Speed Dating
Type de récit : Romance à 100%
Fandom : Smallville
Spoiler : Aucun
Pairing : ChLex
Rating : NC-17
Disclamer : Les personnages de Smallville ne m'appartiennent pas mais sont la propriété de la WB.
Résumé : Lex et Chloé font connaissance lors d'un Speed Dating (pinaise ç c'est du résumé ! lol
Note : Ça faisait un moment que je vous la promettait la voilà enfin !!!! Bon sinon j'ai pas grand chose d'autre à dire. Si à la fin vous trouverez deux liens vers des galeries pour un photographe et un peintre dont je parle dans la fic.
Enjoy !
Un jour, il faudrait vraiment que Chloé apprenne à dire non. Parce qu'une fois de plus elle avait cédé et dit oui à Lana, qui l'avait suppliée pendant plus de trois heures. Dit oui à ce que Chloé appelait : "l'idée stupide du jour, par Lana Lang." Comme elle était infoutue de se débrouiller toute seule, l'idée d'être célibataire était impensable pour Lana, qui ne pensait déjà pas beaucoup, enfin c'est ce qu'il semblait à Chloé, vu qu'à chaque fois que Lana se retrouvait par malheur célibataire, elle inventait tout un tas de stratagème idiot pour ne pas le rester, seuls instants où il lui arrivait d'être un tant soit peu créative. Bref, "l'idée stupide du jour" avait été : "Tiens si on essayait le speed dating ?" et comme Lana était incapable de faire quelque chose en solo, elle avait entraîné Chloé avec elle.
Cela faisait donc maintenant presque une heure que Chloé subissait les tentatives de séduction, ratées il fallait bien le dire, de plusieurs prétendants. Chloé en était au sixième, il ne lui en resterait plus qu'un ensuite et elle en aurait fini avec cette horrible soirée. En tout cas celui-là était de loin le pire, enfin c'est ce que Chloé espérait Ce type était un ramassis de bêtise, de misogynie, d'égoïsme et de vulgarité, un vrai gentlemen. Lana allait lui payer cette soirée très, très cher. La cloche sonna une nouvelle fois et Chloé fut délivrée de cet abrutit. C'est finalement excédée et au bord de la crise de nerf que Chloé s'assit en face de son dernier "rendez-vous".
C'était vraiment la dernière fois que Lex buvait en compagnie de Bruce, parce qu'à la fin de la soirée, il finissait toujours par faire des paris débiles et Bruce ne manquait jamais de s'en souvenir. Mouais, bon, il disait ça à chaque fois et finissait invariablement par se mettre dans des situations invraisemblables. Cette fois-ci, en punition pour ses excès alcoolisés, Lex avait été contraint de se rendre à ce stupide speed-dating. Sept micro-rendez-vous de dix minutes chacun et ensuite il ne restait plus qu'à choisir. Et après six, Lex en était arrivé à se poser cette question existentielle : "Les femmes n'avaient-elle dans la vie d'autre but que de se marier et faire des mômes ?" Certaines savaient déjà qu'elles voulaient une maison, un mari avec une bonne situation, des chiens, tant d'enfants, la numéro trois avait même choisi les prénoms. Des folles. Les femmes célibataires étaient toutes cinglées, il n'y avait pas d'autre explication. La cloche sonna, c'était enfin au tour de la dernière, Lex allait pouvoir confirmer ses conclusions, à moins qu'il ne tombe sur la fameuse exception, celle qui confirme la règle ?
Une petite blonde s'installa en face de lui, elle avait l'air excédée et possédait de grands yeux verts qui semblaient lancer des éclairs.
- Bon je vais être très claire avec vous, je n'ai aucune envie de vous épouser, ni de jouer le rôle de votre mère et encore moins de m'envoyer en l'air à l'arrière de votre caisse pourrie. Par contre si vous avez le nom d'un bon tueur à gage, je suis preneuse.
Lex resta interdit une seconde, était-il vraiment tombé sur la fameuse exception ? Il se ressaisit rapidement.
- Pas personnellement, mais je devrait pouvoir vous en trouver un sans trop de difficultés. Par contre, si ça n'est pas trop indiscret, c'est pour tuer qui ?
C'est alors que Chloé regarda réellement son interlocuteur. Elle fut immédiatement fascinée par deux magnifiques yeux bleus au regard malicieux, qui la regardaient intensément.
- Vous voyez la brunette là-bas ?
Lex regarda dans la direction que lui indiquait la jeune femme assit en face de lui. Oh seigneur, la numéro trois, oui, il comprenait ses envies de meurtres, lui même en avait eut à son encontre alors qu'il ne lui avait parlé que sept minutes.
- Oui, je vois.
- Parce que voyez-vous, c'est à cause d'elle que je me retrouve ici, à subir les assauts de mâles en rut, tous plus stupides les uns que les autres. Du moins jusqu'à maintenant.
Il y avait un petit quelque chose chez cet homme qui disait à Chloé qu'il était différent.
- C'est une bonne raison. Avec un peu de chance, je pourrais en trouver un qui nous fera un prix de gros, ce qui me permettrait d'éliminer par la même occasion, le responsable de ma présence ici.
Chloé jeta un coup d'œil circulaire tout autour de la pièce.
- C'est lequel ?
- Malheureusement, le responsable de mes malheurs est plus malin que le votre, actuellement, il est vraisemblablement dans un club branché de Metropolis, à siroter des cocktails en se payant ma poire.
