda, au bout d'un moment, pourquoi Harry et Ginny ne prenaient rien sur la banquette. Ginny voyant son air effaré lui répondit qu'il allait tout manger tout seul et qu'il n'avait aucunement besoin d'aide.
En effet, une heure plus tard, la banquette était pleine d'emballages de confiseries... vides. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard. Ron et Harry descendirent les valises et portèrent celles d'Hermione, ce qui valut un autre sourire de sa part qui fit rougir Ron, encore une fois.
Ils montèrent dans une
calèche et, arrivés à Poudlard, se dirigèrent
vers la Grande Salle. Le professeur McGonagall attendait les
premières années qui arriveraient un peu plus tard.
Lorsqu'elle vit Hermione avec le bébé dans les bras
elle se dirigea vers elle.
- Vous êtes Miss Granger, je
suppose ? demanda-t-elle d'un ton neutre.
- C'est exact,
professeur.
- Vous allez confier votre fils à Misty, c'est
l'elfe qui s'occupera de lui tout au long de l'année. Elle
l'emmènera dans vos appartements lorsque vous aurez été
répartie et vous le rejoindrez après le dîner, ne
vous inquiétez pas, dit-elle en voyant l'air inquiet de la
jeune fille devant elle.
- Très bien, dit-elle en se
penchant vers l'elfe pour lui confier l'être qu'elle aimait le
plus au monde. Je t'aime, mon ange, maman revient dans quelques
heures, je ne t'abandonne pas, chuchota-t-elle plus pour se rassurer
elle-même que pour rassurer son fils.
L'elfe s'éloigna
en tenant précautionneusement le bébé.
-
Vous serez répartie dans votre maison après les
premières années. Vous pouvez entrer et rester près
de l'entrée de la Grande Salle, les portes s'ouvriront pour
vous laisser entrer quand ce sera le moment, ajouta-t-elle.
-
Bien, répondit-elle. Puis elle se détourna du
professeur McGonagall pour se retourner vers les trois Gryffondors.
Vous pourriez m'expliquer cette histoire de répartition ?
-
Il y a un système de maisons à Poudlard, lui dit Harry.
On est répartis en fonction de nos caractères. A chaque
caractère correspond une maison. Dans cette maison, on est
bien sûr pas tous pareils. Ce sont les traits de caractère
majeurs. A Gryffondor, le courage et la fidélité, c'est
là que nous sommes tous les trois, à Poufsouffle, la
générosité et la solidarité, à
Serdaigle, le travail et la sagesse et enfin à Serpentard,
mais j'ose espérer que tu n'iras pas là-bas, la ruse,
le pouvoir et par-dessus-tout l'ambition. Les Serpentards ne sont pas
fréquentables. La plupart d'entre eux sont des enfants de
Mangemort. On s'est toujours dit que certains étaient obligés
par leurs parents d'être ce qu'ils sont mais on n'a jamais pu
déterminer lesquels. Ils sont tous tellement méchants
et ça a l'air de leur plaire d'être détesté
par tout le monde à part ceux de leur propre maison. Ils ne se
mélangent jamais et c'est pas plus mal parce que certains sont
pires que d'autres...
- C'est certain, dit Ginny. Il n'y en a pas
beaucoup qui nous ont posé problème à nous
personnellement mais il y a un petit groupe qui est terrible. Leur
chef est le pire.
- Oui, cette sale fouine, qu'est-ce que je peux
le détester, dit Ron avec haine. Ne t'approche pas de lui,
Hermione, c'est un démon caché dans un corps
d'adolescent. Il a toutes les filles à ses pieds mais ça
ne l'empêche pas, au contraire, ça l'encourage à
être un monstre. Il est bien comme son père celui-là
!
- Quel est son nom, demanda Hermione.
- Drago Malefoy,
répondirent en choeur les trois Gryffondors ce qui attira
l'attention du principal concerné.
