Titre : Les tribulations d'un otaku en outre-monde
Auteur : Luo
Base : Alice Nine et une ribambelle de groupe que je rajouterai au fur et à mesure
Genre : Général, humour et autre... enfin général quoi XD
Disclamer : Ils ne m'appartiennent toujours pas, bien que je dise le contraire de Nao
Pairing : Pour l'instant, rien ni personne.
Blabla : Pour l'instant, rien ni personne. Ceci est une réécriture de la fanfic du même nom dont j'avais publié les deux premier chapitres sur Rêve de Cristal et Corona il y a plus d'un an.
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PARTIE 1
Initiation ou comment ne pas être surpris
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Chapitre 1
Comment le commencement commença...
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Nao regardait pensivement à travers la vitre de plexiglas le paysage rouge orangé défiler sous ses yeux. Il songeait à ses retrouvailles avec son meilleur ami, Shou, qu'il n'avait revu en chair et en os depuis des semaines. Des mois même. Et bien qu'il ait régulièrement des nouvelles de lui par mails, il ne pouvait s'empêcher de se faire du souci. Celui-ci avait l'habitude de s'embarquer dans des histoires assez spéciales, souvent un peu louches, et cette longue absence de Tokyo lui apparaissait comme une autre de ses étranges manigances. Apparemment, dans son dernier courriel, il lui racontait il avait fais l'acquisition d'une nouvelle maison, dans Kyoto. C'était d'ailleurs là que Shou l'avait convié à venir le rejoindre lorsqu'il avait appris que le jeune homme avait du mal à vivre et ne pouvait plus vraiment continuer à payer le loyer de son appartement étant donné le peu de succès que ses œuvres lui apportaient, et l'argent qu'il devait user pour les produire. Nao n'avait absolument pas hésité à accepter son invitation. Et puis, c'était une excellente occasion pour revoir Shou et être avec lui le temps que sa propre situation se stabilise et qu'il puisse chercher une nouvelle habitation. Sans compter le fait que s'éloigner de toute l'agitation de la grande ville qu'était la capitale pendant un moment ne pouvait qu'être bénéfique pour lui, bien que Kyoto soit un centre d'activité elle aussi. Au moins allait-il voir du pays.
Le train arrivait en gare. Le jeune homme rassembla consciencieusement ses affaires, remettant les crayons et feuilles éparpillées devant dans son sac, avant d'y placer aussi son Mac Book noir ainsi que son disque dur externe. Il vérifia ensuite une dernière fois que tout était en place, pour être sûr de n'avoir rien oublier, puis se leva et traversa le couloir afin de récupérer ses affaires dans le compartiment adéquat. Une fois ses valises en main, enfin, il descendit sur le quai bondé où plusieurs personnes – impatiemment très sûrement – attendaient l'arrivée de leurs connaissances. Il promena son regard sur la foule, cherchant son ami. Au bout de quelques instants, constatant qu'il n'était pas présent, le jeune homme bougea, en quête d'un siège pour s'asseoir et patienter jusqu'à ce qu'il arrive. Malheureusement, étant un samedi, tout le complexe grouillait de monde. Nao fronça les sourcils. En faisait le tour de l'endroit, il n'avait trouvé aucune place libre. Et Shou ne l'avait toujours pas contacté. Que pouvait-il donc bien faire ? Le voyageur finit par hausser les épaules avec une certaine résignation.
Il décida de se poser dans un Starbucks Coffee, où il pourrait en profiter pour travailler un peu. Ou du moins essayer. Il commanda un Frappucino Citron Hibiscus [1], pour se rafraîchir vu la chaleur étouffante de ce jour ensoleillé de fin d'été. Ses yeux sondèrent la salle, à la recherche d'une place assise, mais la fraîcheur et le confort du bâtiment avait poussé les gens à s'y donné retrouvé pour y passer un agréable moment. Seul un fauteuil, près d'une table déjà occupée était libre. Malgré toutes ses répugnances à la partager avec un inconnu, après avoir récupéré sa boisson et prit une paille, il s'y dirigea.
