Parlez-moi de vous
Bonjour à toutes et à tous :)
Je vous souhaite la bienvenue sur le premier chapitre de ma première fanfiction publiée sur :)
Il s'agit d'une fanfic comportant plusieurs chapitres (huit pour le moment), publié une fois par semaine (sauf cas extrème), sur le couple Blaise Zabini x Théodore Nott (ou Zabnott pour les intimes !). Je suis fane de ce couple !
Les personnages et l'univers appartiennent à JKR, je ne possède (malheureusement) rien du tout !
Vous pouvez me laisser un petit commentaire pour me dire si vous avez aimer ou détester, si certains passages sont caducs ou mal compris ! Bien évidemment, il y a des fautes, si jamais vous en trouvez, vous pouvez le signaler ! :)
Sur ce, je vous laisse commencer !
Résumé :
Blaise se retrouve chez une psychomage, à devoir parler de lui, parce que son petit-ami ne le supporte plus du tout. Au fil de leurs séances, il raconte contre son gré toute leur histoire, à une psy un peu dépassée par les événements.
Séance 1
Blaise Zabini, riche héritier à la belle gueule, tant littéralement que métaphoriquement, avait toujours aimé parler de lui – il était prétentieux et fier de nature, sans compter qu'il avait un culot et un sans-gêne qui irritait tout le monde (même sa propre mère !).
Il adorait parler de lui, et ramener les conversations autour de sa petite personne, quelle qu'elle soit, et le pire, c'était qu'il le savait pertinemment, mais ne s'en privait pas le moins du monde.
Il était fils unique. C'était en partie une excuse. L'autre partie, c'était celle où il pleurait sur le fait qu'il n'avait pas de père. Et puis quand on voyait sa mère, généralement, on comprenait de suite Blaise. Du moins, c'était ce que Théo lui avait dit, un jour, quand il l'avait rencontrée.
Pourtant, aujourd'hui, en ce magnifique trois février, il aurait donné ses millions, sa beauté et tout ce qu'il possédait pour ne pas parler de lui.
Il était allongé sur une banquette qu'il trouvait très inconfortable, une femme était assise sur un canapé, sirotant un thé silencieusement – Blaise sourit malgré lui, lui qui se foutait toujours de la tronche de Théo quand il en buvait. C'est bien une boisson de gonzesse, ricana-t-il.
Il arrêta bien vite de rire, quand la femme avait tourné ses yeux perçant vers lui, et d'une voix détachée, lui avait dit :
-Monsieur Zabini, parlez-moi de vous.
Blaise avait gardé un silence de plomb, repensant aux raisons qui l'avaient mené ici. En fait, à celui qui l'avait forcé à venir ici, le menaçant de prendre des sanctions irrémédiables s'il ne changeait pas d'attitude avec lui. Théo. Son mec. Enfin, peut-être plus pour très longtemps, songea-t-il avec tristesse.
Oui. Un mec avait trouvé quelque chose de bien en lui. Leur parcours avait été un peu chaotique, surtout quand Blaise se plongeait dans ses souvenirs, pourtant, il avait résisté à tout ce qu'il avait bien pu faire comme connerie.
Il avait atteint le point de rupture récemment. Il y a un mois. Il avait été clair : soit tu vois un psy et tu règles tes problèmes, soit je renonce. Bon, dis comme ça, ça semblait excessivement disproportionné, et sur le coup Blaise l'avait vu comme ça. Mais après deux semaines passées sans en reparler, Blaise avait pris conscience du genre de connard qu'il était avec son mec.
Jaloux, possessif, violent dans ses propos – il n'avait jamais osé lever la main sur lui, parce que Théo était le genre de mec qui savait se défendre, et qu'il n'hésiterait pas une seule seconde à lui mettre la raclée de sa vie. Il aimait vivre dangereusement, Blaise Zabini.
Il en était venu à se demander comment et pourquoi Théo était encore avec lui. Pourquoi il lui disait qu'il l'aimait tous les soirs, alors que lui n'avait jamais été capable de lui dire ce genre de chose. Pourquoi il l'embrassait avec autant de douceur, alors que lui le prenait sauvagement dès qu'il en avait envie sans même lui demander son avis – Blaise savait de toute façon que Théo ne lui résistait jamais très longtemps.
Il ne comprenait pas ce que ce modèle de stabilité émotionnelle, de douceur et de pondération, de rationalité et de calme olympien, pouvait bien trouver dans un mec aussi instable et brusque que lui. Il n'avait jamais vraiment compris ce qu'il lui trouvait, depuis qu'ils étaient amis, et à présent qu'ils
"étaient ensemble".
Dernièrement, il n'avait plus aussi bien supporté sa jalousie et sa possessivité – Blaise n'avait pas bien compris ce qu'il s'était passé dans sa tête soudainement non plus. Il l'avait envoyé ici. Pour parler. De lui.
-Vous voulez savoir quoi ? Fit-il avec un sourire charmeur. J'ai été gâté par la nature, malheureusement, on tient ma laisse.
