Personnages de : Prince Of Tennis.
Point de vue : Fuji Syusuke.
Ta dernière chance :
Chap 1 :
Je m'appelle Fuji Syusuke, j'ai 17 ans. J'étudie au lycée rattaché à Seigaku où je suis également titulaire au club de tennis, et ce depuis le collège. Je me prépare à l'instant pour la rentrée au lycée, pour le début de ma dernière année. Perdu dans mes pensées, je me rends soudain compte, que je vais être en retard si je ne me dépêche pas. Je prends donc mon sac, et pars d'un pas rapide en direction du lycée. Alors que j'arrive, je n'ai pas le temps de chercher mes amis des yeux, et surtout Lui. Je sens qu'on me saute dessus et pris par surprise je perds l'équilibre et me retrouve par terre. Je reconnais, Eiji, que j'ai entrainé dans ma chute.
"Tu n'as pas perdu ton enthousiasme... renversant, à ce que je vois, Eiji !
-Et toi, ton flegme." Me rétorque t-il narquois.
Derrière lui, je vois Ryoma, avec son air blasé habituel, Sadaharu, scrutateur, Shuishiro interloqué, Takeshi et Kaoru qui se toisent d'un air irrité. Et Kunimitsu son visage sérieux, qui laisse apparaitre un très léger sourire en coin, en me voyant par terre. Je me relève et me décide finalement à leur sourire. Notre dernière année à passer tous ensemble. Nous voulons tous la rendre mémorable, n'est-ce pas ?
Alors que nous nous rendons dans nos classes, je me place à la hauteur de Kunimitsu, volontairement ou non, je ne le sais pas. C'est comme ça et ça l'a toujours été. Si Kunimitsu est celui que je considère comme mon plus grand rival, c'est aussi le plus proche de mes amis et surtout, celui que j'aime depuis des années déjà. Son sérieux, sa maturité, son talent exceptionnel, ou peut-être ses si beaux yeux sombres dans lesquels je me plongerais chaque seconde de mon existence si je le pouvais, sont autant de choses que j'aime chez lui. Mais, c'est un homme... comme moi. N'est-ce-pas bizarre... anormal ? Deux hommes ensembles, ce n'est pas bien. Mais les filles ne m'ont jamais attirées. Et malgré tout je me suis avoué, à moi même, il y a assez peu de temps que je le suis. Gay. Et amoureux de lui, de Kunimitsu Tezuka. Le Capitaine de notre club de Tennis. Considéré comme le meilleur joueur de tennis junior du Japon. Beau et intelligent, il a tout pour plaire, surtout aux nuées de filles qui lui courent toujours après, bien qu'elles ne soient quelque peu impressionnées par lui. Il n'a rien d'un Dom Juan, et je ne sais toujours pas ce qu'il pense de tout cela, de toutes ces filles, bien que de temps en temps il sorte avec l'une d'entre elle, il n'a jamais l'air d'y accorder beaucoup d'importance.
Nous sommes, toujours et encore dans la même classe. Je ne sais si je dois être content ou pas, d'un côté j'aime passer mes journées avec lui, pouvoir le regarder, et de l'autre c'est une torture. Nous avons du temps avant de commencer le premier cours, je vais m'assoir sur la table de Kunimitsu.
"Alors les vacances comment se sont -elles passées ?
-Bien. Mais maintenant, nous devons nous préparés, pour les éliminatoires, les régionales, et enfin le Championnat National. Si nous gagnons, nous serons la première équipe à avoir réussi à gagner le championnat trois années consécutives au lycée !
Il n'a pas a changé. Seul le club compte, pour lui.
-Oui, nous ferons tout pour gagner. Comme d'habitude, ne t'inquiètes donc pas autant, Kunimitsu.
-Je ne m'inquiète pas. 15h30 aux courts."
Pour lui la discussion est finie, je le sais. Toujours aussi froid. Est-ce que ce sera possible un jour, qu'il laisse vraiment tomber sa carapace ? Et pas seulement quelques infimes instants, comme c'est déjà arrivé, rarement. "Allons y prudemment..." Sa phrase, qui me reste dans la tête, toujours et encore. Je me dis souvent que c'est peut-être elle qui m'a aidé à y aller doucement, prudemment, ne jamais lui avouer ce que je ressentais. Je ne veux pas perdre, son amitié -pour peu que je l'ai déjà- sa confiance. Je ne veux pas le voir dégouté.
