Je patrouillais dans les couloirs de Poudlard comme l'exigeaient mes devoirs de préfet, pourtant je n'avais qu'une envie regagner mes appartements de préfet afin de retrouver la personne que j'aimais.

Je passais devant une salle de classe lorsque deux mains me saisirent et m'entrainèrent à l'intérieur.

Avant que j'ai pu réaliser ce qu'il m'arrivais je me retrouvai plaqué contre la porte les bras bloqués au dessus de ma tête, des lèvres s'écrasèrent contre les miennes et m'embrassèrent passionnément.

Je souris en reconnaissant mon agresseur et m'abandonnais à son baiser.

Il relâcha peu à peu son emprise sur mes mains qui glissèrent le long de sa nuque et de son dos, et un gémissement s'échappa de la gorge de mon amant alors que l'une d'elle passait sous sa chemise et que l'autre s'égarait sur ces fesses. Il pencha la tête en arrière me laissant arpenter son cou de mes lèvres. Quand à lui, il faisait sauter un à un les boutons de ma chemise frôlant ma peau nue par la même occasion provocant des centaines de frissons délicieux tout le long de mon échine. D'un coup de rein j'inversais nos places et coinçais mon compagnon contre la porte, il grogna de mécontentement puis lâcha prise alors que ma bouche parcourait son torse hâlé et bien dessiné le mordillant et le marquant d'un suçon.

Je pris un malin plaisir à taquiner chacun de ses tétons de ma langue, alors que je sentais son membre de plus en plus dure contre ma cuisse.

Je levais un instant les yeux vers le visage de mon amant, il s'abandonnait totalement à mes caresses.

Et je ne le trouvais jamais aussi parfait que dans ces instants là, le visage paisible, les yeux fermés et un léger sourire rêveur sur ces lèvres rouges et gonflées par nos baisers. Ses mains fourrageaient dans mes cheveux et caressaient ma nuque m'incitant à poursuivre mes baisers et mes taquineries de plus en plus bas. Ce que je m'empressai de faire. Je défis sa ceinture et fis glisser son pantalon avec une lenteur délibérée :

_Putain, Rémus tu veux me faire exploser ou quoi ? Jura t-il entre ses dents.

Je me contentai de lui sourire et de terminer de le débarrasser de ses vêtements puis j'entourais sa verge de mes doigts et initiai de lents mouvements de vas et viens qui provoquèrent des gémissements chez mon partenaire qui m'excitèrent au plus haut point.

Mes lèvres rejoignirent mes mains autour de son sexe tendu à l'extrême et ses gémissements redoublèrent jusqu'à devenir des halètements plaintifs. Je stoppais mes caresses avant qu'il n'ai atteint le point de non retour, un nouveau grognement frustré accompagna mon arrêt, il agrippa mes cheveux pour me faire me redresser et nos lèvres ne tardèrent pas à se rencontrer de nouveaux. Le baiser était langoureux, passionné et rempli de désir, jamais je n'aurai pensé que qui que ce soit puisse me faire ressentir de telles sensations. C'était au tour de Sirius d'avoir les mains baladeuses, il caressait lentement ma peau détaillant chacune de mes cicatrices avec tendresse et sensualité, s'était sa façon de me les faire accepter. Il tomba rapidement à genoux et me prit dans sa bouche sans plus de cérémonie. Je n'étais plus capable d'émettre la moindre pensée cohérente. Seul des grognements primaires s'échappaient de ma gorge, je voulais plus, ce que je fis comprendre à mon amant en lui tirant légèrement sur les cheveux, il se redressa et m'embrassa encore, puis m'adressa un sourire diabolique, de ceux qui ne présageait rien de bon.

_ Tu dois pas terminer ta surveillance des couloirs ? Me demanda t-il un sourire sadique sur les lèvres, encore rougies par nos baisers.

_Quoi ? Tu ne peux pas me laisser comme cela ? Me plaignis-je, une fois que j'eus compris le sens de ses propos.

_On pari, me susurra t-il, à l'oreille tout en se rhabillant d'un coup de baguette. Tu me rejoins dans tes appartements, ne traîne pas trop. Me lança t-il mutin en ouvrant la porte un sourire provocateur sur les lèvres.

_ Tu es un monstre Sirius grognai-je avant de me rhabiller à mon tour et de quitter la pièce avec un soupir de frustration.

Lorsque je pus enfin rejoindre mes appartements il était plus de minuit. Tout avait semblé se liguer contre moi pour me retarder. J'avais surpris deux troisièmes années qui traînaient bien après le couvre feu dans les couloirs, conduire une petite Serdaigle jusqu'à l'infirmerie, et réparer les dégats causés par Peeves, l'esprit frappeur de Poudlard qui s'était amusait à répandre des flaques d'huile sur tout le quatrième étage, et qui chantait à tue tête. Parfois je détestais vraiment être préfet.

Lorsque je rentrai dans ma chambre je ne pus que constater que Sirius ne m'avait pas attendu et qu'il dormait profondément, étendu sur le ventre, les draps dénudant le haut de son corps parfait, accentuant davantage encore ma frustration si cela était possible. Mon regard s'attarda encore quelques secondes sur l'homme qui partageait mon lit puis je me résolu à aller le rejoindre. Il m'enlaça dans son sommeil tandis que je murmurais :

_ Tu me paieras cette soirée Sirius, je te le promet. Puis je fermai les yeux rejoignant rapidement les bras de Morphée.