La femme leva un sourcil perplexe, encourageant son patient à continuer sur sa lancée, avec une main. Blaise regarda la plume à papote noter dans le calepin qui voletait au-dessus de l'épaule de la psychomage avec une sorte d'appréhension angoissée. Il ne se confiait à personne – et surtout pas à Théo, d'où la raison de sa présence ici.
-Parmi tous les sujets possibles, vous avez décidé de me parler de votre engin, et de la "laisse" que vous avez au cou. Vous voulez m'en dire plus ? Encouragea la femme avec un air confiant.
Blaise hésitait grandement à parler, parce que cette laisse il l'avait désirée, dans le fond. Même s'il disait le contraire.
-Faut que je vous raconte le début de l'histoire, sinon vous allez rien comprendre, soupira Blaise en regardant le plafond, se replongeant dans ses souvenirs. C'était dans le Poudlard Express, quand j'allais à Poudlard pour la première fois...
Je regardais le paysage défiler avec un air agacé. J'étais encore sous le coup de la crise de nerfs que j'avais fait sur le quai de la gare de King's Cross, parce que ma grognasse de mère avait ramené son connard de fiancé, qu'elle n'avait pas lâché en vantant les mérites de son petit fiston parfait. Elle avait poussé le vice jusqu'à m'embrasser, ce qui m'avait pas mal énervé. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle faisait ça uniquement pour se donner bon genre devant son connard de fiancé.
Alors que j'étais plongé dans mes pensées, la porte s'ouvrit, un mec de mon âge était entré. Il avait balayé l'endroit d'un regard blasé, avec ses grands yeux bleus perçants, avant de s'installer en face de moi. Il était plutôt petit, frêle, les cheveux brun chocolat en bataille, dont quelques mèches tombaient sur ses yeux.
-Fais comme chez toi, reprochais-je en le fusillant du regard.
Il me regarda avec un air neutre, avant qu'un immense sourire n'étirent ses lèvres, que ses yeux ne se mettent à avoir cette petite lueur taquine et joueuse qui me surprit grandement :
-Si c'était comme chez moi, tu serais en train de me proposer à manger, dit-il avec un ton de reproche évident.
Je me retint de lui faire passer l'envie de se ficher de moi de justesse, la porte s'était à nouveau ouverte, et une dame nous proposa de prendre des friandises. À nous deux, on entama bien le chariot, puis il était revenu complètement indifférent à ce qu'il se passait autour de lui, mangeant ses dragées surprises sans donner l'impression de sentir le goût de ceux-ci. J'ai toujours détesté les Dragées surprises, je préfère de loin des FizWizBiz.
Une heure s'écoula, sans que ni lui ni moi ne fasse le moindre effort pour paraître sociable l'un envers l'autre. Faut dire que quand je me lève du mauvais pied, j'ai tendance à pas trop parler. Et quand je parle, ça attire souvent les ennuis.
À un moment, on entendit à nouveau la porte s'ouvrir, et un blondinet à l'air contrarié s'installa à côté du brun, et se servit généreusement dans son sachet. Le brun ne sembla pas réagir plus que ça. -C'est bon, tu t'es pris ton râteau ? Fit le brun en tournant son regard agacé vers le blond.
-La ferme, cingla-t-il avec une voix rauque, ses yeux lançant des éclairs au mur derrière moi.
Je vis le brun avoir un sourire carnassier, ce qui me fit sourire aussi. Je n'étais pas du genre à avoir des sentiments pour qui que ce soit, ou à me préoccupé des autres. Pourquoi faire de toute façon ?
Après un quart d'heure silencieux, le blond sembla enfin m'accorder un regard. J'étais irrité de ça. Parce que ce connard ne savait sans doute pas à qui il avait à faire ! Sinon il aurait fait les mièvreries habituelles qu'on me réservait.
-T'as un problème ? Demandais-je après dix secondes à se regarder dans le blanc des yeux. -Heureusement que je t'ai dit "un compartiment vide", siffla le blond en donnant un coup dans le bras du brun, qui le lui rendit avec une force insoupçonnée.
-Connard ! Fit-il en se frottant le bras douloureusement. Puisque c'est comme ça, je me casse ! -Quelle tête d'hippogriffe mal léché...
-Non, tu crois ? Je fis un peu trop sèchement.
Il me regarda avec un air un peu surpris, je m'attendais à une réaction , vu le coup qu'il avait renvoyé au blond. Pourtant, rien ne dérapa. Pour dire qu'il m'avait même apaiser en une seconde, avec son sourire doux et désolé. J'étais scié de la facilité avec laquelle il avait la chose.
Après ça, il me proposa une chocogrenouille, parce qu'il avait vu que je les avait dévoré, et que lui, il ne les avait prise que pour le blond. Il détestait ça.
Je me les étaient tout enfilées, on s'était sourit, on avait un peu parlé, et ce fût à ce moment précis que tout dérapa complètement.