- Quelle cruauté ! En représailles vous pourriez peut-être lui envoyer Lana.
- Qui ?
- La brunette !
- Oh non ! Le pauvre. La torture est illégale dans ce pays.
Chloé éclata de rire.
- Et puis malgré le méchant tour qu'il vient de me jouer, il reste mon ami. Mais j'ai une question. Je sais que c'est votre amie, mais elle ne serait pas un peu...
- Neuneu ? Débile ? Complètement stupide ? Si, si, je vous rassure, ça n'a rien à voir avec vous, elle a le cerveau creux.
Ce fut au tour de Lex d'esquisser un sourire.
- Mais laissons là, ces êtres qui nous polluent l'existence Et dîtes-moi qu'aimez-vous lire ? Enfin si toute fois vous lisez, parce que j'avoue ne pas avoir eu beaucoup de chance avec cette question jusqu'à présent.
Lex eut un nouveau sourire à cette réflexion.
- Si votre soirée est le reflet de la mienne, je vous crois volontiers Et pour répondre à votre question, j'avoue avoir une passion pour la littérature extrême-orientale et plus particulièrement la poésie japonaise Je crois qu'il n'existe pas de forme poétique plus parfaite que le haïku
- La poésie japonaise ? Voilà qui est intéressant et pas banal, malheureusement pour moi, c'est une littérature qui m'est totalement inconnue.
- Alors que lisez-vous, si vous n'avez pas encore eu les plaisirs de découvrir la littérature d'extrême orient ?
- J'ai une préférence pour la littérature anglaise du XIXème siècle et féminine j'ajouterais, Mary Shelley, les sœurs Brontë, Jane Austin... Et puis j'aime aussi la littérature fantastique de cette période comme Bram Stocker ou Edgar Poe.
- Mmmm ! Intéressant.
Ils restèrent silencieux un instant, s'observant mutuellement. Chose complètement contraire au principe du speed-dating, où il fallait en dire le maximum dans un minimum de temps, afin de décrocher un numéro ou un rendez-vous. Mais eux, non. Au contraire, il prenait le temps. Ce fut Lex qui brisa le silence en premier.
- Alors maintenant dîtes-moi tout. Quel est votre péché mignon ?
Chloé fit mine de réfléchir une seconde.
- Le café.
- Vraiment ?
- Oui, j'y suis complètement accro, je tuerais pour un café, une vrai caféïnomane. À mes yeux, une journée sans café est une journée de perdue.
- Au moins vous en avez conscience, c'est déjà ça.
- Oui c'est vrai. Et vous c'est quoi votre petit plaisir coupable.
Il sembla réfléchir un court instant.
- Il n'y a pas si longtemps, je crois que je vous aurais répondu les femmes, je les collectionnais comme d'autres collectionnent les timbres. Mais il y a quelque chose que j'affectionne plus que tout, pas que ce soit vraiment un plaisir coupable, c'est plutôt quelque chose que j'ai longtemps du pratiquer en secret...
- Et c'est quoi.
- Le piano.
- Le piano ?
- Oui. C'est ma mère qui me l'a enseigné quand j'étais enfant, mais à sa mort, mon père m'a interdit d'en rejouer, il ne voulait pas que je verse dans le "sentimentalisme". Les mots sont de lui, pas de moi.
Chloé dissimula difficilement sa surprise, mais ne dit rien, il n'y avait pas grand chose à répondre. Elle se contenta de prendre sa main et de la serrer dans la sienne. Puis soudain elle se rendit compte de quelque chose.
- Je ne connais même pas votre nom.
Lex la regarda, surpris. Les gens ignoraient rarement qui il était. Mais il lui répondit tout de même.
- Alexandre.
- Chloé.
Il porta sa main à ses lèvres.
- Enchanté Chloé.
Chloé était complètement fascinée par cet homme, mais elle n'aurait pu dire pourquoi. Il l'envoutait littéralement. Jamais un homme n'avait exercé un tel pouvoir sur elle, même Clark. Si là, tout de suite, il disait : "Partons, je vous emmène au bout du monde", elle serait capable de le suivre. Elle ressentait pour lui, une irrésistible attirance.
Lex, quant à lui, était totalement séduit par ce petit bout de femme. Il était tombé sous son charme dès l'instant où elle s'était assise en face de lui. Et il y avait chez elle, quelque chose qui lui donnait envie de se confier, probablement le fait que, pour une fois, il se sentait réellement écouté.
- Et maintenant dîtes-moi Chloé, quel est votre rêve le plus fou ?
Chloé n'hésita pas une demi-seconde et répondit sans même réfléchir.
- Le prix Pullizer.
- Vous êtes journaliste ?
Le ton était abrupte, il était clairement passé sur la défensive, ce qui surpris Chloé.
- Euh, oui. Pourquoi ?
- Est-ce que vous savez qui je suis ?
Chloé hocha négativement la tête, ne voyant pas trop où il venait en venir.
- Alors vous ne m'aviez réellement pas reconnu ?
- Non. J'avoue que votre visage m'est vaguement familier, mais je n'ai pas la moindre idée de qui vous êtes.
Elle avait l'air sincère. Et Lex avait vraiment envie de la croire, parce qu'au risque de paraître cliché, il sentait qu'il y avait entre lui et cette fille un je-ne-sais-quoi de pas ordinaire. Le problème, c'est que son expérience lui avait appris à se méfier des journalistes comme de la peste.
- Je m'appelle Alexandre Joseph Luthor.
