On sait tout de la tragique histoire de Sirius Black, accusé à tort et premier évadé d'Azcaban. Tout, vraiment ?

Voici les véritables aventures du plus célèbre des maraudeurs, de son évasion jusqu'à sa mort ... Mais avant de commencer cette histoire, une petite précision historique s'impose.

Durant les années 90, le monde sorcier connu une soudaine et inexplicable hausse de son taux de criminalité. Bien qu'inexpliqué, ceci …

Ah … Attendez, on me signale que cette accumulation de meurtres, trahisons et autres délits est sans doute liée au fait qu'à cette époque, un mage noir maléfique et psychotique aux idéologies douteuses tentait désespérément d'accéder au pouvoir, et embauchait à tout-va quiconque se trouvait apte à accepter les multiples missions-suicides dont il faisait sa spécialité. Ce mage noir, vous le connaissez ( ou alors vous avez hiberner en Antarctique pendant soixante ans ), c'est Voldemort. Vous-savez-qui. Celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom. Voldy, pour les intimes. Bref, pour aller à l'essentiel, ses troupes comptaient presque exclusivement des sorciers et sorcières dépressifs et au bord du suicide, ce qui explique le nombre florissant d'arrestations ( car, avouons-le, il est dur de fuir lorsque l'on ce trouve être en état d'ébriété parce qu'on s'est soûlé pour oublier avant d'aller réaliser les noirs desseins d'un mage psychopathe ). Ceci explique donc également le manque de places dans la prison des sorciers ( que voulez-vous, Azcaban n'est pas extensible à l'infini ! ) et le fait que quand, le 19 juillet 1993, les Aurors débarquèrent dans le hall de la prison, le gardien – par manque de place – n'eut d'autre choix que de placer la nouvelle prisonnière dans une cellule déjà occupée. L'aurait-il fait s'il avait su à quel point il allait s'en mordre les doigts ?

- Hé, gamine …

- Fous-moi la paix.

Bieeeeen … C'était pas gagner !

Sirius grogna. « Bordel, c'était vraiment indispensable de mettre cette foutue gamine dans la même cellule que moi ? »

- Gamine …

« Ah ! » Un sourire triomphant éclaira soudain le visage émacié du prisonnier, avant de s'évanouir tout aussi soudainement lorsque la gamine, qui s'était redressée d'un bond, ouvrit sa bouche crispée en une moue furieuse.

- C'est quoi ton problème à la fin, merde ? Tu peux pas faire comme tout le monde ici et gémir en grattant les murs ? C'est déjà pas la joie de devoir partager une cellule avec quelqu'un, alors tu pourrais au moins essayer de faire un effort et respecter mon besoin de solitude, non ? C'est trop te demander, de vouloir que tu me laisses tranquille ? Si j'ai envie de me morfondre dans mon désespoir, la moindre des choses ce serait de me foutre la paix ! Et si tu as vraiment besoin de discuter, je suis toute ouïe, seulement, laisses-moi juste dix minutes, le temps de me faire à l'idée que je vais finir ma vie dans ce trou à rats, à baver comme une limace, avec pour seule compagnie un débile qui a oublié jusqu'au sens de l'expression « respect de la vie privée » !

Abasourdi, - et pour cause, ça faisait belle lurette que personne ne lui avait tenu un discourt aussi long en arrivant à rester censé – Sirius tenta de trouver une réponse adéquate à ce flots de reproches :

-Écoutes, gamine …

-Et puis arrête avec tes « gamine » ! Qu'est-ce qu'il y a, tu complexes à cause de ton âge, alors t'essayes de complexer les autres en retour, c'est ça ? Ça a un nom, ce genre de maladies, tu sais ? Ça se soigne, aussi … Tu ne peux pas consciemment jouer avec ton âge en me débitant des « gamine » à tout bout de champs comme ça ! Ça me zappe toute ma confiance en moi ! Je suis en peine crise d'adolescence, tu vois, cette période où on se considère comme les rois du monde, alors si tu continue à m'appeler « gamine », tu vas réduire à néant tous mes rêves de gloire ! Et ça, pour un ado, c'est terrible !

« C'est pas vrai, dites moi que j'rêve ! »