A propos de cette fic' : Alors coucou ! bien sûr, les personnages sont la propriété de JK Rowling, mais ça vous le saviez déjà :) J'ai lu récemment la fic' au coeur des ténébres, par ailleurs excellente, et j'ai eu l'idée d'écrire moi aussi une histoire où Voldemort aurait gagné la guerre (je sais, c'est fou ! :p). Donc je ne veux pas vous gâcher la surprise alors je vous laisse découvrir. Et Hermione n'apparait que dans le second chapitre, pour préserver THE suspense ;)

la musique à écouter avec : I Follow Rivers, Likke Li (.com/watch?v=e9TrjWCUve4)

dédiée à : Mes amis, parce que je n'en ai jamais eu d'aussi merveilleusement imparfaits

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Il était une fois une paisible grenouille qui ne rêvait plus de devenir un homme, et un prince vaniteux qui n'avait aucune envie de se métamorphoser en batracien.
Il était une fois, aussi, une sorcière dotée d'un sale caractère, qui décida de transformer l'un en l'autre, et vice versa. Il était une fois, également, une princesse indocile, seule capable, par un simple baiser, de rétablir prince et grenouille dans leur forme originelle. Mais pour obtenir ce "simple baiser", nos deux frères de sort devront parcourir un long et aventureux chemin, affronter un ogre, gagner un tournoi, et découvrir le plus beau des enchantements... celui que l'on nomme "amour".

(Garulfo)

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CHAPITRE 1

Dans ce monde d'après guerre, la vie n'était pas toute rose. En fait, elle était même gris foncé comme le brouillard londonien. Voldemort avait gagné la bataille finale contre Harry Potter et ce dernier avait été tué. Son corps ensanglanté, pourrissant lentement, avait pendant de longs mois été exposé sur la plus grande place de Londres. Les Moldus avaient pour beaucoup péris, et maintenant, la population, considérablement réduite, n'osait plus sortir dans les rues. Cela n'empêchait pas les Mangemorts de vider certaines maisons, massacrant leurs habitants et contribuant à conserver un climat de terreur. Les proches de Celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom, autrement dit les élites de cette nouvelle ère, régissaient sous le contrôle du Lord la ville devenue leur.

Drago Malfoy, Pansy Parkinson, Théodore Nott et Blaise Zabini étaient les nouveaux maîtres. Oh, bien sûr, pour l'heure ils obéissaient encore à leurs parents qui eux-mêmes étaient sous les ordres du maître des ténèbres, mais bientôt ils assureraient la relève. Et ils avaient hâte, très très hâte.

Les quatre ex-Serpentards passaient le plus clair de leur temps libre à organiser des partés, ou tout simplement des petites soirées juste entre eux. Ce soir-là, ils en avaient d'ailleurs organisé une. La seule fille de la bande, vêtue d'une élégante robe bleue nuit, observait ses trois amis en chemises et jeans noirs. Leurs verres avaient déjà été remplis et vidés plus d'une fois, et comme toujours quand elle était éméchée Pansy ôta ses talons hauts et croisa ses jambes fuselées sur les genoux de Drago, assis à côté d'elle dans le divan.

En réalité ils ne s'étaient pas réunis par hasard, mais pour un «joyeux» événement.

- Il est minuit, l'heure de ta naissance, Drago ! Joyeux anniversaire ! Nous avons une surprise pour toi, dit la brune d'un air malicieux avant de déposer un baiser sur la joue du blond.

Celui-ci fit un sourire contrit pendant que ses amis levaient leur verre à sa santé. Le whisky Pur-Feu leur montait à la tête.

- Je suis sûr que tu ne doutes pas du tout de ce que tu t'apprêtes à voir, s'exclama Blaise.

Et toi non plus, lecteur, ni des événements à venir. Car la vie de certaines personnes vivant ou qui vont vivre cette aventure changeront à jamais. Mais je te laisse assister seul à la scène qui va suivre.