Alexandre "Lex" Luthor, le fils de Lionel Luthor, le mania des affaires. Voilà pourquoi, elle avait eu l'impression de l'avoir déjà vu, elle avait sans doute aperçu son visage dans un des innombrables magasines people que Lana s'obstinait à laisser traîner partout i compris chez elle. Et elle compris aussi ce que ça impliquait. Il ne devait pas avoir eu que de bon rapport avec la presse et il lui avait, étrangement d'ailleurs si on y réfléchissait bien, confier des choses plutôt personnelles ce soir et naturellement il ne souhaitait pas les voir s'étaler en première page des journaux le lendemain. Leurs mains étaient toujours jointes et elle serra la sienne.
- Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais je ne vous avez vraiment pas reconnu avant que vous me disiez qui vous êtes, votre visage m'était vaguement familier certes, mais sans plus. Si ça peut vous rassurer, je ne suis pas très versée dans le people, moi ce qui m'intéresse c'est le journalisme d'investigation. Et je peux vous promettre que rien de ce que vous m'avez dit ce soir ne se retrouvera dans quelque journal que ce soit.
Lex voulait la croire, mais la confiance n'était pas dans sa nature, il n'avait pas été élevé comme ça. Cependant elle avait l'air si sincère et puis elle avait ce je-ne-sait-quoi, qui lui donnait envie de franchir les montagne. Alors oui, il allait prendre le risque et pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, il allait faire confiance.
- Je vous crois.
Et sa récompense ne se fit pas attendre, elle lui offrit un gigantesque sourire, pur et lumineux. Il répondit à son sourire et ils demeurèrent à nouveau silencieux, se regardant simplement dans les yeux.
Ils furent brusquement tirés de leur rêverie par la sonnette qui annonçait la fin de leur entrevue. Ils se levèrent tous deux un peu confus.
L'heure était maintenant au bilan. Les hommes laissaient leur numéro aux femmes qui leur avaient plu et ensuite libre à elle de les rappeler Chloé n'avait encore pas repris contact avec la réalité, quand celle-ci se rappela violemment à elle par l'entremise de Lana.
- Oh mon dieu, Chloé ! Tu as vu ! Il y avait Lex Luthor !
Comme à son habitude Lana ne laissa pas à Chloé le temps de répondre et ou même de réagir et poursuivit son petit discours auto-centré.
- Je suis certaine que le courant est passé entre nous, il m'a sans doute laissé son numéro.
Lana regarda sa "feuille de résultat".
- Tiens non. C'est étrange. Il y a surement une erreur, je vais demander aux organisateurs.
Mais Chloé ne l'écoutait pas. Et c'est à peine si elle la vit s'éloigner, car une main venait d'effleurer la sienne, glissant un petit morceau de carton entre ses doigts. Lana revint vers elle et Chloé rangea précipitamment le carton dans sa poche, mais Lana ne se rendit compte de rien. Elle se serait mise à danser à moitié nue, avec une ceinture de bananes, que Lana ne serait quand même rendue compte de rien.
- Ils prétendent qu'il n'y a pas d'erreur, c'est incroyable non ? Je suis sûre que je lui plais, ça ne peut que coller entre nous. Nous sommes tous deux beaux, classes, intelligents et nettement au-dessus de la moyenne, vraiment je ne comprend pas. Et à toi, il te l'a laissé ?
Et sans même lui demander son avis, Lana lui prit des mains sa "feuille de résultats".
- Non à toi non plus. Remarque ça n'est pas surprenant, tu n'es pas du tout son genre, pour commencer tu es blonde.
Elle gloussa.
- Et puis ça n'est pas le genre d'homme qu'il te faut. Tu as besoin d'un gentil garçon, comme Clark.
- Lana ! Je ne me sens pas très bien, je crois que je vais rentrer.
- Oh déjà ? Mais il est à peine neuf heures et demi ! Je voulais qu'on aille à la soirée spéciale célibataire du...
- Lana ! J'ai mal à la tête, alors s'il te plaît arrête. J'ai envie de rentrer et pas d'aller à une nième soirée pour célibataires.
Elle avait réussir à lui dire non. Et maintenant il fallait partir vite avant qu'elle n'est eu le temps de l'apitoyer sur son pauvre sort. Lana la regardait de ce petit air pincé qu'elle arborait quand elle était contrariée, mais Chloé ne cèderait pas, pas cette fois. Le petit bout de carton, là dans sa poche, lui brûlait les doigts.
- Bon je te laisse. On se voit bientôt.
Et sans laisser à Lana le temps de répondre, elle sortit.
Enfin seule. Elle sortit le petit carton de sa poche, c'était une carte de visite tout ce qu'il y a de plus professionnel et de plus banal. Elle la retourna machinalement. Au dos se trouvait un numéro de portable griffonné à la va vite et 2 mots : "Appelez-moi". Chloé sentit son cœur se mettre à battre plus vite dans sa poitrine. Elle le fixa un long moment avant de se décider à sortir son portable. Elle composa le numéro. Le téléphone ne sonna qu'une fois avant qu'elle ne raccroche précipitamment Qu'était-elle en train de faire ?
Son téléphone ne sonna qu'une fois et lorsqu'il décrocha on avait déjà raccroché. Il ne connaissait pas le numéro, mais était persuadé que c'était elle. Il appuya sur la touche de rappel.
Elle fut tellement surprise quand elle entendit son téléphone sonner, quelle ne regarda même pas de qui il s'agissait avant de décrocher.
- Allo ?