« - Excusez-moi ? »
La personne, plongée dans la lecture d'un livre, Gojyuu on shiki d'Arimura Ryutarou [2] – disaient les kanji sur la couverture – ne releva pas tout de suite la tête. Nao réitéra sa question et elle releva la tête. C'était un jeune garçon à peine sorti de l'adolescence. Son cadet de plusieurs années. Son visage gardait encore quelques traces de rondeurs enfantines, qu'encadraient joliment ses cheveux roux qui retombaient souplement sur ses épaules. Ses yeux noisettes le dévisagèrent quelques secondes avant qu'il ne réponde :
« - Je suis vraiment désolé ! J'étais complètement absorbé. Vous savez, je suis extrêmement fan de Ryutarou-san depuis le début. Tous ses livres, je les ai. Alors, quand il a sorti ça, je me suis précipité dessus... Enfin je dois vous ennuyez avec mes bavardages. Vous vouliez me demander quelque chose ? »
« - Oh non ne t'excuse pas, ce n'est pas grave. Je voulais juste savoir si cette place était libre, et si ça ne te dérangeais pas si je m'assois ici. » répondit l'aîné avec un sourire en montrant le fauteuil du doigt.
« - J'attends bien quelqu'un, mais il ne risque pas de s'assoir ici vu que je repars dès qu'il arrive. En fait, il est parti profiter d'être en ville pour voir des amis à lui et faire quelques emplettes. Moi je me suis contenté d'acheter Gojyuu On Shiki et je n'ai eu qu'une seule envie depuis, le lire. Alors, comme il n'avait guère besoin de moi, je lui ai proposé qu'on se retrouve ici dès qu'il en aurait terminé avec ses emplettes. Alors, ne vous inquiétez pas, vous pouvez vous utiliser cette place. »
Nao hocha la tête et s'assit, tandis que le garçon lui, replongeait dans sa lecture. Le plus âgé sorti son Mac Book, sirotant son frappucino en même temps. Il allait essayant de travailler un peu. Il fallait bien qu'il gagne sa vie, même s'il n'aurait plus à se soucier de son logement pour un moment. Il passa rapidement sur son blog, prit une photo de sa boisson et la posta, l'accompagnant d'une remarque sur son goût exquis et rafraîchissant en ces temps d'une chaleur intense, puis lança word, relisant ce qu'il avait produit jusque là... pas grand chose en fait. Ces dernières semaines, il n'avait pas vraiment eu d'inspiration, et cela se ressentait. Il ferma les yeux et soupira, laissant ses mains taper des mots au hasard.
« - Vous êtes écrivain ? » Le jeune homme releva la tête. Le garçon avait posé son livre sur la table, à côté de son gobelet et d'un donut nature à peine entamé. À présent, il le dévisageait avec curiosité. Devant le silence de son interlocuteur, il rougit de gêne et baissa les yeux. « Oh, veuillez m'excuser. C'était impoli de ma part de vous demander ça. »
« - Non c'est bon. Oui je suis écrivain, bien que je n'ai pas vraiment écris quelque chose d'acceptable depuis un long moment. »
« - Manque d'inspiration ? » Nao fit un sourire crispé.
« - Plus ou moins... On va dire ça. » Le cadet lui fit un sourire rayonnant.
« - Elle finira bien par revenir. Courage. »
« - Je l'espère bien. En tout cas, un grand merci. » L'artiste posa ses yeux sur la couverture colorée du livre. « Arimura Ryutarou... de quoi parle ce livre ? »
« - C'est un recueil de courts textes. Il y en a un par syllabe, donc cinquante. Et à la fin, tout autant de photo de lui. Là par exemple, pour mu, il a prit le kanji mu qui signifie rien, néant, a laissé une page blanche, puis à la fin de la seconde page, un trait et un point. C'est bien trouvé tout ce vide je trouve. » Il ouvrit le livre et lui montra la page. L'écrivain lui demanda s'il pouvait le prendre puis le feuilleta rapidement. La double page 112-113 attirèrent son attention.
« - Ra. Rakuyou. Chute de feuille. Il n'y a pas de spectacle plus impressionnant que les étoiles fixes tombantes, les formidables couleurs du soleil couchant de la chute des feuilles.[3]» lut-il à voix haute. « L'image est belle. J'aime bien. C'est simple mais beau. »
« - Je suis entièrement d'accord avec vous. C'est comme ça que Ryutarou-san écrit. C'est ce que j'aime dans ses œuvres. Leur simplicité qui amène une certaine beauté, touchante. J'y suis très sensible. »
Le téléphone de Nao vibra dans sa poche. Il s'excusa. C'était Shou. Il était désolé, il ne pouvait pas venir le chercher. S'ensuivait alors une série d'indication concernant la marche à suivre pour rejoindre l'habitation. Il se leva, et rangea ses affaires rapidement. Le voyage l'avait quelque peu fatigué, et il était donc pressé de se poser.