Malfoy haussa un sourcil, intrigué, se demandant avec raison ce que l'on pourrait bien lui offrir alors qu'il possédait déjà tout. Le grand noir disparu hors du salon où se déroulait leur petite sauterie. Théodore et Pansy retenaient un éclat de rire, ce à quoi répondit le blond par un regard méfiant.

- Allons, ne fais pas cette tête. Tu vas adorer ton présent, car tu seras le seul à en posséder un exemplaire ! Pffff

La jeune femme retenait à grande peine un nouvel excès d'hilarité.

- Cesse ça immédiatement Pansy, intima Drago. Je n'aime pas te voir te moquer de moi.

- Oh, ne fais pas la tête, protesta celle-ci en lui faisant un câlin alors qu'il protestait faiblement.

- Oh oui Dragonounet, ne boude pas je t'en supplie ! singea Théodore en ricanant.

Il eu pour toute réponse un coup de poing brutal dans l'épaule. Le garçon fit semblant d'avoir mal alors qu'il avait réellement senti passer le coup.

Mais Blaise déjà revenait tirant par le bras un corps frêle, dont les cheveux roux venaient sauvages tomber dans ces yeux bleu-gris d'acier.

- La sœur de Weasmoche ?

Le blond n'en revenait pas. C'était ça, sa surprise ?

- Non mais je rêve ! martela le jeune homme, comment osez-vous ramener cette sale traître à son sang dans mon manoir ? Où l'avez-vous trouvé ?

- Au fond d'un cachot de la prison d'Azcaban, marmonna Théodore, déconfit. On voulait trouver Granger parce que ça fait longtemps que tu veux te la faire, mais on a pas réussis. Franchement, tu pourrais être content, c'est tout de même mieux que rien !

- Ta gueule, gronda Drago, et puis qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

- Mais je ne sais pas moi, ce que tu veux ! C'est justement ça qui est intéressant.

Le garçon aux cheveux noirs accompagna ses propos d'un clin d'œil lubrique. Le blond lui lança un regard noir et reporta son attention sur la sœur de son ennemi. Elle ne bougeait pas, ne tremblait pas, ne respirait pour ainsi dire pas. Ginny semblait propre en dépit de son allure misérable, ses cheveux lisses et roux brillaient, elle était vêtue d'une robe grise minuscule. Sa tête restait baissée, s'était-elle seulement aperçue qu'ils parlaient d'elle ?

- Regarde-moi, ordonna Drago.

Très lentement, la jeune femme releva son visage.

Lecteur, si tu le souhaites, tu peux encore stopper ta lecture ici. Car ce que tu t'apprêtes à savoir n'est pas joli-joli. Néanmoins, si tu es toujours résolu à connaître la vérité, je te livre maintenant la suite de cette histoire.

Drago retint de justesse un sursaut. La Weasley leva sur lui des yeux voilés. Des yeux aveugles.

- Mais vous vous foutez de moi, asséna-t-il à ses copains, vous m'avez ramené une infirme ?

- Ca ne l'empêche pas d'être toujours aussi bonne, contra Blaise.

- J'en ai assez vu ce soir, débarrassez-moi le plancher et emmener... cette chose avec vous. Et merci d'avoir gâché mon anniversaire.

Pansy se leva et remis ses chaussures, et les trois jeunes gens se dirigèrent vers la porte

- On la ramène à Azkaban ? demanda Blaise, résigné, à Théodore et Pansy.

Le visage de Ginny se tordit de douleur en entendant le nom du lieu où elle avait été enfermée trois longues années. Une larme roula de son œil invalide et traça un chemin humide sur sa joue. Parkinson donna un coup de coude à Zabini en lui désignant la sœur de Ron. Puis ils jetèrent de concert un regard interrogateur à Malfoy. Il n'allait tout de même pas la laissait crever dans cet endroit infâme ?

Drago hésita un court instant. Il n'avait pas envie d'avoir une aveugle dans les pattes, mais il connaissait cette fille et pour cela n'osait pas l'abandonner.