- Chloé ?
Son cœur s'arrêta de battre un instant, c'était sa voix.
- J'avais envie de vous emmener dîner, vous avez faim ?
Non, elle n'avait pas faim, son estomac était trop nouer pour ça, mais elle voulait le revoir, maintenant.
- Oui.
- Où êtes-vous ?
- À l'angle de la quinzième et de Brooklyn Street.
- Ne bougez pas, j'arrive.
Il raccrocha.
Trois minutes plus tard, une berline noire s'arrêta juste devant elle. La portière arrière s'ouvrit et Lex l'invita à pénétrer à l'intérieur pour prendre place à ses côtés.
- Vous aimez la cuisine japonaise ?
- Euh, je n'en sais rien, je n'y ai jamais goûté.
- Ha. Et ça vous tente ?
- Pourquoi pas, j'ai toujours eu envie d'essayer.
Lex indiqua alors à son chauffeur le nom d'un restaurant situé non loin de là où ils se trouvaient.
- Vous allez voir c'est délicieux. Le restaurant dans lequel je vous emmène, est spécialisé dans les ramens, une sorte de pâtes. Avec la cuisine française, la cuisine japonaise est l'une des plus riche du monde.
- En tout cas vous semblez l'apprécier.
- Oui, j'avoue. J'ai découvert le Japon, sa culture, sa cuisine, lors d'un voyage d'affaire et je suis instantanément tombé sous le charme.
- J'imagine qu'avec votre travail, vous avez du beaucoup voyager.
- En effet. Essentiellement en Europe et Asie du sud-est, même si j'ai rarement l'occasion de visiter. Et vous, vous avez déjà eu la chance d'aller voir ailleurs ?
- Malheureusement pour moi, je n'ai même jamais quitter le Kansas.
- Jamais ?
- Jamais.
Lex allait lui demander pourquoi, quand son chauffeur leur annonça, qu'ils étaient arrivé.
- Alors, laissez-moi vous emmener au bout du monde sans même quitter la ville.
Chloé prit la main qu'il lui tendait et se faisant elle se rendit compte, qu'en cet instant, s'il lui demandait, elle le suivrait n'importe où.
Et effectivement, dès l'instant où elle posa un pied dans le restaurant, elle fut dépaysée.
- Wow ! C'est magnifique !
- Content de voir que ça vous plait ! Mais attendez d'avoir goûté à la cuisine avant de vous extasier.
Ils suivirent une petite femme, vêtue d'un kimono aux couleurs chatoyantes, qui les installa à une petite table légèrement excentrée. Elle les laissa s'asseoir et revient quelques minutes plus tard avec le menu. Chloé le lut mais elle était un peu perdue, les noms sur le menu ne lui parlaient vraiment pas. Lex se pencha vers elle.
- Un peu perdue ?
Elle lui sourit.
- Oui.
Il l'aida à décrypter le menu, puis d'un signe, il fit revenir la serveuse et passa commande.
- Lex ?
- Oui ?
- Racontez-moi le Japon.
Il lui sourit et sembla réfléchir une seconde.
- Alors, voyons. C'est un pays très étrange, tellement moderne et en même temps extrêmement traditionnel. Vous pouvez croiser des femmes vêtues de kimonos, qui semblent toutes droit sorties d'un livre d'histoire et la seconde d'après, un punk technoïde qui aurait parfaitement sa place dans un film de science-fiction. Et puis vous avez ces gigantesques tours ultra-modernes qui côtoient de petits temples shintoïstes centenaire. C'est vraiment un monde à part, qui semble se débattre en permanence en sa culture ancestrale et sa modernité.
Chloé l'écoutait fascinée, il avait une façon envoutante de raconter les choses et sa voix, elle adorait sa voix. Elle était tellement prise par son récit, qu'elle ne remarqua pas qu'on l'avait servie.
- Vous devriez manger pendant que c'est chaud.
Elle sortit de sa rêverie et revint à la réalité. Elle baissa son regard vers son bol et constata qu'il n'y avait pour tous couverts, qu'une paire de baguettes.
- Laissez-moi deviner, c'est la première fois que vous mangez avec des baguettes.
Elle lui adressa un petit sourire gêné.
- Je vais vous montrer.
Il lui fit une petite démonstration et lui fit signer de l'imiter. Elle était vraiment adorable et d'une incroyable maladresse. Il prit doucement sa main pour positionner correctement ses doigts et il la sentit frissonner.
- Voilà, comme ça ! Essayez maintenant.
Il y avait du mieux, mais elle risquait de mettre un temps infini à manger et ses ramens risquaient de refroidir. Il fit signe à une serveuse et, en japonais, lui demanda des couverts pour Chloé. Elle revint quelques minutes plus tard avec une fourchette et un couteau qu'elle tendit à Chloé.
- Merci, je crois que je ne suis pas faite pour manger avec des baguettes.
- C'est toujours un peu difficile au début, mais on s'y fait vite vous verrez.
- Donc, vous parlez japonnais.
- Oui, je dois avouer que c'est une langue avec laquelle je me débrouille plutôt bien.
- Dîtes-moi quelque chose en japonnais.
- yo no naka wa
sakura no hana
ni nari keri
Chloé n'avait jamais entendu parlais japonnais et devais avouer que c'était une langue étrange, mais pas désagréable
- Ce qui signifie ?
- Le monde
est devenu
un cerisier en fleur
C'est un poème de Ryokan.
- C'est étrange, je trouve, des poèmes si courts.
