Partie 1 : Doute

note : Bonjour à tous,

voilà ma première fanfiction sur Harry Potter.

Je voulais traiter d'un sujet un peu grave dont on ne parle jamais assez parce que j'ai eu à vivre la même chose que mes personnages.

J'espère que vous aimerez et que ceux qui voudront en parler n'hésiteront pas !

« - Vous pouvez-vous rhabillez. »

Hermione s'exécuta en regardant la jeune médicomage qui exécutait des sorts complexes dont elle ne saisissait la signification.

Elle était venue consulter après s'être évanouie à deux reprises en quelques jours. Sa fatigue était extrême et elle n'arrivait pas à en déterminer la cause.

La guerre était pourtant finie depuis plus d'un an. Si elle en rêvait encore toutes les nuits, son corps semblait, jusque là, aller plutôt bien.

Hermione s'assit, légèrement inquiète de ce qu'allait lui dire le médecin. Cet examen lui avait parut long et les sorts que pratiquait la jeune femme, interminables.

« - Vous faîtes une grosse anémie. C'est encore étonnant que vous soyez encore debout ! D'ordinaire, les gens restent couchés lorsqu'ils ont aussi peu de fer et d'hémoglobine ! Je vais vous donner un traitement.

Avez-vous l'habitude de faire de l'anémie ?

- Eh bien, je ne sais pas. Je vous avoue que ces derniers temps, ma santé n'a pas été ma plus grosse préoccupation. Mais il me semble rappeler que je n'ai jamais eu des taux de fer très élevés dans le sang.

- Je vais procéder à quelques analyses supplémentaires.

- D'accord. Quand dois-je repasser ?

- Miss Granger, je suis à même de vous faire directement ces analyses ici même. Ce n'est pas comme chez les moldus où vous auriez dû prendre rendez-vous pour une prise de sang et attendre les résultats de nombreux jours !

- Ah, bien sûr !

- Ne vous inquiétez pas ! Je suis moi-même née molue. Lorsque j'ai découvert cette technique, cela m'a parut vraiment incroyable ! Tendez-moi le bras. »

La médicomage passa plusieurs fois sa baguette au-dessus de la peau de la jeune femme. Elle ressentait comme une impression de chaleur et de froid mélangés, quelques crépitements. Ce n'était pas douloureux. Un peu long peut-être, mais, en effet, attendre une lettre de la poste moldue aurait été vraiment beaucoup plus long !

Le médecin releva les yeux de son marmottage incompréhensible.

« - Le taux de globules blancs est assez faible, comme le reste, mais je ne remarque rien de particulier. Ceci dit... » La médicomage se mordit légèrement les lèvres. Ça ne ressemblait pas à une attitude de médecin et Hermione prit peur.

« - Qu'y a-t-il ?

- Auriez vous pu être en contact avec le virus du VIH ? Je sais qu'il est quasi inexistant dans le monde sorcier et donc que l'on en parle jamais, mais... A mon avis, il faudrait ! Trop de jeunes couples moldus sont inconscients et avec le brassage de plus en plus fréquents des populations...

- Je ne pense pas, non. Je connais le problème, grâce à mes origines, en cela vous avez raison. Mais je connais aussi la manière de m'en protéger.

- C'est pour cela que j'hésitais à vous en parler. Néanmoins, vous pourrez toujours faire une prise de sang pour en être sûre. Nous n'avons pas de sort pour détecter le VIH.

- Est-ce que ça se soigne, chez les sorciers ?

- Malheureusement, Miss Granger, pas mieux que chez les moldus. Cela dit, rien ne prouve que vous l'ayez ! C'est un conseil de ma part.

- Merci, docteur. »

Hermione prit les fioles contenant son traitement et serra la main du médicomage. Elle sortit d'un pas qu'elle voulait assuré mais qu'elle sentait néanmoins chancelant. Après tout, la plupart des gens seraient au lit avec une telle anémie ! tenta-t-elle de se convaincre.

Mais dans sa tête une autre petite voix insidieuse lui murmurait « tu as le SIDA, tu as le SIDA, tu vas mourir. »

Sortie de Sainte-Mangouste, elle ne rentra pas directement chez elle. Son rendez-vous avait été à l'heure, elle avait encore du temps devant elle. Elle transplana dans un endroit tranquille et s'assit sous un arbre.

Le printemps montrait tout juste le bout de son nez, le froid reculait.

Elle ne pleurait pas. Après tout, elle n'était pas encore mourante. Anémiée, mais pas mourante ! Elle avait peut-être le VIH. Bon, apparemment, elle allait passer directement de l'étape « je suis en bonne santé » à « j'ai le SIDA » et « je vais mourir ». Pas de demi-mesure avec des phrases du genre « j'ai le VIH, je ne suis pas encore malade », « d'ici que je sois vraiment malade, ils trouveront bien un remède ». Non. Si elle avait ce... ce truc, elle mourrait.

Mais comment avait-elle pu le contracter ?

Après la guerre, il y avait eut nombres de changements. Elle sortait désormais avec Drago Malfoy. Elle savait qu'il avait eut de nombreuses conquêtes, avant elle. Il avait pris des risques. Sur tous les plans. Mais pourquoi, alors que ça ne faisait pas trois mois qu'ils étaient ensembles lui aurait-il filé le VIH, et surtout comment alors qu'il n'avaient pris AUCUN risque ?

Ce n'était pas possible. Elle était une fille raisonnable ! Elle ne pouvait avoir le SIDA. Elle n'avait jamais eu de comportement risqué. Cette maladie ne vous sautait pas dessus ainsi !

Et si elle l'avait ? Comment l'annoncer à ses parents ? À ses amis ?

« - Maman, Papa, je suis atteinte du SIDA. » Elle imaginait déjà la scène. Sa mère au bord des larmes, répétant, « mais on t'avait bien expliqué, pourtant ! Je t'avais demandé de faire attention. Et après tout ce que tu as vécu, je n'aurais jamais pensé que tu aurais pris ce genre de risques, les plus inutiles de tous ! » Que répondre à ça ? « Oui, Maman je sais » ? Qu'elle avait fait attention ? La preuve en était sous ses yeux !

Elle respira un grand coup. Tout d'abord, ce n'était pas sûr qu'elle ait le VIH. C'était la première chose. Inutile de se faire des films. Seconde chose, comment avait-elle pu l'attraper ? Drago ? C'était un peu facile de tout lui mettre sur le dos sans ne rien savoir ! Mais comment sinon ?

Elle récapitula : se rendre dans un endroit où elle pourrait faire le test. Attendre les résultats. Si elle était positive, le faire passer à Drago. Et redoubler de précaution car si ce n'était pas de lui que venait la maladie, il ne s'agissait pas de la lui refiler !

Si elle était malade et lui non... C'était horrible d'y penser, mais elle trouverait ça tellement injuste ! Trois mois de vie sexuelle active, et déjà malade. Alors que lui ! Rien ?

Elle allait mourir. Et même si la maladie était endiguée pour quelques années, elle ne pourrait jamais avoir d'enfant...

Elle se leva brutalement pour se reprendre en main. Il fallait qu'elle arrête d'y penser. Elle devait faire ce qu'elle avait à faire. Le reste ne dépendait plus d'elle.