Ouais. Parce que moi, Blaise Zabini, onze ans et demi, capricieux, caractériel, jaloux et possessif, je venais de rencontre la seule personne au monde qui pouvait rivaliser avec moi question caractère borné. La seule personne au monde qui serait capable de me faire souffrir avec une seule phrase. J'étais là, en face de l'Amour de ma vie, ne me doutant pas le moins du monde que dans quelques années, j'allais laisser ce gars frêle et apparemment sans aucune force de caractère, me marcher dessus comme on marche sur un tapis.
Si on m'avait dit ça, à cet instant, que moi, le grand Blaise Zabini, j'allais succomber à l'avorton qu'était Théodore Nott, et qui me faisait face, j'aurais éclaté de rire. On ne soumet jamais un Zabini si facilement.
-Je ne vois pas vraiment le lien avec le début de notre conversation, dit la femme en ajoutant de l'eau dans sa tasse.
Blaise l'observa avec un air pensif, songeant à Théo, qui avait la fâcheuse manie de toujours en boire aussi. Au début, ça l'avait doucement fait rire. Le thé était une boisson de fille. Mais Théo, dans son flegme habituel, et par non-envie de se lancer dans un débat perdu d'avance, avait juste haussé les épaules en déclarant qu'il avait sans doute dû se tromper de sexe, à un moment, dans sa vie. Blaise avait été perplexe.
-Monsieur Zabini ?
-Euh, oui. Laissez-moi y venir. C'est compliqué comme histoire. Je disais quoi moi déjà ? Ah oui, du coup, on arrivait à Poudlard, tout ça, et là, on s'était retrouvé dans la même maison, dans la même classe, dans la même piaule... Mais c'était trop tard.
Je regardais alternativement les quatre mecs avec qui j'allais passer l'année. Il y a avait le blondinet du train – Draco Mafloy, qu'il avait dit en me tendant la main, je l'avais serré trop fort, histoire de bien faire passer le message.
Puis il y avait le brun, Théo (parce qu'entre-temps, il m'avait donné son prénom).Il déballait ses affaires dans le lit à côté du mien, sans accorder la moindre importance aux autres. Draco se moquait un peu de lui, parce qu'il rangeait tout bien là où il fallait, et que ses poils se hérissaient dès qu'un livre n'était pas bien droit. Moi je trouvais ça marrant aussi. Ce n'était pas moi, le bordélique notoire, que ça allait piquer de faire pareil...
Et puis les deux autres lits étaient occupés par deux imbéciles aux airs abrutis. Bon, au moins, comme ils n'avaient pas l'air supérieurement intelligent, ça me laissait la place pour instaurer mes petites règles.
Le blond et les deux gorilles étaient partis dans la Salle Commune, Théo continuait son rangement méticuleux, semblant ne pas faire attention à moi. Je l'observais avec un sourire moqueur.
-Tu ne défais pas tes affaires ? Finit-il par demander, une fois son rituel terminé.
-Si, j'avais fait avec un grand sourire. J'attendais qu'ils se cassent pour sortir mes pornos.
Je m'attendais à le voir s'outrer, ou rougir de gêne, mais il se contenta de hausser les épaules en me regardant droit dans les yeux, avec un petit air détaché.
J'avais l'impression qu'il ne me croyait pas, aussi avais-je sortis lesdits pornos de ma malle. Une dizaine de revues, où des filles à poils posaient dans des positions suggestives, que je lui montrais avec un sourire goguenard.
Il prit un magazine et le feuilleta négligemment, sans avoir la moindre réaction notable. Il me la rendit avec une sorte de sourire moqueur :
-C'est pas vraiment mon tripe, avait-il ajouté.
-Ah, c'est plus les mecs ton tripe ?
Il haussa les épaules avec un air détaché :
-Je suis pas attiré par quoique ce soit, homme ou femme, dit-il posément. Je préfère les livres.
-On ne baise pas avec un livre.
-Dixit le mec aux magazines pornos dans les mains.
Touché.
J'avais eut un sourire amusé, puis j'avais mis mes magazines dans le compartiment secret de ma malle, lui indiquant que s'il voulait se faire plaisir, il n'avait qu'à se servir. Il avait juste hoché la tête, avant de frôler la crise de nerfs en me voyant sortir mes affaires, et les jeter négligemment sur mon lit, afin de les "ranger". Moi, j'avais doucement rit.
-On me dit souvent que j'étais précoce, s'amusa Blaise en voyant la psy avec un air atterré. Mais vous allez comprendre... La femme hocha la tête, un peu perplexe, alors que Blaise continuait son récit, le sentiment absolument grisant d'avoir encore une fois gêné quelqu'un. Il adorait ça. Théo ne le laissait plus réellement faire depuis qu'il s'était mis en tête de le rendre présentable en société... -Donc on disait quoi ? Ah oui... On était dans la même chambre, le lit juste côte à côte – ça va avoir son intérêt après, vous n'inquiétez pas. Du coup, les cours ont commencé. Comme c'était de notoriété publique que j'étais un beau-gosse charmeur, j'avais des copains partout. Des filles aussi, mais elles c'étaient pour les peloter dans les couloirs...