- Les haïkus sont des poèmes qui cherchent, en quelques mots, à capter l'instantané d'un moment, comme une sorte de photographie, mais avec des mots. Les arts extrême-orientaux recherchent souvent la pureté, pureté du trait, pureté du mots. Ils ne s'embarrassent pas fioritures, afin de réduire l'expression à sa forme la plus simple, la plus pure. Vous devriez voir les encres de Gong Xian, ce sont de pures merveilles.
- C'est un peintre japonnais ?
- Non, chinois, du début de la dynastie Qing, au milieu du XVIIème siècle.
- Vous semblez avoir une bonne connaissance des arts extrêmes-orientaux.
- Disons que ça m'intéresse. Et vous Chloé, qu'est-ce que vous aimez en peinture ?
- J'avoue préférer des choses plus modernes. J'aime beaucoup l'abstraction américaine par exemple. Mais plus que la peinture, c'est la photographie que j'apprécie vraiment.
- Des préférences ?
- J'aime beaucoup Cartier-Bresson. Lui aussi, ce qu'il aimait par dessus tout, c'était saisir des instantanés. Il adorait saisir ce qu'il appelait l'instant décisif. Il avait une sainte horreur des photos posées ou préparées à l'avance et il n'aimait pas non plus recarder une photo. Au départ c'était d'ailleurs plus un photographe de presse que d'art, mais il avait un sens de l'image extraordinaire.
Il lui sourit. Dans son milieu, c'était tellement rare de voir des gens qui aimaient simplement l'art pour l'art et non pas pour l'argent que ça représentait ou pour le prestige que ça donnait.
- Vous voulez que je vous dise un secret Chloé ? C'est la soirée la plus singulière, que je n'ai jamais passé avec une femme.
- Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ?
- Oh ! Une bonne, une très bonne chose. Comme je vous l'ai dis dans ce bar, avant je collectionnais les femmes et ça n'était pas pour leur conversation.
- Je n'ai jamais compris pourquoi les hommes préféraient sortir avec une garce idiote et vindicative, mais avec un corps de mannequin, plutôt qu'avec une fille sympa et plutôt intelligente et assez jolie, enfin je crois.
- Que voulez-vous, les hommes sont des imbéciles, incapable de réfléchir avec leur tête. Par contre je vais être obligé de vous contredire, vous n'êtes pas "assez jolie", vous êtes absolument magnifique.
Il marqua un temps d'arrêt et la regarda rougir. Oh, oui ! Vraiment magnifique.
- Et quand vous parler d'une garce idiote et vindicative, vous voulez parler de votre amie brune, c'est ça ? Laura ou quelque chose comme ça.
- Lana et oui. Cette pétasse m'a sifflé un nombre incalculable de garçon sous le nez, depuis mon premier grand amour, jusqu'à mon dernier petit ami en date.
- Ma question va peut-être paraitre étrange, mais comment se fait-il que vous soyez toujours amie avec elle ?
Chloé poussa un soupir.
- Franchement, je ne sais pas. Par habitude sans doute et aussi un peu par lâcheté. Parce que l'envoyer paitre signifie aussi l'entendre se plaindre encore et encore, que personne ne l'aime, que depuis la mort de ses parents personne ne l'a jamais aimé et blablabla, et blablabla.
- Dites donc, elle est sévèrement atteinte votre amie.
- À qui le dîtes vous !
- Halala, le monde sans Lana aurait pu être tellement meilleur.
- Oubliez la. Ce soir, je promet de n'avoir d'yeux que pour vous.
Elle rit, d'un rire franc et clair et pas de ce rire coincé et étriqué qui se voulait distingué qu'avaient les riches héritières et autres coureuses de fortunes qu'il fréquentait d'ordinaire. Il lui prit la main et la fit lever.
- Venez ! Je connais l'endroit parfait pour finir la soirée.
- Mais, on ne paye pas ?
- Ils me connaissent bien, ils mettront le repas sur ma note, ne vous inquiétez pas.
- Mais...
- N'en parlons plus, suivez moi !
Et il l'entraîna hors du restaurant.
Ils firent quelques centaines de mètres avant d'arriver devant un parc.
- C'est un jardin japonais. Je vous propose de poursuivre un peu notre voyage et toujours sans quitter la ville.
- C'est magnifique !
- Il existe plusieurs types de jardins japonais, cinq pour être précis et celui-ci c'est un Kuiyushiki, autrement dit, un jardin de promenades.
Chloé eut un rire.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Vous avez fait des études de civilisation japonaise ou quoi ?
- Non, mais j'avoue, c'est un pays qui me fascine et je me suis renseigné.
- En tout cas, cet endroit est vraiment superbe.
Ils déambulaient tranquillement le long des chemins sinueux qui jalonnaient le jardin. Et le plus naturellement du monde, Lex finit par glisser sa main dans celle de Chloé. Elle avait une toute petite main par rapport à la sienne.
- Merci de m'avoir amener ici, c'est vraiment magnifique !
- Et de trois !
- Pardon ?
- Ça fait trois fois que vous me dîtes que ce jardin est magnifique.
- Désolée.
- Nerveuse ?
- Un peu.
- C'est moi qui vous mets mal à l'aise ?
- Oui et non.
- Comment ça ?
- Ça n'est pas vous personnellement, disons plutôt que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de tête à tête avec un homme.
- Pourquoi ? Vous êtes très jolie, intelligente, vous avez l'air sympathique, une femme comme vous, ça ne devrait pas manquer de prétendants.