Les cours passent, lentement, je m'ennuie. Je n'ai pas de mauvais résultats, loin de là, mais je n'ai jamais été un grand passionné des cours. Dans ma vie le tennis est tout. Je n'ai jamais été vraiment sérieux les premières années. Je ne sais pas pourquoi, mais rien n'arrivait à me concentrer. Jusqu'au jour où je me suis retrouvé face à Kunimitsu, en troisième année. Ce jour là, libéré, je me suis enfin donné à fond, et à partir de là, j'ai repris ma progression qui s'était arrêtée.
La dernière sonnerie retentit. Enfin, ces interminables heures se sont finies ! Je range mes affaires, puis part directement pour le club avec Kunimitsu, Shuishiro, Eiji et Sadaharu, nous retrouvons les autres dans les vestiaires. Alors que l'on se change, je ne peux éviter mon regard de dévier vers Kunimitsu, oh bien sur aucun des mecs présents n'a à se plaindre de son physique. Mais Kunimitsu... avec son corps grand et fin, mais joliment musclé dessiné, et ses fesses.. rebondies, musclées à souhait. Je ne devrais pas, mais je ne peux m'imaginer l'avoir avec moi, être dans ses bras, sa peau contre la mienne, nos souffles mélangés. En entendant rire soudainement Takeshi, je sursaute, et détourne le regard comme pris en faute, bien que personne ne semble m'avoir vu, enfin je ne pense pas.
Nous nous dirigeons vers les courts, raquettes à la main et commençons à nous échauffer. Le club passe tranquillement, nous n'avons pas encore la pression des championnats, mais juste le bonheur de se retrouver toute l'équipe du collège. Deux ans que nous n'avions plus joué tous ensembles. De plus Ryoma a crée la surprise, alors que l'on pensait qu'il n'allait pas être présent, étant appelé sur tout les plus grands tournois mondiaux, il nous a dit qu'il voulais au moins terminer le lycée. Lorsque le club est fini il est 18h, nous nous rhabillons et tout le monde se dit au revoir.
-Syusuke ! On rentre ensemble ?
C'est Eiji, suivi de Shuishiro. Nous n'habitons pas loin, alors nous faisons souvent le chemin ensemble.
-Oui, si tu veux...
Je m'en veux d'être... blasé comme ça ! Je voudrais être heureux, joyeux comme eux tous, mais je ne peux m'empêcher de me dire, que ce sera ma dernière année avec Kunimitsu, et qu'il faudrait que je lui avoue mes sentiments, mais je n'ose pas.
Eiji me regarde soucieux :
-Tu m'as l'air bien préoccupé ! Un problème ?
-Aucun que tu peux régler, en tous cas !
-Maaaais heu ! Dis moi, sinon, on ne saura jamais si je le peux ou non.
-T'inquiètes pas, y'a rien.
Je lui souris, et pourtant je voudrais bien en parler à quelqu'un... Mais je ne sais pas.
Nous continuons à marcher tranquillement en parlant de choses et d'autres. Je souris, et ris même légèrement, en entendant Shuishiro taquiner Eiji, sur la chute qu'il a fait tout à l'heure alors qu'il s'entrainait pour leur double. La Golden Pair, ils s'entendent toujours aussi bien, c'est beau à voir.
Arrivé au croisement où nous nous séparons, je regarde Eiji et lui demande :
-Heu.. Ei.. Eiji, je... heu
Il me coupe, l'air curieux :
-Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?
-Heu... non rien, on se voit demain, salut !
Et je pars presque en courant sous le regard interloqué d'Eiji et Shuishiro. Pfff, je me ferais presque honte, je suis parti lâchement, presque en courant ! Mais j'ai tellement peur qu'on me juge, qu'on me rejette pour ça, et.. je ne le veux pas.
Je soupire, en poussant la porte d'entrée.
-Je suis rentré !
-Ah Syusuke ! Va prendre ta douche, nous mangerons tout de suite après !
C'est ma soeur, Yumiko, âgée de 26 ans, qui vient de me parler.
-Nee-san ! Pourquoi es-tu là ce soir ?
-Yuki est en réunion, je ne voulais pas manger toute seule.
Yukifumi, son mari depuis un an maintenant, et elle habitent juste un peu dehors de la ville, et comme il est souvent occupé par son travail de cadre marketing dans une grosse boîte, elle passe encore beaucoup de temps à la maison.