Je regardais Théo passer dans les allées de la bibliothèque, les yeux rivés sur son bouquin. Personnellement, j'avais les mains sur les seins d'une troisième année aventureuse – pouvait-on parler de cougar à son âge ? Bon bref, dans le fond, je m'en foutais. Il alla s'installer à une table, non loin de la sang-de-bourbe de Granger, qui avait tendance à m'irriter les oreilles alors qu'on était à peine en novembre. J'avais laissé la fille en plan, elle n'avait pas eut l'air franchement satisfaite, mais je m'en foutais royalement, parce que ça faisait partie de mon caractère.
-T'as réussi à avoir une blonde de troisième année dans la bibliothèque, mais tu viens pour m'embêter ? Dit-il sans lever le nez de son livre, une fois que je fût assis en face de lui.
-Qu'est-ce que tu veux, je voulais juste vérifier si ses seins étaient aussi moelleux que ce que disait Adrian Pucey.
Il leva les yeux vers moi, j'affichais un grand sourire crâneur. Ce n'était pas rien non plus de traîner avec Adrian. Mais lui se contenta d'une moue, avant de retourner à sa lecture.
Je l'observais avec un air un peu supérieur – lui, il était fondu dans la masse des autres, et ne faisait rien pour se démarquer. Pas même traîner avec Draco.
Il m'avait dit, un jour, quand on mangeait un truc sans goût, qu'il avait passé l'été chez lui. Comprenez bien, Draco en avait fait son petit jouet, après un énième caprice d'enfant pourris gâté. Et à présent qu'il avait plein de gens autour de lui – Vincent, Grégory, Pansy, Daphnée, Tracey et les autres, il ne voyait plus l'intérêt de Théo. Il avait dit que ça lui allait, que de toute façon, il était un solitaire dans l'âme, et que n'importe quel cours d'histoire de la magie était plus passionnant que Draco. J'avais rigolé malgré moi.
-Et sinon, t'as pensé à te faire des potes ?
Il leva ses yeux vers moi avec surprise :
-Pour quoi faire ?
-Chépa. Leur prendre leurs revues cochonnes.
Il avait haussé les épaules en retournant dans son bouquin :
-Un gros imbécile me fournit déjà gratuitement, dit-il avec un sourire narquois.
Et là, à cet instant, je n'avais pas réellement compris le filigrane. Non, pas du tout. J'avais bien mis des années à le comprendre d'ailleurs, parce qu'il n'était pas du genre à s'épanches sur ses sentiments.
J'avais pas compris un seul instant ce que ça voulait dire, parce que j'étais jeune et con. Parce que ça ne m'était pas venu à l'idée qu'il avait pu être blessé de l'abandon de Draco. Parce qu'il avait souri, parce qu'il avait plaisanté, parce que j'avais rigolé. Mais pour lui, ses quelques phrases, c'était beaucoup. Admettre qu'il avait un lien avec quelqu'un – c'est vrai qu'on faisait plus classe que des revues pornos dans une malle, mais bon, là n'était pas la question.
-... Donc, vous et votre ami, vous avez commencé à vous fréquenter à cause de revues pornographiques, alors que vous aviez onze ans ? Récapitula la psy avec un air perplexe.
-Bien sur que non ! S'outra Blaise. Vous me prenez pour quoi, exactement ? J'étais hétéro, et puceau aussi. Enfin ça, c'était régler un mois après. Avec la blonde de troisième année, dans les toi–
-Merci de vous passer des détails du genre, coupa-t-elle. Je ne comprends pas bien.
-C'est pour ça que je vous raconte tout depuis le début, reprocha Blaise en la fusillant du regard. En gros, là, à cet instant, je savais rien de sa vie avant Poudlard, hormis qu'il avait passé les vacances à jouer les petit toutou de compagnie pour Malfoy. Mais ses quelques phrases qu'il avait ditent, et que j'avais pas vraiment comprises, c'était sa première déclaration.
-D'amour ?
-Mais non ! Vous suivez rien ma parole ! D'amitié. Cet empoté n'avait pas d'ami, d'accord ? Parce que Malfoy fils, c'était son premier et seul véritable ami, qui l'avait laissé tomber pour devenir le super pote de Potter – et ça débouche sur une toute autre histoire, d'ailleurs. Comme il s'est fait remballé, Théo a pensé qu'il reviendrait vers lui, mais Draco est resté avec Greg et Vince. Les deux gorilles avec qui on partageait la chambre. … Bon, ça ne se voyait franchement pas qu'il était déprimé à ce point, le petit Théo. Forcément, il n'avait pas d'ami pour se confier sur le fait qu'il n'avait pas d'ami !
-Monsieur Zabini, trancha la femme avec un soupir las. Est-ce qu'on pourrait revenir à la première affaire ? Pourquoi être autant obsédé par le sexe ? Je veux dire, même pour un homme de 28 ans, vous en parlez beaucoup ! Et votre histoire là, elle se passe quand vous aviez onze ans !