Elle haussa les épaules et s'arrêta pour s'appuyer à la balustrade du petit pont qu'ils étaient en train de traverser. Elle regarda l'onde couler sous ses pieds.
- Je n'ai jamais été très douée avec les garçons et qui plus est, la présence d'une Lana à vos côtés, ça n'aide pas beaucoup à en rencontrer et encore moins à les conserver. Ils ont généralement tendance à la préférer elle. Et il faut bien avouer qu'avec le temps, j'ai fini par développer un gros complexe d'infériorité vis à vis d'elle, ce qui n'aide pas non plus.
Lex s'installa à côtés d'elle mimant sa position.
- Franchement, ils ne savent pas ce qu'ils perdent et j'irais même jusqu'à dire qu'un homme, qui vous préfère Lana, ne vaut pas la peine que l'on s'attarde sur lui.
- Je peux vous poser une question.
- Allez-y.
- Comment se fait-il qu'un homme comme vous, c'est à dire séduisant, intelligent et charmeur soit toujours célibataire ?
Il soupira.
- Deux raisons majeurs à cela, la première, c'est qu'à force de ne fréquenter que des femmes intéressées par ma fortune ou ma position, j'ai fini par développer une certaine méfiance à l'égard de la gente féminine. La deuxième, c'est mon père. J'ai été élevé avec l'idée que les sentiments sont une faiblesses et qu'il ne fallait surtout pas en avoir. Durant toute mon existence mon père à essayer de faire de mon un cœur de pierre à son image.
C'était vraiment étrange cette capacité qu'elle avait à le faire se confier à elle, sans même le lui demander. Il avait, même s'il ne savait pas pourquoi, le sentiment que quoi qu'il lui dirait, elle comprendrait. Elle s'était tourné vers lui et il avait fait de même, afin de se trouver l'un en face de l'autre.
- Je crois que sur ce point, il a lamentablement échoué.
Elle avait levé la main et l'avait posée sur sa poitrine à l'emplacement du cœur. Lex la regarda droit des les yeux, elle avait l'air vraiment sincère. Il posa une main sur la sienne, toujours placé sur son cœur. Puis il rapprocha inexorablement son visage du sien. Lorsqu'il ne fut qu'à quelques centimètres d'elle, il la vit fermer les yeux. Il effleura alors de ses lèvres sa bouche entrouverte. Il sentit sa main se crisper contre sa poitrine et se refermer sur le tissu de sa chemise. Il passa ses bras autour de sa taille et approfondit le baiser.
Dés l'instant où il avait posé ses lèvres sur les siennes, elle s'était laissé emporter par une vague de bien-être et aussi de désir. Jamais Chloé n'avait autant désiré un homme, elle en était certaine. Elle avait eu des amants, des petits amis, éprouvé du désir pour la plupart d'entre eux, mais jamais elle n'avait ressentit ça.
Cela faisait une éternité que Lex n'avait pas embrassé une femme. Certes il avait couché avec des dizaines de femmes, peut-être plus, mais il avait pour principe de ne jamais embrasser ses conquêtes d'un soir. Il ne les embrassait pas un peu pour les mêmes raisons qu'une prostituée n'embrasse pas ses clients, un baiser était quelque chose d'intime, il avait un signification. Le sexe et les sentiments étaient deux choses différentes et Lex préférait faire la part des chose. Et ce qu'il partageait avec ce tout petit bout de femme, c'était un peu de lui-même. Elle avait à son tour passé des bras autour de sa taille, elle donnait l'impression de vouloir se fondre en lui.
Leurs lèvres finirent par se séparer, le manque d'air les y obligeant, mais ils ne déserrèrent pas leur étreinte pour autant. Chloé enfouit son visage dans le coup de Lex, elle se sentait terriblement bien dans ses bras et n'avait aucune envie de les quitter. Ils restèrent de longues minutes simplement enlacés, debout au milieu du petit pont de bois. Au bout un long moment, Lex la sentit frissonner. Le printemps était déjà bien entamé, mais les nuits étaient encore fraiches.
- Tu as froid.
Il était passé au tutoiement, échanger un baiser pouvait provoquer ce genre de réaction. Elle se contenta d'acquiescer d'un signe de tête.
- Viens, je te ramène.
Ils ressortirent du jardin japonais, la voiture de Lex les attendait. Une fois à l'intérieur, Lex demanda son adresse à Chloé, afin de pouvoir la raccompagner
- Et voilà ! Tu es arrivée !
Lex sortit de la voiture pour aider Chloé à descendre. Une fois sur le trottoir, Chloé laissa sa main dans celle de Lex et d'un simple mouvement, elle l'invita à la suivre.
Ce qu'il fit. Ils pénétrèrent dans l'appartement. Chloé alluma, puis elle regarda Lex avec un petit air gêné.
- Voilà, c'est chez moi !
L'appartement était relativement petit, la porte d'entrée donnait directement sur un salon, à la droite duquel se trouvait une cuisine à l'américaine. Et en face de la porte d'entrée, il y avait une porte, qui donnait vraisemblablement sur la chambre. L'endroit était meublé sobrement, mais avec goût, de gigantesque bibliothèques ornaient les murs, à l'exception d'un pan, sur lequel étaient accrochés une série de photos en noir et blanc.
- Vous, euh.. tu veux boire quelque chose ?
Elle était nerveuse, Lex pouvait le sentir. Il se rapprocha d'elle et remis une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Je te mets toujours mal à l'aise ?