« - Je dois te quitter. C'était un plaisir de discuter avec toi. Au revoir. »
« - Tout le plaisir était pour moi. À bientôt peut-être. »
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Nao regagna l'air libre avec un soupir de soulagement. Pas qu'il y avait du monde dans le métro. Ce n'était comparé aux heures de pointe du métro de Tokyo, mais il n'aimait pas vraiment à avoir à voyager encombré. Hors, il l'était avec ses quatre valises et ses sacs. Et encore, il en avait déjà envoyé une grande partie à Shou. Il regarda autour de lui, cherchant à se repérer, puis enfin, trouva la rue. Ça ne devait pas être très loin à pied. Du moins, c'était d'après les informations que son ami lui avait donné, et parfois Shou pouvait être très vague. Ce n'était cependant pas le cas cette fois-ci. Après une quinzaine de minutes seulement, il arriva enfin. Il posa ses bagages sur le sol avec un soupir de soulagement avant de se baisser afin de masser ses chevilles endolories par la marche. Ensuite, il fit de même avec ses poignets. Ses yeux se posèrent sur l'habitation derrière le portail face à lui. Il l'observa avec scepticisme. L'endroit s'étendait sur toute la longueur de la rue et il ne pouvait en mesurer la profondeur. Comme un immense parc entourait la maison. Comment diable Shou pouvait-il habiter un tel endroit ? Comment son meilleur ami, cet otaku qui ne s'assumait – presque – pas, aurait-il pu se payer ce manoir ? Il n'avait pas mentionner ça dans ses lettres ! Il lut l'inscription sur le portail. Ogata disait-il. C'était pourtant bien l'endroit.
Ce fut les sourcils froncés qu'il poussa la porte du portail et pénétra dans le jardin. L'allée principale, bordée de grands et majestueux cerisiers, seraient très sûrement magnifique lorsque le printemps arriverait et qu'elle se couvrirait de pétales roses et blancs. Il suivit le chemin et traversa un petit pont de bois qui enjambait un ruisseau où s'écoulait une eau claire et limpide. Ensuite, le chemin était composé de plusieurs grandes pierres plates. Quelques mètres plus loin, des marches qui donnaient sur une estrade de bois qui semblait faire le tour de tout le bâtiment. La porte d'entrée était elle aussi taillé dans du bois, sombre et brillant. À côté, une lanterne pendait, pour le moment encore éteinte. Nao posa son pied sur la première marche et souleva l'autre pour continuer sa progression seulement, il le sentit se bloquer, comme si des mains le retenaient. Son corps bascula en avant et il s'étala de tout son long sur le sol. Il poussa un cri strident lorsque sa tête heurta la porte avec violence et produit un bruit intense qui le laissèrent étourdi. Peu après, celle-ci s'ouvrit sur le visage de son ami.
« - Peut-on savoir ce que tu fais par-terre, à moitié mort ? » Ses yeux se posèrent sur le front de l'écrivain et la belle tâche rouge violacée qui s'entendait sur le haut de front de son ami. Immédiatement, ils regardèrent ensuite ses pieds. L'un d'eux était pris dans une racine épaisse et noueuse. La mesquine responsable de la chute. Il ne peut empêcher son rire d'éclater et lui tendit une main. « Moi aussi je me suis pris cette fichue racine la première fois. On dirait qu'elle a poussée ici exprès, mais tu devrais t'y habituer très vite, si tu tiens à ta vie. Enfin viens, entre, tu ne vas tout de même pas prendre racine ici toi non plus, non ? » Nao jura, et grommela puis répliqua :
« - Ah ah ah ah ! Très drôle Shou-kun ! C'était hilarant ! »
Il agrippa la main de son ami et tira dessus d'un coup sec en y mettant tout son poids, se relevant tant bien que mal. Shou sourit et l'aida à récupérer ses affaires, éparpillées tout autour. Enfin, ils entrèrent dans la demeure.
Le hall était illuminé par de immenses baies vitrées, tout en hauteur qui laissaient passer de grandes raies de lumières. Les murs peints dans des tons bleus, très pâles tirant vers le blanc étaient recouverts de fines lignes noirs qui formaient des dessins. Sur le côté droit partait un escalier qui serpentait tout autour de la pièce, s'élevant de plus en plus haut. À chaque palier, plusieurs portes de couleur noires.