-Ne mettez pas les hippogriffes avant la charrette, grommela Blaise. Ça va venir. Mais reprenons, où j'en étais moi, déjà ? Ah oui... Du coup, tout se passe normalement, il a toujours pas de pote, il déprime à mort parce que Draco l'ignore, je vois rien, et de toute façon, je m'en tape royalement, la seule chose que je veux c'est me taper une brune de quatrième année avec des obus comme ça... Ce qui nous amène à mon anniversaire. Le 12 juillet, pour être précis...
"Rdv le 15 chez moi, ma mère se casse en Italie avec son nouveau mari, du coup, j'ai le champ libre pour ma fête d'anniversaire. Ramène une bouteille ou deux."
Je relus les quelques lignes qui s'étalaient sur le parchemin que j'allais envoyer à ses "amis".
Je rajoutais mon adresse, et un plan, on savait jamais, c'était un peu perdu dans une montagne chez moi. Quoiqu'on pouvait difficilement rater l'endroit, sauf si on était moldu.
Dans celui que j'avais écrit pour l'expédier chez les Malfoy, j'avais eut envie de rajouter une photo cochonne, juste pour déconner. Draco et moi nous étions découvert une passion commune, courant mars, et depuis, je devais avouer qu'il n'était pas aussi con que ça, finalement. J'avais décidé de l'inviter, en espérant que Théo viendrait avec lui.
Ça ferait suspect que je l'invite – parce que notre amitié était un secret bien gardé quand même. Tout le monde pensait que je lui faisais l'honneur de ma présence contre ses notes de cours. Mais quel genre de décérébrer peut bien penser ça de moi, le Grand Blaise Zabini ? Comme si j'avais besoin d'un assistant ! Enfin bref, ça m'arrangeait bien, dans un sens, comme ça, on me fichait la paix quand j'étais avec lui.
J'allais ouvrir la porte pour la troisième fois en dix minutes – quelle idée aussi, ils ne pouvaient pas pendre une cheminée, comme tout le monde ? Mais mon humeur se radoucit tout de suite, parce que je vis des grands yeux bleu océan, et un léger sourire, sur le visage de Théo.
Draco était déjà entré, en me souhaitant un joyeux anniversaire, Théo s'arrêta à ma hauteur et me tendit deux bouteilles de Firewhiskey. Il avait l'air en forme, c'était déjà ça. On s'était pas vraiment écrit depuis le début des vacances, Malfoy trouverait ça suspect, sans doute. Mais ça avait l'air de lui aller aussi, visiblement.
-La guigne, fit Draco à Pansy quand on passait à leur hauteur, le blond fusillant Théo du regard, et Pansy ricanant avec méchanceté.
Par la suite, j'avais appris de la bouche de Théo que Narcissa, la mère de Draco, avait lourdement insisté pour qu'il emmène Théo avec – ça avait pas eut l'air de trop lui plaire, d'ailleurs.
La soirée avait passé à une allure folle, j'avais pris un verre avec un peu tout le monde, hormis Théo, lui, il avait disparu de la surface de la terre, mais je ne m'inquiétais pas trop, j'avais l'habitude qu'il fasse ça.
(Quelques années plus tard, il m'avait dit qu'en fait, il était rentré chez lui, comme il l'avait convenu avec Draco, avec l'excuse qu'il se sentait mal pour Narcissa. J'avais eut les nerfs à vif quand il m'avait raconté ça).
J'avais réussi à couché avec trois filles de troisième année – séparément, j'avais pas encore envisagé un plan à plusieurs à cette innocente époque. J'étais content de moi, mais j'avais une partie de moi qui avait très envie de partager ça. Et pas avec n'importe qui. Avec Théo. Avec lui, je pouvais tout dire, il ne jugeait pas mon comportement. Bon, parfois, il me traitait de dépravé, mais son sourire était rassurant.
C'était un jeu, sans doute. J'avais jeté les midinettes dehors sans ménagement, j'avais vraiment envie que ce crétin de Nott soit là pour entendre que je m'étais fait les trois en moins d'une soirée. Mais il n'était pas là. Et ça me rendait fou de rage.
À la vue de la tête de sa psy, Blaise pouvait dire qu'il avait quand même bien fait de tomber sur Théo. Lui, ça le dérangeait pas d'entendre ses trucs-là. Il avait eut une vie avant lui, surtout à cause de lui en fait, et ça, parfois, il avait du mal à l'accepter. Alors il lui avait passé ses moments d'égarement pré-relation.
-Attendez, c'est que le début de mes débuts, susurra Blaise avec un air satisfait.
La psy devint un peu plus blanc, se demandant soudainement si elle ne faisait pas mieux d'interner son patient à cause de son obsession pour le sexe – mais elle se ravisa.
-De toute façon, ce n'est pas important, soupira Blaise, j'ai Théo. Il me laisse disposer de lui quand je veux, et dans toutes les positions. J'en étais où moi ? Ah oui... Donc premier anniversaire "avec" Théo, comme il était parti, j'ai dû le voir dix minutes même pas. J'avais passé l'été à draguer de la midinette en vacances, la vieille était restée en Italie jusque fin août, j'avais la maison et la paix.