Elle eut à nouveau un petit sourire maladroit et acquiesça d'un signe de tête.
- Pourquoi m'avoir fait monter, alors ?
Elle plongea son regard dans le sien.
- Je... euh. Je ne sais pas. Je crois que je n'avais pas envie que cette soirée se finisse. Je suis bien avec vous, euh toi.
- Moi non plus, je n'ai pas envie que cette soirée se finisse.
Il se rapprocha encore un peu. Il mit sa main sur sa joue et fit courir son pouce sur ses lèvres.
- Et, je ne vais pas te le cacher, Chloé, j'ai vraiment très envie de toi en cet instant.
Cette déclaration lui coupa le souffle, incapable de former le moindre mots, Chloé laissa parler les actes et se jeta sur ses lèvres. Instantanément le bien-être qu'elle avait ressentit plus tôt, l'envahit à nouveau. La main de Lex qui se trouvait sur sa joue migra à la base de son crâne, pour lui permettre d'approfondir le baiser, tandis que son autre bras s'enroulait autour de sa taille. Chloé passa ses mains dans le dos de Lex, pour se rapprocher encore de lui. Ils reculèrent emportés par leur étreinte, jusqu'à ce que Chloé bute contre le dossier du canapé. Maintenant coincée entre Lex et le sofa, Chloé le sentit intensifié encore le baiser.
Le baiser dura, encore et encore, ils leur semblaient qu'il n'aurait jamais de fin. Mais une fois encore, le manque d'air les obligea à se séparer. Ils restèrent un long moment immobiles et silencieux, tentant tant bien que mal de retrouver leur souffle.
Puis Chloé se dégagea de l'étreinte de Lex, l'obligeant à faire un pas en arrière. Elle lui prit ensuite la main et l'attira jusqu'à sa chambre. Une fois dans la pièce, Lex l'enlaça par derrière et entreprit de défaire les boutons de son manteau. Il le fit ensuite glisser e long de ses bras, puis il le jeta sur une chaise, posé dans un coin de la chambre. Il l'enlaça à nouveau, repoussa une mèche de cheveux et commença à embrasser consciencieusement la peau située derrière son oreille droite, ce qui la fit frissonner. Il la débarrassa ensuite de sa veste, qu'il envoya rejoindre le manteau. Chloé se retourna alors, et commença elle aussi à le déshabiller. Elle l'embrassa encore une fois, tandis qu'elle essayait tant bien que mal de le débarrasser de sa veste, pour ensuite s'occuper de sa chemise. Ses gestes étaient impatients et maladroits, ses mains tremblaient légèrement. Lex l'aida à se débarrasser de sa chemise et se fut au tour du chemisier de Chloé d'être retirer. D'un simple geste, Lex fit sauter l'agrafe de son soutien-gorge et lorsqu'ils furent tous deux torses nus, il la plaqua contre lui, afin de pouvoir sentir sa peau contre la sienne et il repartit à l'assaut de ses lèvres.
De nombreuses rumeurs couraient les talents de Lex concernant les sports de chambres, Lana lui avait suffisamment rabattue les oreilles avec ses histoires, pour que Chloé sache au moins ça, même si elle n'y avait jamais guère prêté d'intérêt ou de crédit. Mais elle était bien obligée de s'avouer qu'elle s'était largement trompée, il valait largement sa réputation. Il n'était pas juste doué, ça allait bien au delà. Ils venaient à peine d'entamer les préliminaires que déjà Chloé se sentait sur le point d'exploser. Elle l'attira jusqu'au lit.
Lex se laissa faire et le suivit. Il avait connu beaucoup de femme au cours de sa vie, couché avec bon nombre de celles-ci et il avait même eut des sentiments pour quelques rares d'entre elles. Mais cela avait toujours demander du temps. Cette situation était inédite, il la trouvait belle et désirable et il avait terriblement envie d'elle, mais pas juste pour une nuit, il y avait quelque chose de plus, elle était différente. Lex secoua mentalement la tête, ça n'était pas le moment de penser à ce genre de chose. Il se laissa tomber avec elle dans la mollesse du matelas, sans cesser de dévorer ses lèvres. Leurs mains parcouraient mutuellement la part dénudée du corps de l'autre. Leurs jambes s'entremêlèrent comme s'ils ne cherchaient à faire qu'un. Lex quitta la bouche de Chloé pour descendre dans son cou, qu'elle étira immédiatement après pour lui donner un meilleur accès, à cette zone particulièrement sensible. Elle plaqua ses mains à l'arrière de sa tête et après quelques secondes de son traitement, elles se crispèrent signe qu'elle aimait ça.
Après le cou, Lex descendit plus bas. Il longea lentement, très lentement, sa clavicule, avant d'arriver à la poitrine. Du bout des lèvres, il fit le tour de son sein droit, puis celui du gauche, avant de revenir au droit. Chloé se cabra sous les baisers. Le désir lui faisait tourner la tête, cet homme lui faisait ressentir des sensations tellement intenses qu'elles paraissaient nouvelles.
Lex aimait provoquer le désir chez une femme, faire naître des frissons dans le bas de son dos, faire s'insinuer le plaisir dans le creux de son ventre. Cela lui procurait une sensation de pouvoir, savoir qu'il pouvait faire perdre tout contrôle à une femme. Et c'était exactement ce qu'il était en train de se passer avec la jeune femme dans ses bras.