- Tu n'as qu'à la prendre chez toi Blaise, toi qui a l'air tellement en manque, dit-il néanmoins.

Le noir haussa les épaules.

- Ok, ça me va. Allez, viens Ginny, j't'embarque, ajouta-t-il en passant son bras autour des épaules de la jeune femme.

Elle se laissa faire, murmura un petit merci à l'adresse de son sauveur et disparu à leur suite.

Malfoy se retrouva seul. Il débordait de haine contre ses «amis» qui avaient réussis à lui pourrir son anniversaire, contre la sœur de Weasmoche qui avait eu la sottise de perdre la vue, contre tout le monde en général et l'univers en particulier.

Je te propose maintenant, lecteur, de voir comment notre amie va s'en sortir. Tu es horrifié de son état ? Tu te demandes ce qu'il a bien pu lui arriver ? Ne sois pas trop impatient, les réponses ne vont pas être faciles à entendre. Mais lis plutôt ce qui suit.

Ginny rentra dans ce qui allait être son nouveau chez elle accompagnée de Blaise qui avait laissé ses amis au carrefour précédent. Elle ne voyait absolument rien, elle vivait cernée par des ombres noires depuis maintenant un an.

- Ne t'inquiète pas princesse, je t'emmène jusqu'à ta chambre.

Elle osa un sourire envers le premier contact amical masculin qu'elle avait eu depuis une éternité. Le grand noir la mena à travers un dédale de couloir. Weasley fille trouva l'endroit vraiment grand et ne su au juste quand est-ce qu'elle parviendrait à enfin mémoriser chaque pièce et recoin. Mais surtout, elle demanda si sa peine prenait fin. Elle ne pouvait plus supporter la souffrance, son corps et son esprit étaient saturés.

Blaise laissa Ginny devant son nouveau chez-soi, et s'éloigna pour rejoindre la cuisine. Il donna quelques ordres au elfes cuisiniers afin qu'ils préparent un bon repas. La rousse lui faisait pitié, il ne comprenait pas comment les choses avaient pu dégénérer à ce point. Un jour ils se chahutaient pendant les cours, insouciants, et le lendemain ils s'entre-tuaient, ennemis.

Avec un plateau garnis de pain, soupe et viande, il remonta voir sa petite protégée. Elle n'avait pas bougé, assise sur le lit, ses grands yeux morts fixant toujours une chose connue d'elle seule à l'horizon.

- Eh, Ginny, reviens, le dîner est servi.

Zabini posa son chargement sur les genoux de la sœur de Ron qui tressaillit.

- Mange, murmura-t-il en posant un baiser sur sa joue.

Il le savait, pourtant, qu'apporter de l'aide aux «traîtres» était sévèrement puni. Mais elle semblait tellement vulnérable... et puis, il ne la détestait pas. Pour sûr, elle était amaigrie et même à n'en pas douter malade, mais la rousse avait conservé son beau visage encore poupin et son sourire dévoilant le bout de ses dents blanches. Ses mains abimées avaient conservé leur élégance et elle mangeait en fille bien éduquée alors qu'elle mourrait sûrement de faim. Il ne l'importuna pas d'avantage et juste avant de quitter la pièce, se retourna vers elle.

- Si tu as besoin de moi, tu n'as qu'à appeler un elfe qui viendra me chercher. Pour une urgence, je te ferais parvenir un hibou que tu garderas toujours auprès de toi.

Et il s'en alla, le sourire de Ginny imprimé sur son champ de vision.

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le mot de la fin (provisoire ;p) : Selon toi, comment va évoluer l'attirance de Blaise pour Ginny ? Blaise va-t-il sauver Luna ? Que va-t-il se passer durant cette soirée ? Si cela t'as plut, ami lecteur (et oui, maintenant tu es mon ami ! la chance !) et que tu veux que je publie la suite, n'oublie pas le bouton review pour me donner ton avis ! c'est très important pour moi ! merci ;)

A bientôt !

Tulusito