-... Votre mère vous a laissé seul chez vous, à onze ans, pendant presque deux mois ? S'étonna la psy.
-Oh croyez moi, elle était mieux loin de mes oreilles, cette vieille peau de vache, fit Blaise avec un regard vague. Elle me manquait pas du tout, mais je me sentais un peu con, parce que j'avais bien envie de raconter mes baises à Théo. Lui il ne m'écrivait pas non plus, du coup ça m'énervait encore plus. Et puis, quand la rentrée est arrivée, tout est redevenu normal entre nous. On passait de plus en plus de temps ensemble, ce crétin et moi, au point que les gens commençaient à soupçonner que ce n'était peut-être pas que pour ses notes que je traînais avec lui...
Je venais à peine de m'asseoir à la table de la Grande Salle que tout le petit groupe se tut. Ils me lançaient des regards bizarrement étranges, comme depuis le début de l'année, bien que ça commençait à être de plus en plus insistant.
-Un problème ? Fis-je avec un ton assez froid.
-Rien, fit froidement Pansy, on trouve que tu passes pas mal de temps avec Nott, ses derniers temps. Ah. Ouais. Je venais de comprendre. Fallait aussi dire que Pansy, elle l'aimait pas du tout Théo. Elle passait son temps à le rabaisser, et à encourager Draco dans ses râleries agaçantes à propos de ceci ou cela, que Théo avait dit ou fait. Moi ça me gavait juste.
-Et alors ? Je fis avec un sourire carnassier. Si t'étais aussi intelligente, je te baiserais pour avoir tes notes.
Je vis tout le monde devenir un peu blanc, stopper tout ce qu'ils faisaient, pour me lancer des regards ahuris :
-Pardon ? Fis Draco, dans un état second.
-Oh, c'est bon, faites pas vos mijaurées, dis-je en mangeant avec appétit. Tout le monde sait que j'ai un problème avec le sexe ! Si ça peut te rassurer, tu dois bien avoir un trou agréable, au défaut d'être jolie.
Pansy sembla furieuse, elle se leva et parti en se retenant de fondre en larmes. Personnellement, je me trouvais très honnête. Ou non, j'avais même enjolivé la situation. J'étais trop bon, parfois, Salazar que ça me perdrait.
-T'es dur quand même, dit Grégory.
-Elle l'a cherché. Qu'est-ce que ça peut vous foutre que je fasse de la lèche à Nott, hein ?
-Que tu le lèches justement, siffla Draco avec un rictus contrarié. Ma parole, mais comment tu peux coucher avec ça ?
Je n'avais pas compris tout de suite, jusqu'à ce que je me remette les idées en place. Ouais, quand même, ça prêtait à confusion.
-Mais ça va pas dans ta tête ou quoi toi ? Je fis, très énervé. Je suis pas gay ! Et je le serais jamais ! (C'est sans doute à ce moment-là que Salazar avait crû drôle de jouer un sale tour pourris dont il avait le secret).
-C'est toi qui l'as sous-entendu, pas moi !
-N'importe quoi ! Comme si je n'avais pas assez de meufs à mes pieds !
Je vis Théo s'installer à côté de Draco, qui lui lança un regard perplexe. Théo se demanda de quoi on pouvait bien parler, j'avais rapidement expliqué, persuadé dans le fin fond de moi-même que de toute façon, c'était impensable. Salazar maudit sois-tu.
-... Vous êtes sérieux les mecs ? Fit-il avec un air blasé. Avec tous les pornos hétéros qu'il a dans sa malle, vous pensez sincèrement que j'ai une chance ?
Personne n'avait réellement noté la chose, et Théo ne me l'avait jamais vraiment confirmé, mais à cet instant précis, il était vraiment sincère. Le cœur brisé et l'âme lourde de devoir dire ça haut et fort, mais il était sincère. Il pensait vraiment qu'il n'avait aucune chance face à mes mag hétéros. Fort heureusement, personne ne releva la chose. Qui aurait pu ? Comme s'il avait la moindre chance, effectivement, de me plaire !
-Donc t'avoue que tu fais juste ça pour piquer ses notes ? Fit négligemment Draco.
-Ben oui ! Tu crois quoi toi ? Que je fais ça pour le plaisir, peut-être ? Blaise Zabini s'amuse pas à traîner avec des asociaux juste pour le fun ! Non mais vous m'avez vu ou quoi les gars ? Je donne pas dans les œuvres sociales, moi ! Et puis de toute façon, ce n'est pas comme si–
D'un coup, je m'étais figé tout seul. Parce qu'il s'était levé, me jaugeant avec froideur et colère :
-Moi non plus je donne pas dans les œuvres sociales, dit-il trop calmement, avant de partir de la Grande Salle sous les rires gras du groupe.
Moi, je me sentais nul et con. Je venais de l'humilier en public, et je me sentais mal. Pourquoi est-ce qu'avec Pansy ça ne m'avait rien fait ? Ça, c'était la question que j'aurais dû me poser. À la place, je m'étais demandé pourquoi est-ce qu'il avait réagi de la sorte. C'est vrai quoi, on le savait tous les deux que c'était notre couverture. D'habitude, on en rigolait. Pourquoi d'un coup il se fâchait ? Ce n'était pas comme si c'était vrai non plus.