« - Cette pièce, grâce à l'escalier que tu peux voir là » Shou lui indiqua d'un mouvement « donne sur les quatre étages supérieurs. Mais il y en a d'autres que je te montrerai plus tard. Pour l'instant on va surtout aller jusqu'à ta chambre, tu dois être fatigué. »
Nao hocha la tête et suivit Shou qui se dirigeait droit devant, vers une grande porte à double battant, la seul à ce niveau, qu'il poussa. Elle menait à une pièce , plutôt petite par rapport à la précédente. Des portes-manteaux ainsi que des crochets où plusieurs parapluies pendaient étaient placés sur tout un pan de mur. De l'autre côté, d'une table d'appoint sur laquelle trônait fièrement un téléphone, ainsi que deux chaises, et accroché au mur, une boîte.
« - Tu n'es pas obligé de retirer tes chaussures. Moi-même je ne le fais pas. La boîte que tu vois là-bas, elle contient des clés pour certaines pièces de la maison. Et des doubles des clés de la porte d'entrée. » précisa alors Shou avant de pousser l'unique autre porte du vestibule. Ils se trouvaient à présent dans un salon, dans les tons noirs et blancs, plutôt de style moderne au niveau du mobilier, et assez épuré. Dans un coin, trois canapés – deux blancs et un noir – formait avec une gigantesque télé un carré au milieu duquel se trouvait une table basse en verre. Un livre, Un horizon de cendres, y était laissé à l'abandon.
« - C'est regrettable à dire, mais c'est la seule télé de la maison, alors il faudra redescendre ici à chaque fois. À moins que tu ne t'achète toi-même une télé et que tu la mette dans ta chambre. Personnellement, c'est ce que j'ai fais. C'est tellement plus simple comme ça... »
Nao allait lui demander en quoi ça pouvait bien être plus simple, mais il n'en eut pas le temps car Shou repartait déjà. Ils traversèrent une autre pièce, qui donnait sur une cage d'escalier qui amenait au premier. Shou le guida à travers une ribambelle de pièce, plus ou moins semblables, commentant chacune d'elles et lui expliquant qu'à chaque extrémité de couloir se trouvait des escaliers, sauf entre le premier étage et le rez-de-chaussé où le seul escalier qui les reliait, excepté celui du hall, était celui qu'ils avaient empruntés auparavant. Enfin, ils s'arrêtèrent dans un couloir, devant une porte. Nao était bien incapable de dire où ils se trouvaient.
« - Voilà ta chambre. La mienne est juste en face. N'hésite pas à venir me voir si tu as besoin d'aide. Ça peut être un peu intimidant au début, mais je suis sûr que tu t'y feras vite. Sur ce, je te laisse t'installer en paix. Je reviendrais te chercher pour le dîner. » fit son ami avant de s'éclipser. L'artiste entra dans ce qui serait à présent sa chambre pour une durée indéterminée. Il soupira et balança plus qu'autre chose ses affaires dans un coin de la pièce où se trouvait plusieurs cartons. Cette « maison » était beaucoup trop grande. D'ailleurs, ce n'était pas une maison, un manoir plutôt. Et dire que Shou ne lui en avait montré qu'une « infime partie ». Il pesta, il fallait qu'il lui demande un plan. Autre point négatif, depuis son entrée dans la demeure, il avait la désagréable sensation d'être épié et aussi ce petit quelque chose dans l'estomac qui lui faisait regretter le temps passé devant Biohazard [4] et les anime et films d'horreur. Et voilà qu'il devenait paranoïaque ! Décidément, cette maison avait un effet néfaste sur ses nerfs. Il se concentra sur la chambre. Celle-ci , bien que spacieuse, restait simple. Son seul mobilier consistait en un immense lit deux place à baldaquins de velours pourpre, un bureau en bois verni, du chêne sûrement, une petite étagère ainsi qu'une grande armoire, taillées dans le même bois que le bureau. Nao se dirigea vers le lit comme un zombie puis s'y laissa – tel la loque qu'il était pour le moment – lourdement tomber avant de se relever d'un bond lorsque le tas de couvertures poussa un cri strident qui tira à Nao lui-même une forte exclamation de surprise, à laquelle vint s'ajouter une grimace lorsqu'il regarda la chose. Il jura.
« - Ça commence bien ! »
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And that's all ?
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[1] J'en profite pour dire, que le frappucino Citron Hibiscus, avec sa jolie couleur rose existe vraiment et à réellement un super bon goût, qu'il rafraîchissant et blablabla, ceci dit, c'est le but des frappucino aussi. Bref, allez à Starbucks XD
[2] Je n'ai en rien inventé ce livre, puisque je le possède.
[3] Ça non plus je ne l'ai pas inventé. C'est vraiment un extrait du livre que j'ai traduis.
[4] C'est Resident Evil tout simplement. J'ai juste conservé le nom japonais.