Je vais donc prendre ma douche et descend manger. Sitôt le repas fini, je prétexte mes devoirs pour monter dans ma chambre. Je n'ai pas envie de voir beaucoup de monde, ce soir, pas envie de devoir répondre aux questions gênantes.
Le lendemain le réveil sonne, et c'est reparti pour la routine. Les cours commencent, trainent en longueur. J'ai dû échanger trois mots avec Kunimitsu dans la journée. Mais pourquoi est-il si froid ? J'en viens à me demander si il est réellement humain, des fois...
Je regarde l'horloge avec impatience, les minutes semblent ralentir de plus en plus. Mais, enfin la cloche sonne, c'est tout juste si je ne cours pas au club. Lorsque nous nous sommes changés, Kunimitsu rassemble tout le monde, puis prend la parole :
-Bien comme vous le savez tous, le club de tennis du lycée fonctionne comme celui du collège. Les titulaires sont donc sélectionnés par un tournoi interne. Le premier se déroulera dans un peu moins de trois semaines. Les dates seront mises sur le tableau d'affichage dans les vestiaires. Préparez vous bien !
Des murmures excités s'entendent un peu partout. En effet, c'est toujours l'espoir de déloger les titulaires en place pour les autres. Je ne me sens pas inquiet, pour moi ni pour le reste des titulaires actuels. Seul Ryoma ne l'est pas encore, puisqu'il vient d'arriver au lycée, mais je n'ai aucun doute sur sa capacité à prendre la place d'Aoi. Si Aoi est bon, il n'est pas de taille, face à lui. Qui le serait d'ailleurs ?
L'entrainement se déroule bien, puis nous repartons. Je me suis décidé, aujourd'hui, je vais essayé d'en parler au moins à Eiji, il pourra peut-être m'aider, me soutenir au puis, ça a toujours été un bon ami, j'ai confiance en lui. Je me dirige donc vers lui et lui demande :
-Eiji ! Heu... Est-ce qu'on peut aller prendre un verre tout les deux ou.. peu importe. J'aimerais te parler, si ça ne te gêne pas.
-Hein ? Heu.. oui bien sur.
Il est étonné, même plus que ça. Il faut avouer, que je n'ai pas pour habitude de me confier à qui que ce soit. Il dit donc, à Shuishiro rentrer avec moi, et nous allons nous poser dans un café. Nos commandes passées il me regarde et me questionne :
-Syusuke qu'est-ce qu'il se passe ? Tu n'as pas pour habitude de vouloir parler... Ce doit être grave, non ?
Je le regarde, en hésitant :
-Non... ce n'est pas grave, 'fin pas de morts dans l'histoire en tout cas. Mais j'ai besoin d'en parler, ça fait des années que je me torture avec ça et...
-Quoi ? Mais... qu'est-ce qui peut bien te stresser ? Tu es du genre à régler vite tes problèmes et seul... !
-Oui... sauf quand une autre personne est impliquée, et ses sentiments avec... !
-Une autre personne ? Oh... Le petit Syusuke serait-il amoureux ? Alors quelle est la jolie fille qui a enfin réussi à attirer ton attention ?
Eiji n'a jamais pensé à me blesser en posant cette question innocente, pourtant le mal est fait. L'entendre parler comme ça, évidemment, ce serait normal que ce soit une fille... Je sens mes yeux me piquer. Non, je ne veux pas pleurer ! Pas verser la moindre larme ! Déjà que j'aime un homme, si je me mets à pleurer comme ça ! Je me dégoute.
Eiji voit que je suis mal, et il cherche à se rattraper ;
-Oh, non ne t'inquiètes pas, aucune fille ne pourrait résister au fameux Prodige, au superbe Syusuke Fuji !
Je craque, c'est trop, quelques larmes coulent sur mes joues alors que je prononce ces quelques mots ;
-Aucune fille.. peut-être... ! Mais un homme... C'est de Kunimitsu, KUNIMITSU dont je te parle. C'EST LUI QUE J'AIME !
Suite bientôt.
Bon, voilà, le premier chapitre de ma première fic. n.n C'est pas très long, mais surtout une mise en place du contexte et des perso'. Voilà, n'hésitez pas à me dire, si ça vous plait ou pas, et surtout ce qu'il peut y'avoir à améliorer. (:
Flambya