Au bout de quelques jours de guerre froide, de regards qui me tuait sur place, et d'ignorance notoire le reste du temps, j'avais décidé de prendre mon courage à deux mains pour aller lui parler. Je comptais pas tellement m'excuser, bien que ce stratagème marchait du tonnerre de Merlin avec tout le monde – bien évidemment qu'elles n'étaient jamais sincères, mes excuses ! J'avais pas envie de lui faire ça à lui. Il était hors de question que je perde le seul mec qui me jugeait pas, et pouvait entendre les pires trucs que j'avais a raconter simplement en hochant la tête de temps à autre. Puis, en fin de compte, je l'aimais, le petit Théo – même si on déconnait pas comme avec d'autres, je m'ennuyais pas avec lui.
-Dégage de là, dit-il en me voyant arriver de loin.
-C'est bon là, ça fait une semaine que tu me sors ton cirque à deux noises, fis-je avec un ton de reproche. Tu me gaves.
-Toi aussi tu me gaves. Dégage.
-Nan.
Je m'installais en face de lui, lui, il me fusillait d'un regard noir. Il m'en voulait vraiment, on dirait. Bien que je ne comprenne pas pourquoi. Ce n'était pas vrai, ce que j'avais dit.
-Tu veux que je fasse semblant de te faire des excuses ?
-Je veux que tu te casses réellement.
Son ton était froid, dur, sans appel. J'avais vraiment l'impression de l'avoir blessé dans son propre ego. Enfin je voyais un trait de caractère – j'en aurais été fier si ça ne m'avait pas autant gavé.
-Va t-en Blaise, souffla-t-il lassement, le regard perdu dans la vague. Je ne comprends même pas pourquoi tu me parle, si je suis aussi gavant que ça. Si c'est autant une corvée de me parler.
-C'est ça ton problème ? On dirait une gonzesse.
Il me regarda avec un air un peu étrange, que j'avais jamais réussi à interpréter correctement – il me lançait ça de temps à autre, généralement soit on copulait comme des bêtes parce que je disais ce qu'il fallait, soit je me retrouvait à pioncer sur le canapé pendant une semaine. Pire qu'une fille.
-Pas le genre de tes pornos, dit-il en se levant.
Je le suivis, j'avais envie qu'on soit vraiment seul – quel con avait autorisé l'accès de la Salle Commune à tous les Serpentards au fait ? Bon bref, on était allé dans le Parc. Il caillait en ce mois de mars, personne n'osait mettre le nez dehors, ce qui nous arrangait bien.
-Tu te rends quand même compte que tu m'as humilié publiquement ? Fit-il avec un air féroce, une fois à bonne distance du château.
-... Ça fait parti de notre couverture non ? Fis-je sur le ton de la plaisanterie.
Ça avait eut l'air de le conforter dans sa colère. Sa haine, presque. Il avait l'air de me haïr par tous les pores de sa peau, et moi, imbécile, je m'enfonçais. J'avais réellement eut peur de le perdre, à cet instant. C'était impensable, comme essayer de vivre sans respirer. J'aurais dû me méfier à ce moment-là aussi.
-Ouais, justement, fit-il avec un regard sombre. Tu n'as pas l'air d'avoir besoin de couverture pour être ami avec les autres. C'est quoi ton problème Zabini ? Que je ne sois pas comme Malfoy et sa bande ? Que je ne drague pas tout ce qui bouge ? Ou que je me contre-fiche totalement de mon image ? À moins que ce soit tout ça à la fois.
-Tu dis n'importe quoi ! Je m'emportai, il se figea.
C'est vrai qu'il m'avait énervé, à penser ça. Comment pouvait-il penser ça ? Il voyait donc pas qu'il avait une place particulière ? Jamais je me serais prit la tête à tenter de me faire pardonner pour qui que ce soit d'autre. Je m'étais pas excusé d'avoir traité Pansy de laideron.
-Tu crois quoi, espèce de couillon ! Continuais-je après une seconde de flottement. Que je m'amuse à passer du temps avec toi parce que je me fais chier avec toi ? T'es con ou tu le fais exprès ?
-Alors assume ! S'emporta-t-il à son tour, et ce fut au mien de me figer. Tu crois que ça me fait quoi de passer pour le bouffon de service ?! Tout le monde pense que tu me baises pour avoir mes notes, et que je fasse tes devoirs quand tu me suces la queue ! Tu crois que je passe pour quoi, moi ?! Alors t'es bien gentil, mais je ne compte pas me laisser humilier de la sorte encore longtemps ! Tu veux qu'on soit pote, tu laisses tomber la couverture !
Je le toisai avec interdiction – ouais j'avais entendu ça dans un couloir, mais franchement, qui pouvait prendre ça au sérieux ? Moi, Blaise Zabini, en train de baiser un mec ! Faut pas pousser Merlin quand même !