Chloé ne tenait plus en place, elle se tortillait dans tous les sens, Lex exerçait une véritable torture sur elle. Il la menait au bord de l'explosion, mais il faisait durer le plaisir, lui refusant l'ultime délivrance. Elle gémit.
- Lex !
Lex fit sauter le bouton du jean qu'elle portait et il le lui ôta en un rien de temps. Il embrassa son ventre avant de repartir à l'assaut de ses lèvres. Libérée de l'entrave de ses vêtements, Chloé noua ses jambes autour de Lex, mais elle fut rapidement gênée par le pantalon que Lex portait encore et dont le tissu frottait contre sa peau. Elle posa ses mains sur sa poitrine et le repoussa doucement. Lex s'écarta d'elle, un peu surpris, mais compris rapidement où elle voulait en venir, lorsqu'elle s'attaqua à la fermeture-éclair de son pantalon. Il l'aida à s'en débarrasser et pour aller plus vite, ôta en même temps le boxer qu'il portait en dessous.
Il était désormais nu. Chloé ne put s'empêcher de constater à quel point il était beau. Elle l'observa un instant. Elle ne pouvait maintenant plus douter du désir qu'il avait pour elle et cela faisait une éternité qu'elle ne s'était pas sentie autant désirée, peut-être même jamais. Elle approcha une main, un peu tremblante, du sexe tendu de Lex.
À l'instant même où ses doigts se refermèrent autour de son pénis, Lex saisit la base du crâne de Chloé et l'attira à nouveau dans un fougueux baiser. Il se laissa aller à sa caresse l'espace d'un instant sans cesser de l'embrasser, puis il la fit s'allonger. Il embrassa la paume de sa main comme pour la remercier. Il la contempla quelques secondes, avant de lui retirer son dernier vêtement. Elle était désormais nue, allongée devant lui et elle était absolument magnifique.
Il s'allongea en douceur à côté d'elle et l'enlaça pour l'embrasser de nouveau. Elle n'avait qu'une seule envie, se fondre en lui. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et ne put retenir un halètement de surprise lorsqu'elle sentit son sexe se presser contre le sien, ce qui ne fit qu'accroitre son désir. Elle étira un bras dans la direction de la table de nuit, le problème c'est qu'elle n'arrivait pas à atteindre le tiroir.
Lex, qui avait sentit que la jeune femme dans ses bras s'était déconcentrée, s'écarta d'elle.
- Un problème ?
Sans vraiment savoir pourquoi, Chloé se sentit rougir.
- Euh, non. Je voulais juste...
Elle réussit à ouvrir et en sortir ce qu'elle voulait, un préservatif.
- ...ça !
Elle espérait qu'il ne le prendrait pas mal, mais il était hors de question qu'elle fasse l'amour avec lui sans protection. Il lui sourit et déposa un petit baiser sur ses lèvres.
Il voulu ensuite le lui prendre des mains, mais elle l'en empêcha , hochant négativement la tête, un sourire mutin aux lèvres. Il la regarda déchirer l'emballage avant qu'elle ne glisse le préservatif sur son membre dressé. Dès qu'elle eut terminé, il la rallongea doucement. Il déposa à nouveau un baiser sur ses lèvres et se positionna entre ses jambes. Il entra alors en elle en douceur. Ils gémirent tous deux de concert à cette intrusion. Immédiatement après Lex commença à se mouvoir avec une certaine lenteur et captura à nouveau les lèvres de Chloé. Les caresses, les baisers, le mouvement de leurs bassins, ils bougeaient en parfaite harmonie, ne sachant plus où l'un finissait et où l'autre commençait. Puis progressivement leurs mouvements se firent plus rapides, leurs gestes plus erratiques, moins coordonnés. Leurs lèvres se séparèrent et la tête de Chloé bascula en arrière, alors qu'elle laissait échapper un grognement rauque. Leurs rythmes s'accéléra encore, les rapprochant toujours plus de la délivrance. Puis se fut comme si une barrière avait cédé, déversant sur eux un flot de plaisir qui les submergea par vagues successives. Lex se laissa retomber sur Chloé. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver ses esprits et réussir à rouler sur le côté. Il demanda ensuite à Chloé où se trouvait la salle de bain, elle lui désigna alors une porte sur la droite. Lex se leva et partit s'enfermer dans la salle de bain. Chloé soupira. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Certes elle avait passé ce qui était sans doute l'une des meilleures soirées de sa vie, mais où tous ça allait-elle la mener ? Elle soupira une nouvelle fois et tenta de se convaincre de profiter de l'instant présent. Il revint dans la chambre et Chloé vit cet homme nu s'approcher de son lit. Elle se demandait s'il allait rester la pour la nuit ou s'il allait vouloir partir. Mais Chloé avait envie qu'il reste, elle voulait prolonger cet instant le plus longtemps possible.
Lex regarda la femme étendue devant lui. Elle était magnifique, là étendue, repue. Mais une ombre d'inquiétude semblait obscurcir son visage.
- Tout va bien ?
Elle redressa la tête.
- Hum ? Oui.
Il vint s'installer au côté de Chloé et la blottit contre lui. Elle se cala plus confortablement contre Lex.
- Lex ?
- Hum ?
- Tu, euh...
- Oui ?
- Non, rien.
Il la serra un peu plus contre lui et se mit à caresser son dos et elle soupira d'aise. Dieu qu'elle était bien. Ils restèrent longtemps allongé dans le noir, dans les bras l'un de l'autre. Puis tous doucement , presque insidieusement, ils finirent par s'endormir...