-Tu me gaves, soufflais-je. Dès que tout le monde saura qu'on est pote, ça va se terminer. Je veux pas que ça se finisse. Un petit temps s'écoula, dans le froid et le silence, alors que Théo ne semblait pas démordre.
-Quoi qui se finisse ?
-La satisfaction de savoir que je t'aurais pour moi tout seul, dis-je avec aplomb, sans savoir la portée réelle de ce que ça avait.
En fait, à ce moment-là, tout était déjà perdu ; quelques années plus tard, j'étais à ses pieds, à ramper comme un véracrasse qu'il pouvait écrabouiller si l'envie lui en prenait – mais c'est une autre partie de l'histoire. Non, à ce moment-là, je pensais au fait que s'il se mettait à devenir ouvertement mon ami, tout le monde allait lui sauter dessus, et s'en serait finit de notre amitié. Ce qui me faisait bien chier quand même.
-Q-Quoi ? Fit-il sourdement, sous le choc de ce que je venais de dire. Bon, j'avoue, c'est pas tous les jours qu'un mec de ma classe avouait qu'il avait besoin d'un moment au calme avec quelqu'un de précis. Mais bon, en même temps, il devait s'en douter aussi, non ? Il avait l'air tellement surpris... Comme s'il pensait que je le détestais à mort jusqu'à maintenant... J'étais gêné, un peu, aussi, j'avoue. C'était paraître faible devant lui.
-C'est juste que les autres vont se jeter sur toi, dès qu'ils sauront que t'es pas si nul que t'en a l'air... (merci Blaise, très profond comme compliment, siffla-t-il), et du coup, tu te feras d'autres potes, et tu finiras par m'oublier.
Il garda un silence religieux pendant dix bonnes secondes, durant lesquels je m'étais rendu compte que je venais juste de dire, pour la première fois de ma vie, à quelqu'un que j'avais besoin de sa présence à mes côtés.
Oui bon dis comme ça, ça fait suspect, vous le voyez bien qu'on va finir par baiser comme des bêtes, mais à l'époque, c'était pas le but. Je voulais juste avoir mon confident personnel. Comme un jouet.
Il se mit à rire :
-T'es con, ma parole que t'es con ! Tu crois quoi toi ? Que je suis une pauvre petite chose qui ne sait pas se défendre ? Les autres, je les aime pas maintenant, et je les aimerais pas demain non plus. Que ta majesté soit avec ou contre moi.
-... ah. Bon ben tout va bien alors.
-Non ça va pas, reprit-il avec un air contrarié. Tu m'as humilié devant les autres. Je vais pas te pardonner ça comme ça.
-Tu veux que je fasse semblant de faire des excuses ? Aller, on y croira pas tous les deux.
-Non, j'en veux pas de tes excuses pourries ! Je veux que tu assumes d'être mon ami.
-Et comment tu veux que je fasse ça ?
-Commence par faire mon devoir de potion pour demain, fit-il avec un sourire narquois. Et je te pardonne si j'ai une bonne note.
J'avais hoché la tête avec un sourire ; il ne perdait pas le nord déjà, c'était un truc que j'appréciais. Et puis il me souriait aussi. Une espèce de sourire complice, quelque chose dans ce goût-là. Je m'étais senti libérer d'un poids...
Tout me semblait être devenu rose à paillettes dorées, alors qu'on remontait vers le château, ma main passa négligemment sur ses épaules, il avait eut l'air satisfait. J'aurais bien mis un panneau "Propriété de Blaise Zabini", mais au vu des rumeurs qui allaient bon train, j'avais chassé ça de ma tête...
-Vous êtes trop bavard, fit la psy en fermant son calepin. Ça fait deux heures que vous parlez, et vous n'avez toujours pas répondu à ma première question.
-C'est dans la suite de l'histoire, fit Blaise avec un air outré. Un peu de mise en scène, ça fait pas de mal !
-Préparez l'acte 2 pour la semaine prochaine, dans ce cas, fit-elle avec exaspération. Et raccourcissez grandement ! Sinon dans dix ans, on y sera encore !
-... Vous allez rien comprendre à l'état actuel des choses si je ne vous raconte pas le début ! Et si je vous donne la fin avant le début, y a plus de suspens ! Vous m'écoutez quand je vous parle ?
-Ca fait deux heures que je vous écoute, monsieur Zabini, fit la psy avec un air las. J'ai d'autres patients qui ont tout autant de problèmes que vous, alors déposer les honoraires à ma secrétaire en partant, et profiter de la semaine pour raccourcir !
Blaise prit sa cape avec un air contrarié – l'histoire était déjà suffisamment compliqué comme ça, sans compter qu'il avait juste raconter la partie simple pour l'instant.
On peut pas raccourcir aussi facilement sans oublier le plus important, songea-t-il, morose, en sortant dans le froid mordant pour retrouver le café où il prenait ses aises, et où Théo devait l'attendre de pied ferme.
Voilà voilà ! Le premier chapitre est finit ! Je me mets au travail pour le suivant dès maintenant ! A la semaine prochaine pour la Séance 2 !
